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- SergeMédiateur
Le cas ne s'est jamais présenté avec un téléphone (et ne se présentera pas) mais je préviens les élèves que tout objet sorti ostensiblement et n'ayant aucun rapport avec le cours (compas, jouet, etc.) serait considéré comme un gentil cadeau qu'ils tiennent absoooolument à m'offrir. Et qu'il serait terriblement impoli de ma part de refuser un cadeau ...
Autant dire que j'ai une paix royale.
Quand aux choses en rapport avec le cours, mais utilisées dans un autre but (règle utilisée pour jouer à l'escrime avec un camarade par exemple), elles seraient rendues ... aux parents. S'ils souhaitaient du moins se déplacer pour les récupérer ... et entendre en même temps mon avis sur leur gamin, histoire qu'ils ne se déplacent pas pour rien.
Là aussi, la situation ne s'est encore jamais produite.
Autant dire que j'ai une paix royale.
Quand aux choses en rapport avec le cours, mais utilisées dans un autre but (règle utilisée pour jouer à l'escrime avec un camarade par exemple), elles seraient rendues ... aux parents. S'ils souhaitaient du moins se déplacer pour les récupérer ... et entendre en même temps mon avis sur leur gamin, histoire qu'ils ne se déplacent pas pour rien.
Là aussi, la situation ne s'est encore jamais produite.
- JohnMédiateur
En philosophie du droit, c'est le droit à la propriété : article 17 de la DUDH - http://www.un.org/fr/documents/udhr/nlm76 a écrit:John, tu peux préciser tes sources pour l'interdiction de la confiscation ?
Plus prosaïquement, il y a le livre de Valérie Piau dont on a beaucoup parlé ici.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- SchéhérazadeNiveau 10
Mon CPE est un type formidable: chez nous, quand un portable sonne en classe, il n'est pas exactement confisqué, nous devons simplement immédiatement le faire porter au CPE, qui le remet en mains propres aux parents. L'usage du portable est interdit en classe, notre CPE veille à ce que le droit à l' image des camarades et des professeurs soit respecté. Il lui est arrivé de trouver des photos déplacées prises en cours: exclusion temporaire du fautif.
Depuis l' arrivée de notre CPE, beaucoup moins de problèmes de portables (et d' ailleurs beaucoup moins de problèmes tout court).
Depuis l' arrivée de notre CPE, beaucoup moins de problèmes de portables (et d' ailleurs beaucoup moins de problèmes tout court).
- JPhMMDemi-dieu
Sauf que dans ces deux cas, pour la vidéo existe, il faut bien qu'un second téléphone soit en train de filmer...Abraxas a écrit:http://nouvelle-news.com/video-pour-rire/video/LqhhMgUpMjo/Prof-Fracasse-le-portable-dun-etudiant.html
Ou encore :
http://www.lepost.fr/article/2009/10/06/1728168_les-eleves-utilisent-leurs-portables-en-cours-les-profs-ils-font-quoi.html
Un jour, je l'ai fait en vrai — contre le mur.
L'élève n'a rien dit — il a compris que le portable avait pris pour lui — de justesse.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- NLM76Grand Maître
John a écrit:En philosophie du droit, c'est le droit à la propriété : article 17 de la DUDH - http://www.un.org/fr/documents/udhr/nlm76 a écrit:John, tu peux préciser tes sources pour l'interdiction de la confiscation ?
Plus prosaïquement, il y a le livre de Valérie Piau dont on a beaucoup parlé ici.
Je cite : Article 17
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
En confisquant le portable d'un élève, je ne lui enlève pas son droit à la propriété. En outre, si je lui en retire temporairement l'usage, ce n'est pas arbitrairement. Pour pouvoir affirmer que ces confiscations sont illégales, il me semble qu'il faudrait d'autres éléments juridiques.
- CelebornEsprit sacré
nlm76 a écrit:
En confisquant le portable d'un élève, je ne lui enlève pas son droit à la propriété.
