Plus d'envie, plus de plaisir. Démission ? Disponibilité ?

Ddp,

je te déconseille vivement la démission pour une simple raison: elle est irrévocable. De la lecture de tes messages il me semble avoir compris que ton problème est une histoire de désenchantement: tu as fait son stage dans un bon lycée, maintenant tu n'y es plus.
Dis-toi que cela pourra changer.

Quand à la disponibilité, même si elle n'est pas de droit, elle ne peut t'être refusée que par des raisons de service (un poste fixe sans possibilité de remplacement). Elle n'est pas si dure que ça à obtenir, suite à mon année de stage j'ai fait la demande. Obtenue.

Tu as demandé où ton poste PRCE? On ne t'a pas donné une date pour la réponse? Te fixer une date butoir avant toute décision serait à mon sens une bonne chose.

Ta déception se manifeste au bout de peu d'années d'enseignement , ce que je comprends très bien, et comme je crois que les conditions de travail ne vont pas s'améliorer, je te conseille , puisque tu es jeune, de songer aux reconversions possibles , mais sans donner ta démission tant que tu n'as pas trouvé une autre voie fiable .

Leclochard a écrit:

Carabas a écrit:Euh... vivre de petits boulots en Espagne, actuellement, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée...

Bon courage pour tes questionnements. Je te déconseille juste de démissionner.

Le dernier chiffre du chômage espagnol est effrayant: 21% des actifs sont sans emploi. (Pour rappel, lors de la grande crise des années 30, le taux avait atteint 25% aux USA).

Sinon, je te déconseille la démission comme les autres.

Et sans doute beaucoup plus chez les jeunes.

Cripure a écrit:Plein de gens font des métiers qui ne leur plaisent pas ou ne leur causent aucune vibration... Un job, c'est un job. Qu'un job.

C'est sûr mais l'enseignement, ça passe ou ça casse...
Il n'y a pas la même tension dans d'autres métiers.

Pierre_au_carré a écrit:

Cripure a écrit:Plein de gens font des métiers qui ne leur plaisent pas ou ne leur causent aucune vibration... Un job, c'est un job. Qu'un job.

C'est sûr mais l'enseignement, ça passe ou ça casse...
Il n'y a pas la même tension dans d'autres métiers.

D'accord avec toi, Pierre_au_carré. C'est le seul métier (et j'en ai fait quelques-uns, à présent!) où j'ai connu des passages aussi difficiles.

Je ne sais que te conseiller mais ce qui ets certain c'ets que tu ne dois pas démuissionner. Je connais des collègues qui ont obtenu une année de disponibilité sans trop de problèmes. Cela te permettra d'avoir plus de temps pour prendre une décision. La démission étant irrévocable, il vaut mieux avoir bien mûri le projet. En même temps, je pense que notre métier peut être très différent suivant l'endroit où l'on enseigne (côté collègues, côté élèves et côté administration). Changer tout simplement d'établissement peut peut-être aussi se révéler bénéfique. Ne te laisse pas décourager.

Moi je suis perdue comme toi et je ne sais pas quoi faire non plus...

Salut,

Il est plus facile de se reconvertir lorsqu'on est rémunéré un minimum : ça a été mon cas (licenciement/refus définitif éducation nationale) : j'ai eu le droit à 2 ans et demi d'indemnités de chômage.

Je te déconseille aussi la démission : c'est trop facile, l'institution doit aussi gérer les carrières et aider les enseignants à se réorienter si nécessaire.

A+

Oui ils devraient nous aider mais concrètement, personne nous aide! C'est même un sujet tabou je trouve (comment peut-on avoir envie de quitter ce merveilleux métier si enrichissant qui est forcément une vocation?)

évidemment qu'ils n'aident pas ceux qui veulent partir, ils savent trop bien que peu de monde veut prendre la place des profs (voir le peu de candidats aux concours)

piesco a écrit:Ddp,

Tu as demandé où ton poste PRCE? On ne t'a pas donné une date pour la réponse? Te fixer une date butoir avant toute décision serait à mon sens une bonne chose.

J'ai demandé Lille et il me semble me rappeler que la réponse sera en février, mais je n'en suis pas sûre. Je ne parviens à retrouver la date sur le site.

La disponibilité peut se demander au bout de 3 ans d'enseignement, il me semble. J'entame ma deuxième année.

ddp a écrit:La disponibilité peut se demander au bout de 3 ans d'enseignement, il me semble. J'entame ma deuxième année.

Non, tu peux la demander n'importe quand. J'en ai obtenu une tout de suite après mon année de stage.

Oui d'après ce que j'ai compris quand on est pacsé/marié on peut demander une dispo de droit qui ne peut pas être refusée (?)

lalilala a écrit:Oui d'après ce que j'ai compris quand on est pacsé/marié on peut demander une dispo de droit qui ne peut pas être refusée (?)

Oui, uniquement pour suivre son conjoint (qui ne travaille pas dans la même région, par exemple, ou à l'étranger). Dans ce cas la disponibilité ne peut effectivement pas être refusée.

