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- CeladonDemi-dieu
Oui, bon Sapotille, c'est pas parce que c'est cochon que c'est hot, tout de même ?
- Docteur OXGrand sage
http://www.lapresse.tn/29112011/41144/coup-de-force-des-salafistes-au-campus-de-la-manouba.html
Branle-bas et grabuge, tout au long de la journée d’hier et jusqu’à
l’heure où le présent article était rédigé, à la faculté des Lettres,
des Arts et des Humanités relevant de l’université de La Manouba.
Un
groupe d’étudiants barbus appartenant à la faculté et d’autres venus en
soutien ont décidé, en effet, d’investir les locaux de la faculté, en
particulier le hall et le bureau du doyen, le Pr Habib Kazdaghli, et d’y
organiser un sit-in qui, selon leurs dires, demeurera ouvert jusqu’à la
satisfaction de leurs revendications.
Quelles sont les demandes des
étudiants barbus qui prétendent n’appartenir à aucun parti politique ni à
aucune organisation mais qui ne refusent pas pour autant d’être
désignés comme étant des «salafistes» ?
Ont-ils séquestré,
réellement, le doyen de la faculté en lui interdisant de quitter son
bureau et en l’obligeant à satisfaire leurs revendications ?
La réponse à ces deux questions commence, d’abord, par la relation des événements de la journée.
Aussi,
«les étudiants barbus de la faculté et d’autres individus étrangers
ont-ils occupé le hall d’entrée de la faculté et sont entrés dans mon
bureau essayant de m’imposer de répondre à leurs requêtes, à savoir
l’ouverture d’une salle de prière au sein de la faculté et la permission
aux étudiantes portant le niqab de prendre part aux examens», souligne
le doyen, le Pr Habib Kazdaghli.
«Refusant tout dialogue, ils ont
commis des dépassements inacceptables en agressant verbalement les
enseignants, en empêchant leurs camarades d’accéder aux salles des cours
et des examens et en menaçant de violence tous ceux qui s’opposaient à
leur action», précise encore le doyen.
La police, la Garde nationale
et les forces de l’Armée nationale ont-elles été informées de ce qui se
passe à la faculté et ont-elles été invitées à y intervenir afin d’y
rétablir l’ordre ?
«Nous les avons informées, sans plus. Quant à
demander leur intervention afin de déloger les sit-inneurs, ce sera
notre dernier recours après avoir épuisé toutes les solutions de
dialogue et de négociation. Nous demeurons attachés à la préservation de
l’intégrité de l’université, temple par excellence du savoir et de la
connaissance, et à ce qu’elle demeure à l’abri des calculs politiques et
des considérations partisanes étriquées», confie le doyen.
Pour
Sahbi Brahim, étudiant à la faculté des Lettres, des Arts et des
Humanités (relevant de l’université de La Manouba) et militant de base
au sein de l’Uget, «ces barbus ne nous représentent ni de près ni de
loin. Ils refusent toute solution négociée et campent sur leur position
intransigeante. Leur comportement constitue une atteinte grave à
l’intégrité de la faculté. Leur mouvement est une véritable mascarade,
dans la mesure où leurs demandes exigeant de séparer les étudiants des
étudiantes, à titre d’exemple, sont contraires à toute logique. Que dire
de leur appel à l’annulation de certaines filières comme les
beaux-arts, qu’ils considèrent comme un acte d’apostasie».
Une Grève nationale d’ici la fin de la semaine
Présent
au bureau du doyen de la faculté en signe de solidarité avec les
enseignants et les membres de l’administration, Hassine Boujarra,
secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement supérieur
et de la recherche scientifique (Ugtt) estime que «les événements que
connaît la faculté constituent le prolongement de ce qui s’est passé à
Sousse et à Kairouan. En tant que syndicalistes, nous appelons les
autorités de tutelle à assurer la sécurité des doyens, des enseignants,
des étudiants et du personnel administratif. Nous exhortons également
les associations de la société civile à sortir de leur mutisme et à
dénoncer clairement ces dépassements qui menacent l’intégrité et
l’avenir de notre université. Le syndicat général des enseignants
universitaires ne va pas demeurer les bras croisés puisqu’il a décidé
d’organiser des réunions de sensibilisation au sein de tous les
établissements universitaires, d’entamer des négociations avec les
représentants des étudiants (Uget et conseils scientifiques) et
d’appeler à une grève nationale, d’ici la fin de la semaine, au cas où
notre intervention ne parviendrait pas à une solution pour cette
question grave».
