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- NovalisNiveau 4
Je tiens à relater et partager cette anecdote car ce n'est pas tous les jours qu'en tant que prof de lycée professionnel on est amené à sortir du cadre et passer par des chemins de traverse...les victoires quotidiennes dans ce métier passent trop souvent inaperçues, et ceux qui n'ont jamais enseigner n'imaginent pas l'énergie qu'il faut déployer pour réussir cinquante malheureuses minutes de cours ou pour capter l'attention des gamins qui à la base ne veulent pas de vous.
Nous sommes un vendredi de veille de vacances de Noël; mon dernier cours de 2011 vient de s'achever sur une note légère et plutôt ludique avec la mise en scène théâtrale d'un passage célèbre de Boule de Suif (le déjeuner dans la diligence) de Maupassant, jouée avec un talent certain par le demi groupe d'élèves d'une classe de première année en tertiaire. Alors que je remballe mon matériel, trois élèves (deux emmerdeuses et un brave garçon) semblent s'attarder et commence à me poser des questions à propos de ma double vie de prof-pianiste (dont la réputation circule allègrement du bouche à oreille dans le lycée) et sur mes goûts musicaux. Surpris, et à la fois touché par leur intérêt soudain pour une passion que je n'avais jamais eu l'occasion de partager avec eux, je m'attarde avec eux à leur faire découvrir différents morceaux de tous styles sur You Tube via le TNI. Une heure s'écoule en l'espace de quelques minutes où je me rends compte que ces teignes que je peine tant à faire bosser, à qui j'ai dû infliger plusieurs heures de retenues où convoquer les parents - ces petites connes (sur une classe de 30 il faut compter 27 filles pathologiquement bavardes), qui prétendent vous apprendre comment la terre tourne et réduisent à néant plusieurs heures de préparation de cours dans la plus déconcertante des mauvaise foi - ces teignes, disais-je, ont sauté leur repas de midi pour écouter de la musique avec leur "bourreau"...
Alors nous écoutons Oblivion de Piazzola, l'Adagio de Barber, le solo de Mickael Breacker sur Naima, quelque extraits d'Ennio Morricone. L'une me confie qu'elle joue "Oblivion" à l'accordéon qu'elle pratique depuis presque 8 ans, l'autre, souhaite apprendre la musique et en particulier le saxophone; je lui fait écouter un morceau de Maceo Parker. Le garçon fait de la gratte depuis six ans et me fait écouter Eruption de Van Halen (authentique scène de branlette sur une guitare), je lui fais découvrir Victor Wooten et en profite pour leur faire entendre le 2 et le 4 dans la mesure 4/4.
Bref une heure s'est consumée en quelques instants de partage qui a rendu leurs yeux humides et leur coeur léger. Mais les gamins ont décidé ne ne pas me lâcher aussi facilement; ils me demandent de leur jouer un air sur le piano du resto d'application; chose évidemment impossible puisque, à cette heure-ci, ce dernier est bondé. Alors ils insistent pour revenir à la fin de leur journée de cours à 16h30. Etant en visite de stage dans un dédale à Malakoff pour 14h30, je n'étais pas sûr d'honorer la demande de mes trois mélomanes, mais j'étais certain de l'importance que ce "concert" de fin d'après-midi pouvait signifier à long et à court terme; je savais que je tenais quelque chose qu'aucune entrevue avec les parents, qu'aucun brio pédagogique n'avait pu leur arracher jusqu'à présent. Je leur promets d'être de retour pour 16h30.
15h10; fin de l'entrevue. Le vent fait tanguer les arbres et fouette les visages de son haleine glacée. J'ai le temps de me perdre trois fois autour d'un périmètre en travaux entre Montrouge et Malakoff; L'A86 est congestionnée dans les deux sens; le périph' saturé depuis porte de Vanves. Je retourne sur Antony par Châtillon et Fontenay-aux-roses, épargné par les embouteillages qui se forment dans l'autre sens. J'arrive au bahut vers 16h et, après avoir glissé les rapports de visites dans le casier du collègue je file vers mon sanctuaire, pour me chauffer les doigts.
