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- Thalia de GMédiateur
Moi aussi.Provence a écrit:J'aime bien ton message, Audrey. Je m'y retrouve.
- AudreyOracle
SUSSHI a écrit:Oui, c'est vrai je parle de livres qui ont été lus intégralement, pour les autres textes, elle n'a lu -et étudié- que des extraits contenus dans son manuel ("Encre" il me semble )
Seulement 2 livres en 5ème mais seulement 1/2 année de cours ...
Prof absente et non remplacée (mais cela est un autre débat )
Par contre en 4ème, elle retrouve sa prof de 6ème ... donc on verra !
Ou puis je trouver la liste des oeuvres pour les 4ème ?
Pas pour fliquer la prof, hein !, mais ça m'interroge cette histoire de livres obligatoires ...
Je trouve ça hyper , impression que ça vous enlève toute cette liberté pédagogique qui me plait tant en élémentaire !
Susshi, c'est plus complexe que ça!
On a des types d'oeuvre obligatoires au programme: les textes fondateurs par exemple en 6è. Dans cette liste, on pioche ceux que l'on veut. Il est impossible de toutes les étudier. Et soyons francs, la plupart des textes "obligatoires" sont clairement des basiques que n'importe quel élève se doit d'avoir lu pour se donner les bases culturelles.
Après, on peut étudier des choses qui nous plaisent en dehors de ces oeuvres obligatoires, sous la forme de GT (ou groupements de textes), constituées d'extraits d'oeuvres de notre choix répondant aux impératifs thématiques et formels du programme (exemple: poésie lyrique en 4è, j'ai étudié durant 15 minutes le texte d'une chanson d'Emilie Simon après avoir passé 1h15 en gros sur l'ode à Cassandre!): la liberté pédagogique existe donc encore bel et bien en français, et je dirai même qu'on doit être la matière où elle est la plus grande (je compatis avec mes collègues d'HG..)!
Mais le but de ces listes d'oeuvres au programme de collège, c'est vraiment de s'assurer que chaque gosse en sortant de 3è aura étudié Molière, Maupassant, La Fontaine, Homère, Perrault...
- AudreyOracle
Merci les filles...
J'ai fait attention à tourner les choses comme il fallait, pour ne pas me laisser avoir par mon côté bulldozer légendaire et parce que je trouve que des choses importantes peuvent être abordées dans cette discussion, qui se passe dans le calme!
les filles...je crois que j'ai eu une épiphanie...je suis sûre que ça a un rapport avec mon souci à la dent de sagesse! :lol!:
J'ai fait attention à tourner les choses comme il fallait, pour ne pas me laisser avoir par mon côté bulldozer légendaire et parce que je trouve que des choses importantes peuvent être abordées dans cette discussion, qui se passe dans le calme!
les filles...je crois que j'ai eu une épiphanie...je suis sûre que ça a un rapport avec mon souci à la dent de sagesse! :lol!:
- DuplayExpert
Audrey a écrit:
En fait, plus j'y pense, plus je pense à un truc... je vous le livre comme je le sens, c'est à dire confusément...
Détrompez-moi si je suis dans l'erreur: j'ai le sentiment que quoi que l'on dise sur un PE, même un PE qui serait clairement en train de faire des boulettes, vous vous sentez collectivement blessés parce que votre esprit de corps est plus profond, plus exprimé aussi, que chez les profs du secondaire. En gros, vous faites bloc, sans doute parce que votre pratique du métier vous met dans de petites structures souvent, toute la journée face aux mêmes élèves peu ou prou, dans le cadre de la même classe, au sein d'une équipe bien plus restreinte que dans le secondaire, ce qui d'une certaine façon rend plus nécessaire l'esprit de solidarité hors la classe. (bon, je passe sous silence le cas des PE qui se retrouvent sur 4 bahuts, avec autant de niveaux niveaux différents, dans 4 villes différentes, hein..les TZR du secondaire à côté de ça, je trouve presque que c'est de la gnognotte...)
J'ai tout faux? Je caricature?
J'espère en tout cas que vous comprendrez que je n'ai rien contre vous...
Pour moi, il existe une ligne de démarcation qui sépare très nettement deux groupes bien distincts : d'un côté, les enseignants qui travaillent face à des élèves, qui ont la responsabilité de classes, que ce soit dans le primaire ou le secondaire et, de l'autre côté, les planqués de l'arrière, dont les yakafocons et autres brillants théoriciens.
