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- olivier-np30Habitué du forum
John a écrit:
C'est Ketamine qui va être contente : elle se fait insulter tous les jours, mais elle a des grandes vacances.
Chouette.
ah les grandes vacances
- pitchounetteExpert
surtotu qu'on veut nous les raccourcir
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- alazareNiveau 5
C'était mon propos.Madame_Prof a écrit:mais ailleurs ça se détériore aussi, et autant voire plus... Alors bon :|
- InvitéInvité
Madame_Prof a écrit:Oui je suis bien d'accord, mais ailleurs ça se détériore aussi, et autant voire plus... Alors bon :|
il y a des ailleurs où même si ça se détériore, ça ne se détériore pas aussi vite et ça reste très vivable... même sans vacances!
le "c'est pire ailleurs" est très répandu dans le milieu enseignant. C'est un grand frein à plein de projets personnels, y compris une simple demande de mutation!
- FelicieNiveau 9
Lorica a écrit:Madame_Prof a écrit:Oui je suis bien d'accord, mais ailleurs ça se détériore aussi, et autant voire plus... Alors bon :|
il y a des ailleurs où même si ça se détériore, ça ne se détériore pas aussi vite et ça reste très vivable... même sans vacances!
le "c'est pire ailleurs" est très répandu dans le milieu des enseignants. C'est un grand frein à plein de projets, y compris une simple demande de mutation!
Tous les "ailleurs" sont différents, chacun juge avec son propre vécu. Il y a des lycées / collèges où l'on se sent terriblement bien, et des entreprises où l'on vous mène une vie atroce, et inversement.
Personnellement il y a une époque où je me suis éclatée dans mon boulot dans le secteur privé, et mon "ailleurs" a commencé à se dégrader vers 1995, (pas de changement d'entreprise, seulement un changement de direction) et est devenu de plus en plus difficile au fil des jours, pour se terminer en harcèlement. (Je ne suis pas une exception). Aujourd'hui je retrouve goût au travail.
Il me semble donc difficile de conseiller quoi que ce soit à qui que ce soit parce qu'on ne connait pas sa situation, son vécu, ni si son nouveau "ailleurs" sera plus supportable qu'auparavant.
Je dirais que chaque expérience vaut la peine d'être vécue, et qu'il faut savoir y mettre fin lorsqu'elle ne nous donne plus satisfaction.
- FelicieNiveau 9
olivier-np30 a écrit:
Pour un matheux/informaticien; inspecteur-analyste, contrôle de gestion, expertise sur BO (décisionnel) ... me semblent plus intéressants.
Possible, mais est-il envisageable d'obtenir un poste un peu avant la retraite, dans sa région natale où est installé toute sa famille, quand on habite en pleine campagne à 800 km de Paris, et que l'on a 50 ans ? (J'en demande beaucoup trop ?)
- olivier-np30Habitué du forum
Felicie a écrit:Possible, mais est-il envisageable d'obtenir un poste un peu avant la retraite, dans sa région natale où est installé toute sa famille, quand on habite en pleine campagne à 800 km de Paris, et que l'on a 50 ans ? (J'en demande beaucoup trop ?)
en effet mais avec le capes même problème : en fait le capes actuel est comparable à un travail en ssii : on attend des missions :lol:
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- MalagaModérateur
Du haut de ma petite expérience (j'ai eu le CAPES en 2007), j'aime mon boulot de prof. Je suis dans un collège ZEP plutôt tranquille, j'aime enseigner ma matière, j'ai plutôt de bonnes relations avec mes collègues, l'administration et les élèves, j'apprécie avoir des vacances longues, en particulier l'été.
Et pourtant, je n'ai pas de vocation, j'ai appris à aimer ce métier. Stagiaire, j'ai pensé mille fois à démissionner et au fil des ans, j'apprécie mieux ce travail.
Bien entendu, tout n'est pas rose. Mais ce n'est pas le pire métier du monde (sauf si on l'exerce dans des conditions de travail pourries comme Kétamine par exemple).