Une improvisation latino en Sol mineur (Gm-Bb7/E7Maj/D79b-F#m°/Gm). Deux des élèves, me rejoignent dans le hall du resto d'application quelques minutes après la deuxième sonnerie. Je me lâche, je m'envole, je revis. Les deux gamines sont littéralement scotchées. Le morceau dure bien huit minutes et évolue en différents styles; je passe du latin au funk puis du funk au Klezmer/tsigane je termine sur un accord majeur qui semble suspendre toute cette énergie en une longue arpège décomposée sur 6 octaves. Applaudissements, regards brillants. Les teignes sont entrain de s'adoucir.
J'enchaîne une série de musiques de film en ré mineur (les parapluies de Cherbourg/le Parrain que je passe en manouche/ James Bond) puis...je décide sciemment de porter le "coup de grâce", si je puis m'exprimer ainsi : je commence à jouer mon registre: les notes se font moins nombreuses, je laisse respirer les phrases, les accords deviennent tintinabulant; la mélancolie monte; magie du mode de La, magie des plagales mineures. Quand je me retourne après ma dernière note, l'une des gamine est en larmes; sa copine la chambre gentiment mais ses yeux sont bien humides eux aussi. La sonnerie de 17h30 les arrache à leur rêverie; elles ne veulent pas partir; négocient entre elles les possibilités de prendre le bus suivant, me supplient de jouer un dernier morceau; je leur propose un quatre mains facile à faire sonner...
"Monsieur, pourquoi vous êtes prof et pas sur une scène à donner des concerts?
- J'ai essayé de vivre de la musique mais ça n'a pas marché, c'était trop irrégulier...je joue parfois dans des restaurant ou dans des pianobar à Paris...mais vous savez celui qui joue ici devant vous et celui qui vous donne des cours de français et d'Histoire-géo, c'est la même personne. Je sais où je vous emmène quand je joue du piano alors faites-moi confiance sur là où je vous emmène quand je vous fais travailler ma matière."
Les gamines acquiescent, leur sourire est lumineux, leurs yeux plein de reconnaissance et d'admiration; on est tous les trois entrain de vivre un moment de grâce, d'échange, de complicité, un moment trop rare et quasi impossible à créer dans les conditions où je les ai en cours. La future saxophoniste est convaincue de vouloir apprendre la musique, l'accordéoniste me propose de faire des duos lors de futurs ateliers musique les mercredi après-midi - 'faudra que je songe à inclure le gratteux- ...comment refuser?
Il est 17h45, elles viennent de partir; le bahut n'est plus que pénombre et couloirs déserts. Je continue de jouer, pensif, heureux; je retourne à mes trucs latinos; travaille un pattern de Boyan Z/Julien Lourau.
18h30, le cerbère dreadlocké de service m'annonce qu'il ferme les locaux d'une voix terrible.
Les vacances viennent de commencer...
Nous sommes un vendredi de veille de vacances de Noël; mon dernier cours de 2011 vient de s'achever sur une note légère et plutôt ludique avec la mise en scène théâtrale d'un passage célèbre de Boule de Suif (le déjeuner dans la diligence) de Maupassant, jouée avec un talent certain par le demi groupe d'élèves d'une classe de première année en tertiaire. Alors que je remballe mon matériel, trois élèves (deux emmerdeuses et un brave garçon) semblent s'attarder et commence à me poser des questions à propos de ma double vie de prof-pianiste (dont la réputation circule allègrement du bouche à oreille dans le lycée) et sur mes goûts musicaux. Surpris, et à la fois touché par leur intérêt soudain pour une passion que je n'avais jamais eu l'occasion de partager avec eux, je m'attarde avec eux à leur faire découvrir différents morceaux de tous styles sur You Tube via le TNI. Une heure s'écoule en l'espace de quelques minutes où je me rends compte que ces teignes que je peine tant à faire bosser, à qui j'ai dû infliger plusieurs heures de retenues où convoquer les parents - ces petites connes (sur une classe de 30 il faut compter 27 filles pathologiquement bavardes), qui prétendent vous apprendre comment la terre tourne et réduisent à néant plusieurs heures de préparation de cours dans la plus déconcertante des mauvaise foi - ces teignes, disais-je, ont sauté leur repas de midi pour écouter de la musique avec leur "bourreau"...
