- Spinoza1670Esprit éclairé
Je ne savais pas où mettre cet article :
Les futurs profs somment Hollande de s'expliquer
Mots clés : Éducation, Présidentielle, PS, Seine Saint Denis, François Hollande
Par Judith Waintraub Mis à jour le 15/12/2011 à 22:29 | publié le 15/12/2011 à 21:59 Réactions (117)
François Hollande (deuxième à droite) discute avec des enseignants stagiaires, lors d'un déplacement à Bondy, Seine-Saint-Denis. TRICK KOVARIK /AFP
François Hollande (deuxième à droite) discute avec des enseignants stagiaires, lors d'un déplacement à Bondy, Seine-Saint-Denis. TRICK KOVARIK /AFP Crédits photo : PATRICK KOVARIK/AFP
En visite en Seine-Saint-Denis, le candidat socialiste est revenu sur son projet de créer 60.000 postes.
Qu'on ne compte pas sur François Hollande pour s'«abaisser» à répondre à la «campagne de caniveau», dixit le député socialiste Olivier Dussopt, que l'UMP mène contre le PS. Le candidat «conduit (son) parcours avec sérénité», comme il l'a lui-même assuré jeudi en marge d'un déplacement en Seine-Saint-Denis consacré à l'éducation. Au passage, il a tout de même glissé que les «messages organisés» lancés contre son camp «partent du plus haut niveau, quand ils ne sont pas préparés au QG de campagne du président-qui-n'est-pas-candidat». Autrement dit, Nicolas Sarkozy.
Prenez, par exemple, cette idée saugrenue selon laquelle Hollande changerait d'avis en fonction de ses interlocuteurs. Idée «fausse», selon lui, mais qui semble troubler les esprits les mieux disposés à son égard - en l'occurrence les enseignants stagiaires ou débutants rencontrés jeudi à Bondy. Le 9 septembre, en pleine campagne des primaires du PS, l'adversaire de Martine Aubry avait dénoncé « l'hémorragie que représente la règle du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite» et promis de «recréer 60.000 postes dans l'Éducation nationale» en cinq ans. Le 25 octobre, Michel Sapin, rédacteur du projet du candidat désormais investi, affirmait que les créations de postes en question seraient «bien entendu compensées» par des suppressions ailleurs. D'où l'interpellation de l'un des jeunes interlocuteurs de François Hollande, jeudi: «Quels engagements prenez-vous sur les suppressions de postes?»
Le mystère reste entier
La réponse n'a pas brillé par sa clarté. Le candidat a affirmé n'avoir «nullement changé sur cet engagement» de créer 60 000 postes «ni sur aucun autre», mais le mystère reste entier sur la façon dont il compte financer l'opération et sur les redéploiements qu'il envisage au sein du secteur public. François Hollande entretient-il ce flou à dessein? Interrogé après sa rencontre avec les enseignants sur le risque que la France perde son triple A, le champion du PS a jugé que ce serait «un échec très grave pour Nicolas Sarkozy». Mais il a aussi ajouté: «Si la note de la France est dégradée, le prochain président aura un héritage lourd et des marges de manœuvre plus étroites». En décembre 2010, alors qu'il était uniquement chargé de chiffrer le projet du PS, Michel Sapin avait déjà prévenu que la crise forcerait les socialistes à «hiérarchiser leurs priorités». L'argument va pouvoir resservir pour le projet de Hollande.
Ce qui ne dispensera pas le candidat de préciser ses propositions. Malgré la présence à ses côtés de Vincent Peillon, chargé de l'éducation dans son équipe, il a eu le plus grand mal à répondre aux interrogations des futurs enseignants sur le niveau de recrutement.
La réforme de Luc Chatel a restreint le recrutement par concours des personnels enseignants aux détenteurs d'un master (bac + 5). François Hollande était prêt jeudi à reconnaître qu'élever le niveau des profs partait d'une intention «louable», mais, quand un stagiaire lui a rétorqué que «tout le monde n'a pas les moyens de faire cinq ans d'études», il a promis: «Il faudra y réfléchir.»