:diable:
- Sophie 37Niveau 8
Je suis tout à fait consciente que tu n'as tapé sur personne, j'ajouterai même que j'ai apprécié tes interventions dans ce post (à part celle dans laquelle tu dis que je suis pas gentille !! :lol!: )Audrey a écrit:
Et justement, Sophie, pour en revenir au début de ton post, je n'ai tapé sur personne dans ce post, mais ta remarque m'a donné le sentiment que toi, en passant par l'ironie, tu le faisais...mais y a pas de souci..
Je parle pour moi, mais je suppose que les autres PE du forum font de même : même si je ne participe pas à tous les posts (je suis une grande timide !!), je lis régulièrement vos messages car ce que vous faites au collège m'intéresse beaucoup.Audrey a écrit:Pour conclure, pourquoi ne nous demandez-vous pas davantage ce que nous faisons en collège? Y a fort à parier qu'on pourrait avoir des échanges intéressants!
Je trouve quand même qu'on a vite fait de juger en ayant peu de matière... J'avoue que je suis facilement irritée par les critiques de parents qui ont vite fait pour un ou deux trucs de jeter au feu l'instit et toute l'école avec. J'ai la mauvaise habitude (je dois être maso) de me promener parfois sur les forums type Magicmaman, section école, et il y a de quoi fulminer souvent. On s'en reçoit plein la tronche, on est jugé (mal si possible) à longueur de temps ; il suffit qu'un parent se plaigne d'un truc et quarante participants en rajoutent en nous traitant d'incompétent ! Tout le monde a quelque chose à dire sur notre métier, tout le monde est passé par les bancs de l'école donc tout le monde a l'impression de savoir de quoi il parle et se sent légitime pour nous faire la morale et nous apprendre notre métier ! Du coup, il y a un moment où on ne se sent plus du tout respecté etAudrey a écrit:Les questions soulevées par les collègues ayant des enfants en primaire ne me choquent en rien...je suis certaine que vous aussi vous vous posez souvent des questions sur ce que les profs de collège font avec vos enfants... et il n'y aurait aucun souci pour en discuter!
Et puis quand je pense à des topics comme ceux lancés par Véronique concernant ses deux enfants, beh je trouve que ça donne lieu à des échanges constructifs. Du moins tant que personne n'arrive en brandissant la pancarte: "Arrêter de nous taper dessus!" quand on ne fait qu'interroger des pratiques sans traiter les enseignants de primaire d'incapables.
Je ne sais pas, je n'ai pas l'impression d'être spécialement corporatiste ; je suis plutôt empathique , je me dis que certaines situations pourraient très bien m'arriver ou que je pourrais avoir à faire avec certains parents pinailleurs... Du coup, je ne jette pas la pierre trop vite.Audrey a écrit:En fait, plus j'y pense, plus je pense à un truc... je vous le livre comme je le sens, c'est à dire confusément...
Détrompez-moi si je suis dans l'erreur: j'ai le sentiment que quoi que l'on dise sur un PE, même un PE qui serait clairement en train de faire des boulettes, vous vous sentez collectivement blessés parce que votre esprit de corps est plus profond, plus exprimé aussi, que chez les profs du secondaire. En gros, vous faites bloc, sans doute parce que votre pratique du métier vous met dans de petites structures souvent, toute la journée face aux mêmes élèves peu ou prou, dans le cadre de la même classe, au sein d'une équipe bien plus restreinte que dans le secondaire, ce qui d'une certaine façon rend plus nécessaire l'esprit de solidarité hors la classe. (bon, je passe sous silence le cas des PE qui se retrouvent sur 4 bahuts, avec autant de niveaux niveaux différents, dans 4 villes différentes, hein..les TZR du secondaire à côté de ça, je trouve presque que c'est de la gnognotte...)
J'ai tout faux? Je caricature?
Audrey a écrit:J'espère en tout cas que vous comprendrez que je n'ai rien contre vous...
- AudreyOracle
Ah ben voilà!!!
Faut pas aller sur Magicmaman, c'est ça qui fout la merde! LOL
Faut pas aller sur Magicmaman, c'est ça qui fout la merde! LOL
- SapotilleEmpereur
Audrey a écrit:Alors là, je crois qu'on est tous d'accord ici!
C'est bien ce qui me semblait aussi ...
