Dans quel(s) cas fait-on appel aux pompiers en cas d'incident en maternelle?

Je sollicite les collègues de primaire pour avoir quelques infos concernant les interventions des pompiers et les déclarations d'accident quand un élève se blesse à l'école: vendredi dernier, dans l'école de ma fille (en MS), une petite a été poussée apparemment involontairement par un petit garçon, tombant la tête en arrière, avec pour résultat une lésion à l'arrière du crâne, elle a tout de même saigné assez pour bien tacher son manteau. Or, personne n'a appelé les pompiers. A 17h, je croise la maman avec la petite fille (je ne sais pas si elle a été appelée aussitôt quand ça s'est passé, mais j'ai vu les taches de sang sur le manteau et la blessure derrière la tête, avec le sang collé aux cheveux), la maman semblait déboussolée, et s'apprêtait à emmener sa fille aux urgences car elle voulait dormir et commençait à être apathique. Depuis pas nouvelles. Non seulement je m'inquiète pour cette petite fille dont je n'ai ni le nom de famille ni aucune coordonnée, mais je trouve scandaleux , vu la chute et la blessure au crâne, que les pompiers n'aient pas été appelés, que rien n'ait été fait de particulier..Pas très rassurant.
Je me demande du coup quelle est la procédure à suivre dans ce genre de cas, pour savoir si l'école l'a respectée ou non.
Merci d'avance pour vos réponses, que je transmettrai à la maman à la rentrée.

Il aurait fallu appeler au moins le médecin non ?
ça me parait assez grave pour faire intervenir les secours !

Ben oui moi aussi, une blessure comme ça à la tête à 4 ans, pour moi ça justifie l'appel des secours.

Écoute, je ne vais pas t'aider beaucoup, mais je souhaite juste apporter un petit témoignage.

La semaine dernière, en collège donc, je suis appelée par une surveillante car une élève de sixième est tombée et ne peut pas se relever.

Je vais voir, c’est devant la porte de la salle et une prof surveille sa classe tout en veillant sur l'élève qui est tombée accidentellement dans le rang.

L'élève pleure beaucoup, elle est par terre et son pied n'est pas dans une position normale.
Je n'ai aucune connaissance en médecine et doit prendre une décision rapidement. Dans un tout premier temps, je m'adresse donc à la fille volontairement sans ménagement, en lui disant "c'est du pipeau ou j'appelle une ambulance ?". Pas de réponse de la gamine tordue de douleur.
Bon, je m'arrange alors pour que la fille soit entourée, rassurée et que personne ne puisse la bousculer, et j'appelle le 15 moins de 5 mn après avoir été alertée (pour une crise cardiaque, j'aurais appelé plus vite !).
Réponse du 15 : "Ah ben non, on peut pas, c'est pas nous"... J'insiste. Ils traînent du pied... "C'est la famille qui doit s'en occuper"... oui ben quoi qu'il en soit, la gamine NE PEUT PAS SE RELEVER et nous on n'est pas médecins, alors on n'a pas envie de la casser en mille morceaux...
Bref, ils daignent m'envoyer une ambulance qui a mis... plus d'une heure à arriver, alors que la jeune fille était à terre dans le couloir.

Donc voilà Fantômette, je ne sais pas ce qu'ils ont fait dans ton école, ni s'ils ont suivi la procédure, tout ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas parce qu'on appelle les secours qu'ils viennent tout de suite...

Merci pour ton témoignage. Pas rassurant non plus..

C'est inquiétant Gryphe. (moi j'ai souvenir que dans mon établissement, les pompiers sont intervenus pour une cris de spasmo)

Essayer de prévenir les parents me semble indispensable et doit être fait, mais pas les pompiers, tant qu'il n'y a pas de signes "inquiétants" (vomissements, pertes de connaissances, changements du comportement, somnolence, etc.)

Quant au médecin l'école ne peut pas l'appeler comme ça, il me semble que c'est soit pompiers/samu, soit rien. Il est logique que ce soit les parents qui contactent leur médecin traitant.

Les plaies au cuir chevelu saignent très abondamment mais sont sans gravité. Le sang en lui-même n'est pas inquiétant. (mais je comprends que ce soit impressionnant de récupérer son enfant en sang!) Je ne crois pas non plus que les pompiers apprécieraient qu'on les appelle chaque fois qu'un enfant reçoit un choc à la tête.
En revanche, il faut être très vigilant et effectivement filer aux urgences si l'enfant ne se comporte pas normalement.