Si, parce que tu lui en retires l'usus. La propriété, c'est le droit de jouir et de disposer de son bien de façon absolue.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- NLM76Grand Maître
Tu peux donner la référence de cette définition ? X est propriétaire de l'appartement de sa mère, et pourtant, c'est elle qui en a l'usufruit. Le droit de propriété est chose complexe.
Et le droit, en général, s'accommode fort mal de l'adjectif "absolu".
Et le droit, en général, s'accommode fort mal de l'adjectif "absolu".
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- JaneMonarque
Il y a quand même des limites à la notion de propriété, non ? Si un élève vient en cours avec un couteau, un flingue, un chien... on ne peut pas le lui confisquer parce qu'on lui en retire l'usus ? Ben oui quoi, si Chérimoncoeur veut couper son steak haché purée du midi avec son katana... Que fait-on du bon sens ?
Il y a aussi, liés au problème du portable, ce qui est en rapport avec le droit à l'image (tous les portables permettent de prendre des photos) ainsi que les limites fixées par le règlement intérieur, signé par Chérimoncoeur et ses tendres parents, non ?
Il y a aussi, liés au problème du portable, ce qui est en rapport avec le droit à l'image (tous les portables permettent de prendre des photos) ainsi que les limites fixées par le règlement intérieur, signé par Chérimoncoeur et ses tendres parents, non ?
- AlbatorHabitué du forum
Celeborn a écrit:nlm76 a écrit:
En confisquant le portable d'un élève, je ne lui enlève pas son droit à la propriété.
Si, parce que tu lui en retires l'usus. La propriété, c'est le droit de jouir et de disposer de son bien de façon absolue.
Non pas vraiment le droit de propriété se divise en usus (droit d'user de la chose) fructus (droit d'en retirer les fruits cad un revenu) et abusus (droit de la vendre ou de la détruire). En lui confiscant son portable tu le prive du fructus et de l'usus.
- NLM76Grand Maître
Où l'on voit l'absurdité d'appliquer aveuglement des principes du droit sans tenir compte des circonstances... Les revenus d'un portable dans un cours !!!Albator a écrit:Celeborn a écrit:nlm76 a écrit:
En confisquant le portable d'un élève, je ne lui enlève pas son droit à la propriété.
Si, parce que tu lui en retires l'usus. La propriété, c'est le droit de jouir et de disposer de son bien de façon absolue.
Non pas vraiment le droit de propriété se divise en usus (droit d'user de la chose) fructus (droit d'en retirer les fruits cad un revenu) et abusus (droit de la vendre ou de la détruire). En lui confiscant son portable tu le prive du fructus et de l'usus.
Est-on devenu nul à ce point en Droit dans notre pays ?
- PioupNiveau 6
J'ai une question qui n'a pas grand chose à voir avec l'histoire du portable en lui même mais avec le geste agressif de l'élève.
Avant-hier, j'ai du exclure une élève insupportable de mon cours (5e) avec l'aide du CPE qui a dû venir la chercher puisqu'elle refusait catégoriquement l'exclusion.
Je passe sur toute la misère qu'elle a réussi à produire en une seule heure, (mon joli rapport d'incident fait une demi-page...) mais je pense avoir eu un geste que je n'aurais pas du avoir.
J'ai du rappeler à l'ordre plusieurs fois l'élève qui se balançait sur sa chaise. Elle a finit par basculer et tomber à la renverse. De nouveau assise, elle recommence à se balancer, mais cette fois-ci elle garde une main agrippée sur le dossier de chaise de son voisin pour ne pas tomber une seconde fois. Son voisin se plaint. J'en avais marre, et j'ai enlevé sa main moi-même de la chaise avec peu de douceur on va dire. L'élève y est non seulement restée agrippée mais elle s'est mise à crier que je lui avais cassé le doigt...
Donc ma question est : pour le geste que j'ai eu (lui enlever la main de la chaise de son voisin), et si elle le raconte d'une manière exagérée, (sachant que pour Papa/Maman, les profs sont tous des c**s et leur fille n'est que pureté et innocence), est-ce qu'il peut m'arriver quelque chose?