- VudiciFidèle du forum
Je lis régulièrement les posts "collège " aussi, d'autant que j'ai un fils en 5e (1ère secondaire), même si les programmes du secondaire sont trèèès différents en Belgique, encore plus qu'en primaire.
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Front de Libération des Lichens Injustement Massacrés
- TinselExpert
J'ai transmis le programme donné par Audrey à ma collègue de CM2, elle était ravie de découvrir cela, et avait justement bien pensé qu'il fallait qu'elle se renseigne (en maths notamment). Mais elle a manqué de temps jusqu'à présent, il faut dire qu'après une dizaine d'année en maternelle, elle se retrouve avec une classe de CE1-CE2-CM1-CM2 donc les programmes pour ses niveaux étaient déjà une découverte!
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Koala + bassine
- SapotilleEmpereur
Tinsel a écrit: elle se retrouve avec une classe de CE1-CE2-CM1-CM2 donc les programmes pour ses niveaux étaient déjà une découverte!
C'est presque une classe unique, là!!!
Heureusement que tu lui prépares des petits GS-CP hyper performants en lecture et en calcul !!!
- TinselExpert
Normalement j'ai les CE1 mais là ça m'en aurait fait 29, et elle 14. Mais ils viennent chez moi une grande partie de l'après-midi. L'année prochaine on revient à la normale. Enfin la pauvre elle n'est pas arrivée la bonne année.
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Koala + bassine
- tita89Niveau 5
les programmes de 6ème m'interessent aussi ,je n'ai pas eu le temps de les consulter , je me retrouve un peu dans le même cas que ta collègue ,j'ai seulement les cm1 cm2 , mais je me rend compte que quand j'ai préparé pendant les vacances , je les ai un peu, beaucoup idéalisés , compte tenu des programmes officiels , et en fait depuis la rentrée j'ai l'impression de faire du ce , de nombreuses notions ne sont pas acquises ....Tinsel a écrit:J'ai transmis le programme donné par Audrey à ma collègue de CM2, elle était ravie de découvrir cela, et avait justement bien pensé qu'il fallait qu'elle se renseigne (en maths notamment). Mais elle a manqué de temps jusqu'à présent, il faut dire qu'après une dizaine d'année en maternelle, elle se retrouve avec une classe de CE1-CE2-CM1-CM2 donc les programmes pour ses niveaux étaient déjà une découverte!
quand j'étais à l'Ecole Normale , nous avons fait un stage cm2 6ème , pendant une semaine nous avons suivi une classe
j'ai demandé à chaque professeur ce qu'il attendait d'un futur 6ème et pour chacun la priorité était :" qu'ils sachent copier vite et sans erreur " ,bon c'était il y a 20 ans .......
- CelebornEsprit sacré
tita89 a écrit:
j'ai demandé à chaque professeur ce qu'il attendait d'un futur 6ème et pour chacun la priorité était :" qu'ils sachent copier vite et sans erreur " ,bon c'était il y a 20 ans .......
Oui, maintenant, je demande qu'il sache lire avant de savoir écrire vite et sans erreurs.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ProvenceEnchanteur
Celeborn a écrit:tita89 a écrit:
j'ai demandé à chaque professeur ce qu'il attendait d'un futur 6ème et pour chacun la priorité était :" qu'ils sachent copier vite et sans erreur " ,bon c'était il y a 20 ans .......
Oui, maintenant, je demande qu'il sache lire avant de savoir écrire vite et sans erreurs.
Une de mes 6e m'a sciée hier. J'écrivais le cours au tableau et, me reculant, j'ai remarqué une horrible faute d'orthographe que j’ai immédiatement fait corriger. Une élève m'a répondu qu'elle n'avait pas besoin de le faire puisqu'elle avait directement écrit la bonne forme. "Tu aurais pu me le signaler", lui ai-je gentiment reproché. En fait, elle n'avait pas vu l'erreur puisqu'elle écrivait sous ma dictée, sans lire le tableau. C'est rare d'être aussi autonome en 6e.
- RikkiMonarque
Détrompe-toi, Audrey : en tant que mère d'élève du Secondaire et du Supérieur, j'ai exprimé plus d'une fois ici les souffrances de mes enfants.
Il m'a été systématiquement répondu quelque chose comme "bien fait pour leur pomme", "ça les endurcira" ou "c'est comme ça".