Les futurs profs somment Hollande de s'expliquer
Mots clés : Éducation, Présidentielle, PS, Seine Saint Denis, François Hollande
Par Judith Waintraub Mis à jour le 15/12/2011 à 22:29 | publié le 15/12/2011 à 21:59 Réactions (117)
François Hollande (deuxième à droite) discute avec des enseignants stagiaires, lors d'un déplacement à Bondy, Seine-Saint-Denis. TRICK KOVARIK /AFP
François Hollande (deuxième à droite) discute avec des enseignants stagiaires, lors d'un déplacement à Bondy, Seine-Saint-Denis. TRICK KOVARIK /AFP Crédits photo : PATRICK KOVARIK/AFP
En visite en Seine-Saint-Denis, le candidat socialiste est revenu sur son projet de créer 60.000 postes.
Qu'on ne compte pas sur François Hollande pour s'«abaisser» à répondre à la «campagne de caniveau», dixit le député socialiste Olivier Dussopt, que l'UMP mène contre le PS. Le candidat «conduit (son) parcours avec sérénité», comme il l'a lui-même assuré jeudi en marge d'un déplacement en Seine-Saint-Denis consacré à l'éducation. Au passage, il a tout de même glissé que les «messages organisés» lancés contre son camp «partent du plus haut niveau, quand ils ne sont pas préparés au QG de campagne du président-qui-n'est-pas-candidat». Autrement dit, Nicolas Sarkozy.
Prenez, par exemple, cette idée saugrenue selon laquelle Hollande changerait d'avis en fonction de ses interlocuteurs. Idée «fausse», selon lui, mais qui semble troubler les esprits les mieux disposés à son égard - en l'occurrence les enseignants stagiaires ou débutants rencontrés jeudi à Bondy. Le 9 septembre, en pleine campagne des primaires du PS, l'adversaire de Martine Aubry avait dénoncé « l'hémorragie que représente la règle du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite» et promis de «recréer 60.000 postes dans l'Éducation nationale» en cinq ans. Le 25 octobre, Michel Sapin, rédacteur du projet du candidat désormais investi, affirmait que les créations de postes en question seraient «bien entendu compensées» par des suppressions ailleurs. D'où l'interpellation de l'un des jeunes interlocuteurs de François Hollande, jeudi: «Quels engagements prenez-vous sur les suppressions de postes?»
Le mystère reste entier
La réponse n'a pas brillé par sa clarté. Le candidat a affirmé n'avoir «nullement changé sur cet engagement» de créer 60 000 postes «ni sur aucun autre», mais le mystère reste entier sur la façon dont il compte financer l'opération et sur les redéploiements qu'il envisage au sein du secteur public. François Hollande entretient-il ce flou à dessein? Interrogé après sa rencontre avec les enseignants sur le risque que la France perde son triple A, le champion du PS a jugé que ce serait «un échec très grave pour Nicolas Sarkozy». Mais il a aussi ajouté: «Si la note de la France est dégradée, le prochain président aura un héritage lourd et des marges de manœuvre plus étroites». En décembre 2010, alors qu'il était uniquement chargé de chiffrer le projet du PS, Michel Sapin avait déjà prévenu que la crise forcerait les socialistes à «hiérarchiser leurs priorités». L'argument va pouvoir resservir pour le projet de Hollande.
Ce qui ne dispensera pas le candidat de préciser ses propositions. Malgré la présence à ses côtés de Vincent Peillon, chargé de l'éducation dans son équipe, il a eu le plus grand mal à répondre aux interrogations des futurs enseignants sur le niveau de recrutement.
La réforme de Luc Chatel a restreint le recrutement par concours des personnels enseignants aux détenteurs d'un master (bac + 5). François Hollande était prêt jeudi à reconnaître qu'élever le niveau des profs partait d'une intention «louable», mais, quand un stagiaire lui a rétorqué que «tout le monde n'a pas les moyens de faire cinq ans d'études», il a promis: «Il faudra y réfléchir.»
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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