La principale de mon collège doit rencontrer les parents la semaine prochaine, elle a eu du mal à les faire venir et pense que ça ne va rien changer. La plupart de mes collègues qui ont cette élève en classe m'affirme qu'elle les pousse à bout à chaque heure de cours. Certains collègues ne l'acceptent même plus en cours.
Avant-hier, j'ai du exclure une élève insupportable de mon cours (5e) avec l'aide du CPE qui a dû venir la chercher puisqu'elle refusait catégoriquement l'exclusion.
Je passe sur toute la misère qu'elle a réussi à produire en une seule heure, (mon joli rapport d'incident fait une demi-page...) mais je pense avoir eu un geste que je n'aurais pas du avoir.
J'ai du rappeler à l'ordre plusieurs fois l'élève qui se balançait sur sa chaise. Elle a finit par basculer et tomber à la renverse. De nouveau assise, elle recommence à se balancer, mais cette fois-ci elle garde une main agrippée sur le dossier de chaise de son voisin pour ne pas tomber une seconde fois. Son voisin se plaint. J'en avais marre, et j'ai enlevé sa main moi-même de la chaise avec peu de douceur on va dire. L'élève y est non seulement restée agrippée mais elle s'est mise à crier que je lui avais cassé le doigt...
Donc ma question est : pour le geste que j'ai eu (lui enlever la main de la chaise de son voisin), et si elle le raconte d'une manière exagérée, (sachant que pour Papa/Maman, les profs sont tous des c**s et leur fille n'est que pureté et innocence), est-ce qu'il peut m'arriver quelque chose?
La principale de mon collège doit rencontrer les parents la semaine prochaine, elle a eu du mal à les faire venir et pense que ça ne va rien changer. La plupart de mes collègues qui ont cette élève en classe m'affirme qu'elle les pousse à bout à chaque heure de cours. Certains collègues ne l'acceptent même plus en cours.
- pitchounetteExpert
moi je fais ma "grosse naive", le réglement intérieur est inscrit dans tous les carnets de correspondance. tous les profs principaux le font signer, expliquent à quoi il sert, ce que les élèves risquent. c'est signé par les parents aussi....alors il est là pourquoi on ne l'applique pas jusqu'au bout pour les sanctions par rapport à ces portables
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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
- JaneMonarque
Pioup a écrit:J'ai une question qui n'a pas grand chose à voir avec l'histoire du portable en lui même mais avec le geste agressif de l'élève.
Avant-hier, j'ai du exclure une élève insupportable de mon cours (5e) avec l'aide du CPE qui a dû venir la chercher puisqu'elle refusait catégoriquement l'exclusion.
Je passe sur toute la misère qu'elle a réussi à produire en une seule heure, (mon joli rapport d'incident fait une demi-page...) mais je pense avoir eu un geste que je n'aurais pas du avoir.
J'ai du rappeler à l'ordre plusieurs fois l'élève qui se balançait sur sa chaise. Elle a finit par basculer et tomber à la renverse. De nouveau assise, elle recommence à se balancer, mais cette fois-ci elle garde une main agrippée sur le dossier de chaise de son voisin pour ne pas tomber une seconde fois. Son voisin se plaint. J'en avais marre, et j'ai enlevé sa main moi-même de la chaise avec peu de douceur on va dire. L'élève y est non seulement restée agrippée mais elle s'est mise à crier que je lui avais cassé le doigt...
Donc ma question est : pour le geste que j'ai eu (lui enlever la main de la chaise de son voisin), et si elle le raconte d'une manière exagérée, (sachant que pour Papa/Maman, les profs sont tous des c**s et leur fille n'est que pureté et innocence), est-ce qu'il peut m'arriver quelque chose?
La principale de mon collège doit rencontrer les parents la semaine prochaine, elle a eu du mal à les faire venir et pense que ça ne va rien changer. La plupart de mes collègues qui ont cette élève en classe m'affirme qu'elle les pousse à bout à chaque heure de cours. Certains collègues ne l'acceptent même plus en cours.