Je n'ai jamais méprisé l'angoisse des parents qui ont leurs enfants dans les petites classes, car je sais bien à quel point on est touchés au plus profond quand on est mal par rapport à l'école de ses enfants. Et oui, c'est normal qu'en tant que profs on le soit plus, car on a forcément des idées sur la pédagogie. De même que ma copine femme de cuisinier ne trouve que rarement bonne la viande au restaurant... elle s'y connaît trop.
Bref.
La question du nombre est réelle. Les minorités se sentent toujours plus faibles et ont toujours tendance à se serrer les coudes.
Mais quand même... relisez... c'est pas tout de la parano !
Pour ce qui est de l'anglais, avoir un bon accent n'est absolument pas une condition pour devenir prof d'anglais dans le Secondaire. Ma prof d'anglais de Terminale avait un magnifique accent du Sud-Ouest, qui nous faisait tous beaucoup rire. La prof d'anglais du collège de mes aînés avait également un accent beaucoup, mais alors beaucoup moins bon que le mien. Je suppose que ça n'est pas un critère de recrutement.
Je m'empresse de préciser que les autres profs d'anglais que mes enfants ont eu parlaient avec un très bon accent, la prof d'anglais actuelle de ma dernière fille étant d'ailleurs américaine (et extrêmement mauvaise prof, mais c'est un autre débat).
Il m'a été systématiquement répondu quelque chose comme "bien fait pour leur pomme", "ça les endurcira" ou "c'est comme ça".
Je n'ai jamais méprisé l'angoisse des parents qui ont leurs enfants dans les petites classes, car je sais bien à quel point on est touchés au plus profond quand on est mal par rapport à l'école de ses enfants. Et oui, c'est normal qu'en tant que profs on le soit plus, car on a forcément des idées sur la pédagogie. De même que ma copine femme de cuisinier ne trouve que rarement bonne la viande au restaurant... elle s'y connaît trop.
Bref.
La question du nombre est réelle. Les minorités se sentent toujours plus faibles et ont toujours tendance à se serrer les coudes.
Mais quand même... relisez... c'est pas tout de la parano !
Pour ce qui est de l'anglais, avoir un bon accent n'est absolument pas une condition pour devenir prof d'anglais dans le Secondaire. Ma prof d'anglais de Terminale avait un magnifique accent du Sud-Ouest, qui nous faisait tous beaucoup rire. La prof d'anglais du collège de mes aînés avait également un accent beaucoup, mais alors beaucoup moins bon que le mien. Je suppose que ça n'est pas un critère de recrutement.
Je m'empresse de préciser que les autres profs d'anglais que mes enfants ont eu parlaient avec un très bon accent, la prof d'anglais actuelle de ma dernière fille étant d'ailleurs américaine (et extrêmement mauvaise prof, mais c'est un autre débat).
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- MufabGrand Maître
Audrey a écrit:
Sur ce qui se passe sur le forum, je ne me prononcerai pas précisément, ayant eu plusieurs fois maille à partir avec l'une de tes collègues. Mais je sais bien, moi, que je n'ai rien contre les PE. On ne peut nier toutefois que les réactions de PE sur le forum, et ce, dès leur arrivée, ont été empreintes d'une certaine forme de "méfiance" sur l'intention des profs du secondaire qui exprimaient leur conception du métier, leurs exigences, leurs interrogations, et ce pour la plupart sans aucune critique à l'encontre des PE avec lesquels la discussion avait lieu. En gros, vous êtes à fleur de peau, peut-être parce que vous n'êtes pas très nombreux ici par rapport aux profs du secondaire, et parfois, oui, c'est un peu difficile de communiquer...peut-être aussi que vous en prenez plein la tête au quotidien de la part de profs du secondaire, je l'ignore, mais j'avoue que oui, souvent je suis surprise ici de la tournure que prennent les échanges avec certains PE qui se sentent jugés, méprisés, agressés.
Pour conclure, pourquoi ne nous demandez-vous pas davantage ce que nous faisons en collège? Y a fort à parier qu'on pourrait avoir des échanges intéressants! Les questions soulevées par les collègues ayant des enfants en primaire ne me choquent en rien...je suis certaine que vous aussi vous vous posez souvent des questions sur ce que les profs de collège font avec vos enfants... et il n'y aurait aucun souci pour en discuter!