Et pourtant, je n'ai pas de vocation, j'ai appris à aimer ce métier. Stagiaire, j'ai pensé mille fois à démissionner et au fil des ans, j'apprécie mieux ce travail.
Bien entendu, tout n'est pas rose. Mais ce n'est pas le pire métier du monde (sauf si on l'exerce dans des conditions de travail pourries comme Kétamine par exemple).
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- olivier-np30Habitué du forum
Malaga a écrit:Du haut de ma petite expérience (j'ai eu le CAPES en 2007), j'aime mon boulot de prof.
Je pense que le métier de prof peut être un bon filon, mais comme partout il y a de grosses disparités : ce qui est appréciable sur ce forum c'est qu'on peut y lire le bon comme le mauvais: chacun se forge son opinion après.
On peut y constater aussi que les enseignants ne vivent pas dans une bulle et connaissent parfaitement aussi les inconvénients du privé.
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- FelicieNiveau 9
C'est vrai pour le côté "mission", mais pour le côté "affectation" : il y a des coins de campagne dont personne ne veut, par contre dans ces coins là il y a peu d'administration (C'est le cas chez moi, première grande ville à 180 km).olivier-np30 a écrit:
en effet mais avec le capes même problème : en fait le capes actuel est comparable à un travail en ssii : on attend des missions :lol:
- olivier-np30Habitué du forum
marc38 a écrit:Est-il possible, sans avoir le CAPES, d'effectuer des stages, pour évaluer le métier "en situation" ?
Les épreuves à l'oral commencent à être biaisées et font la part moins belle aux candidats libres.
marc38 a écrit:
- J'ai entendu dire que l'EN sollicite Pole Emploi de façon ponctuelle pour leur fournir des profs remplaçant. Est-ce exact ?
Il vaut mieux garder votre emploi: les vacataires ne sont pas bien rémunérés, vous aurez du mal à conserver votre motivation. Un jeune peut accepter 1600 bruts; à 47 ans ...
marc38 a écrit:
- Peux-on formuler des vœux pour l'affectation en tant que stagiaire ? Est-ce que certains critères sont pris en compte (situation familiale, ...) ?
Le stagiaire est affecté en priorité dans sa zone géographique, mais après c'est plus compliqué. Par ailleurs la bonification liée au rang au concours est très faible : un copain reçu 3ème au capes s'est retrouvé TZR quand même en zone plutôt gratinée.
marc38 a écrit:
- Est-ce plus facile d'avoir une affectation correcte en choisissant le privé ?
Je ne pense pas sauf relations.
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- InvitéInvité
Felicie a écrit:Tous les "ailleurs" sont différents, chacun juge avec son propre vécu. Il y a des lycées / collèges où l'on se sent terriblement bien, et des entreprises où l'on vous mène une vie atroce, et inversement.
Néanmoins, quand on enquête les profs, on constate qu'ils sont plutôt nombreux à ne pas être heureux dans leur travail, et même à vouloir changer de métier...
- Madame_ProfEsprit sacré
La bonification liée au rang du concours ne compte que pour l'année de stage maintenant, et les barres d'entrée sont distinctes.
J'aime bien la phrase de Félicie pour conclure ma participation sur ce fil :
J'aime bien la phrase de Félicie pour conclure ma participation sur ce fil :
Il me semble donc difficile de conseiller quoi que ce soit à qui que ce soit parce qu'on ne connait pas sa situation, son vécu, ni si son nouveau "ailleurs" sera plus supportable qu'auparavant.
Je dirais que chaque expérience vaut la peine d'être vécue, et qu'il faut savoir y mettre fin lorsqu'elle ne nous donne plus satisfaction.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- InvitéInvité
cela n'empêche pas de lui déconseiller de lâcher la proie pour l'ombre, et de faire des vacations dans l'enseignement à l'occasion d'un congé sabbatique. Et comme on manque de profs de maths, ça ne devrait pas être trop difficile d'en trouver, voire de choisir sa zone géographique.
