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Duplay
Duplay
Expert

Programmes du primaire : le dernier BO Empty Programmes du primaire : le dernier BO

par Duplay Jeu 5 Jan 2012 - 21:42
Je viens de découvrir les compléments aux programmes de 2008 dans le dernier BO (5 janvier 2012) cafe

http://media.education.gouv.fr/file/1/58/7/programmes_ecole-primaire_203587.pdf

Rien que la lecture de la partie consacrée à l'EPS me donne l'envie de jeter l'éponge et d'aller me coucher. C'est grave, docteur ? Suspect

coquelicot
coquelicot
Niveau 9

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par coquelicot Ven 6 Jan 2012 - 11:48
Je viens de parcourir en diagonale ce qui concerne le CM1. J'hésite entre affraid et :lol!:.
Celadon
Celadon
Demi-dieu

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par Celadon Ven 6 Jan 2012 - 12:03
C'est assez mal parti pour la géo, je ne finirai pas le progamme. Ils n'avaient qu'à s'y prendre plus tôt, j'aurais moins traîné sur ce qui passionne les élèves: inégalités de peuplement et de richesse, entre autres.
Quant à l'EPS, c'est un grand mouahaha qui m'anime à c't'heure.
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Mareuil
Neoprof expérimenté

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par Mareuil Ven 6 Jan 2012 - 12:22
Si ça peut servir à l'approche de la géo ( mes excuses, c'est un peu longuet) :

GRIP ( session de travail)


PROGRAMMES DE GÉOGRAPHIE
(Le Lude février 2010)
On trouvera ci-dessous le compte-rendu de la 1ère session de travail consacrée à l’élaboration des programmes de géographie du GRIP qui s’est déroulée au Lude du 27 février au 2 mars 2011 avec la participation de Thierry Cabrol, Didier Glad, Pierre Jacolino, Guy Morel et Isabelle Voltaire.

I - BRÈVE HISTOIRE DE LA GÉOGRAPHIE SCOLAIRE

A -Naissance de l’enseignement de la géographie

- Cadre légal
La loi du 28 mars 1833 (Guizot) prescrit l’enseignement des « éléments de l’histoire et de la géographie, surtout de l’histoire et de la géographie de la France. »
La loi du 15 mars 1850 ( Falloux) inscrit la géographie, comme l’histoire et les sciences, parmi les matières facultatives.
La loi du 10 avril 1867 (Victor Duruy) en fait une matière obligatoire au cours moyen. Après la défaite de 1870 ( « Le désastre n’est-il pas le résultat des retards de notre système éducatif et particulièrement de l’indifférence pour les études géographiques ? »), Jules Simon charge les géographes Charles Levasseur et Auguste Himly d’un rapport sur l’enseignement de la géographie, rapport qui aboutit à la constitution d’une géographie scolaire dotée d’horaires et de programmes précis.
La loi du 20 mars 1882 (Jules Ferry) étend l’enseignement de la géographie à tous les niveaux en précisant : « la géographie, particulièrement celle de la France. »

- Pédagogie.
L’abbé Gaultier (1783-1818), par ailleurs introducteur en France de l’enseignement mutuel lancastérien, est un des fondateurs de l’enseignement de la géographie. Essentiellement nomenclaturale et de mémoire (énumérer et retenir toutes les villes traversées par un cours d’eau ; réciter toutes les villles-étapes et les pays traversés lors d’un grand voyage etc.), elle repose sur les cartes et ne fait aucune part à l’observation directe.
À noter que Pestalozzi (1746 -1827) développait un point de vue différent avec une pédagogie fondée sur l’observation des choses (phénomènes astronomiques, accidents de terrain, milieu proche) et une progression par intuition et comparaison, allant du familier au lointain : de la flaque à la rivière, puis à la mer ; de la maison à l’école et au village, du village à la route et à la ville etc.
C’est d’ailleurs cette conception qui va s’imposer dans la première période de l’Instruction publique, comme l’explique Gabriel Compayré : « Le point de départ de l’enseignement géographique est assurément dans l’étude de la géographie locale. Entre l’ancien système, qui étudiait d’abord le globe, qui « commençait par où l’on doit finir », comme disait le Père Girard, et la nouvelle méthode, qui part du village ou de la ville que l’on habite pour s’étendre de proche en proche et embrasser peu à peu la terre entière, notre choix ne peut hésiter. »

- Représentations de l’espace.
Le XIXe siècle connaît aussi une inflexion considérable dans la représentation de l’espace : jusqu’au milieu du siècle en effet, c’est le bassin versant des fleuves qui est considéré comme l’élément structurant et non le relief (pour la France, cela conduit à structurer le territoire en bassins en fonction de la mer ou de l’océan où se jettent les fleuves). Sous l’influence des géographes comme Levasseur, Foncin ou Vidal de la Blache, cette représentation cède progressivement le pas à la cartographie familière aux écoliers du XXe siècle où les reliefs symbolisés par des teintes différentes, des plaines aux plateaux, aux chaînes et aux sommets, sont les éléments structurants.


