13 novembre 2011 : Vousnousils et Psychologies Magazine vous invitent à la "Journée de la gentillesse" à l'école.

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A l'occasion de la Journée de la Gentillesse le 13 novembre prochain, Psychologies Magazine, initiateur de cette journée, propose un kit pédagogique sur la gentillesse, destiné aux professeurs des écoles. 10 idées toutes simples pour travailler en classe avec les enfants. Vous répondez oui ? Alors, n'hésitez pas à nous contacter : en partenariat avec Psychologies Magazine, nous préparons des reportages sur les enseignants travaillant avec leur classe sur le thème de la gentillesse. Ecrivez-nous à vousnousils@gmail.com

Journée de la Gentillesse avec Psychologies Magazine
A l'occasion de la future Journée de la Gentillesse, le 13 novembre pro­chain, Psychologies Magazine pro­pose aux pro­fes­seurs des écoles quelques idées toutes simples pour mettre un peu de dou­ceur et de gen­tillesse dans la classe. Testées avec suc­cès dans plu­sieurs écoles, elles s'intègrent dans les pro­grammes péda­go­giques officiels.

1. La Fleur des compliments

Le pro­fes­seur dis­tri­bue à chaque élève un des­sin repré­sen­tant une mar­gue­rite. Au centre de la fleur, l'enfant écrit son pré­nom. La feuille cir­cule ensuite dans la classe. Les autres élèves ins­crivent dans chaque pétale une qua­lité de l'enfant : il est adroit, il est drôle, il joue bien au foot, il sait gar­der un secret(1)... Chacun récu­père ensuite sa fleur et la lit à haute voix, s'il le sou­haite. L'enseignant peut aussi affi­cher toutes fleurs sur le "mur de la gentillesse".

2. L'Ami secret

Chaque élève tire au hasard le pré­nom d'un autre et l'observe en cachette pen­dant une jour­née. En fin d'après-midi, il lui offre un des­sin, un poème ou une chan­son, où il exprime les qua­li­tés qu'il a remar­quées chez lui. Ce "cadeau" peut res­ter secret, il peut aussi être mon­tré au reste de la classe, chanté ou lu à haute voix.

3. L'Ange gardien

Pendant une semaine, chaque élève s'engage à être gen­til avec un autre, dont il aura pio­ché le nom. Il prend de ses nou­velles, l'invite à jouer avec lui, le défend en cas de besoin... Le "pro­tégé" ne connaît pas son ange-gardien. Le vendredi, le pro­fes­seur demande aux enfants d'exprimer leurs sen­ti­ments : était-il facile ou dif­fi­cile d'être gen­til ? Etait-ce une source de fierté ? Ont-ils reconnu leur ange gar­dien ? Sont-ils deve­nus amis ?

4. Le jeu de rôle

Les élèves lisent le texte de Max et Lili veulent gagner le prix de la gen­tillesse, et com­mentent les pas­sages où la gen­tillesse est mise en défaut : celle où Lili triche pour pré­pa­rer le petit-déjeuner, celle où elle fait croire à Max que les filles pré­fèrent les durs... Puis ils rejouent la scène, la pro­longent, la trans­forment. Ils peuvent aussi inter­pré­ter une scène ins­pi­rée de la vie réelle : un enfant a été exclu d'un groupe parce qu'il jouait mal, un autre a été la cible de moque­ries, parce qu'il était bon élève...

5. Les défis de la gentillesse

L'enseignant pro­pose à chaque élève de choi­sir un "défi gen­tillesse", si pos­sible, dans un domaine où il estime avoir besoin de s'améliorer : résis­ter aux pro­vo­ca­tions, ran­ger la classe, aider son voi­sin à faire un exercice(1)... Il leur dis­tri­bue un des­sin qui repré­sente un ther­mo­mètre. L'enfant fixe d'un trait rouge son niveau en début de jour­née, puis d'un trait bleu le niveau atteint en fin d'après-midi. A-t-il ou non pro­gressé ? Un tour de table per­met à cha­cun de s'exprimer sur son défi.

