Je suis venu vous dire que je pense sérieusement à quitter l'EN...

Bon, j'écume la toile et, ayant une appétence certaine, pour l'informatique (et surtout pour l'univers mac et la fameuse Keynote), je me demandais s'il était possible de faire une formation en informatique surtout en exploitation de logiciel tout en travaillant pendant cette formation. Est-il possible également d'exploiter cette formation au sein du "château" ? Des avis, des expériences.... Je suis preneur...

je sais qu'à l'INSEE on a besoin d'informaticiens programmeurs

Toute exploitation de tes compétences au sein de l'EN se fera à titre gracieux. Les PRI abandonnent leurs fonctions au bout de qq années, lassées de faire des tonnes d'heures supp bénévolement.

Salut Serge,

même chose que Lorica:

-inspecteur-analyste des impôts
-technicien du cadastre

A+

Serge G a écrit:Je le sais bien, Lorica, même si parfois je me dis que les départs à la retraite qui devraient être massifs pourraient compenser. On se rassure comme on peut... Mais moi ce qui m'a surtout déplu c'est qu'on me dise de me faire reconnaître handicapé pour avoir une bonification. Je n'ai rien contre les handicapés, loin de là, mais ça développe ma paranoïa du système. Et puis super d'être catalogué handicapé pour problème psy si je suis amené à chercher du travail...

Cette bonification "handicapé" est simplement une humiliation supplémentaire infligée depuis deux ou trois ans je pense, par le MEN.

Avant, elle était plus sereinement une bonification médicale.

Reine Margot a écrit:n'hésite pas à partir si tu te sens si mal...le système rend fou, et tu n'as pas à culpabiliser...

Aujourd'hui je travaille enfin dans un bureau, au calme, avec des gens respectueux et bien élevés, avec lesquels je n'ai pas à m'épuiser pour me faire respecter. J'ai une mission d'organisation d'un certain nombre de choses, et je me sens 100 fois plus utile que quand j'étais prof, à faire cours à des élèves qui se fichent pas mal de ce qu'on leur apprend.
J'ai les félicitations de ma chef, qui me dit efficace, ce qui change de l'absence totale de reconnaissance des élèves et de l'institution.
je dors mieux, ne vais plus au boulot avec la peur au ventre...franchement, pars si tu peux!

Spoiler:

Voilà une expérience intéressante.

Sapotille a écrit:

Et professeur dans une "entreprise" de cours par correspondance, comme le CNED, ou même Acadomia ou les cours Legendre ??

Acadomia ?

J'ai eu la même réaction que toi... je crois que ma passion pour l'informatique peut peut-être me sauver la mise... Mais professeur de français et spécialisé (?) en informatique, est-ce bien crédible?

franchement, si tu aimes l'informatique, que tu en as marre de l'EN et que te retrouver muté au Nord de la Loire ne te fait pas peur, passe des concours! ta vie sera bien plus tranquille et en plus tu auras des primes bien plus importantes que la mini-ISOE ou la mini-prime de PP.

Serge G a écrit:J'ai eu la même réaction que toi... je crois que ma passion pour l'informatique peut peut-être me sauver la mise... Mais professeur de français et spécialisé (?) en informatique, est-ce bien crédible?

La voie concours est à privilégier car tu conserveras ton niveau de rémunération et tu auras une formation métier qui te facilitera la tâche.

olivier-np30 a écrit:

Serge G a écrit:J'ai eu la même réaction que toi... je crois que ma passion pour l'informatique peut peut-être me sauver la mise... Mais professeur de français et spécialisé (?) en informatique, est-ce bien crédible?

La voie concours est à privilégier car tu conserveras ton niveau de rémunération et tu auras une formation métier qui te facilitera la tâche.

Merci pour ton post, olivier-np30 ... Cependant quand j'évoque ma passion, je reste pour l'instant un bidouilleur... Néophyte un peu éclairé en somme... Un concours ça se prépare donc va falloir où m'orienter tout en sachant que mon niveau en math est proche de la nullité absolue... Je me sens un peu bloqué en somme.

si tu vises la catégorie A, c'est sûr qu'il faudra bosser, mais les concours internes B sont accessibles à qui sait lire, écrire compter.

Oui, excuse moi, comme tu parlais info je pensais que tu enseignais les maths ...

Un concours de catégorie B serait pas mal en effet.

