Les stagiaires n'en peuvent plus...

Patissot a écrit:On m'a également reproché d'avoir souvent l'air fatigué en salle des profs et d'être trop réservé...

Ouais, ben faut dire que dans certaines salles des profs les petits stagiaires ont bien du mal à s'intégrer...
Fatigués, ça oui vous pouvez l'être, je compatis!

Vous vous en sortez tous très bien!

Il ne s'agit pas du chef d'établissement mais du tuteur qui m'a adressé ce reproche (qui figurera sur son rapport informel).
Aujourd'hui il a assisté à l'un de mes cours qu'il a trouvé correct, pourtant il n'a mentionné aucun point positif dans son rapport et a suggérer au chef d'établissement de me signaler comme un stagiaire en difficulté car je me suis fait bordélisé une fois.

Patissot a écrit:Il ne s'agit pas du chef d'établissement mais du tuteur qui m'a adressé ce reproche (qui figurera sur son rapport informel).
Aujourd'hui il a assisté à l'un de mes cours qu'il a trouvé correct, pourtant il n'a mentionné aucun point positif dans son rapport et a suggérer au chef d'établissement de me signaler comme un stagiaire en difficulté car je me suis fait bordélisé une fois.

ah je suis mal barrée alors vu ce qui s'est passé lundi !!!

courage Patissot.

Oiseau je surveillais l'autre fil je n'ai pas vu celui-là...

Ça arrive. Ça m'est arrivé une fois l'an passé.
Alors oui on se sent un peu nul, mais ne culpabilise pas, surtout si le reste de l'équipe te dit qu'ils sont pénibles... bisous!

Marie Laetitia a écrit:

zizza a écrit:Merci pour votre soutien!

Tout à l'heure je suis allée parler à ma CDE au sujet de ma visite-conseil, qui se déroule vendredi matin (donc juste après les 1ers conseils de classe, qui se terminent vers 20h la veille...). Elle m'a dit franchement l'opinion qu'elle avait de moi et c'est pas joyeux du tout. D'après elle, je suis trop émotive et je ne suis pas faite pour ce boulot, car j'ai l'air débordée, fatiguée et pas heureuse d'aller en cours. D'accord, je suis fatiguée, épuisée même, mais c'est à cause des conditions du stage, et non pas le métier lui-même, du moins je crois. En clair, je n'ai pas le droit d'être fatiguée, non, je suis jeune et censée supporter sans rien dire ces conditions de merde. En bref, elle se fout royalement du fait que je sois débutante, à l'entendre il faut être au top niveau tout de suite. Par contre quand je fais des erreurs, elle ne se prive pas de se rappeler, là, que je débute... En gros, c'est "souffre et tais-toi".
Ça fait plaisir de voir qu'on est soutenu par la direction.

mais ce n'est pas vrai ! :colere: pire que l'absence de formation (ou le corollaire) enseigner ça doit venir tout seul, paf, comme ça, tout d'un coup, avec toutes les qualités d'un vieux briscard! Mais zut !

Laisse-la causer.

Itou.

Lo a écrit:Oiseau je surveillais l'autre fil je n'ai pas vu celui-là...

Ça arrive. Ça m'est arrivé une fois l'an passé.
Alors oui on se sent un peu nul, mais ne culpabilise pas, surtout si le reste de l'équipe te dit qu'ils sont pénibles... bisous!

non mais attends, j'ai déjà eu le bazar hein, mais une classe entière qui se met à hurler quand je suis dans le couloir pour régler un pb avec une élève, euh, non... les collègues à côté ont du sortir quand meme. C'était pire que dans mes pires cauchemars. Par honnêteté j'ai commencé à en parler à mon tuteur (de toute façon il l'apprendra peut être par ailleurs donc autant lui dire).

franchement après ce genre d'expérience je me demande si je suis apte à ce métier, si j'ai envie de le faire.

certes, une autre prof a déjà dû faire intervenir cpe et vie sco (plusieurs fois je crois) avec cette classe, mais je sais qu'elle est pas très appréciée et respectée même par des élèves normaux...
ce qui me rassure un peu plus c'est qu'un prof qui arrivait à les gérer jusque là n'a pas pu faire cours (il lui fallait écrire beaucoup au tableau) l'autre jour.
C'est dans cette classe qu'il y a eu incident assez grave et conseil de disc qui n'a débouché sur rien.

