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Reine Margot
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Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC - Page 2 Empty Re: Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC

par Reine Margot Mar 27 Déc 2011 - 10:44
Karine B. a écrit:
Reine Margot a écrit:
Karine B. a écrit:
Reine Margot a écrit:bah, même lorsque les grèves de 24h sont massivement suivies (voir janvier 2009); les directions syndicales ne veulent pas poursuivre le mouvement, même chose lorsqu'un mouvement fort se déclare quelque part (exemple les facs, toujours en 2009), il n'est pas question de suivre, alors qu'on en a aussi des revendications...

Bref, c'est de la base que partira un mouvement, pas d'ailleurs.

les profs de fac peuvent faire grève, ils n'ont pas de 30èmes prélevés, donc on n'est pas dans le même raisonnement

ça n'empêche pas de profiter d'un mouvement fort pour le suivre, les profs refusent souvent les grèves de 24h au motif que ce n'est pas reconductible, là au moins on avait un mouvement important qui pouvait motiver...comme en 2003 ou 2010 pour les retraites.

au départ, le mouvement des facs partait quand même d'un pb catégoriel : le statut des enseignants chercheurs. On peut comprendre que le 2nd degré ne se soit pas senti impliqué

oui. mais il a pris de l'ampleur, et on ne peut pas dire que le 2nd degré n'ait pas de problèmes à faire valoir lui aussi, ça aurait été l'occasion...mais bon, tant que ce sera chacun dans son coin, la politique actuelle pourra continuer tranquillement...
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Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC - Page 2 Empty Re: Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC

par Serge G Mer 28 Déc 2011 - 0:51
neo a écrit:Les revendications salariales font partie du malaise. J'entends pas mal de collègues, de plus en plus, se plaindre de leurs conditions de travail, de l'alourdissement continu de la charge de travail, de la fatigue, etc., en ajoutant que s'ils touchaient un salaire deux fois plus élevé ils pourraient assumer la pénibilité accrue de ce métier, mais avec un salaire aussi bas, la réaction est plutöt de s'en tenir désormais au minimum syndical, obligations de service, 18h de présence et c'est tout, fuir au plus vite du bahut...

Je suis d'accord en partie avec toi, sur les conditions de travail etc... J'ai cependant épousé cette profession pour d'autres raisons passant avant la rémunération qui ne doit pas être niée évidemment. Je suis une femme du monde je me donne à qui me plait, pas uniquement au nombre de biffetons qu'il y a sur la table. Payer deux fois plus est, vu le contexte, utopique ; on ne peut nier que l'institution prend un malin plaisir à saboter l'autorité, la transmission réelle à tous des fondamentaux... Notre mission est là, car lorsque nous aurons retrouvé une légitimité sociale, le professeur sera redevenu respectable. Il faut donc tricher pour enseigner ou accepter et collaborer. C'est très manichéen mais j'aime assez, y a un côté star wars...
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Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC - Page 2 Empty Re: Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC

par Condorcet Mer 28 Déc 2011 - 0:58
Karine B. a écrit:
Reine Margot a écrit:
Karine B. a écrit:
Reine Margot a écrit:bah, même lorsque les grèves de 24h sont massivement suivies (voir janvier 2009); les directions syndicales ne veulent pas poursuivre le mouvement, même chose lorsqu'un mouvement fort se déclare quelque part (exemple les facs, toujours en 2009), il n'est pas question de suivre, alors qu'on en a aussi des revendications...