Meuh non ! Admettons que tu voies un élève sur le point de tomber: tu lui agrippes le bras, même violemment, pour empêcher la chute ou tu le laisses s'écraser ? Ton geste n'a donc eu d'autre but que de la protéger d'une chute future en l'incitant à ne plus se balancer, tout en protégeant son voisin d'une éventuelle chute qu'elle aurait provoqué (ah, l'effet papillon !)
- ProvenceEnchanteur
Pioup a écrit:J'ai une question qui n'a pas grand chose à voir avec l'histoire du portable en lui même mais avec le geste agressif de l'élève.
Avant-hier, j'ai du exclure une élève insupportable de mon cours (5e) avec l'aide du CPE qui a dû venir la chercher puisqu'elle refusait catégoriquement l'exclusion.
Je passe sur toute la misère qu'elle a réussi à produire en une seule heure, (mon joli rapport d'incident fait une demi-page...) mais je pense avoir eu un geste que je n'aurais pas du avoir.
J'ai du rappeler à l'ordre plusieurs fois l'élève qui se balançait sur sa chaise. Elle a finit par basculer et tomber à la renverse. De nouveau assise, elle recommence à se balancer, mais cette fois-ci elle garde une main agrippée sur le dossier de chaise de son voisin pour ne pas tomber une seconde fois. Son voisin se plaint. J'en avais marre, et j'ai enlevé sa main moi-même de la chaise avec peu de douceur on va dire. L'élève y est non seulement restée agrippée mais elle s'est mise à crier que je lui avais cassé le doigt...
Donc ma question est : pour le geste que j'ai eu (lui enlever la main de la chaise de son voisin), et si elle le raconte d'une manière exagérée, (sachant que pour Papa/Maman, les profs sont tous des c**s et leur fille n'est que pureté et innocence), est-ce qu'il peut m'arriver quelque chose?
La principale de mon collège doit rencontrer les parents la semaine prochaine, elle a eu du mal à les faire venir et pense que ça ne va rien changer. La plupart de mes collègues qui ont cette élève en classe m'affirme qu'elle les pousse à bout à chaque heure de cours. Certains collègues ne l'acceptent même plus en cours.
As-tu des témoins fiables? Les élèves peuvent-ils témoigner que tu n'as jamais été violente?
Dans le cas où les parents porteraient plainte (ils pourraient être procéduriers), n'hésite pas à faire de même: elle a bien dû t'insulter ou commettre une faute durant le cours.
Une question: comment se fait-il qu'un conseil de discipline n'ait pas eu lieu depuis le temps qu'elle fait n'importe quoi? Ton CDE est responsable d'avoir laissé pourrir la situation. Fais comme certains de tes collègues, refuse cette élève en cours.
- JaneMonarque
J'ajouterais que tu es couverte par le rapport des faits, par le fait que le CPE a dû intervenir et que le voisin ait été incommodé. Tu peux éventuellement comme le suggère Provence solliciter les élèves. Cependant, pour ma part j'ai toujours un peu de mal à les impliquer dans ce genre de "conflit", car entre ceux qui n'ont pas vu, ceux qui ne se souviennent plus, ceux qui n'ont pas compris, ceux qui ne veulent pas cafarder, ceux qui règlent leurs comptes, on ne sait jamais sur lequel on va tomber (un peu comme pour l'histoire de la boîte de chocolats)
- AlbatorHabitué du forum
Où l'on voit l'absurdité d'appliquer aveuglement des principes du droit sans tenir compte des circonstances... Les revenus d'un portable dans un cours !!!
Est-on devenu nul à ce point en Droit dans notre pays ?
Tout objet peut rapporter un revenu, dans le cas du portable si vous le prêtez à quelqu'un moyennant rémunération c'est le cas.
Ce que je voulais dire dans mon message précédent c'est que l'on ne peut pas assimiler la confiscation à un vol. Si vous confisquez un portable vous ne contestez pas le droit de propriété de l'élève , mais seulement l'usage qu'il en a fait
Est-on devenu nul à ce point en Droit dans notre pays ?