Bonjour tristesse.... Alors que je pensais sortir un peu de ma torpeur en fin de semaine dernière jusqu'à ce week end, me voilà à zéro... Une bonne insomnie hier soir malgré les thymorégulateurs, anxiolytiques et antidépresseurs... Il a fallu me résoudre à reprendre un somnifère et à attendre qu'il fasse effet. Cette médicamentation me fait horreur. Résultat réveil tardif et embrumé, culpabilité, angoisse et c'est reparti... Je me sens d'une telle incompétence ! Je n'ai goût à rien, c'est épouvantable. Je me demande bien comment cela va finir... Qui plus est mon arrêt de travail court jusqu'aux vacances et je ne me suis même pas soucié de l'avancement des cours dans les différentes classes. Iprof ne me signale plus sur ces remplacements d'ailleurs... Il faudra peut être que j'appelle le rectorat vendredi pour savoir ce que je deviendrai début janvier. Être TZR et dans cet état, ça me pourrit la vie d'une force... Seuls bonheurs : ma chère et tendre et le bébé à venir. En espérant que mon état ne déteindra pas sur eux...

Un concours de catégorie B peut être la bonne option car tu conserveras ton niveau de rémunération et après tu peux opter pour le A.

Mais il ne faut pas oublier non plus que passé 5 à 10 ans d'expérience dans l'admin tu peux viser le privé.

Repose toi pendant les vacances.

olivier-np30 a écrit:Un concours de catégorie B peut être la bonne option car tu conserveras ton niveau de rémunération et après tu peux opter pour le A.

Mais il ne faut pas oublier non plus que passé 5 à 10 ans d'expérience dans l'admin tu peux viser le privé.

Repose toi pendant les vacances.

Merci pour ton conseil... Faut que je réfléchisse à tout ça, d'autant que là je n'ai qu'une envie : c'est partir, tout plaquer... Marre de ce boulot

J'oubliais : il est évident que je ne passerais pas un concours en RP.

J'ai un proche en province et si le cas se posait je passerais par son adresse pour passer le concours.

de toute façon, les concours FPE sont nationaux. Ensuite, pour une première affectation, chaque administration utilise les critères qu'elle veut. ça peut aller du rang du concours à la résidence administrative. Il n'y a pas de règles.

C'est vrai qu'au trésor public il y a un concours spécial IDF, le national étant pour les recrutements en Province.

Inspecteur-analyste (pour les impôts) est quand même bien rémunéré, et il y a les primes donc à Paris ça va mais tous les concours ne sont pas attractifs en RP et c'est un problème en effet.

Pour Paris, toutes les directions du ministère des Finances ont un parc de logements sociaux pour leurs agents. Et c'est pas un mythe, pas comme à l'Educ Nat! L'agent qui arrive sur Paris est logé dans un premier temps (quelques mois) en foyer, le temps de lui trouver un appartement dans le parc social.
Et ils trouvent pour tout le monde (info de source syndicale)

Je me souviens maintenant que lorsque j'ai passé les concours administratifs il y a 13 ans, c'est un point qui m'avait gêné.

En effet si à l'Educ Nat c'est académique, les concours administratifs ratissent large.

Je parlais du concours national du trésor public mais il dessert toutes les provinces... :shock:

Sinon je pense que même pour un prof de lettres il peut être possible de trouver dans le privé en informatique mais le problème en ce moment c'est que la conjoncture n'est pas favorable : on se ressert sur les profils définis, c'est dommage.

Mais il faut être prêt psychologiquement à faire autre chose : par exemple j'ai vu à la télé un mec qui avait philo et fait du contrôle de gestion.

Ce n'est pas facile mais c'est possible.

A+

Bonsoir Serge G. Je viens de découvrir ton message et je souhaite t'envoyer tout mon soutien. Je vis à peu près la même chose que toi : TZR depuis six ans (uniquement en ZEP), ma situation m'a longtemps plombé le moral et je m'écroule littéralement à chaque résultat des mutations, constatant que je n'obtiens même pas de poste fixe en collège CLAIR ! J'ai pensé, comme toi, à une réorientation professionnelle, mais j'aime mon métier plus que tout (ce qui a l'air d'être ton cas aussi). Je suis vraiment révoltée de voir comment l'EN peut casser des profs volontaires et motivés. Comme tu le constates, je n'ai pas de solution à t'apporter mais parfois cela fait du bien de savoir que l'on est compris...
Pour l'anecdote, je suis enceinte et l'idée de ne pas avoir de poste fixe l'année prochaine commence déjà à m'angoisser quant à l'organisation du mode de garde...
En bref, courage. Pense à ton enfant à venir et à ta compagne : ta famille est plus importante que l'EN !

olivier-np30 a écrit:Je me souviens maintenant que lorsque j'ai passé les concours administratifs il y a 13 ans, c'est un point qui m'avait gêné.

et donc tu n'es plus prof depuis 13 ans?