Bref, c'est de la base que partira un mouvement, pas d'ailleurs.

les profs de fac peuvent faire grève, ils n'ont pas de 30èmes prélevés, donc on n'est pas dans le même raisonnement

ça n'empêche pas de profiter d'un mouvement fort pour le suivre, les profs refusent souvent les grèves de 24h au motif que ce n'est pas reconductible, là au moins on avait un mouvement important qui pouvait motiver...comme en 2003 ou 2010 pour les retraites.

au départ, le mouvement des facs partait quand même d'un pb catégoriel : le statut des enseignants chercheurs. On peut comprendre que le 2nd degré ne se soit pas senti impliqué

La masterisation était très clairement dénoncée et combattue par le mouvement de 2009.
Karine B.
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par Karine B. Mer 28 Déc 2011 - 9:59
condorcet a écrit:
Karine B. a écrit:
Reine Margot a écrit:
Karine B. a écrit:
Reine Margot a écrit:bah, même lorsque les grèves de 24h sont massivement suivies (voir janvier 2009); les directions syndicales ne veulent pas poursuivre le mouvement, même chose lorsqu'un mouvement fort se déclare quelque part (exemple les facs, toujours en 2009), il n'est pas question de suivre, alors qu'on en a aussi des revendications...

Bref, c'est de la base que partira un mouvement, pas d'ailleurs.

les profs de fac peuvent faire grève, ils n'ont pas de 30èmes prélevés, donc on n'est pas dans le même raisonnement

ça n'empêche pas de profiter d'un mouvement fort pour le suivre, les profs refusent souvent les grèves de 24h au motif que ce n'est pas reconductible, là au moins on avait un mouvement important qui pouvait motiver...comme en 2003 ou 2010 pour les retraites.

au départ, le mouvement des facs partait quand même d'un pb catégoriel : le statut des enseignants chercheurs. On peut comprendre que le 2nd degré ne se soit pas senti impliqué

La masterisation était très clairement dénoncée et combattue par le mouvement de 2009.

après, car le statut des EC ne permettait pas de mobiliser les étudiants. ça a d'ailleurs été ensuite une accumulation de demandes qui a fait que le mouvement a été perçu comme un échec (cela ne pouvait pas finir autrement quand on ajoute surenchère et confusion), alors que ça a été plutôt satisfait sur la revendication initiale

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par neo Mer 28 Déc 2011 - 12:16
Serge G a écrit:
neo a écrit:Les revendications salariales font partie du malaise. J'entends pas mal de collègues, de plus en plus, se plaindre de leurs conditions de travail, de l'alourdissement continu de la charge de travail, de la fatigue, etc., en ajoutant que s'ils touchaient un salaire deux fois plus élevé ils pourraient assumer la pénibilité accrue de ce métier, mais avec un salaire aussi bas, la réaction est plutöt de s'en tenir désormais au minimum syndical, obligations de service, 18h de présence et c'est tout, fuir au plus vite du bahut...

Je suis d'accord en partie avec toi, sur les conditions de travail etc... J'ai cependant épousé cette profession pour d'autres raisons passant avant la rémunération qui ne doit pas être niée évidemment. Je suis une femme du monde je me donne à qui me plait, pas uniquement au nombre de biffetons qu'il y a sur la table. Payer deux fois plus est, vu le contexte, utopique ; on ne peut nier que l'institution prend un malin plaisir à saboter l'autorité, la transmission réelle à tous des fondamentaux... Notre mission est là, car lorsque nous aurons retrouvé une légitimité sociale, le professeur sera redevenu respectable. Il faut donc tricher pour enseigner ou accepter et collaborer. C'est très manichéen mais j'aime assez, y a un côté star wars...
Pas seulement. Pour moi, être respecté par la société et par mon employeur, c'est aussi avoir le salaire qui correspond à mes responsabilités et à ma qualification (cadre A, concepteur, et pas simple exécutant même si les réformes actuelles tendent à nous réduire à cela). Et clairement, pour pas mal de collègues, la faiblesse de nos rémunérations et la prolifération du travail gratuit qu'on essaie de nous faire faire sont le signe d'un mépris, mépris de notre employeur envers nos métiers, et cela fait bien partie du "malaise enseignant".