Tout objet peut rapporter un revenu, dans le cas du portable si vous le prêtez à quelqu'un moyennant rémunération c'est le cas.
Ce que je voulais dire dans mon message précédent c'est que l'on ne peut pas assimiler la confiscation à un vol. Si vous confisquez un portable vous ne contestez pas le droit de propriété de l'élève , mais seulement l'usage qu'il en a fait
- CelebornEsprit sacré
nlm76 a écrit:Tu peux donner la référence de cette définition ? X est propriétaire de l'appartement de sa mère, et pourtant, c'est elle qui en a l'usufruit. Le droit de propriété est chose complexe.
Et le droit, en général, s'accommode fort mal de l'adjectif "absolu".
parce que là, X n'est que nu-propriétaire. La propriété au sens plein, c'est l'usus, le fructus et l'abusus. Et dans le cas de X et sa mère, c'est la mère qui a (usufruit) l'usus et le fructus.
En revanche, l'élève est en pleine propriété de son portable.
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- CelebornEsprit sacré
Albator a écrit:Où l'on voit l'absurdité d'appliquer aveuglement des principes du droit sans tenir compte des circonstances... Les revenus d'un portable dans un cours !!!
Est-on devenu nul à ce point en Droit dans notre pays ?
Tout objet peut rapporter un revenu, dans le cas du portable si vous le prêter à quelqu'un moyennant rémunération c'est le cas.
Ce que je voulais dire dans mon message précédent c'est que l'on ne peut pas assimiler la confiscation à un vol. Si vous confisquez un portable vous ne contestez pas le droit de propriété de l'élève , mais seulement l'usage qu'il en a fait
Ce qui est interdit par la loi. Si on veut contester l'usage qu'il en fait, légalement, on lui met une punition, on l'exclut de cours si l'on considère que c'est une situation exceptionnelle, on rédige un rapport pour demander une sanction. Mais on ne peut effectivement pas confisquer le portable. Personnellement, pour éviter les problèmes, je ne le confisque plus : si l'élève n'a pas fait exprès, généralement il a droit juste à une remontrance ou à une croix dans mon tableau. S'il l'utilisait volontairement, je pense que ce serait exclusion + rapport.
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- AlbatorHabitué du forum
Ce serait pourtant facile de modifier la législation. Prenez l'exemple du stationnement gênant : le véhicule peut être immobilisé puis enlevé : cela ne prive pas le propriétaire de son droit de propriété, mais sanctionne l'usage qu'il a fait se son automobile.
- PioupNiveau 6
J'aime ta façon de voir les choses Jane
Le problème avec cette élève c'est que la prof principale étant une prof de sport, elle n'a pas du tout le même rapport avec ses élèves. Du coup, je me suis limite fait envoyer bouler quand je lui ai parlé d'un élève insolent dans mon cours "meuh nan, c'est juste sa façon de parler!". Des collègues sont donc venus me voir pour me dire de ne pas hésiter à faire des rapports pour mettre les choses en ordre.
Mais les rapports restent bien souvent sans suite...
Concernant l'élève en question :
- lundi, elle trouve le moyen d'avaler un capuchon de stylo, elle a quitté puis est revenue dans mon cours plusieurs fois pour diverses raisons, et très contente d'avoir un public pendu à ses lèvres.
Sachant que c'est une grande simulatrice (elle a tendance à se lever d'un bond et a crier "Madame, j'ai mal au ventre. Jpeux aller à l'infirmerie?" avec un grand sourire), mes deux collègues qui l'avaient avant ne l'ont pas cru tout de suite...
Dans mon cours de jeudi :
- Tache finale en POC pour tout le monde. Mlle s'improvise juge et donne des ordres aux élèves qui passent l'épreuve ("allez, dépêche toi, parle plus fort, on comprend rien, t'es nul, etc...").
- L'épisode je me balance sur ma chaise raconté ci-dessus
- Mlle met différents objets dans sa bouche (ressorts, bouts de plastique, capuchons...) que je lui confisque. Sa réponse "m'en fous, j'en ai plein!"