Un mouvement de protestation pacifique
Pour
les auteurs du sit-in, il s’agit en réalité «d’un mouvement de
protestation pacifique, sans plus, dans l’objectif de pousser
l’administration de la faculté à répondre positivement à deux
revendications que nous considérons comme légitimes».
«D’abord, nous
précise Mohamed Bakhti, étudiant à la faculté, la construction d’une
salle de prière et, ensuite, permettre aux étudiantes portant le niqab
de poursuivre leurs études et de passer leurs examens».
Il ajoute :
«A la suite de longues discussions avec le doyen, mais sans réussir à
lui faire réviser la décision de priver les étudiantes portant le niqab
de leur droit à l’enseignement et à passer les examens, nous avons
décidé d’effectuer aujourd’hui (hier, lundi 28 novembre) un mouvement de
protestation et un sit-in qui se poursuivra le temps qu’il faut pour
parvenir à une solution honorable pour les deux parties.
Loin de
nous l’idée de prendre en otage le doyen, les enseignants ou le
personnel administratif de la faculté. Ils peuvent rentrer chez eux, à
n’importe quel moment.
Quant aux ‘‘intrus’’ qui nous soutiennent —
comme le signale l’administration —, ils sont, en réalité, des étudiants
appartenant aux facultés des alentours, venus nous exprimer leur
soutien et leur solidarité».
Il est à préciser que les sit-inneurs
se sont installés dans le hall d’entrée de la faculté, avec la
logistique requise (matelas, couvertures, nourritures, etc.) et sont
déterminés à occuper les lieux jusqu’à la réalisation de leurs
doléances.
- Thalia de GMédiateur
Dr OX, Celadon en a parlé dans un autre fil. La vraie laïcité comme un rêve encore vain dans certains pays ?
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JohnMédiateur
Ca doit pas être pratique pour les examens :shock:permettre aux étudiantes portant le niqab de poursuivre leurs études
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CeladonDemi-dieu
Tout à fait d'accord avec Audrey. D'autant qu'il va falloir maintenant remplacer les succès aux examens programmés par l'ex famille au pouvoir par... du vrai boulot. Certains n'y sont sans doute pas nécessairement prêts.
A la télévision tunisienne, les profs interrogés ont affirmé qu'ils ne voulaient pas enseigner à quelqu'un dont ils ne voyaient pas le visage.
Ils sont comme nous, quoi, ces profs tunisiens. Voilà pourquoi il FAUT LES SOUTENIR.
A la télévision tunisienne, les profs interrogés ont affirmé qu'ils ne voulaient pas enseigner à quelqu'un dont ils ne voyaient pas le visage.
Ils sont comme nous, quoi, ces profs tunisiens. Voilà pourquoi il FAUT LES SOUTENIR.
- SapotilleEmpereur
Celadon a écrit:
Ils sont comme nous, quoi, ces profs tunisiens. Voilà pourquoi il FAUT LES SOUTENIR.
Oui, 1 000 fois oui !!!
Mais comment ?
- leyadeEsprit sacré
C'est une bonne nouvelle, merci pour l'info Celadon.
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- gelsomina31Grand Maître
Celadon a écrit:Tout à fait d'accord avec Audrey. D'autant qu'il va falloir maintenant remplacer les succès aux examens programmés par l'ex famille au pouvoir par... du vrai boulot. Certains n'y sont sans doute pas nécessairement prêts.
A la télévision tunisienne, les profs interrogés ont affirmé qu'ils ne voulaient pas enseigner à quelqu'un dont ils ne voyaient pas le visage.
Ils sont comme nous, quoi, ces profs tunisiens. Voilà pourquoi il FAUT LES SOUTENIR.
- PseudoDemi-dieu
Audrey a écrit:ou très pratique au contraire...vive l'antisèche en toute discrétion!
C'est halal la triche ?
- CeladonDemi-dieu
Comment ? En ne participant pas à la campagne qui fait croire que la Tunisie entière vire à l'intégrisme. Les résistances à Tunis en tout cas sont farouches. C'est là-dessus qu'il faut insister. Et diffuser le film de Al Fany et de tous ceux qui résistent.
- ChocolatGuide spirituel
Docteur OX a écrit:http://www.lapresse.tn/29112011/41144/coup-de-force-des-salafistes-au-campus-de-la-manouba.html
De mieux en mieux...
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- CeladonDemi-dieu
Les revendications salafistes sont en passe d'être en partie satisfaites par le doyen : salle de prière oui. Nikab, non.
Espérons que ce non est définitif.
Espérons que ce non est définitif.