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par Celadon Mer 28 Déc 2011 - 16:09
Tout à fait d'accord. Mais franchement, je ne serais pas enseignante, je me demande ce que je pourrais bien respecter dans ce gloubiboulga imposé.
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par pg73 Mer 28 Déc 2011 - 18:57
Serge G a écrit:

Je suis d'accord en partie avec toi, sur les conditions de travail etc... J'ai cependant épousé cette profession pour d'autres raisons passant avant la rémunération qui ne doit pas être niée évidemment. Je suis une femme du monde je me donne à qui me plait, pas uniquement au nombre de biffetons qu'il y a sur la table. Payer deux fois plus est, vu le contexte, utopique ; on ne peut nier que l'institution prend un malin plaisir à saboter l'autorité, la transmission réelle à tous des fondamentaux... Notre mission est là, car lorsque nous aurons retrouvé une légitimité sociale, le professeur sera redevenu respectable. Il faut donc tricher pour enseigner ou accepter et collaborer. C'est très manichéen mais j'aime assez, y a un côté star wars...

J' approuve complétement l'intégralité de ces propos. De toute façon une fois la porte de la classe fermée, on fait bien ce qu'on veut! Personnellement, je n'ai jamais enseigné pour faire carrière ou pour devenir mercenaire, ce que j'aime avant tout c'est cette petite décharge d'adrénaline avant chaque heure de cours, et ce qui me motive c'est toute la part d'imprévu qui en découle.

Un cours qui se passe bien l'emportera toujours sur toute forme de considération financière. A l'inverse un cours qui se passe mal force à mettre en place les bonnes stratégies pour le cours suivant, et parfois à se remettre en cause... D'ailleurs savoir reconnaitre en son for intérieur ses insuffisances ponctuelles et régler les problèmes sans mettre la hiérarchie dans le coup, c'est ça qui renforce l'autorité d'un prof devant une classe !

Il n'y a que la relation à la classe qui fonde notre légitimité, et franchement, l'avis de la hiérarchie sur ma manière de servir l'institution et l'avancement qui en découle je m'en tamponne complétement du moment que je me sens heureux devant ma classe.



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par neo Mer 28 Déc 2011 - 19:08
pg73 a écrit:
Il n'y a que la relation à la classe qui fonde notre légitimité, et franchement, l'avis de la hiérarchie sur ma manière de servir l'institution et l'avancement qui en découle je m'en tamponne complétement du moment que je me sens heureux devant ma classe.
Tu as un mari riche ? heu

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par pg73 Mer 28 Déc 2011 - 19:18
@ néo :
Non, mais je n'ai pas (encore) de gosses, et hormis le ski alpin, je n'ai aucune passion coûteuse (le cyclotourisme(5000 km/an), la randonnée et le ski nordique (70 euros l'année) ça coûte que dalle...).

Je vais à pied à mon bahut, donc 0 euros en transports.

J'achète mes légumes directement chez un agriculteur, et puis j'ai une passion immodérée des pâtes, je n'aime pas la viande... Donc peu de frais d'alimentation.

Presque aucun frais en habillement, jean, T-shirt, basket toute l'année !

La vie culturelle ne m'intéresse absolument pas, je ne vais jamais au ciné ou au théâtre. Juste deux ou trois concerts par an...

Et puis 3,5 HSE ça met du beurre dans les épinards, sur 2500 euros il me reste (presque) toujours quelque chose à la fin du mois en assouvissant à fond toutes mes passions sportives et en mangeant tous les week-end 2 voire 3 fois au resto.

Ma vie est simple et faite de plaisirs simples. Partir une semaine à pied avec une tente explorer un parc naturel à côté de chez moi( bauges, chartreuse ou Vanoise) c'est accessible à toutes les bourses !