- Je la mets au fond de la salle, elle entame une conversation à voix haute avec le mur.
- Une élève tousse. Mlle se jette vers elle en criant, et lui frappe fort dans le dos.
- Mlle lance des élastiques à cheveux sur ses camarades. L’élastique tombe sur une élève. Je le lui prends. Mlle s'insurge et lance "t'as peur de quoi, t'as peur d'elle?", sur quoi je l'ai exclue de mon cours.
Je me demande à partir de quel moment j'aurais dû la mettre à la porte, sachant que les exclusions doivent être "tout à fait exceptionnelle" (marqué en gros sur nos fiches d'exclusion...).
La classe était tellement plus calme quand elle est partie :|
(Désolée d'être intervenue sur un sujet qui part maintenant en deux branches mais ça me tracassait )
Le problème avec cette élève c'est que la prof principale étant une prof de sport, elle n'a pas du tout le même rapport avec ses élèves. Du coup, je me suis limite fait envoyer bouler quand je lui ai parlé d'un élève insolent dans mon cours "meuh nan, c'est juste sa façon de parler!". Des collègues sont donc venus me voir pour me dire de ne pas hésiter à faire des rapports pour mettre les choses en ordre.
Mais les rapports restent bien souvent sans suite...
Concernant l'élève en question :
- lundi, elle trouve le moyen d'avaler un capuchon de stylo, elle a quitté puis est revenue dans mon cours plusieurs fois pour diverses raisons, et très contente d'avoir un public pendu à ses lèvres.
Sachant que c'est une grande simulatrice (elle a tendance à se lever d'un bond et a crier "Madame, j'ai mal au ventre. Jpeux aller à l'infirmerie?" avec un grand sourire), mes deux collègues qui l'avaient avant ne l'ont pas cru tout de suite...
Dans mon cours de jeudi :
- Tache finale en POC pour tout le monde. Mlle s'improvise juge et donne des ordres aux élèves qui passent l'épreuve ("allez, dépêche toi, parle plus fort, on comprend rien, t'es nul, etc...").
- L'épisode je me balance sur ma chaise raconté ci-dessus
- Mlle met différents objets dans sa bouche (ressorts, bouts de plastique, capuchons...) que je lui confisque. Sa réponse "m'en fous, j'en ai plein!"
- Je la mets au fond de la salle, elle entame une conversation à voix haute avec le mur.
- Une élève tousse. Mlle se jette vers elle en criant, et lui frappe fort dans le dos.
- Mlle lance des élastiques à cheveux sur ses camarades. L’élastique tombe sur une élève. Je le lui prends. Mlle s'insurge et lance "t'as peur de quoi, t'as peur d'elle?", sur quoi je l'ai exclue de mon cours.
Je me demande à partir de quel moment j'aurais dû la mettre à la porte, sachant que les exclusions doivent être "tout à fait exceptionnelle" (marqué en gros sur nos fiches d'exclusion...).
La classe était tellement plus calme quand elle est partie :|
(Désolée d'être intervenue sur un sujet qui part maintenant en deux branches mais ça me tracassait )
- JohnMédiateur
Si tu l'avais laissée faire, et qu'elle était tombée, ça n'aurait pas été mieux : donc tu as bien fait.J'ai du rappeler à l'ordre plusieurs fois l'élève qui se balançait sur sa chaise. Elle a finit par basculer et tomber à la renverse. De nouveau assise, elle recommence à se balancer, mais cette fois-ci elle garde une main agrippée sur le dossier de chaise de son voisin pour ne pas tomber une seconde fois. Son voisin se plaint. J'en avais marre, et j'ai enlevé sa main moi-même de la chaise avec peu de douceur on va dire. L'élève y est non seulement restée agrippée mais elle s'est mise à crier que je lui avais cassé le doigt...
Nlm, les références juridiques sont dans le livre de Valérie Piau, tu nous en fais un compte rendu ?
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- CelebornEsprit sacré
Pioup a écrit:
Je me demande à partir de quel moment j'aurais dû la mettre à la porte, sachant que les exclusions doivent être "tout à fait exceptionnelle" (marqué en gros sur nos fiches d'exclusion...).