- MelanieSLBDoyen
Madame_Prof a écrit:Ouais bon, je suis désolée de voir à quel point vous êtes aigris par votre travail, et espère que vous trouverez d'autres satisfactions par la suite, mais y a aussi des profs qui aiment leur métier, et qui ne feraient rien d'autre.
Mais je ne déteste pas mon métier, Madame Prof, malgré les conditions particulièrement déplorables dans lesquelles j'exerce cette année. Je suis cependant heureuse d'être TZR et de ne plus connaitre ces mêmes conditions l'an prochain. Je ne songe pas -encore- à me reconvertir, mais mieux vaut mettre les pieds à l'EN en sachant où on va, et en étant bien conscient, vu la situation politique actuelle, que nos conditions de travail ne peuvent que se dégrader durablement, d'autant que, "comme c'est pire ailleurs", on ne réagit pas aux diverses dégradations subies. Le métier change aussi - voir ma signature- et mieux vaut le savoir plutôt que de le découvrir trop tard.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- olivier-np30Habitué du forum
Les reconversions à 50 ans réussies du privé vers l'EN existent : je ne sais pas si la réussite au concours est également possible pour les concours administratifs...
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- InvitéInvité
olivier-np30 a écrit:Les reconversions à 50 ans réussies du privé vers l'EN existent : je ne sais pas si la réussite au concours est également possible pour les concours administratifs...
et pourquoi pas? toutes les administrations ne sont pas sectaires...
- olivier-np30Habitué du forum
Pour les concours administratifs il y a aussi l'année de stage avec les notes qui doit être un frein : à l'EN c'est "juste" une inspection, il y a quand même moins le sentiment de redevenir étudiant.
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Quadra aujourd'hui, quinqua demain
- InvitéInvité
ça dépend des concours; dans certains cas, c'est le classement au concours qui compte, pas l'année de stage. Ce que je vis actuellement n'a rien à voir avec l'infantilisation que j'ai connue à l'IUFM.
- neomathÉrudit
Du temps (maintenant lointain) où l'enseignement technique manquait de bras j'ai connu de nombreux collègues qui avaient comme toi une formation et une expérience professionnelle d'ingé. Et qui étaient très heureux de leur reconversion comme profs. Disons en gros que :
- Les élèves peuvent être pénibles mais à côté des clients ce n'est rien.
- La hiérarchie aussi mais avec le statut de la fonction publique, au moins, on peut l'envoyer balader.
Alors si le cœur t'en dit, vas y , fonce. Par contre sache que le ticket d'entrée est assez élevé. Il te faudra :
a) Larguer ton boulot actuel.
b) Prendre un poste de contractuel à plein temps (seul moyen de savoir si tu est fait ou non pour ce boulot).
c) être payé des queues de cerises.
d) Si ça te plait te tartiner la préparation du concours.
e) Puis si tu le réussi aller là où il reste des postes, c.a.d. pas forcément dans l’endroit de tes rêves.
- Les élèves peuvent être pénibles mais à côté des clients ce n'est rien.
- La hiérarchie aussi mais avec le statut de la fonction publique, au moins, on peut l'envoyer balader.
Alors si le cœur t'en dit, vas y , fonce. Par contre sache que le ticket d'entrée est assez élevé. Il te faudra :
a) Larguer ton boulot actuel.
b) Prendre un poste de contractuel à plein temps (seul moyen de savoir si tu est fait ou non pour ce boulot).
c) être payé des queues de cerises.
d) Si ça te plait te tartiner la préparation du concours.
e) Puis si tu le réussi aller là où il reste des postes, c.a.d. pas forcément dans l’endroit de tes rêves.