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par scoeurs Mer 28 Déc 2011 - 20:26
Sauf qu'on ne tourne pas tous à 2500...
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par John Mer 28 Déc 2011 - 20:33
Personnellement, je n'ai jamais enseigné pour faire carrière ou pour devenir mercenaire, ce que j'aime avant tout c'est cette petite décharge d'adrénaline avant chaque heure de cours, et ce qui me motive c'est toute la part d'imprévu qui en découle.
Un cours qui se passe bien l'emportera toujours sur toute forme de considération financière.
Si tu gagnes un peu trop, tu peux reverser ton excédent à de jeunes certifiés qui viennent de déménager à Créteil... Wink

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par neo Mer 28 Déc 2011 - 22:36
scoeurs a écrit:Sauf qu'on ne tourne pas tous à 2500...
+1 ! Et qu'on n'a pas tous envie de faire 3,5 HSA. Je tiens à ma vie hors du boulot, et malheureusement, même en refusant le rôle de PP (qui de plus en plus devient substitut du COP ou de l'assistant social), les HSA et aussi les HSE "projets en tous genres" (je me contente d'enseigner ma discipline du mieux que je peux, je trouve que c'est déjà pas mal), j'ai de plus en plus l'impression de passer ma vie au boulot (multiplication des réunions-bidons sans aucune utilité pédagogique, folie évaluative pour fonctionner fashion en groupes de compétences avec pour seul résultat une destructuration consciente et assumée de la relation professeur/classes et un effondrement alarmant du niveau des élèves, multiplication du nombre de classes et de niveaux (et donc aussi de copies) liée aux diminutions horaires amplifiées par la réforme du lycée, etc, etc, la liste serait trop longue...)

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Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC - Page 2 Empty Re: Enseignants : livre blanc sur la souffrance au travail par le SNALC

par thrasybule Mer 28 Déc 2011 - 22:42
neo a écrit:
scoeurs a écrit:Sauf qu'on ne tourne pas tous à 2500...
+1 ! Et qu'on n'a pas tous envie de faire 3,5 HSA. Je tiens à ma vie hors du boulot, et malheureusement, même en refusant les HSA, j'ai de plus en plus l'impression de passer ma vie au boulot (multiplication des réunions-bidons sans aucune utilité pédagogique, folie évaluative pour fonctionner fashion en groupes de compétences avec pour seul résultat une destructration consciente et assumée de la notion de la rlatioin professeur/classes et un effondrement alarmant du niveau des élèves, multiplicatin du nombre de classes et de niveaux (et donc aussi de copies) liée aux diminutions horaires amplifiées par la réforme du lycée, etc, etc, la liste serait trop longue...)
Et donc ça s'inscrit dans une volonté de redéfinition de notre rôle, ce qui me semble le noeud du problèmes. Cette prolifération d'heures hors-cours est un test pour évaluer nos actions et nos réactions. Il s'agit de systématiquement refuser ce que l'on n'est pas tenu de faire, si l'on veut manifester nos capacités de résistance, pour l'instant honteusement ridicules.


Dernière édition par thrasybule le Mer 28 Déc 2011 - 23:28, édité 1 fois
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par neo Mer 28 Déc 2011 - 22:47
thrasybule a écrit:
Et donc une redéfinition de notre rôle, ce qui me semble le noeud du problèmes. Cette prolifération d'heures hors-cours me semble être un test pour évaluer nos réactions et nos réactions. Il s'agit de systématiquement refuser ce que l'on n'est pas tenu de faire, si l'on veut manifester nos capacités de résistance, pour l'instant honteusement ridicules.
Entièrement d'accord ! C'est d'ailleurs vers cela qu'on s'oriente chez nous, cf notre motion avec les actions décidées à une très large majorité en AG lors de la grève du 15 décembre (en gros, suspension de notre participation à des activités ne relevant pas de nos obligations de service) : https://www.neoprofs.org/t41706-evaluation-greve-et-manif-nationale-a-paris-mardi-31-janvier#1173867