Alors nous écoutons Oblivion de Piazzola, l'Adagio de Barber, le solo de Mickael Breacker sur Naima, quelque extraits d'Ennio Morricone. L'une me confie qu'elle joue "Oblivion" à l'accordéon qu'elle pratique depuis presque 8 ans, l'autre, souhaite apprendre la musique et en particulier le saxophone; je lui fait écouter un morceau de Maceo Parker. Le garçon fait de la gratte depuis six ans et me fait écouter Eruption de Van Halen (authentique scène de branlette sur une guitare), je lui fais découvrir Victor Wooten et en profite pour leur faire entendre le 2 et le 4 dans la mesure 4/4.
Bref une heure s'est consumée en quelques instants de partage qui a rendu leurs yeux humides et leur coeur léger. Mais les gamins ont décidé ne ne pas me lâcher aussi facilement; ils me demandent de leur jouer un air sur le piano du resto d'application; chose évidemment impossible puisque, à cette heure-ci, ce dernier est bondé. Alors ils insistent pour revenir à la fin de leur journée de cours à 16h30. Etant en visite de stage dans un dédale à Malakoff pour 14h30, je n'étais pas sûr d'honorer la demande de mes trois mélomanes, mais j'étais certain de l'importance que ce "concert" de fin d'après-midi pouvait signifier à long et à court terme; je savais que je tenais quelque chose qu'aucune entrevue avec les parents, qu'aucun brio pédagogique n'avait pu leur arracher jusqu'à présent. Je leur promets d'être de retour pour 16h30.
15h10; fin de l'entrevue. Le vent fait tanguer les arbres et fouette les visages de son haleine glacée. J'ai le temps de me perdre trois fois autour d'un périmètre en travaux entre Montrouge et Malakoff; L'A86 est congestionnée dans les deux sens; le périph' saturé depuis porte de Vanves. Je retourne sur Antony par Châtillon et Fontenay-aux-roses, épargné par les embouteillages qui se forment dans l'autre sens. J'arrive au bahut vers 16h et, après avoir glissé les rapports de visites dans le casier du collègue je file vers mon sanctuaire, pour me chauffer les doigts.
Une improvisation latino en Sol mineur (Gm-Bb7/E7Maj/D79b-F#m°/Gm). Deux des élèves, me rejoignent dans le hall du resto d'application quelques minutes après la deuxième sonnerie. Je me lâche, je m'envole, je revis. Les deux gamines sont littéralement scotchées. Le morceau dure bien huit minutes et évolue en différents styles; je passe du latin au funk puis du funk au Klezmer/tsigane je termine sur un accord majeur qui semble suspendre toute cette énergie en une longue arpège décomposée sur 6 octaves. Applaudissements, regards brillants. Les teignes sont entrain de s'adoucir.
J'enchaîne une série de musiques de film en ré mineur (les parapluies de Cherbourg/le Parrain que je passe en manouche/ James Bond) puis...je décide sciemment de porter le "coup de grâce", si je puis m'exprimer ainsi : je commence à jouer mon registre: les notes se font moins nombreuses, je laisse respirer les phrases, les accords deviennent tintinabulant; la mélancolie monte; magie du mode de La, magie des plagales mineures. Quand je me retourne après ma dernière note, l'une des gamine est en larmes; sa copine la chambre gentiment mais ses yeux sont bien humides eux aussi. La sonnerie de 17h30 les arrache à leur rêverie; elles ne veulent pas partir; négocient entre elles les possibilités de prendre le bus suivant, me supplient de jouer un dernier morceau; je leur propose un quatre mains facile à faire sonner...
