punition trop dure?

Pour ma part, je contacterais la famille pour faire un point et voir si cette histoire de pbs personnels s’avèrent exacte.
En tant que parents, j’apprécierais être mise au courant si mon enfant souffrait.
Cela te permettrait d’avoir le fin mot de cette histoire .
Tu peux passer par le/la cpe si tu ne souhaites pas forcément le faire.

Reine Margot a écrit:Mode sournois on: "Oh ma pauvre chérie, je vais mettre un mot dans le carnet pour demander un rdv à tes parents, ça n'a pas l'air d'aller en ce moment, il faut qu'on en parle"

     

C'est exactement ce que je ferais. Voire un appel direct aux parents avec elle en face.

Au-delà de l'appréciation de la gravité des faits (si j'ai bien compris, finalement, il ne s'est rien passé, l'élève n'avait jamais enfreint le règlement par le passé et s'est excusée, même maladroitement), il y a tout de même la question de la relation qu'on établit avec cet élève et de la façon dont on garde la main sur lui (ou elle dans le cas présent).
La personnalité de chacun entre sans doute en compte dans la façon de gérer ce type de situation, mais personnellement, il me semble qu'il y a davantage à gagner à faire comprendre à la fautive qu'on accepte ses excuses sous conditions, qu'on veut bien, eu égard à son comportement passé, lui faire confiance pour que cela ne se reproduise pas, mais qu'on se réserve le droit, dans le cas contraire, de produire les preuves que l'on conserve et de demander ultérieurement une sanction pour l'ensemble des faits qu'il y aurait alors à prendre en compte. J'ai déjà eu des Caliméros en face de moi quand je les reprenais entre quatre z'yeux et je n'ai jamais regretté une forme d'indulgence la première fois. Soit l'élève est un comédien, le masque tombe rapidement, et la punition avec : de toute façon, il n'y échappe pas. Soit l'élève est sincère et on obtient bien davantage de lui par le dialogue et la confiance qu'en lui tombant dessus au premier écart.
Je ne pense pas qu'on gagne grand chose à griller ses cartouches trop vite.
Si l'élève n'est pas sincère et qu'on a été clément, elle sera punie la prochaine fois, qui ne saurait tarder. Cela ne change pas grand chose.
Mais si elle est sincère et qu'on lui tombe dessus sans ménagements au premier écart (en tout cas, c'est ainsi que je comprends "toute mignonne"), quelle qu'en soit la raison, on risque de mettre à mal une relation de confiance essentielle pour la pédagogie.
Encore une fois, chacun fait selon sa personnalité, mais en ce qui me concerne, laisser le droit à l'erreur, maintenir le dialogue et surtout la confiance (ne pas s'enfermer dans l'hostilité, ce qui peut aller vite avec des ados) me paraît important. Et cela ne m'a jamais empêchée de sévir quand il le fallait.
Je ne suis juste pas convaincue qu'ici il le faille en première intention.

MoyenCroco a écrit:

Reine Margot a écrit:Mode sournois on: "Oh ma pauvre chérie, je vais mettre un mot dans le carnet pour demander un rdv à tes parents, ça n'a pas l'air d'aller en ce moment, il faut qu'on en parle"

     

C'est exactement ce que je ferais. Voire un appel direct aux parents avec elle en face.

Si la jeune fille a dit vrai, tu ne penses pas que cela mérite un peu plus de délicatesse ?

Je suis d'accord avec Ombre. L'indulgence ne signifie pas faiblesse ni laxisme en cas de récidive.
Après chacun fait comme il le sent et suivant sa personnalité. En ce qui me concerne j'ai tendance à être plutôt indulgente pour une première infraction. D'autres préfèrent sortir le bazooka dès le début de l'année pour asseoir leur gestion de classe. Il n'y a pas LA bonne façon de faire.

Je disais ça en mode plaisanterie, pour tester la réaction, après on voit assez vite quand les élèves jouent la comédie des larmes, et si les mignonnes ne sont pas des vraies mignonnes, ce que laisse penser le mot.

On réagit comme on l'entend, bien sûr, mais autant il m'arrive d'être indulgente pour un mouvement d'humeur ou une grossièreté échappés, autant je doute de la mignonnerie de qui entreprend de liguer sa classe pour faire "ch*** la prof". Le mot semblant avoir circulé, je craindrais en outre que d'autres ne se disent qu'avec celle-là, tout est permis.

Mélusine2 a écrit:Elle a quand même essayé de flinguer ton cours, la petite mignonne... ce n'est pas qu'il faille lui en vouloir jusqu'à noël, mais il me semble que la colle et le rapport s'imposent ("venez on fait ch*** la prof", hein, quand même).
Même encore presque petite, elle doit apprendre qu'il n'existe aucun rapport recevable entre ses ennuis et le droit d'enquiquiner autrui, et à tout le moins elle sait qu'elle ment quand elle prétend que ce n'était "pas contre toi".

+1

Au moins l'heure de colle. Dans un premier temps je remplacerais peut-être le rapport par signaler la situation au CPE pour que son mal-être puisse être rapporté aux parents. Mais aller mal ne justifie pas de se venger sur les autres, de façon assez perverse en plus, avec la précision de faire ch* juste assez pour pourrir la vie de la prof mais pas assez pour être punie.

Chacun fait comme il le sent en effet mais le ton du mot et le fait de liguer la classe contre la prof me déplaisent au plus haut point. Je pense qu'une sanction minimum s'impose en tout cas, sans être trop sévère.

C'est pour toutes les raisons évoquées qu'il me semble que le mieux est d'appeler les parents pour confirmer ou pas la situation et de toute façon marquer le coup pour l'attitude inexcusable de la petite mignonne. Une conversation de vive voix permet aussi de s'adapter à la situation et de voir quelle est la réponse la plus adaptée.

Un autre point me gêne dans cette histoire. Les problèmes familiaux dans le cas que tu présentes ne collent pas avec  l'attitude qui en est soi-disant la conséquence...
Elle n'aurait pas fait son travail car elle est "perturbée" par l'ambiance familiale, ok mais là  ? Quand on a des soucis, on veut faire c.....r le prof ?? Peu cohérent.
C'est comme si à cause de problèmes personnels, je ratais un rendez-vous avec quelqu'un... Certes, possible. Mais si j'insulte cette personne au lieu de m'excuser de mon loupée, ça n'a plus sens !

Je conserverais la retenue (j'aurais probablement mis plus gros) : les problèmes familiaux peuvent expliquer une déconcentration, des bavardages, mais pas une tentative d'humilier l'enseignant et de pourrir le cours pour tout le monde !
Après, rien n'empêche de poursuivre le dialogue avec la "petite mignonne pas si mimi que ça" pour lui donner de l'écoute, mais je trouve dangereux de la laisser sortir indemne d'un pareil manque de respect...