Et puis quand je pense à des topics comme ceux lancés par Véronique concernant ses deux enfants, beh je trouve que ça donne lieu à des échanges constructifs. Du moins tant que personne n'arrive en brandissant la pancarte: "Arrêter de nous taper dessus!" quand on ne fait qu'interroger des pratiques sans traiter les enseignants de primaire d'incapables.
En fait, plus j'y pense, plus je pense à un truc... je vous le livre comme je le sens, c'est à dire confusément...
Détrompez-moi si je suis dans l'erreur: j'ai le sentiment que quoi que l'on dise sur un PE, même un PE qui serait clairement en train de faire des boulettes, vous vous sentez collectivement blessés parce que votre esprit de corps est plus profond, plus exprimé aussi, que chez les profs du secondaire. En gros, vous faites bloc, sans doute parce que votre pratique du métier vous met dans de petites structures souvent, toute la journée face aux mêmes élèves peu ou prou, dans le cadre de la même classe, au sein d'une équipe bien plus restreinte que dans le secondaire, ce qui d'une certaine façon rend plus nécessaire l'esprit de solidarité hors la classe. (bon, je passe sous silence le cas des PE qui se retrouvent sur 4 bahuts, avec autant de niveaux niveaux différents, dans 4 villes différentes, hein..les TZR du secondaire à côté de ça, je trouve presque que c'est de la gnognotte...)
J'ai tout faux? Je caricature?
J'espère en tout cas que vous comprendrez que je n'ai rien contre vous...
Bonjour Audrey,
Je me permets de nuancer ton propos concernant notre "corporatisme" -en connaissance de cause, puisque je suis PE après avoir enseigné en collège et en LEP privé- qui serait pour toi (je cite) "plus profond que chez les profs du secondaire".
Ce que tu appelles "corporatisme" s'apparenterait plutôt pour moi à de l'humilité.
Je m'explique.
Nos responsabilités à l'égard de chaque élève de notre classe n'est pas partagée (ou en tout cas moins que dans le secondaire) : nous devons prendre les concernant toute décision et toute mesure relative à leur bien-être, leur orientation, leur comportement, parfois leur santé, leur éducation, leur développement global... et ce sur la totalité de la journée et de l'année où nous les avons en charge. Toutes ces décisions, nous les prenons seuls, parfois avec l'aide des collègues et du Directeur, mais nous devons assumer personnellement tout plantage grave (accident dans la cour, absence de signalement, non-orientation dans le spécialisé, non-prise en charge suffisante d'une difficulté passagère ou durable...).
Nous sommes responsables de toutes les disciplines que nous leur enseignons, sur une année donnée.
Et donc, nous savons intimement que nous pêchons, quelque part, forcément.
Nous savons que nous ne pouvons pas assurer correctement l'ensemble du programme, dans toutes les matières (pour différentes raisons, souvent liées au temps plus qu'à notre incompétence à les enseigner.)
Nous savons que nous ne sommes jamais à l'abri d'une erreur, d'orientation par exemple.
Nous savons que nous sommes souvent légalement borderline en ce qui concerne nos mesures punitives, ou les devoirs que nous donnons à faire à la maison.
Nous savons que nous ne pourrons jamais répondre à toutes les injonctions contradictoires venant des parents, de l'Inspection, des Services Sociaux, de la Municipalité, des thérapeutes du CMP (concernant l'intégration du handicap, -et qui pensent connaître les enfants qu'ils suivent mieux que nous, qui les avons 24 heures contre 1 par semaine, et qui ne veulent que leur bien...), des praticiens libéraux, de nos collègues du secondaire... toutes ces injonctions ou conseils, toujours bienveillants -je ne dis pas le contraire- devant composer avec ceux dictés par notre bon sens et notre connaissance de notre jeune public et de ses limites attentionnelles.
C'est pourquoi nous ne permettons que rarement de juger les petites ou grosses bourdes de nos collègues, justement parce que, en ce qui me concerne du moins, (et je ne crois pas, sincèrement, que ce soit de la paranoïa), je suis infiniment reprochable également.
- midjieNiveau 8
Exactement!! Quand j'entends les erreurs de PE médiatisées, je me sens concernée dans la mesure où je suis consciente que je pourrais très bien être à la place du collègue en question.Mufab a écrit:
Bonjour Audrey,
Je me permets de nuancer ton propos concernant notre "corporatisme", en connaissance de cause -puisque je suis PE après avoir enseigné en collège et en LEP privé- qui serait pour toi (je cite) "plus profond que chez les profs du secondaire".