Sabeth, la disponibilité de droit pour suivre son conjoint, c'est limité dans le temps?

MelanieSLB a écrit:Sabeth, la disponibilité de droit pour suivre son conjoint, c'est limité dans le temps?

Non, pas du tout. Tant que c'est justifié.

Merci, Daphné, je vais peut-être aller poster dans les joies du jour, tiens!

Je ne sais pas si ça va t'aider à prendre une décision, mais je voulais souligner qu'effectivement, le lieu où tu bosses joue beaucoup sur ton plaisir/déplaisir à aller travailler (et pas seulement dans l'enseignement, d'ailleurs). Et il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu : les élèves, l'administration, les collègues, et même les locaux en eux-mêmes, l'environnement immédiat du collège... Et comme tu es TZR (je crois ?), tu peux retomber sur un bahut où tu te sentiras bien l'an prochain.
Je sais qu'un an peut paraître très long et qu'on a l'impression qu'on ne tiendra jamais jusqu'à la fin... Mais toute l'année dernière, je me suis dit et répété que je ne démissionnerais pas avant d'avoir vu autre chose, un autre contexte que celui que j'avais ; et bien m'en a pris, puisque cette année, même si ce n'est pas parfait, je me sens vraiment bien là où je suis.
Je suis d'accord avec Loubdalou et je pense que c'est le coeur du problème : si tu n'éprouves pas une profonde aversion pour le métier, résiste encore un peu, tiens bon en attendant un prochain poste, que ce soit dans le secondaire ou dans le supérieur. Et tant pis si pendant un an tu enseignes sans plaisir. Profite de ton temps libre, de ta vie personnelle... car il n'y a pas que le boulot dans la vie ! Si tu ne peux plus supporter le principe même de l'enseignement, alors décroche.

Moi j'ai également eu la dispo après mon année de stage: j'en connais un rayon maintenant
On ne peut refuser la dispo pour convenances personnelles que pour des raisons de service (donc, si tu es TZR il va falloir te laisser aller). La dispo pour convenances personnelles est accordée pour an, tu peux la renouveler deux fois de suite, et en tout et pour tout tu peux en faire 6 ans dans ta carrière.

Par contre, celle de droit (suivre son conjoint, élever un gosse de moins de sais plus quel âge...) est illimitée, tant que la raison pour laquelle elle a été demandée est valable.

lalilala a écrit:Oui ils devraient nous aider mais concrètement, personne nous aide! C'est même un sujet tabou je trouve (comment peut-on avoir envie de quitter ce merveilleux métier si enrichissant qui est forcément une vocation?)

tu l'as dit et cela commence à m'agacer sévère

8 déménagements c'est incroyable..
Je suis bien raccord le statut de tzt est bien lourd...

ddp a écrit:Pour les petits boulots en Espagne, ça serait donner des cours particulier de français, et mes amis m'ont dit qu'il y avait matière à faire malgré la crise. Aussi, ils pourraient peut-être me faire rencontrer des gens de l'Université et de l'Alliance Française pour y travailler(la question que je me pose est : est-ce que je peux y travailler en étant en disponibilité ?).

Il me semble que oui. J'ai connu un collègue qui avait pris trois ans de dispo, et il a bossé en entreprise pendant ces années. De toute façon, tu n'es pas payé en dispo, donc c'est logique, tu dois pouvoir travailler puisque l'objectif est de changer de voie. Je sais qu'il avait arrêté du jour au lendemain pendant un arrêt maladie en envoyant un courrier de dispo mais sans démissionner.
Bon, il a repris à mi temps au bout de trois ans, mais bon...
Perso, je pense qu'il ne faut pas démissionner, les 3 ans de dispo sont une bonne solution et permettent de faire le point.

piesco a écrit:Moi j'ai également eu la dispo après mon année de stage: j'en connais un rayon maintenant
On ne peut refuser la dispo pour convenances personnelles que pour des raisons de service (donc, si tu es TZR il va falloir te laisser aller). La dispo pour convenances personnelles est accordée pour an, tu peux la renouveler deux fois de suite, et en tout et pour tout tu peux en faire 6 ans dans ta carrière.

Par contre, celle de droit (suivre son conjoint, élever un gosse de moins de sais plus quel âge...) est illimitée, tant que la raison pour laquelle elle a été demandée est valable.

Oui, c'est ce qu'avait pris le collègue, dispo pour convenances personnelles (pas besoin de justifier davantage), et ce jusqu'à trois ans. Après, par contre, il n'avait plus eu le choix : démission ou retour. Mais bon, 3 ans, ça permet de faire le point, j'imagine...
Voir le site du service public, il y a toutes les infos.
http://vosdroits.service-public.fr/F544.xhtml

J'ai eu la réponse cette semaine pour le poste de PRCE. Ma candidature n'est pas retenue

Retente l'année prochaine Ddp, franchement je ne sais pas quoi te dire... mis à part qu'on est nombreux à vouloir quitter le navire!