- arcturus38Niveau 5
Je n'ai pas lu tout le post, mais je voulais juste ajouter qu'il y a quelques temps, 3-4 ans de mémoire, un gars de l'industrie était venu plusieurs fois dans mes cours pour voir à quoi ressemblaient les élèves. Il voulait notamment en voir des durs pour savoir à quoi s'en tenir...
En discutant avec lui, un jour où je lui racontais que certain élèves en arrivaient à "se mettre sur la gueule" en cours il m'avait dit que dans sa boite aussi certains ouvriers en étaient à se "manchonner". On en avait conclu que les élèves ne changeaient pas en devenant adultes !!!
En discutant avec lui, un jour où je lui racontais que certain élèves en arrivaient à "se mettre sur la gueule" en cours il m'avait dit que dans sa boite aussi certains ouvriers en étaient à se "manchonner". On en avait conclu que les élèves ne changeaient pas en devenant adultes !!!
- FelicieNiveau 9
arcturus38 a écrit:.... On en avait conclu que les élèves ne changeaient pas en devenant adultes !!!
Oui, à moins que les adultes ne soient pires. Enfin personnellement j'en ai connus des pires, de là à généraliser .. (qoui que )
- DaniNiveau 8
marc38 a écrit:Bonjour,
Je découvre ce forum et sa mine d'informations avec bonheur !
N'y trouvant cependant pas la réponse à mes interrogations, je vais les poser directement...
Voilà, je suis un homme de 47 ans, une carrière de 24 ans dans le privé (cadre informatique), un bon salaire, mais une envie de faire... autre chose ! Lorsque j'ai failli être mis sur le carreau il y a deux ans, j'ai connu une grosse remise en question, car l'avenir n'est pas forcément joyeux dans le privé, sauf si on a la chance de garder son emploi, mais l'épée de Damoclès est toujours bien là. Le salaire chute en fonction de l'offre et de la demande de candidats ! J'ai eu la chance de pouvoir me recaser, mais quid de la prochaine fois...
J'ai autrefois donné des cours particuliers de maths, et y trouvait beaucoup de plaisir, alors lorsque j'ai entendu que le nombre de candidats au CAPES de maths était en forte baisse depuis l'année dernière, je me suis dit : c'est peut-être le moment !
Voilà comment je vois les choses : un an de préparation pour le concours (qui me semble accessible en m'y remettant) tout en travaillant, puis une année sabbatique pour faire le stage. Si alors cette voie me plait toujours, je prendrais une décision. Mais j'ai plusieurs interrogations:
- Est-il possible, sans avoir le CAPES, d'effectuer des stages, pour évaluer le métier "en situation" ?
- J'ai entendu dire que l'EN sollicite Pole Emploi de façon ponctuelle pour leur fournir des profs remplaçant. Est-ce exact ?
- Peux-on formuler des vœux pour l'affectation en tant que stagiaire ? Est-ce que certains critères sont pris en compte (situation familiale, ...) ?
- Une fois titularisé, est-ce que l'age entre en ligne de compte pour l'affectation, ou uniquement l’ancienneté ?
- Si c'est le cas, ais-je une chance d'avoir une affectation correcte (ne nécessitant pas de déménager) ? Je suis marié avec un enfant encore à charge.
- Est-ce plus facile d'avoir une affectation correcte en choisissant le privé ?
- J'ai 3 enfants, il me semble que je suis dispensé du master 2, est-ce exact ?
- Si ce n'est pas le cas, j'ai un diplôme d'ingénieur (bac+5) obtenu en 1987, mais pas de master 2 a proprement parler. Est-ce un problème ?
Merci d'avance pour les éclaircissements que vous pourrez m'apporter.
Si d'autres personnes ont suivi un parcours similaire, pourraient-elles me contacter ? Merci d'avance.
Bonnes fêtes de fin d'années à toutes et à tous, et merci de m'avoir lu jusque là !
Marc
Tu es bien parti, en disant vouloir être prof de maths.
Ils les préfèrent de beaucoup aux professeurs de mathématiques.