B - La géographie de l’Instruction publique : 1887-1969
Rejet de l’enseignement nomenclatural et de l’enseignement par les mots, méthode intuitive et enseignement par les choses, c’est dans ce cadre général de la pédagogie buissonnienne que s’inscrit dès ses débuts la géographie scolaire de l’Instruction publique.
Les orientations prises par la géographie des géographes s’y prêtent d’ailleurs bien : si la géographie de Foncin - qui est malgré tout l’auteur le plus vendu à la fin du XIXe siècle - est encore une géographie d’inventaire ( productions, richesses, subdivisions administratives), c’est l’école vidalienne ( monographies locales débouchant sur des connaissances générales et une causalité « possibiliste ») qui s’impose à l’école.
Priorité donc à l’étude locale qui permet d’acquérir les outils (échelle, courbes de niveau) et le vocabulaire géographique ( fleuve, rivière, baie, cap, colline, montagne etc.), puis par extension conduit à l’étude du territoire national et à celle du monde. Dans cet enseignement « de base », la géographie physique est toujours première, mais les aspects humains, économiques et la géographie générale, de même que la géographie scientifique (astronomie) sont intégrés à la progression.
Du point de vue pédagogique encore, une place centrale est donnée à la carte : « La carte n’est pas seulement un moyen de représenter les objets à étudier, c’est le seul moyen d’en acquérir une certaine notion, la condition sans laquelle on n’aura jamais que des mots dans la mémoire et non des idées dans la tête. » Buisson. À noter que l’on demande aux élèves de dessiner les cartes de mémoire, en les y aidant par la simplification géométrique (map drawing) dont l’hexagone français est un exemple.
D’autre part, l’observation directe des fait géographiques (classes promenades) est recommandée. À partir de 1936, sous l’impulsion du géographe Max Sorre, nommé directeur de l’enseignement primaire par Jean Zay, l’enseignement s’oriente vers une géographie du paysage qui prolonge plutôt qu’elle ne modifie les fondamentaux vidaliens.
Une fois refermée la parenthèse du « petit pays » de Vichy et son localisme idéologique, l’enseignement géographique reprend le même cours jusqu’au début des années soixante-dix.
Voir plus loin pour les évolutions des programmes, somme toute mineures, de 1923 à 1969.

C- La rupture des années soixante-dix : l’éveil
Voir d’une part l’arrêté du 7 août 1969
http://eduscol.education.fr/cid48402/arrete-du-7-aout-1969.html

qui attendra huit années ( IO de 1977-78) pour entrer dans les faits.
D’autre part
http://www.samuelhuet.com/paid/43-melanges/727-g-belbenoit-reflexions-profane-eveil

Noter les deux passages de ce dernier document qui à eux seuls rendent compte de l’engloutissement du continent vidalien et de tout enseignement structuré et progressif de la géographie.
« - Depuis l'arrêté du 7 août 1969, je le rappelle, 15 heures sont consacrées aux disciplines " fondamentales ", (on a tendance maintenant à dire plutôt " instrumentales ") : le français et les mathématiques. Il y a, d'autre part, deux blocs de 6 heures, un pour l'éducation physique et sportive, un pour les activités d'éveil - celles, dit le texte initial, qui figuraient autrefois à l'emploi du temps sous les noms d'histoire, géographie, sciences d'observation, travail manuel, musique, dessin, éducation morale et civique. C'est cet ensemble, c'est cela qui constitue les disciplines ou activités d'éveil.... »
« - Un auditeur
Y aura-t-il assez de temps à l'école primaire ou dans la scolarité primaire pour pouvoir exercer pleinement cette démarche de l'esprit qui veut qu'on aille d'abord des observations faites par l'enfant pour arriver à la rigueur dont vient de parler Monsieur ?
M. Belbenoît
Tout dépend sur quoi porte cette rigueur. Si vous avez déterminé un programme précis de connaissances, fait une liste des sujets à traiter comme en comportent les programmes traditionnels, la réponse est certainement négative. Si en revanche, vous avez formulé vos objectifs en aptitudes, en capacités de manipuler un certain nombre d'outils, de méthodes, de vocabulaires, je crois qu'on peut y arriver. »
Le fait est qu’on n’y arrivera pas.
D – Des programmes instables pour un enseignement minoré.
- Succession d’instructions : 1977-1980, 1984, 1985,1990, 1995, 2002, 2008.



Clarinette
Clarinette
Grand Maître

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par Clarinette Ven 6 Jan 2012 - 12:23
coquelicot a écrit:Je viens de parcourir en diagonale ce qui concerne le CM1. J'hésite entre affraid et :lol!:.
C'est exactement ça... :shock:
doublecasquette
doublecasquette
Enchanteur

Programmes du primaire : le dernier BO Empty Re: Programmes du primaire : le dernier BO

par doublecasquette Ven 6 Jan 2012 - 17:22
Bon, vu ce que vous me dites, je lirai en plusieurs épisodes, j'ai trois niveaux, moi !
Et puis d'abord, je suis en expérimentation SLECC, alors ! professeur
L'EPS est vraiment aussi terrible que vous le dites ? pale

J'adore, ils se plaignent que les collègues ne font pas assez d'EPS, ou d'expression écrite, ou de sciences... Programmes du primaire : le dernier BO 3795679266

Tu te dis, bon, ben, ils n'ont qu'à simplifier, comme ça, les gens oseront se lancer (vous verriez ce que le groupe géo du GRIP a concocté pour les CE1 et 2, je vous jure que ça ne fait pas peur).

Eh bien non, au contraire ! Ils complexifient encore un peu, juste histoire que plus personne n'ose ne serait-ce que faire un pas sur un stade, une ligne de rédaction ou une petite expérience sur le miel qui devient liquide quand on le chauffe !
Ils sont vraiment à moudre :colere: furieux :colere:
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