Il ne faut pas qu'une expérience malheureuse avec une classe te dégoûte...

Oiseau phenix a écrit:moi j'ai bien eu la honte avec la CPE par des sanctions inadaptées, après elle s'est mise à s'excuser presque en mode maternant, genre "la pauvre stagiaire qui débute", "mais non je voulais pas te faire te sentir mal"...

et comme je me suis ensuite faite bordéliser avec cette classe, que plein de collègues sont au courant, malgré leurs paroles rassurantes (te remets pas en cause, c'est eux qui sont pénibles / ça nous est arrivé à tous un jour), je me sens nulle, pas faite pour ce boulot.

Ca + ma peine de coeur, bah heureusement que j'ai une classe sympa demain parce que je me sens la force de rien... ni de corriger, ni de faire cours, ni de préparer les cours;.. ah ça va être chouette les prochaines semaines; Déjà qu'en seconde le contenu c'est de la merde...

Oiseau, tu restes une historienne de grand talent qui a triomphé de l'Himalaya, l'agrég. Repose-toi et surtout ne te décourage pas : tu vas surmonter l'obstacle, j'en suis sûr.

Lo a écrit:Il ne faut pas qu'une expérience malheureuse avec une classe te dégoûte...

+ 1000.

Tu étais dans le couloir. Les élèves en ont profité, c'est tout. D'accord, c'est un moment très désagréable surtout si des collègues ont assisté à la scène mais il n'y tout de même pas de quoi en faire un fromage.

Cela dépend de ton tuteur, il est vrai que lors de cette séance j'étais en dessous de tout, pas de chance mon tuteur avait décidé d'y assister. Je n'étais de loin pas exempt de tout reproche, j'aurai du réagir au lieu de m'asseoir et attendre que la séance passe puis j'aurai du faire part de mon problème à l'équipe pédagogique. J'ai été particulièrement attentiste.
Mon tuteur est également revenu à plusieurs erreurs grossières que j'avais commis lors des trois premières semaines.

En même temps, il est normal qu'au bout du premier trimestre un prof qui débute fasse des erreurs même grossières.
Après 5 ans, des erreurs j'en fais encore et je pense pas être le seul. Ton tuteur est normal là pour t'aider et te conseiller pas pour t'enfoncer ...

junior a écrit:En même temps, il est normal qu'au bout du premier trimestre un prof qui débute fasse des erreurs même grossières.

Oui, ça s'appelle même un stage, je crois.

Je soutiendrais assez volontiers une théorie quantitative de l'erreur grossière, selon laquelle chacun en a un capital similaire à écouler tôt ou tard... et j'aurais tendance à me méfier de ceux qui n'ont jamais commencé de s'en débarrasser.

eliam a écrit:Tu étais dans le couloir. Les élèves en ont profité, c'est tout. D'accord, c'est un moment très désagréable surtout si des collègues ont assisté à la scène mais il n'y tout de même pas de quoi en faire un fromage.

oui enfin avant c'était déjà très très limite, et après intervention extérieure, quand j'ai repris la classe, ça ne s'est pas complètement calmé tout de suite...

Je serai sans doute soulagé d'être licencié, c'est peut être la meilleure chose qui puisse m'arriver.

Camarades stagiaires, j'ai connu l'année dernière les élèves puants et méprisants. Je me suis entendue dire "j'en ai rien à foutre de vos cours de merde" (entre autres), je me suis vraiment sentie une moins que rien. J'ai fini l'année avec une vision de l'espèce humaine très négative et un véritable sentiment d'humiliation... En fait, c'est vraiment difficile de ne pas prendre tout pour soi. Dites vous qu'à un certain moment, les élèves peuvent vous déhumaniser au point d'en oublier que vous pouvez ressentir des choses (et pourtant j'avais été trés (trop) humaine avec eux...). J'ai appris un truc cette année là, c'est que la gentillesse inspire le mépris : trop bon, trop con. Pour obtenir le respect, il faut se faire respecter : mais je déteste ce type d'injonction ("Je dois me faire respecter ? mais ce sont les autres qui doivent me respecter !!"). Pourtant il faut accepter ce système.