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par thrasybule Mer 28 Déc 2011 - 22:49
neo a écrit:
thrasybule a écrit:
Et donc une redéfinition de notre rôle, ce qui me semble le noeud du problèmes. Cette prolifération d'heures hors-cours me semble être un test pour évaluer nos réactions et nos réactions. Il s'agit de systématiquement refuser ce que l'on n'est pas tenu de faire, si l'on veut manifester nos capacités de résistance, pour l'instant honteusement ridicules.
Entièrement d'accord ! C'est d'ailleurs vers cela qu'on s'oriente chez nous, cf notre motion avec les actions décidées à une très large majorité en AG lors de la grève du 15 décembre (en gros, suspension de notre participation à des activités ne relevant pas de nos obligations de service) : https://www.neoprofs.org/t41706-evaluation-greve-et-manif-nationale-a-paris-mardi-31-janvier#1173867
Pfff! Comment veux-tu faire dans un lycée où 10 % des profs sont grévistes... Les moulins à vent, j'en ai ma claque!
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par loup des steppes Mer 28 Déc 2011 - 23:17
Oui, on n'a pas forcément envie de faire des Heures sup pour augmenter le salaire au ras des pâquerettes, et les heures bénévoles et inutiles ça commence à beaucoup trop faire! :colere:
Et dans mon bahut aussi les grévistes se font de plus en plus rares. Suspect

Il me semble que beaucoup de collègues sont de plus en plus soumis, on dirait que certains sont complétement anesthésiés et prêts à toutes les compromissions...

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par thrasybule Mer 28 Déc 2011 - 23:20
loup des steppes a écrit:Oui, on n'a pas forcément envie de faire des Heures sup pour augmenter le salaire au ras des pâquerettes, et les heures bénévoles et inutiles ça commence à beaucoup trop faire! :colere:
Et dans mon bahut aussi les grévistes se font de plus en plus rares. Suspect

Il me semble que beaucoup de collègues sont de plus en plus soumis, on dirait que certains sont complétement anesthésiés et prêts à toutes les compromissions...
Et parallèlement à l'argument-massue connu de longue date " y'a pire ailleurs", maintenant lui fait concurrence le tube du moment "le pire est à venir", tout cela pour se vautrer dans la soumission la plus abjecte.
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par scoeurs Jeu 29 Déc 2011 - 10:28
A l'origine je suis une grande acharnée du travail, sauf que je me suis épuisée et la santé n'a pas suivi. Les HS je n'en ai jamais eu beaucoup ou c'était lié aux décharges (1ère chaire, BTS...) sans faire plus de 18h physiquement. Aujourd'hui je retire tout ce que je peux pour simplement tenir (plus prof principal, toute réunion non obligatoire...). Les chefs de mon établissement semblent penser qu'on marche au salaire: pour moi et quelques collègues, certes on aimerait gagner plus, mais on n'en a plus les moyens physiques. Et tout ça pour essayer de conserver une qualité d'enseignement dans mes classes, chose apparemment qui ne sera plus la priorité.
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par pg73 Jeu 29 Déc 2011 - 10:40
John a écrit:
Si tu gagnes un peu trop, tu peux reverser ton excédent à de jeunes certifiés qui viennent de déménager à Créteil... Wink

Merci de ta généreuse proposition John. Pourtant je me rappelle bien avoir aussi démarré comme jeune certifié expatrié à 800 km de mes racines familiales avec comme premier salaire 7800 francs ( soit moins de 1200 euros actuels) ! Ce salaire de base n'a duré que 3 mois, mais j'ai pas dépassé 1500 euros avant 4 ou 5 ans de carrière. Et à l'époque je peux te dire que faire la moindre heure sup était le cadet de mes soucis vu la pénibilité de bosser ne serait-ce que 18h dans certains établissements.

7 ans de TZR à se coltiner les gosses de marins-pêcheurs, c'est pas forcément une sinécure non plus. Pourtant je n'ai jamais cherché à faire pleurer dans les chaumières sur mon sort de miséreux, et personne dans la profession n'a jamais eu à se soucier de ma détresse financière.

Avec 1200 euros par mois je ne menais pas la vie de château, mais je m'en sortais quand même décemment ! Après tout dépend du style de vie qu'on mène... Si j'avais eu à l'époque 3 gamins à élever avec 1500 euros, ma réponse serait évidemment différente !