Ce que tu appelles "coporatisme" s'apparenterait plutôt pour moi à de l'humilité.
Je m'explique.
Nos responsbilités à l'égard de chaque élève de notre classe n'est pas partagée (ou en tout cas moins que dans le secondaire) : nous devons prendre les concernant toute décision et toute mesure relative à leur bien-être, leur orientation, leur comportement, parfois leur santé, leur éducation, leur développement global... et ce sur la totalité de la journée et de l'année où nous les avons en charge. Toutes ces décisions, nous les prenons seuls, parfois avec l'aide des collègues et du Directeur, mais nous devons assumer tout plantage grave (accident dans la cour, absence de signalement, non-orientation dans le spécialisé, non-prise en charge suffisante d'une difficulté passagère ou durable...).
Nous sommes responsables de toutes les disciplines que nous leur enseignons, sur une année donnée.
Et donc, nous savons intimement que nous pêchons, quelque part, forcément.
Nous savons que nous ne pouvons pas assurer correctement l'ensemble du programme, dans toutes les matières (pour différentes raisons, souvent liées au temps plus qu'à notre incompétence à les enseigner.)
Nous savons que nous ne sommes jamais à l'abri d'une erreur, d'orientation par exemple.
Nous savons que nous sommes souvent légalement borderline en ce qui concerne nos mesures punitives, ou les devoirs que nous donnons à faire à la maison.
Nous savons que nous ne pourrons jamais répondre à toutes les injonctions contradictoires venant des parents, de l'Inspection, des Services Sociaux, de la Municipalité, des thérapeutes du CMP (concernant l'intégration du handicap, -et qui pensent connaître les enfants qu'ils suivent mieux que nous, qui les avons 24 heures contre 1 par semaine, et qui ne veulent que leur bien...), des praticiens libéraux, de nos collègues du secondaire... toutes ces injonctions ou conseils, toujours bienveillants -je ne dis pas le contraire- devant composer avec celles dictées par notre bon sens et la connaissance de notre jeune public et de ses limites attentionnelles.
C'est pourquoi nous ne permettons que rarement de juger les petites ou grosses bourdes de nos collègues, justement parce que, en ce qui me concerne du moins, (et je ne crois pas, sincèrement, que ce soit de la paranoïa), je suis infiniment reprochable également.
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Beautiful.....Your mind, body and soul, so perfectly designed for you.....
Beautiful.... I don't wanna let you go until I tell you that I love you... S.MAHY
- Thalia de GMédiateur
Salut, Mufab ! Contente de te revoir.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- coquelicotNiveau 9
Coucou Mufab ! Je suis bien d'accord avec ce que tu viens d'écrire.
- TinselExpert
Ah ben ça c'est un retour digne de ce nom
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Koala + bassine
- MufabGrand Maître
Merci pour votre raccueil, qui me va droit au coeur.
Du coup je fête ça dignement : Coca-light pour tout le monde !
Du coup je fête ça dignement : Coca-light pour tout le monde !
- Spoiler:
Je sais, j'ai déjà mis cette vidéo partout, mais je l'aime bien.
- DuplayExpert
Mufab a écrit:
Nous devons assumer personnellement tout plantage grave (accident dans la cour, absence de signalement, non-orientation dans le spécialisé, non-prise en charge suffisante d'une difficulté passagère ou durable...).
(...)
Nous sommes responsables de toutes les disciplines que nous leur enseignons, sur une année donnée.
(...)
Nous savons que nous ne pourrons jamais répondre à toutes les injonctions contradictoires venant des parents, de l'Inspection, des Services Sociaux, de la Municipalité, des thérapeutes du CMP (concernant l'intégration du handicap, -et qui pensent connaître les enfants qu'ils suivent mieux que nous, qui les avons 24 heures contre 1 par semaine, et qui ne veulent que leur bien...), des praticiens libéraux, de nos collègues du secondaire... toutes ces injonctions ou conseils, toujours bienveillants -je ne dis pas le contraire- devant composer avec ceux dictés par notre bon sens et notre connaissance de notre jeune public et de ses limites attentionnelles.
C'est pourquoi nous ne nous permettons que rarement de juger les petites ou grosses bourdes de nos collègues (...).
Bien vu, collègue !
Sacrée charge sur nos petites épaules d''instits...
- Spoiler:
alors que nous ne sommes que de faibles petites femmes...
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