- Cyril38Niveau 1
Bonjour,
je suis exactement dans le même cas de figure que Marc. Même parcours professionnel, même piste de reconversion (prof de maths). Si Marc vient encore sur ce forum je suis preneur de son retour d'expérience.
Merci
Cyril
je suis exactement dans le même cas de figure que Marc. Même parcours professionnel, même piste de reconversion (prof de maths). Si Marc vient encore sur ce forum je suis preneur de son retour d'expérience.
Merci
Cyril
- marc38Niveau 2
Bonjour Cyril,
Je surveille toujours le forum de temps en temps... et je vais essayer de te répondre.
En résumé, j'ai passé le Capes de Maths, tout en essayant de faire des remplacement, pour essayer le métier. Malheureusement je n'ai pas été convoqué par le rectorat pour la moindre mission. Le privé m'en a proposé deux, d'environ 3 semaines à chaque fois, mais il était impossible pour moi de me libérer aux dates demandées (le jour pour le lendemain).
Passer le Capes fut assez facile, j'ai eu de bonnes notes à l'écrit. Les oraux furent un grand moment, un retour 30 ans en arrière, globalement assez stressant, mais un stress positif. J'ai du passer pour un extra-terrestre, du fait de mon age, et puisque n'ayant jamais enseigné, à la différence des autres candidats qui avaient tous fait plusieurs semaines de stage pendant leur cursus de Master. J'ai limité les dégâts, pour finir au milieu du classement. J'ai eu une affectation en collège, pas trop loin de chez moi (mais tout est relatif, à 1h de route quand même).
Le grand jour de la rentrée est arrivé, et avec lui la découverte de beaucoup de choses.
Pour faire court, j'ai démissionné pendant les vacances de la Toussaint.
Mon précédent employeur a accepté de mettre un terme prématuré à mon congé sabbatique, et m'a repris à mon poste précédent le mois suivant. Heureusement !
La morale de toute cette histoire est qu'il faut se garder des portes de sortie. Il est impossible d'imaginer ce qui va se passer à l'avance, surtout sans avoir enseigné devant une classe. Et difficile d'essayer sans s'y consacrer à temps plein. Donc ça se mord la queue.
Le monde enseignant est totalement différent de l'industrie. Le manque de moyens est là, accentué par le fait que personne n'ose rien demander (à tord !), persuadé par avance de la réponse. J'ai découvert les difficultés pratique du travail en équipe avec les enseignants, ce qui n'était pas du tout évident pour moi : les profs n'ont pas de bureau où on peut les trouver. Une fois leurs cours terminés, tout le monde disparait, donc impossible de discuter avec quelqu'un "dans le couloir" ou à la machine à café comme on fait quotidiennement dans l'industrie. Les profs ont des attitudes infantilisantes avec les adultes que j'avais du mal à supporter. On m'a parlé comme à un collégien, à 50 ans je t'assure que c'est difficile ! Globalement, je ne les ai pas trouvé très ouverts ni curieux du reste du monde.
Les cours à l'IUFM, une journée entière par semaine (alors que la charge de travail d'un stagiaire est déjà énorme) présentaient un intérêt totalement nul, mais étaient obligatoires. Leur seul intérêt était d'échanger avec les autres stagiaires, ce qui voulait donc dire bavardages pendant les cours puisque aucun moment n'était prévu pour ça. Et donc réprimandes ! Une autre attitude infantilisante !
Par contre, expérience très enrichissante sur énormément de plans. J'ai entraperçu un autre monde. Les élèves sont très attachants. Après 7 semaines j'ai eu du mal à les quitter, mais c'était ainsi.
Le conseil que je pourrais donner, c'est de se lancer dans le bain en faisant des remplacements (ça a l'air plus facile dans le privé), et en s'en donnant les moyens (être disponible immédiatement). C'est un saut dans l'inconnu, mais en passant le Capes, le saut est encore plus difficile. Les remplaçants sont beaucoup plus libre dans leur travail que les stagiaires, on ne leur demande pas de comptes, on leur laisse la paix, et ça permet d'apprendre de la meilleure façon qui soit : devant les élèves !
