- JohnMédiateur
Grève dans l'enseignement secondaire à Madrid
mardi 4 octobre 2011 16h12
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MADRID, 4 octobre (Reuters) - Les enseignants madrilènes se sont mis à nouveau en grève mardi contre un projet du gouvernement régional (droite), à qui ils reprochent d'asphyxier les écoles publiques en prenant le prétexte de la dette.
Le gouvernement de Madrid, dirigé par le Parti populaire (PP), demande aux professeurs de lycée d'assurer deux heures de cours supplémentaires par semaine. Cela lui éviterait des embauches pour une économie évaluée à 80 millions d'euros.
Ces manifestations sont aussi un moyen de s'opposer au PP. Les syndicats craignent que sa cure de rigueur, s'il arrive au pouvoir à l'issue des élections législatives de novembre, ne soit encore plus drastique que celle du gouvernement socialiste.
"Les syndicats craignent que le PP, après sa victoire, ne serre la vis et soit sourd à leurs revendications de manière générale", dit Charles Powell, historien de l'université San Pablo de Madrid. "C'est plus, d'une certaine manière, une grève préventive."
Les syndicats ont appelé à manifester mardi soir dans le centre de Madrid. La grève, qui se poursuivra mercredi, a été suivie à plus de 70% dans le secondaire, selon les syndicats. Deux jours de grève ont déjà été observés en septembre et un autre est prévu le 20 octobre.
Le gouvernement régional affirme qu'une partie des économies sera réinvestie dans les manuels, les bourses pour la cantine et les écoles bilingues.
"Nous sommes convaincus que cela n'affectera pas la qualité de l'enseignement", a dit à Reuters la vice-ministre de l'Education du gouvernement régional, Carmen Perez-Llorca.
Les syndicats d'enseignants reprochent au PP de réduire les moyens des collèges et lycées publics tout en donnant plus au privé. Le gouvernement régional n'a pas réduit les moyens des "concertados", financés à la fois par des fonds publics et privés. Il a également créé une réduction d'impôt de 900 euros par enfant pour aider les familles à payer les frais de scolarité, les livres et l'uniforme.
Professeurs et étudiants dressent un sombre état des lieux de l'enseignement secondaire public. Le nombre d'élèves par classe aurait doublé dans certains cas et certains professeurs enseignent dans d'autres matières que leur spécialité. (Tracy Rucinski, Clément Guillou pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
© Thomson Reuters 2011 Tous droits réservés.
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MADRID, 4 octobre (Reuters) - Les enseignants madrilènes se sont mis à nouveau en grève mardi contre un projet du gouvernement régional (droite), à qui ils reprochent d'asphyxier les écoles publiques en prenant le prétexte de la dette.
Le gouvernement de Madrid, dirigé par le Parti populaire (PP), demande aux professeurs de lycée d'assurer deux heures de cours supplémentaires par semaine. Cela lui éviterait des embauches pour une économie évaluée à 80 millions d'euros.
Ces manifestations sont aussi un moyen de s'opposer au PP. Les syndicats craignent que sa cure de rigueur, s'il arrive au pouvoir à l'issue des élections législatives de novembre, ne soit encore plus drastique que celle du gouvernement socialiste.
"Les syndicats craignent que le PP, après sa victoire, ne serre la vis et soit sourd à leurs revendications de manière générale", dit Charles Powell, historien de l'université San Pablo de Madrid. "C'est plus, d'une certaine manière, une grève préventive."
Les syndicats ont appelé à manifester mardi soir dans le centre de Madrid. La grève, qui se poursuivra mercredi, a été suivie à plus de 70% dans le secondaire, selon les syndicats. Deux jours de grève ont déjà été observés en septembre et un autre est prévu le 20 octobre.
Le gouvernement régional affirme qu'une partie des économies sera réinvestie dans les manuels, les bourses pour la cantine et les écoles bilingues.
"Nous sommes convaincus que cela n'affectera pas la qualité de l'enseignement", a dit à Reuters la vice-ministre de l'Education du gouvernement régional, Carmen Perez-Llorca.
Les syndicats d'enseignants reprochent au PP de réduire les moyens des collèges et lycées publics tout en donnant plus au privé. Le gouvernement régional n'a pas réduit les moyens des "concertados", financés à la fois par des fonds publics et privés. Il a également créé une réduction d'impôt de 900 euros par enfant pour aider les familles à payer les frais de scolarité, les livres et l'uniforme.
Professeurs et étudiants dressent un sombre état des lieux de l'enseignement secondaire public. Le nombre d'élèves par classe aurait doublé dans certains cas et certains professeurs enseignent dans d'autres matières que leur spécialité. (Tracy Rucinski, Clément Guillou pour le service français, édité par Gilles Trequesser)
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CondorcetOracle
Excellente manière de réduire le chômage dans un pays où cela constitue un épiphénomène (comme chez nous, les chômeurs s'ajoutent aux chômeurs et cette question fait l'objet d'un traitement très différé... !!!).
Ubu roi
:colere:
Ubu roi
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- CeladonDemi-dieu
Ouch ! Mais n'est-ce pas un avant-goût de ce qui se mijote dans l'Europe entière ?
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