6. Autour des images

A la mai­son, les enfants découpent des pho­tos de maga­zines qui évoquent la gen­tillesse ou la méchan­ceté : concert de soli­da­rité pour les vic­times d'un trem­ble­ment de terre, publi­cité pour une asso­cia­tion huma­ni­taire, per­sonne âgée iso­lée... Le len­de­main, cha­cun décrit et com­mente son image, et jus­ti­fie son choix. L'enseignant peut réunir ces images dans un clas­seur en les regrou­pant par thème (domaine d'intervention, proxi­mité géo­gra­phique...) ou les afficher. Il en pro­fite pour ini­tier ses élèves à l'analyse d'images : à qui s'adresse la photo ? Quel est son objec­tif ? Quelles sont les tech­niques utilisées ?

7. Les mots qui touchent

A l'aide d'un dic­tion­naire, les élèves tra­vaillent sur le voca­bu­laire de la gen­tillesse : défi­ni­tion, syno­nymes, anto­nymes... Le pro­fes­seur leur demande de construire des phrases avec ces mots. Certaines notions sont très proches : bien­veillance, géné­ro­sité, coopé­ra­tion... Quelles sont les dif­fé­rences ? Les clas­ser par ordre d'importance. Cet ate­lier est plus effi­cace en petits groupes, pour que cha­cun puisse s'exprimer. Un volon­taire se charge de la syn­thèse ensuite.

8. Autour de la lit­té­ra­ture jeunesse

Le pro­fes­seur choi­sit un album ou un roman sur le thème de la gen­tillesse (voir liste sur psychologies.com). Il le lit avec ses élèves, le com­mente avec eux, puis leur demande de repé­rer les pas­sages qui expriment le mieux la gen­tillesse (avec quels mots ?), d'analyser le com­por­te­ment des per­son­nages, d'imaginer ce qu'ils auraient fait à leur place. Il leur pro­pose ensuite de racon­ter un épisode de leur vie où eux-mêmes ont fait preuve de gen­tillesse, puis un autre où quelqu'un s'est mon­tré gen­til avec eux. Qu'ont-ils ressenti ?

9. Le débat philo

L'enseignant orga­nise un débat sur le thème de la gen­tillesse. Qu'est-ce que la gen­tillesse pour les enfants, pour les adultes ? Pourquoi est-ce une qua­lité impor­tante ? Quels sont les obs­tacles qui l'empêchent de se mani­fes­ter ? Que pourrait-on ima­gi­ner pour l'instaurer à l'école, à la mai­son ? Les enfants s'expriment à tour de rôle, uni­que­ment s'ils le dési­rent, sans s'interrompre ni se cri­ti­quer, un bâton de parole à la main. Un "maître du temps" veille au res­pect du temps de parole, un "scribe" fait la syn­thèse du débat.

10. La Charte de la gentillesse

A l'issue de ce débat, les élèves peuvent rédi­ger une Charte de la gen­tillesse que cha­cun — ensei­gnant com­pris — s'engage à res­pec­ter : être poli et patient avec les autres, rendre ser­vice au moins une fois par jour à quelqu'un, aider les élèves en dif­fi­culté... Cette Charte est dif­fé­rente du règle­ment de classe. Elle peut pré­voir des récom­penses pour les plus gentils.

Retrouvez d'autres idées d'ateliers gen­tillesse sur le site psychologies.com !

(1) Pour les aider, l'enseignant aura rédigé avec eux aupa­ra­vant une liste, dont ils pour­ront s'inspirer.

Journée de la gentillesse

Sa 3ème édition se tiendra le 13 novembre 2011, avec pour objectif cette année d'enseigner le bien vivre ensemble dès le plus jeune âge.

A cette occasion, les enseignants des classes de CE1 et CE2 pourront se mobiliser pour sensibiliser les écoliers à la solidarité et à la bienveillance.

Un kit pédagogique sera mis à leur disposition par "Psychologies Magazine" dans leur publication de novembre et sur leur site internet. Les professeurs retrouveront ainsi des propositions de jeux et d'ateliers pour favoriser un climat d’entraide et d’empathie entre les élèves.

Ces éléments seront également disponibles dans une valisette Max et Lili “Journée de la Gentillesse” à l’occasion de la parution du nouveau livre de Dominique de Saint Mars : “Max et Lili veulent gagner le prix de la gentillesse”.