A ta disposition si tu as d'autres interrogations... il y aurait tellement de choses à dire !
Je surveille toujours le forum de temps en temps... et je vais essayer de te répondre.
En résumé, j'ai passé le Capes de Maths, tout en essayant de faire des remplacement, pour essayer le métier. Malheureusement je n'ai pas été convoqué par le rectorat pour la moindre mission. Le privé m'en a proposé deux, d'environ 3 semaines à chaque fois, mais il était impossible pour moi de me libérer aux dates demandées (le jour pour le lendemain).
Passer le Capes fut assez facile, j'ai eu de bonnes notes à l'écrit. Les oraux furent un grand moment, un retour 30 ans en arrière, globalement assez stressant, mais un stress positif. J'ai du passer pour un extra-terrestre, du fait de mon age, et puisque n'ayant jamais enseigné, à la différence des autres candidats qui avaient tous fait plusieurs semaines de stage pendant leur cursus de Master. J'ai limité les dégâts, pour finir au milieu du classement. J'ai eu une affectation en collège, pas trop loin de chez moi (mais tout est relatif, à 1h de route quand même).
Le grand jour de la rentrée est arrivé, et avec lui la découverte de beaucoup de choses.
Pour faire court, j'ai démissionné pendant les vacances de la Toussaint.
Mon précédent employeur a accepté de mettre un terme prématuré à mon congé sabbatique, et m'a repris à mon poste précédent le mois suivant. Heureusement !
La morale de toute cette histoire est qu'il faut se garder des portes de sortie. Il est impossible d'imaginer ce qui va se passer à l'avance, surtout sans avoir enseigné devant une classe. Et difficile d'essayer sans s'y consacrer à temps plein. Donc ça se mord la queue.
Le monde enseignant est totalement différent de l'industrie. Le manque de moyens est là, accentué par le fait que personne n'ose rien demander (à tord !), persuadé par avance de la réponse. J'ai découvert les difficultés pratique du travail en équipe avec les enseignants, ce qui n'était pas du tout évident pour moi : les profs n'ont pas de bureau où on peut les trouver. Une fois leurs cours terminés, tout le monde disparait, donc impossible de discuter avec quelqu'un "dans le couloir" ou à la machine à café comme on fait quotidiennement dans l'industrie. Les profs ont des attitudes infantilisantes avec les adultes que j'avais du mal à supporter. On m'a parlé comme à un collégien, à 50 ans je t'assure que c'est difficile ! Globalement, je ne les ai pas trouvé très ouverts ni curieux du reste du monde.
Les cours à l'IUFM, une journée entière par semaine (alors que la charge de travail d'un stagiaire est déjà énorme) présentaient un intérêt totalement nul, mais étaient obligatoires. Leur seul intérêt était d'échanger avec les autres stagiaires, ce qui voulait donc dire bavardages pendant les cours puisque aucun moment n'était prévu pour ça. Et donc réprimandes ! Une autre attitude infantilisante !
Par contre, expérience très enrichissante sur énormément de plans. J'ai entraperçu un autre monde. Les élèves sont très attachants. Après 7 semaines j'ai eu du mal à les quitter, mais c'était ainsi.
Le conseil que je pourrais donner, c'est de se lancer dans le bain en faisant des remplacements (ça a l'air plus facile dans le privé), et en s'en donnant les moyens (être disponible immédiatement). C'est un saut dans l'inconnu, mais en passant le Capes, le saut est encore plus difficile. Les remplaçants sont beaucoup plus libre dans leur travail que les stagiaires, on ne leur demande pas de comptes, on leur laisse la paix, et ça permet d'apprendre de la meilleure façon qui soit : devant les élèves !
A ta disposition si tu as d'autres interrogations... il y aurait tellement de choses à dire !