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par thrasybule Jeu 29 Déc 2011 - 10:51
pg73 a écrit:
John a écrit: Si tu gagnes un peu trop, tu peux reverser ton excédent à de jeunes certifiés qui viennent de déménager à Créteil... Wink
Après tout dépend du style de vie qu'on mène...
Oui c'est vrai, on peut habiter un 9 mètres carrés, se nourrir de rutabagas et porter la robe de bure: seul doit compter l'amour absolu, que dis-je transcendant, qui nous porte à évangéliser dans une foi indestructible les adorables bambins que la société nous confie...
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par pg73 Jeu 29 Déc 2011 - 10:54
neo a écrit:
+1 ! Et qu'on n'a pas tous envie de faire 3,5 HSA. Je tiens à ma vie hors du boulot, et malheureusement, même en refusant le rôle de PP (qui de plus en plus devient substitut du COP ou de l'assistant social), les HSA et aussi les HSE "projets en tous genres" (je me contente d'enseigner ma discipline du mieux que je peux, je trouve que c'est déjà pas mal), j'ai de plus en plus l'impression de passer ma vie au boulot (multiplication des réunions-bidons sans aucune utilité pédagogique, folie évaluative pour fonctionner fashion en groupes de compétences avec pour seul résultat une destructuration consciente et assumée de la relation professeur/classes et un effondrement alarmant du niveau des élèves, multiplication du nombre de classes et de niveaux (et donc aussi de copies) liée aux diminutions horaires amplifiées par la réforme du lycée, etc, etc, la liste serait trop longue...)

Je ne peux qu'approuver ta réponse néo. Je crois qu'elle est là la réelle pénibilité du travail, ce fonctionnement à la shadock où on nous demande de pomper toujours plus d'air pour produire toujours plus de vent transversal.

Il y a des établissements où ça se passe exactement comme cela, et puis il y en a d'autres où on fait tout simplement notre boulot (cours + conseils de classes + réunions parents profs + 1 ou 2 réunions par trimestre et basta), ce qui est mon cas.

Dans mon lycée le nouveau CDE a bien cherché à nous imposer des réunions superflues entre 12h et 14 h, on s'est tous réuni en heure syndicale et on a décidé collectivement et très sereinement de boycotter, les élus au CA lui ont expliqué comment ça se passe ici. Il a reculé et on a à nouveau une paix royale...

Quand à la réforme des lycée, hormis les heures d'accompagnement à la c** qui servent pas à grand chose, je n'ai pas vu de gros bouleversements de mes conditions de travail. Et j'ai toujours le même nombre de classes.

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par pg73 Jeu 29 Déc 2011 - 11:09
thrasybule a écrit:
Oui c'est vrai, on peut habiter un 9 mètres carrés, se nourrir de rutabagas et porter la robe de bure: seul doit compter l'amour absolu, que dis-je transcendant, qui nous porte à évangéliser dans une foi indestructible les adorables bambins que la société nous confie...

A paris ou dans les grandes villes sûrement. Dans mon petit trou de province j'habite un 60 m^2 dont je suis propriétaire... Dans 10 ans je n'ai plus rien à payer !
Very Happy
Avec 1900 à 2500 euros mensuels je n'ai pas le moindre problème financier, pourtant j'ai des vacances et des week-end très actifs (vélo, rando, skating) où j'assouvis l'intégralité de mes passions (la montagne, la nature, le ski).

Après pour ceux qui préfèrent la ville et toutes les mondanités qui vont avec, je veux bien croire que ça doit être nettement plus compliqué.

Côté boulot ça fait déjà longtemps que j'ai renoncer à changer le monde et à faire boire les ânes qui n'ont pas soif... Mais enseigner dans un lycée au climat apaisé me parait de ce point de vue quand même plus reposant que de bosser dans un collège, où les réalités quotidiennes sont nettement plus rudes.

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