"Monsieur, pourquoi vous êtes prof et pas sur une scène à donner des concerts?
- J'ai essayé de vivre de la musique mais ça n'a pas marché, c'était trop irrégulier...je joue parfois dans des restaurant ou dans des pianobar à Paris...mais vous savez celui qui joue ici devant vous et celui qui vous donne des cours de français et d'Histoire-géo, c'est la même personne. Je sais où je vous emmène quand je joue du piano alors faites-moi confiance sur là où je vous emmène quand je vous fais travailler ma matière."
Les gamines acquiescent, leur sourire est lumineux, leurs yeux plein de reconnaissance et d'admiration; on est tous les trois entrain de vivre un moment de grâce, d'échange, de complicité, un moment trop rare et quasi impossible à créer dans les conditions où je les ai en cours. La future saxophoniste est convaincue de vouloir apprendre la musique, l'accordéoniste me propose de faire des duos lors de futurs ateliers musique les mercredi après-midi - 'faudra que je songe à inclure le gratteux- ...comment refuser?
Il est 17h45, elles viennent de partir; le bahut n'est plus que pénombre et couloirs déserts. Je continue de jouer, pensif, heureux; je retourne à mes trucs latinos; travaille un pattern de Boyan Z/Julien Lourau.
18h30, le cerbère dreadlocké de service m'annonce qu'il ferme les locaux d'une voix terrible.
Les vacances viennent de commencer...
- CeladonDemi-dieu
C'est magnifique, tout ça, Novalis. Et en plus, tu as du style dans l'écriture aussi ! Aouah ! Admirative je suis !
- Thalia de GMédiateur
Merci d'avoir partagé ces moments de bonheur.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- mymouneNiveau 10
Oui, tu as l'air doué de multiples talents ! Je comprends que ces élèves soient restés scotchés. Bon je préférerais t'entendre jouer mais tes mots laissent déjà transparaître un charisme certain.
Beau récit que tu nous as fait là de ces moments de grâce. C'est si rare que ça vaut le coup d'être partagé ! Merci !
Beau récit que tu nous as fait là de ces moments de grâce. C'est si rare que ça vaut le coup d'être partagé ! Merci !
- MufabGrand Maître
Ah...
Beau récit, en effet...
Mais les moments de grâce, perso, je les aime mieux en classe, quand les élèves réussissent quelque chose de scolaire, que quand ils "m'admirent".
Beau récit, en effet...
Mais les moments de grâce, perso, je les aime mieux en classe, quand les élèves réussissent quelque chose de scolaire, que quand ils "m'admirent".
- anthinéaGuide spirituel
Mais être admiré peut aider à transmettre ....
Les gosses de lep ont été pour ka plupart des gosses en difficultés. Scolaires voyant le professeur comme un boureau alors changer la donne peut être positif ....
Je suis peut être duper démago mais j'ai besoin d'un lien spécial avec mes gnomes pour transmettre mon "savoir" .... Je suis la prof qu'on aime, qui fait rire , qui sort des sentiers battus et j'aime ça. ....
Les gosses de lep ont été pour ka plupart des gosses en difficultés. Scolaires voyant le professeur comme un boureau alors changer la donne peut être positif ....
Je suis peut être duper démago mais j'ai besoin d'un lien spécial avec mes gnomes pour transmettre mon "savoir" .... Je suis la prof qu'on aime, qui fait rire , qui sort des sentiers battus et j'aime ça. ....
- MufabGrand Maître
Oui, mais moi je ne suis pas là pour faire un show (qui n'aurait rien à voir avec ce qu'il y a à enseigner, j'entends... Car une lecture à haute voix, par exemple, peut être un mini spectacle, mais qui reste ponctuel, et dans un objectif de compréhension ou de modélisation).