- LilypimsGrand sage
Pourquoi as-tu démissionné, Marc ? mis à part le manque de moyens et l'attitude de quelques collègues (et formateurs - mais ça, ça ne dure qu'un an) ?marc38 a écrit:Bonjour Cyril,
Je surveille toujours le forum de temps en temps... et je vais essayer de te répondre.
En résumé, j'ai passé le Capes de Maths, tout en essayant de faire des remplacement, pour essayer le métier. Malheureusement je n'ai pas été convoqué par le rectorat pour la moindre mission. Le privé m'en a proposé deux, d'environ 3 semaines à chaque fois, mais il était impossible pour moi de me libérer aux dates demandées (le jour pour le lendemain).
Passer le Capes fut assez facile, j'ai eu de bonnes notes à l'écrit. Les oraux furent un grand moment, un retour 30 ans en arrière, globalement assez stressant, mais un stress positif. J'ai du passer pour un extra-terrestre, du fait de mon age, et puisque n'ayant jamais enseigné, à la différence des autres candidats qui avaient tous fait plusieurs semaines de stage pendant leur cursus de Master. J'ai limité les dégâts, pour finir au milieu du classement. J'ai eu une affectation en collège, pas trop loin de chez moi (mais tout est relatif, à 1h de route quand même).
Le grand jour de la rentrée est arrivé, et avec lui la découverte de beaucoup de choses.
Pour faire court, j'ai démissionné pendant les vacances de la Toussaint.
Mon précédent employeur a accepté de mettre un terme prématuré à mon congé sabbatique, et m'a repris à mon poste précédent le mois suivant. Heureusement !
La morale de toute cette histoire est qu'il faut se garder des portes de sortie. Il est impossible d'imaginer ce qui va se passer à l'avance, surtout sans avoir enseigné devant une classe. Et difficile d'essayer sans s'y consacrer à temps plein. Donc ça se mord la queue.
Le monde enseignant est totalement différent de l'industrie. Le manque de moyens est là, accentué par le fait que personne n'ose rien demander (à tord !), persuadé par avance de la réponse. J'ai découvert les difficultés pratique du travail en équipe avec les enseignants, ce qui n'était pas du tout évident pour moi : les profs n'ont pas de bureau où on peut les trouver. Une fois leurs cours terminés, tout le monde disparait, donc impossible de discuter avec quelqu'un "dans le couloir" ou à la machine à café comme on fait quotidiennement dans l'industrie. Les profs ont des attitudes infantilisantes avec les adultes que j'avais du mal à supporter. On m'a parlé comme à un collégien, à 50 ans je t'assure que c'est difficile ! Globalement, je ne les ai pas trouvé très ouverts ni curieux du reste du monde.
Les cours à l'IUFM, une journée entière par semaine (alors que la charge de travail d'un stagiaire est déjà énorme) présentaient un intérêt totalement nul, mais étaient obligatoires. Leur seul intérêt était d'échanger avec les autres stagiaires, ce qui voulait donc dire bavardages pendant les cours puisque aucun moment n'était prévu pour ça. Et donc réprimandes ! Une autre attitude infantilisante !
Par contre, expérience très enrichissante sur énormément de plans. J'ai entraperçu un autre monde. Les élèves sont très attachants. Après 7 semaines j'ai eu du mal à les quitter, mais c'était ainsi.
Le conseil que je pourrais donner, c'est de se lancer dans le bain en faisant des remplacements (ça a l'air plus facile dans le privé), et en s'en donnant les moyens (être disponible immédiatement). C'est un saut dans l'inconnu, mais en passant le Capes, le saut est encore plus difficile. Les remplaçants sont beaucoup plus libre dans leur travail que les stagiaires, on ne leur demande pas de comptes, on leur laisse la paix, et ça permet d'apprendre de la meilleure façon qui soit : devant les élèves !
A ta disposition si tu as d'autres interrogations... il y aurait tellement de choses à dire !
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