Cette année je refais mon stage, dans un collège cette fois-ci. Bon tout n'est pas parfait, mais franchement j'ai retrouvé le plaisir de m'adresser à des enfants. Il faut les voir vous poursuivre dans les couloirs, avec une BD qu'ils viennent de trouver au CDI sur la guerre de Troie "madame madame c'est ce qu'on a vu en cours !!". Moi qui pensais ne pas aimer les enfants et préférer les ados, c'est tout l'inverse.

Donc vraiment ne vous laissez pas avoir par des petits :censure: sans cervelle qui ne se rendent même pas compte de ce qu'ils font. Les stagiaires sont mis dans des situations intenables, dans des classes que même des profs expérimentés n'arrivent pas à tenir.
Je pense sincèrement que mis face à un public d'élèves retords, irrespectueux et pédants, on ne peut pas faire de bons cours et se sentir un bon prof. Mais croyez moi, si vous avez eu une mauvaise expérience cette année il ne faut surtout pas en tirer des leçons définitives.

Bon courage et serrez les dents.

Haldetrude a écrit:Camarades stagiaires, j'ai connu l'année dernière les élèves puants et méprisants. Je me suis entendue dire "j'en ai rien à foutre de vos cours de merde" (entre autres), je me suis vraiment sentie une moins que rien. J'ai fini l'année avec une vision de l'espèce humaine très négative et un véritable sentiment d'humiliation... En fait, c'est vraiment difficile de ne pas prendre tout pour soi. Dites vous qu'à un certain moment, les élèves peuvent vous déhumaniser au point d'en oublier que vous pouvez ressentir des choses (et pourtant j'avais été trés (trop) humaine avec eux...). J'ai appris un truc cette année là, c'est que la gentillesse inspire le mépris : trop bon, trop con. Pour obtenir le respect, il faut se faire respecter : mais je déteste ce type d'injonction ("Je dois me faire respecter ? mais ce sont les autres qui doivent me respecter !!"). Pourtant il faut accepter ce système.

Cette année je refais mon stage, dans un collège cette fois-ci. Bon tout n'est pas parfait, mais franchement j'ai retrouvé le plaisir de m'adresser à des enfants. Il faut les voir vous poursuivre dans les couloirs, avec une BD qu'ils viennent de trouver au CDI sur la guerre de Troie "madame madame c'est ce qu'on a vu en cours !!". Moi qui pensais ne pas aimer les enfants et préférer les ados, c'est tout l'inverse.

Donc vraiment ne vous laissez pas avoir par des petits :censure: sans cervelle qui ne se rendent même pas compte de ce qu'ils font. Les stagiaires sont mis dans des situations intenables, dans des classes que même des profs expérimentés n'arrivent pas à tenir.
Je pense sincèrement que mis face à un public d'élèves retords, irrespectueux et pédants, on ne peut pas faire de bons cours et se sentir un bon prof. Mais croyez moi, si vous avez eu une mauvaise expérience cette année il ne faut surtout pas en tirer des leçons définitives.

Bon courage et serrez les dents.

j'ai connu déjà beaucoup de joies dans mon année de stage, mais avec cette classe, quand j'entends des élèves me dire qu'ils peuvent pas suivre mon cours parce qu'il y a trop de bruit (et à certaines heures c'est un peu pareil avec l'autre seconde), ça me déprime profondément, et je me sens nulle...

après, c'est vrai que cette classe est quand meme hard je pense, vraiment. Mais bon, je fais aussi des tas d'erreurs.

ça fait effectivement très mal de s'entendre dire ça (je le sais, j'y ai eu droit aussi, on se prend pour une vraie merde). Cela dit, de la part de certains élèves, c'est aussi un moyen commode de se dédouaner de leur manque de sérieux et de travail que de pointer l'ambiance de la classe.

junior a écrit:En même temps, il est normal qu'au bout du premier trimestre un prof qui débute fasse des erreurs même grossières.
Après 5 ans, des erreurs j'en fais encore et je pense pas être le seul. Ton tuteur est normal là pour t'aider et te conseiller pas pour t'enfoncer ...

Itou.

boris vassiliev a écrit:ça fait effectivement très mal de s'entendre dire ça (je le sais, j'y ai eu droit aussi, on se prend pour une vraie merde). Cela dit, de la part de certains élèves, c'est aussi un moyen commode de se dédouaner de leur manque de sérieux et de travail que de pointer l'ambiance de la classe.