Aquila a écrit:Bonsoir Serge G. Je viens de découvrir ton message et je souhaite t'envoyer tout mon soutien. Je vis à peu près la même chose que toi : TZR depuis six ans (uniquement en ZEP), ma situation m'a longtemps plombé le moral et je m'écroule littéralement à chaque résultat des mutations, constatant que je n'obtiens même pas de poste fixe en collège CLAIR ! J'ai pensé, comme toi, à une réorientation professionnelle, mais j'aime mon métier plus que tout (ce qui a l'air d'être ton cas aussi). Je suis vraiment révoltée de voir comment l'EN peut casser des profs volontaires et motivés. Comme tu le constates, je n'ai pas de solution à t'apporter mais parfois cela fait du bien de savoir que l'on est compris...
Pour l'anecdote, je suis enceinte et l'idée de ne pas avoir de poste fixe l'année prochaine commence déjà à m'angoisser quant à l'organisation du mode de garde...
En bref, courage. Pense à ton enfant à venir et à ta compagne : ta famille est plus importante que l'EN !

Merci pour ton soutien Aquila... En effet, ça fait du bien de se savoir compris. Mon arrêt maladie ne m'apporte pas la sérénité escomptée, je pense à la reprise : où vais-je encore me retrouver ? Faudra-t-il encore tout reprendre à zéro : adaptation, progression, nouveau niveau...? Nouveau stress en somme... Il y a une limite à la fonction de TZR et les compensations financières extrêmement faibles, pour ne pas dire inexistantes, ne remplacent pas pour moi la sérénité qu'apporte un poste fixe malgré les missions de plus en plus pléthoriques que l'on nous assigne nous empêchant de délivrer des connaissances dignes de ce nom dans un temps déjà insuffisant... C'est désarmant...

Lorica a écrit:

olivier-np30 a écrit:Je me souviens maintenant que lorsque j'ai passé les concours administratifs il y a 13 ans, c'est un point qui m'avait gêné.

et donc tu n'es plus prof depuis 13 ans?

En maths le capes est facile à passer, je faisais partie des gens admissibles à l'agreg (et qui ont échoué à l'agreg donc).

Je voulais enseigner en terminale, en dessous ça ne m'intéressait pas : au collège il faut avoir la fibre d'éducateur que je n'ai pas.

J'ai été refusé définitivement après 2 ans d'exercice comme certifié stagiaire (capes que j'avais passé en candidat libre par sécurité), car je n'ai jamais caché ma déception de l'inadéquation entre mes études et la réalité du métier.

Mais j'ai vite pris conscience qu'en étant refusé et bénéficiaire de 2 ans et demi d'indemnités qui m'ont permis de me remettre je faisais partie des privilégiés.

Cela étant j'assume car l'institution ne m'a pas aidé non plus : ma première maitre de stage avait un cancer du sein, la seconde en congé maternité : j'ai toujours été seul.

Parfois j'ai juste un peu d'amertume : c'est de n'avoir pas été conseillé pour ma reconversion car j'ai perdu du temps ne connaissant pas les ficelles.

Par contre j'ai toujours eu une certitude : je n'aurais pas dû passer les concours. Je l'ai plus fait par défi sans avoir une vraie conscience de ce qui m'attendait.

Dans toutes les entreprises mon échec a été dévoilé et assumé (on ne fait pas 5 ans d'études pour dire "non ça ne me plait pas" comme un enfant qui aurait cassé un jouet) et je n'ai rencontré aucune hostilité, même, chose surprenante, presque de la considération, considération que je n'ai jamais eu à l'EN.

Bonjour Serge G.,
bon, je n'ai pas lu toutes les 5 pages du post ... mais je voulais t'envoyer tout mon soutien et te donner mon avis, qui n'engage que moi ...
Si tu aimes ce métier, si tu comptes l'exercer encore longtemps (enfin, dans de bonne conditions), si tu veux avoir une situation stable pour l'arrivée de ton bébé, pourquoi hésiter à accepter la proposition du médecin conseil? L'avis des autres, on s'en fiche
, "handicapé car dépressi" ... et alors? ... si ton objectif est d'avoir un poste fixe, d'exercer pleinement et sereinement ton métier, enseigner à des élèves, pourquoi ne pas profiter du système en réponse à ce système qui nous prend parfois pour des pions, des numéros et obtenir ces 1000 points, qui pourraient bien t'aider?
Es-tu allé voir l'assistante sociale de ton académie? Il y a un service qui s'occupe de "repositionner" certaines personnes dans l'EN (dans les bureaux par exemple ...).
Dans tous les cas, je te souhaite plein de bonnes choses et de retrouver le moral et la foi en ce que tu veux faire.

olivier a écrit:...

et maintenant, que fais-tu? je n'ai pas bien compris si tu étais dans le privé ou dans l'administration fiscale...