(sinon par expérience je peux dire qu'il arrive qu'un enfant qui a reçu un choc à la tête ait un comportement parfaitement normal tout le reste de la journée et se mette à vomir / se trouver mal pile quand ses parents viennent le chercher et qu'il voit qu'ils angoissent...)

Exact! J'ai fait appeler le Samu pour un gamin qui s'est ouvert le front en rentrant du cinéma avec ma classe; personne ne s'est déplacé! Il a fallu que la maman sorte du travail et vienne chercher le petit 6e pour l'emmener aux urgences. En attendant on a essayé de gérer...j'ai quasiment tourné de l'oeil en voyant la blessure (assez profonde) et en sachant que je devais me débrouiller seule en attendant le chef d'établissement pour me relayer.

dire que j'ai fait appeler les pompiers pour une étudiante tombée dans les pommes. Bon en même temps elle est restée très longtemps évanouie. Et il ne fallait pas compter sur l'infirmière censée être en poste (en outre je venais d'arriver dans l'établissement). Et les pompiers sont arrivés aussi sec, je n'ai eu aucun reproche (manquerait plus que ça)

La semaine dernière, l'ambulance a mis une heure pour arriver au collège. Et pourtant ce n'était pas un petit bobo!

Je suis moi aussi inquiète de voir le temps mis par les secours pour intervenir! Et si la vie de l'enfant était vraiment en danger, que se passerait-il??

Mes enfants ayant eu plusieurs accidents en Primaire et Collège, c'est toujours nous, les parents, qui avons été appelés et avons décidé de la suite à donner. D'ailleurs, sur les fiches d'inscription, on nous demande toujours un autre numéro à joindre si nous ne sommes pas disponibles, et ce a fortiori pour l'internat.

J'appelle systématiquement les parents pour une blessure à la tête, mais pas forcément les pompiers.
Il arrive qu'à l'école (c'est même relativement courant), une personne (PE, Atsem) ait suivi la formation PSC1 ou même PSE1. Elle est alors formée pour juger de l'urgence d'une intervention et peut en alerter les parents.

Quand on appelle le Samu, il demande l'autorisation des parents de l'enfant pour le déplacer, donc autant appeler les parents.

Tu as toute la procédure de "protocole d'urgence" dans ce BO :

http://www.education.gouv.fr/bo/2000/hs1/texte.htm

Comme tous les PE "IUFM", j'ai passé le BNS (ça ne s'appelle plus comme ça...), ancienne et nouvelle formule, et mon protocole est le suivant : j'appelle d'abord les secours pour un incident que mes collègues et/ou moi-même trouvons grave : perte de connaissance, même brêve et présumée (à laquelle aucun adulte n'a été témoin, mais qu'un enfant a rapportée), état d'apathie qui dure après une chute (enfant allongé qui ne peut pas se lever sans étourdissement), plaie ouverte qui demanderait des points de suture (c'est assez reconnaissable, en fait), et crise d'asthme, ou autre, sans PAI (c'est-à-dire que je n'ai pas le médicament à administrer d'urgence).
Une fois les secours alertés (qui d'ailleurs ne se déplacent que s'ils le jugent utiles - mais pas de refus pour le moment), en les attendant, les parents sont prévenus. Pour les autres cas, ce sont les parents qui sont prévenus d'abord et qui avisent.

Marie Laetitia a écrit:dire que j'ai fait appeler les pompiers pour une étudiante tombée dans les pommes. Bon en même temps elle est restée très longtemps évanouie. Et il ne fallait pas compter sur l'infirmière censée être en poste (en outre je venais d'arriver dans l'établissement). Et les pompiers sont arrivés aussi sec, je n'ai eu aucun reproche (manquerait plus que ça)

Et tu as eu tout à fait raison, on ne sait jamais.

doublecasquette a écrit:
Tu as toute la procédure de "protocole d'urgence" dans ce BO :

http://www.education.gouv.fr/bo/2000/hs1/texte.htm

Merci pour la référence.

Moi on m'a toujours dit qu'il fallait appeler le samu parce qu'il y a un médecin que tu peux avoir au fil et la conversation est enregistrée donc tu es couvert. Je pense qu'à la place de l'instit j'aurais appelé le samu et après les parents si le samu avait dit que c'était pas grave. Même si c'est pas grave, je ne me vois pas remettre un enfant en sang à ses parents sans les avoir prévenus avant.