Itou aussi. Mais tu fais tout ce que tu peux, Oiseau et tout au long de l'année, tu vas progresser :flower:

Je suis très triste de lire tout ca ce n'est pas la meilleure période, tenez bon, il y aura des jours meilleurs. Dans mon lycée où ca se passe bien, je morfle vraiment en ce moment à cause du rythme des réunions, conseils et cie à venir en plus des mercredis en formation. Alors comment peut-on être parfait chaque heure ? C'ets impossible. Je vous admire pour tenir avec des classes difficiles, je ne sais pas comment je ferai en ce mois de novembre si je n'avais pas des classes à peu près correctes.

Patissot, je suis triste de lire ca, car personnellement ca me plait, et j'en suis soulagée car je n'ai jamais voulu faire autre chose. Mais si vraiment tu penses que ce n'ets pas pour toi, pense à une reconversion, non ? Il ne faut pas être malheureux non plus. Pour ce qui ets de ton rapport, pourquoi ca te préoccupe si tu veux partir de l'EN ? Si c'est juste "pour toi", franchement t'en rends pas malade, ne les écoute pas ! Après si tu veux continuer dans ce métier, as tu essayé de parler avec ton tuteur de ce qu'il met dans le rapport ? Lui demander pourquoi il te dit des choses positives s'il ne les met pas ?



Personnellement, je suis crevée (et j'ai formation demain...). L'arrêt des notes est vendredi, j'aurais encore des copies (rattrapage) jeudi. Mes conseils sont tous à 18H, dont 2 vendredis, et la réunion parents profs le dernier vendredi. La joie. A cela s'ajoute une réunion pour un élève handicapé et une pour les lycéens au cinéma. Une de mes secondes est vraiment bavarde dès que je fais autre chose que dicter le cours. Aujourd'hui c'était correction de DM et DS et ils étaient vraiment pénibles. Et je n'arrive plus à préparer des cours en première. Je veux des vacances, j'en peux plus.

Ce qui me surprend quand même, dans ce début, c'ets que tout le monde au lycée se fiche de ce que je sais - ou pas - faire. Ma tutrice, je la croise, elle n'est venue que 3fois en cours, moi 2, et on a du parler boulot a peine 2/3h depuis septembre. Personne ne m'explique comment marche le cdt électronique, pronote, quoi mettre comme appréciations, comment sont organisés les conseils de classe ou la réunion parents profs. Il faut que j'aille quémander toute information, et ca me fatigue.

Je réponds un peu sur le tard, mais...
@zizza, ça s'est effectivement amélioré pour ma part mais sache qu'avant les vacances j'étais au fond du trou, je ne voulais plus enseigner, j’espérais tomber malade pour avoir des jours de repos supplémentaires. Mes collègues m'ont dit que je faisais vraiment pitié à voir et bon nombre me répète que notre rythme est proche de l'impossible.
Si ça s'est amélioré pour moi, c'est aussi grâce aux PP de mes classes difficiles dont notamment une PP qui, après que je me sois effondrée dans la salle des profs, a distribué des heures de colles à ses élèves qu'elle voyait l'heure suivante "de la part de Mme ..." (moi). Un autre PP a mis une bonne dizaine d'élèves sous fiche de suivi, et la classe qui me bordélisait fréquemment est redevenue très calme. Et ainsi de suite. Mes collègues sont très très réactifs et je pense que je leur dois une fière chandelle. Je ne pense pas que j'aurais pu redresser la barre sans eux.

Et aujourd'hui je suis en grande difficulté avec une classe atroce, j'ai laissé plusieurs rapports dans le casier de la PP, je lui ai parlé plusieurs fois, j'ai appelé les parents, etc. Une élève a énormément besoin d'une fiche de suivi à l'année qui a été décidée par le CDE, mais toujours rien n'est fait et l'élève continue à me bordéliser mon cours régulièrement. Et là, quand tu n'es pas soutenue, c'est l'horreur.