À partir du premier tiret. Je ne vois pas pourquoi on se condamne et on condamne la classe à supporter cela, sachant de toute manière comment cela va finir. Autant gagner du temps : un avertissement (la prochaine fois, je t'exclus du cours), et effectivement, la fois suivante, on l'exclut du cours (situation exceptionnelle : refus de l'autorité).
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- FinrodExpert
(situation exceptionnelle : refus de l'autorité)
... zut et si jamais c'est pas exceptionnel ? (j'imagine que je ne suis pas seul à me poser la question)
(Pour mon cas à moi , j'ai déjà la réponse en fait --> J'ai pas été formé, j'improvise - pour l'autorité- et ça se voit... et je suis dans la m****)
- CelebornEsprit sacré
Finrod a écrit:
... zut et si jamais c'est pas exceptionnel ? (j'imagine que je ne suis pas seul à me poser la question)
Mais exceptionnel ne signifie pas "qui a lieu rarement" ; exceptionnel signifie : "qui présente un écart par rapport à la règle".
La règle, c'est de suivre l'autorité, et de ne pas faire ce que le professeur a dit de ne pas faire. Si on contrevient à cet règle, l'acte est, de fait, exceptionnel.
je développe mon idée à l'aide d'un exemple : dans un collège paisible, on exclurait de cours un élève qui dit « il me fait chier, celui-là » à son prof, alors que dans un collège difficile, on ne le ferait pas sous prétexte que ça arrive souvent ? Quelle idiotie. Dire « il me fait chier, celui-là » à son prof présente un caractère exceptionnel, que cela arrive une fois dans l'année ou une fois par heure de cours.
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- JaneMonarque
Pioup a écrit:J'aime ta façon de voir les choses Jane
Le problème avec cette élève c'est que la prof principale étant une prof de sport, elle n'a pas du tout le même rapport avec ses élèves. Du coup, je me suis limite fait envoyer bouler quand je lui ai parlé d'un élève insolent dans mon cours "meuh nan, c'est juste sa façon de parler!". Des collègues sont donc venus me voir pour me dire de ne pas hésiter à faire des rapports pour mettre les choses en ordre.
Mais les rapports restent bien souvent sans suite...
Concernant l'élève en question :
- lundi, elle trouve le moyen d'avaler un capuchon de stylo, elle a quitté puis est revenue dans mon cours plusieurs fois pour diverses raisons, et très contente d'avoir un public pendu à ses lèvres.
Sachant que c'est une grande simulatrice (elle a tendance à se lever d'un bond et a crier "Madame, j'ai mal au ventre. Jpeux aller à l'infirmerie?" avec un grand sourire), mes deux collègues qui l'avaient avant ne l'ont pas cru tout de suite...
Dans mon cours de jeudi :
- Tache finale en POC pour tout le monde. Mlle s'improvise juge et donne des ordres aux élèves qui passent l'épreuve ("allez, dépêche toi, parle plus fort, on comprend rien, t'es nul, etc...").
- L'épisode je me balance sur ma chaise raconté ci-dessus
- Mlle met différents objets dans sa bouche (ressorts, bouts de plastique, capuchons...) que je lui confisque. Sa réponse "m'en fous, j'en ai plein!"
- Je la mets au fond de la salle, elle entame une conversation à voix haute avec le mur.
- Une élève tousse. Mlle se jette vers elle en criant, et lui frappe fort dans le dos.
- Mlle lance des élastiques à cheveux sur ses camarades. L’élastique tombe sur une élève. Je le lui prends. Mlle s'insurge et lance "t'as peur de quoi, t'as peur d'elle?", sur quoi je l'ai exclue de mon cours.
Je me demande à partir de quel moment j'aurais dû la mettre à la porte, sachant que les exclusions doivent être "tout à fait exceptionnelle" (marqué en gros sur nos fiches d'exclusion...).