Ce sont eux qu'il faut mettre en valeur, pas moi...
Bref la séduction prof-élève me gêne.
Ce sont eux qu'il faut mettre en valeur, pas moi...
Bref la séduction prof-élève me gêne.
- anthinéaGuide spirituel
Certes mais il leur précise bien que le pianiste est aussi le prof d'histoire et de français .... Il leur explique bien qu'il ne cherche pas des fans mais qu'il cherche leur confiance .... Séduction évidente oui mais pour faire passer un message ....
- MufabGrand Maître
J'imagine bien une fête de l'école où ce serait les profs qui chanteraient, joueraient, présenteraient une pièce de théâtre...
Tout cela pour faire passer le message : "Regardez comme on est doué !" ?
Tout cela pour faire passer le message : "Regardez comme on est doué !" ?
- JohnMédiateur
Tu as assez d'imagination pour penser que tu l'inventes : en auras-tu assez pour te dire que ça existe réellement et que ça se fait ? Y jouent généralement des profs, des élèves, des ATOSS... qui seraient sans doute ravis de voir qu'ils ne font ça que pour montrer qu'ils sont doués.J'imagine bien une fête de l'école où se cerait les profs qui chanteraient, joueraient, présenteraient une pièce de théâtre...
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MufabGrand Maître
John a écrit:Tu as assez d'imagination pour penser que tu l'inventes : en auras-tu assez pour te dire que ça existe réellement et que ça se fait ?J'imagine bien une fête de l'école où ce serait les profs qui chanteraient, joueraient, présenteraient une pièce de théâtre...
Et ?
Que faut-il en penser ?
- NellGuide spirituel
Daiphi (dont le message a été édité par John) et Mufab, je vous trouve terribles à fustiger le plaisir d'un professeur de la sorte. C'est une victoire d'intéresser certains gamins.
Et où est le mal à amener des gamins à se pencher sur ce que vous dites, quand bien même cela passerait par la séduction? Où est le problème?
Perso', ce qui me chagrine davantage, c'est de lapider le plaisir de qqn de la sorte... Mais bonne année!
Et où est le mal à amener des gamins à se pencher sur ce que vous dites, quand bien même cela passerait par la séduction? Où est le problème?
Perso', ce qui me chagrine davantage, c'est de lapider le plaisir de qqn de la sorte... Mais bonne année!
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- MufabGrand Maître
Nell, je ne pense pas que de petites remarques, faites par d'obscures PE, puissent lapider quoi que ce soit...
Bonne année aussi.
Bonne année aussi.
- JohnMédiateur
Moi je les ai trouvés franchement désagréables, et le message de Dhaiphi était carrément insultant.Nell, je ne pense pas que de petites remarques, faites par de petits PE sans importance, puissent lapider quoi que ce soit...
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- NellGuide spirituel
On peut bien jouer sur le sens étymologique du terme Mufab. Mais jeter des pierres ou jeter vos mots, cela revient ici au même pour moi.Mufab a écrit:Nell, je ne pense pas que de petites remarques, faites par d'obscures PE, puissent lapider quoi que ce soit...
Bonne année aussi.
Le fond est juste: nous enseignons chacun avec ce que nous sommes. et si le fait d'être un musicien aguerri (et une réputation ne suffit souvent pas) peut permettre de faire passer un message aux gamins, je ne vois pas le problème.
L'admiration est-elle choquante? Je n'ai jamais aussi bien écouté mes profs de fac que lorsque je les admirais (à raison ou pas). Des enseignants d'ici ont assisté à des cours d'Abraxas et ont été emportés. Pourquoi donc? L'origine n'en est que l'admiration. L'admiration passe par la séduction (qui n'est pas forcément physique). Tant mieux!