J'ai aussi eu le plaisir immense de voir plusieurs élèves me demander s'ils pouvaient rester dans ma classe (vide à ce moment là) plutôt que d'aller en permanence. C'est devenu un créneau régulier. Ils font sagement leur devoir, moi je prépare mes cours. Et j'en ai de plus en plus chaque semaine. Je trouve que ça permet d'individualiser l'élève. C'est une relation différente. Et ça fait surtout plaisir de voir que même si certains élèves sont des ptits **** finis, d'autres sont encore tout mignon et apprécient même ce que tu leur enseignes.


Ensuite, depuis deux semaines, j'ai des retours positifs de mon tuteur sur ma gestion de classe et ça, c'est ce qui me fait le plus de bien au moral. J'ai effectivement eu le "déclic" dont quelqu'un parlait plus tôt mais pour moi ce n'est pas un déclic, c'est plutôt le fait d'avoir pu décompresser pendant les vacances.

Ne vous inquiétez pas, je pense que ça va s'arranger. De toute façon, l'humeur des élèves (et votre degré de fatigue) change à chaque cours donc rien n'est gravé dans la pierre. Et honnetement, j'ai passé quasiment tout le mois d'octobre à me dire que ce métier n'était pas fait pour moi, que j'étais nulle, je me suis dit "pt*** 5 ans de galère à étudier comme un mouton pour en arriver là, c'est pathétique". J'ai pensé à d'autres plans de carrière aussi.
En un mot : courage!

Bonjour à tous les stagiaires !

Un petit mot d'encouragement à tous et toutes mes félicitations pour avoir tenu le coup jusque là. On vous impose un rythme totalement dément !

Après avoir parcouru les dernières pages, j'en profite pour confirmer qu'effectivement, cette période est la plus difficile: réunion parents-profs, conseils, grisaille, fatigue etc...

Le "déclic" a eu lieu bien plus tard pour moi (à partir du moment où j'ai réussi à me dire "OK, ce n'est qu'un travail. Si tout n'est pas parfait, il n'y aura pas mort d'homme !" ou encore "ce sont mes conditions de travail qui sont anormales, pas moi qui suis incompétente")

Pour les AM, j'en ai pris un pendant cette période et j'ai raté 2 conseils et une réunion parents-profs. Eh bien la terre ne s'est pas arrêtée de tourner et j'ai été titularisée. Si vous avez besoin de vous arrêter, faites-le. De toute façon, arrivé à épuisement, on ne fait plus rien de bon et effectivement, on donne une image négative de soi (au retour de mon arrêt l'an dernier, tout le monde - collègues et élèves- m'a dit "eh bien tu / vous as / avez meilleure mine, parce que là, vous aviez vraiment l'air épuisée et très malade"). Et effectivement, un CDE / tuteur / formateur peu compatissant remarquera plus votre "air toujours fatigué" que tous les sacrifices que vous pourrez bien faire. Je suis peut-être négative, mais je pense sincèrement qu'il n'y a aucune reconnaissance. On se fout royalement de savoir que vous bossez tous les jours jusqu'à point d'heure, que vous vivez, mangez et dormez EN... on voit juste que vous n'étiez pas là à la énième réunion projet machin-truc.

Pour montrer votre bonne volonté vous pouvez faire une synthèse au p.p / CDE pour les conseils de classe et proposer des RDV à votre retour aux parents.

Rien de tel pour se "soigner" que
1) de ne pas toucher à un cours pendant plus de 24h !
2) Dormir et manger correctement.
3) Sortir, voir les gens que l'on aime, faire les choses que l'on aime
4) Ne rien faire
5) S'occuper de soi: épilation, coiffeur, maquillage, petite tenue préférée, petite séance shopping si les finances le permettent, et oh miracle, on retrouve un aspect humain.

Donc oui, je vous encourage à "frauder l'assurance maladie, à accroître la dette, à être un très-méchant-très-vilain-fraudeur-pas-citoyen-pas-fonctionnaire-étique-et responsable". Pour vous faire passer ce désagréable sentiment de culpabilité (n'en déplaise à sa majesté présidentielle) faites le calcul du nombre de journées de formation faites EN PLUS de votre temps plein: c'est autant d'heures sup qui vous sont "volées"

*Fifi* a écrit:je n'arrive plus à préparer des cours en première

Pareil, avec un avantage en ce moment, c'est que je peux me contenter de réarranger au jour le jour mon cours de l'an dernier sur les totalitarismes (merci à l'inventeur du copier-coller...).