La classe était tellement plus calme quand elle est partie :|
(Désolée d'être intervenue sur un sujet qui part maintenant en deux branches mais ça me tracassait )
Ne lui laisse rien passer: dès qu'elle bronche un cil, c'est rapport épicétout. Elle te tutoie ? Rapport. Elle refuse d'obéir à tes consignes ? Rapport. Elle se balance et se casse la figure ? Rapport... C'est fastidieux, mais le rapport est le seul moyen d'obtenir des sanctions qui peuvent avoir du poids sur les familles. Et si les familles se plaignent, grands dieux, qu'elles éduquent leurs rejetons ! Bon c'est vrai aussi qu'il faut avoir le soutien de l'équipe PP+CPE+CDE pour que ça marche...
Sinon, tuu peux prévoir une place "spécial psychopathe" collée à ton bureau par ex, mais surtout dos aux autres.
- nico robinNiveau 3
Merci à tous pour vos réponses.
Connaissant le fait qu'on ne peut pas confisquer un téléphone, j'ai demandé à plusieurs reprises à cet élève de le ranger. Il ne le sort pas par accident mais pour me provoquer pour que j'exclus. Je ne peux pas virer un même élève à chaque heure de cours ! C'est aussi interdit.
Je ne peux pas exclure, faire des rapports, ... à chaque incident, sinon, ce n'est pas un élève que je devrais virer mais toute la classe : tous se mettraient à "hurler". Il me faut hélas avoir une plus grande indulgence, sinon j'en serais malade, je sortirai sur les nerfs, ce serait un conflit ouvert perpétuel, les prendre tous de front ne mène à rien, il faut les amadouer, les flatter, les encourager, les écouter, .... (La même heure, dans la même classe, une élève me dit être battue par son beau père et craindre de rentrer chez elle ... et je ne peux rien faire : tout a déjà été fait).
Je vous remercie pour vos marques de soutien. A la vérité, je fus très peu ébranlée : pas du tout en cours, mais les quelques heures suivantes. Le lendemain, je me sentais tout à fait mieux car j'appris que le chef d'établissement avait décidé le renvoi de cet élève jusqu'à nouvel ordre.
Et quand j'eus à nouveau cette classe, je pus presque faire dans le calme. Presque, car vers la fin, ils ont eu besoin de s'insulter : "ta mère, elle fait le trottoir, c'est une pute !"
Je pense aussi que c'est plus facile de relativiser avec une seule classe difficile. Ce doit être terrible pour nos collègues qui endurent cela toute la journée, tous les jours.
Connaissant le fait qu'on ne peut pas confisquer un téléphone, j'ai demandé à plusieurs reprises à cet élève de le ranger. Il ne le sort pas par accident mais pour me provoquer pour que j'exclus. Je ne peux pas virer un même élève à chaque heure de cours ! C'est aussi interdit.
Je ne peux pas exclure, faire des rapports, ... à chaque incident, sinon, ce n'est pas un élève que je devrais virer mais toute la classe : tous se mettraient à "hurler". Il me faut hélas avoir une plus grande indulgence, sinon j'en serais malade, je sortirai sur les nerfs, ce serait un conflit ouvert perpétuel, les prendre tous de front ne mène à rien, il faut les amadouer, les flatter, les encourager, les écouter, .... (La même heure, dans la même classe, une élève me dit être battue par son beau père et craindre de rentrer chez elle ... et je ne peux rien faire : tout a déjà été fait).
Je vous remercie pour vos marques de soutien. A la vérité, je fus très peu ébranlée : pas du tout en cours, mais les quelques heures suivantes. Le lendemain, je me sentais tout à fait mieux car j'appris que le chef d'établissement avait décidé le renvoi de cet élève jusqu'à nouvel ordre.
Et quand j'eus à nouveau cette classe, je pus presque faire dans le calme. Presque, car vers la fin, ils ont eu besoin de s'insulter : "ta mère, elle fait le trottoir, c'est une pute !"
Je pense aussi que c'est plus facile de relativiser avec une seule classe difficile. Ce doit être terrible pour nos collègues qui endurent cela toute la journée, tous les jours.
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