Je ne vois pas par ailleurs ce que vient faire ton statut de PE là-dedans...
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- Thalia de GMédiateur
Mais la voix des obscurs PE du forum s'entend, comme celle des autres et a même valeur.Mufab a écrit:Nell, je ne pense pas que de petites remarques, faites par d'obscures PE, puissent lapider quoi que ce soit...
Bonne année aussi.
Il y a peut-être méprise au sujet de l'intervention de Novalis. Il évoque un moment de partage avec des élèves, il n'a pas l'intention d'enseigner comme ça. Me trompé-je ?
Et puis l'an dernier avec quelques copains-collègues nous avons répété pour un mini concert de rock devant des élèves. Même pas honte.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- OudemiaBon génie
Nell a écrit:On peut bien jouer sur le sens étymologique du terme Mufab. Mais jeter des pierres ou jeter vos mots, cela revient ici au même pour moi.Mufab a écrit:Nell, je ne pense pas que de petites remarques, faites par d'obscures PE, puissent lapider quoi que ce soit...
Bonne année aussi.
Le fond est juste: nous enseignons chacun avec ce que nous sommes. et si le fait d'être un musicien aguerri (et une réputation ne suffit souvent pas) peut permettre de faire passer un message aux gamins, je ne vois pas le problème.
L'admiration est-elle choquante? Je n'ai jamais aussi bien écouté mes profs de fac que lorsque je les admirais (à raison ou pas). Des enseignants d'ici ont assisté à des cours d'Abraxas et ont été emportés. Pourquoi donc? L'origine n'en est que l'admiration. L'admiration passe par la séduction (qui n'est pas forcément physique). Tant mieux!
Je ne vois pas par ailleurs ce que vient faire ton statut de PE là-dedans...
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- MufabGrand Maître
Peut-être parce que notre relation aux élèves, plus jeunes, est différente.
Je maintiens penser que les mettre en valeur, s'intéresser à eux, est beaucoup plus fructueux que la séduction après la classe.
Je maintiens penser que les mettre en valeur, s'intéresser à eux, est beaucoup plus fructueux que la séduction après la classe.
- thrasybuleDevin
J'aurais voulu te voir en Nina Hagen!Thalia de G a écrit:Mais la voix des obscurs PE du forum s'entend, comme celle des autres et a même valeur.Mufab a écrit:Nell, je ne pense pas que de petites remarques, faites par d'obscures PE, puissent lapider quoi que ce soit...
Bonne année aussi.
Il y a peut-être méprise au sujet de l'intervention de Novalis. Il évoque un moment de partage avec des élèves, il n'a pas l'intention d'enseigner comme ça. Me trompé-je ?
Et puis l'an dernier avec quelques copains-collègues nous avons répété pour un mini concert de rock devant des élèves. Même pas honte.
- AudreyOracle
Arf... je te veux comme collègue dans mon bahut!!!!!!
Merci pour ce récit...et si tu peux poster quelques-uns de tes morceaux au piano, ce serait chouette... on a déjà eu droit à des morceaux de flûte par Cannelle21, à des extraits de concerts faits par Frankenstein avec son choeur, ce serait chouette de pouvoir profiter d'un nouveau talent néo!
Merci pour ce récit...et si tu peux poster quelques-uns de tes morceaux au piano, ce serait chouette... on a déjà eu droit à des morceaux de flûte par Cannelle21, à des extraits de concerts faits par Frankenstein avec son choeur, ce serait chouette de pouvoir profiter d'un nouveau talent néo!
- RikkiMonarque
Je pense effectivement que les rapports sont très différents avec des ados.
On (les instits, qui travaillent avec des petits) a parfois du mal à se projeter là-dedans et à comprendre à quel point ce qui amène de la communication a de l'importance.
On (les instits, qui travaillent avec des petits) a parfois du mal à se projeter là-dedans et à comprendre à quel point ce qui amène de la communication a de l'importance.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
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