- CeladonDemi-dieu
Voilà un article sensé, et des commentaires qui le sont tout autant sur ce site tunisien :
http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/7050-tunisie-les-salafistes-vont-ils-imposer-leur-loi-a-luniversite.html
Au passage, on pourra remarquer la bonne tenue syntaxique et orthographique des commentaires. A comparer avec d'autres sites, bien français ceux-là, hélas.
http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/7050-tunisie-les-salafistes-vont-ils-imposer-leur-loi-a-luniversite.html
Au passage, on pourra remarquer la bonne tenue syntaxique et orthographique des commentaires. A comparer avec d'autres sites, bien français ceux-là, hélas.
- CeladonDemi-dieu
Et un autre, pour savoir ce qui nous attend :
http://www.kapitalis.com/afkar/68-tribune/7071-un-comite-tunisien-pour-la-repression-du-vice-pour-quoi-faire.html
http://www.kapitalis.com/afkar/68-tribune/7071-un-comite-tunisien-pour-la-repression-du-vice-pour-quoi-faire.html
- Docteur OXGrand sage
Suivons le modèle allemand !
http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/30/01003-20111130ARTFIG00553-la-justice-allemande-bannit-la-priere-a-l-ecole.php
http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/30/01003-20111130ARTFIG00553-la-justice-allemande-bannit-la-priere-a-l-ecole.php
Les prières d'un lycéen musulman «troublent l'ordre» scolaire.
Le tribunal administratif fédéral de Leipzig a refusé mercredi, en
dernière instance, à un lycéen musulman le droit de faire sa prière à
l'école. Alors âgé de 14 ans, Yunus M. avait commencé à prier entre les
cours en 2007 dans une école berlinoise, soucieux de se conformer aux
préceptes de l'islam, qui prévoit cinq prières quotidiennes. Son geste
avait lancé un débat en Allemagne sur l'opportunité d'autoriser les
élèves à prier dans l'enceinte d'une école. Le jugement du tribunal de
Leipzig, qui fera jurisprudence, était donc très attendu outre Rhin.
«Un
lycéen n'est pas autorisé à faire ses prières à l'école en dehors des
heures de cours si cela doit troubler l'ordre au sein de
l'établissement», a estimé le tribunal. La prière reste autorisée dans
plusieurs États régionaux allemands au sein des cours de religion.
Séparation de l'Église et de l'État
Yunus
faisait appel d'un jugement d'un tribunal de Berlin, qui lui avait
retiré en 2010 l'autorisation de faire ses prières dans une salle
spéciale durant les pauses. Les juges avaient alors estimé que l'école
était le lieu de rencontre de «nombreuses religions et croyances
différentes» et qu'il y avait également des élèves athées. Ce
«pluralisme» portant en lui «un potentiel conflictuel important»,
l'école doit être la garante de la neutralité religieuse, a confirmé la
cour de Leipzig.
En 2009, le lycée berlinois accueillant Yunus M.
avait été contraint en première instance de mettre à sa disposition une
pièce pour qu'il puisse y faire ses prières. Le tribunal avait alors
justifié son jugement par la liberté religieuse, garantie dans la loi
fondamentale allemande. En deux ans le lycéen n'avait utilisé la pièce
qu'une douzaine de fois, selon Brigitte Burchardt, la directrice du
Diesterweg Gymnasium de Wedding à Berlin. Elle affirme que la mise à
disposition d'une salle avait perturbé l'organisation au sein de
l'établissement et que l'affaire avait provoqué des troubles, près de
90 % des élèves de son établissement étant d'origine étrangère. Cinq
religions y cohabitent. «Si tous les élèves se mettent à prier, l'école
n'a plus qu'à fermer ses portes», estime Frau Burchardt.
En
novembre 2007, le jeune garçon s'était agenouillé en direction de La
Mecque dans un couloir du Diesterweg Gymnasium avec sept camarades, pour
y faire sa prière. Une enseignante avait alerté la directrice, alors
que d'autres élèves assistaient à l'événement et se disaient choqués.
Brigitte Burchardt avait attendu la fin de la prière avant d'expliquer
aux élèves que leur geste était contraire à la séparation entre l'Église
et l'État et qu'il avait perturbé leurs camarades de classe.
Les
parents des sept autres élèves concernés avaient accepté son argument.
Seuls ceux de Yunus s'étaient décidés à porter l'affaire devant les
tribunaux… Le lycéen devra désormais se concentrer sur les épreuves de
son Abitur, le baccalauréat allemand, qu'il présente cette année.
- liliaNiveau 2
Je trouve certaines remarques un peu troublantes... Je suis bien évidemment choquée par l'attitude de cette famille mais je pense qu'il ne faut pas généraliser!
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