Dans notre collège si il y a un souci: gamin évanoui qui a l'air pas bien après ou autre, le cpe appelle systématiquement les pompiers ou le samu.

En effet, je ne trouve pas ça très rassurant que les instits n'aient pas contacté quelqu'un: samu, pompiers ou même parents pour qu'ils viennent récupérer la petite!

pticuicui a écrit:Moi on m'a toujours dit qu'il fallait appeler le samu parce qu'il y a un médecin que tu peux avoir au fil et la conversation est enregistrée donc tu es couvert. Je pense qu'à la place de l'instit j'aurais appelé le samu et après les parents si le samu avait dit que c'était pas grave. Même si c'est pas grave, je ne me vois pas remettre un enfant en sang à ses parents sans les avoir prévenus avant.

En fait, ça dépend un peu du lieu. Chez nous, le SAMU dessert la Drôme et l'Ardèche et, de toute façon, c'est pareil, Privas comme Valence se trouvent à quasiment 100 bornes. Le médecin du SAMU nous dira donc d'appeler les pompiers (à Valence ou Privas aussi) qui transmettront aux pompiers de la bourgade voisine qui ont un VSAB qui viendra s'il n'est pas de l'autre côté de son secteur en train de soigner un enfant qui s'est blessé à la tête dans sa cour de récréation.
Alors, chez nous tout du moins, il vaut mieux appeler les parents (sauf urgence gravissime bien entendu) qui arrivent d'un coup de voiture et emportent eux-mêmes leur enfant aux urgences de l'hôpital public à 5 kilomètres de l'école...

Bon à savoir aussi, la semaine dernière, l'ambulance a insisté pour que, à défaut de parents, quelqu'un du collège accompagne la petite.
Nous avions le document de décharge rempli par la famille à l'inscription, mais cela n'a pas suffi.
La famille ne pouvait pas venir tout de suite. La CPE s'est donc dévouée pour monter dans l'ambulance (et donc, on ne l'avait plus sur place).

Le lendemain, l'infirmière a confirmé, texte officiel à l'appui (mais peut-être est-ce une directive locale), que dans le secondaire, il n'est pas obligatoire qu'un adulte de l'établissement monte dans l'ambulance. Il n'empêche que les ambulanciers n'avaient rien voulu savoir.

Dans mon département (j'ignore si c'est national), on doit appeler le 15 et non les pompiers.

Puis, dans nos campagnes, le samu envoie souvent les pompiers, mais c'est eux qui prennent la décision.

On m'a dit à l'iufm que l'intérêt du samu et que tous les appels sont enregistrés, et donc que l'enseignant se dégage de toute responsabilité à partir du moment où il a appelé le 15.

Et chez nous, l'ambulance emmène un enfant même sans l'accord des parents, c'est pour ça je suppose qu'on signe une autorisation à la rentrée.

Quant à savoir s'il fallait appeler dans le cas précis de cette petite tombée, je ne sais pas. J'aurais appelé les parents. Ensuite, tout dépend de la violence du coup à la tête. Mais les plaies à la tête peuvent saigner abondamment sans que cela soit un signe de gravité. Dans le doute, autant appeler pour avoir un avis.

En tout cas, on surveille l'enfant après la chute : somnolence, nausées...

Merci pour vos réponses et vos témoignages. Je demanderai en tout cas à la maman si elle (ou le papa) a bien été contactée tout de suite, au moins ça. J'espère surtout que la petite va bien et que effectivement la quantité de sang n'est pas un indicateur de gravité.

Quelques nouvelles: la petite fille va bien, était là jeudi pour la rentrée. La maman m'a confirmé qu'elle avait été avertie tout de suite. Ouf!

Dans le cadre du PSC1, j'ai demandé à ce qu'on m'explique la conduite à tenir dans le cas suivant 'une petite à cheval fait une chute. Le cheval se lève et la petite tombe tête en arrière" Oui la situation était précise car j'encadrais une colo où les enfants faisait du cheval. Je n'étais pas rassurée par les chevaux

La formatrice m'a dit de mettre mes mains sous sa nuque pour éviter quelle bouge (de laisser juste les oreilles dégagées poru que l'enfant m'entende la rassurer) et faire appeller les secours dans la foulée par quelqu'un d'autre.
Elle m'a bien précisé qu'on ne peut pas juger de ce qui se passe "dans la tête".

Donc oui je suis choquée que les secours aient tardé.

Le plus important c'est que la petite va bien