Les enseignants désireux de soutenir cette opération pourront recevoir gratuitement le magazine et le kit pédagogique. Il leur suffit de communiquer leurs coordonnées à Hélène Bleher, journaliste à Psychologies Magazine, helene.b@psychologies.com / 01 41 34 83 81.

> Date limite des demandes : le 30 septembre 2011

et pendant ce temps, les horaires diminuent, les enfants ont moins de français, de maths, et d'histoire-géo...mais au moins, ils seront gentils.

J'aime l'idée.
Je sais bien que ça ne résout pas tout le reste, mais c'est déjà ça de pris. Je pense que sans gentillesse, le monde court à sa perte inéluctablement.
Et que l'humanité tend vers ça depuis le début de son existence, même si sur le court terme ça ne saute pas aux yeux, et si la marche en question est ponctuée de sauvages retours en arrière.
Par contre peut-on être gentil et altruiste sans connaissances ?

Avec le retour de la morale à l'école, on retrouve le catéchisme.

Cool...

Reine Margot a écrit:et pendant ce temps, les horaires diminuent, les enfants ont moins de français, de maths, et d'histoire-géo...mais au moins, ils seront gentils.

+1: ce genre de truc ne me rend pas du tout encline à de gentilles pensées: :colere:

Hannibal a écrit:Avec le retour de la morale à l'école, on retrouve le catéchisme.
Cool...

Pff: c'est exactement ça. Re- :colere:


@Iota
La gentillesse est sûrement un élément important de la douceur de vivre, de l'apaisement des liens entre les hommes...etc, mais quel rapport avec l'enseignement, l'école?!!
Que l'on veuille que nos élèves se comportent correctement les uns envers les autres, bien sûr(c'est de la gestion de classe aussi), que l'on espère que notre travail les amène à s'ouvrir sur autre chose que leur nombril, et par là, les rende plus humanistes, moins féroces entre eux, soit (c'est de l'instruction citoyenne au sens large)...mais se mettre à faire ce genre de niaiseries en cours (des marguerites de compliments, des récompenses pour les plus gentils...), ça me laisse et une fois de plus :colere:

Moi, j'aimerais bien les faire toutes journée internationale... clic clic

Spoiler:

...Et la sincérité, elle est où ? Le truc de la marguerite franchement...Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...
Le respect, ça s'apprend, ok, mais d'abord à la maison et ensuite à l'école et pas avec de genre de choses....

J'ai bien ri! Ah, c'était sérieux?

Ah oui ThaliadeG, elle est formidable cette liste!

Alors je choisis (les plus baroques ou alléchantes évidemment):

Journée internationale du sommeil
Journée mondiale de la poésie
Journée internationale de la blague.
Journée internationale sans diète
Journée mondiale des zones humides
Journée internationale de la Serviette (Towel Day)
Journée mondiale des oiseaux migrateurs
Journée mondiale du lavage des mains
International Talk Like a Pirate Day
Journée mondiale des toilettes
...
et vous, laquelle préférez-vous (je ne donnerai pas plus de précisions sur mes choix de coeur dans ce qui précède...)
Je dois dire qu'il me semble manquer une journée mondiale de la biture, une de la pure méchanceté sans excuse, une de la grosse flemme et qqs autres encore...

une de la grosse flemme...

Celle-là, je suis pour !

Spoiler:

Journée mondiale des enseignants le 5 octobre :lol: mais la gentillesse n'est pas dans mon programme...

MrBrightside a écrit:J'ai bien ri! Ah, c'était sérieux?

Même réaction.

Je travaille avec des plus petits que vous. La marguerite ne me choque pas, si elle permet de mettre des mots sur les sentiments. Les enfants ne sont généralement pas cyniques, ça me paraît opportun de profiter de ce travers ...
Quel rapport avec l'école ? Plus que la semaine du goût, celle de la presse ou même l'histoire de l'art pour ne citer que ce qui me vient à l'esprit.
La gentillesse est essentielle à l'être humain et l'élève apprend mieux gentiment. Nous vivons dans un univers où cette valeur est méprisée, parfois considérée comme un signe de bêtise. On élimine les maillons faibles avec enthousiasme. Ce monde-là n'est pas vivable. Leur dire que le monde qu'il voient à travers Koh Lanta ou Secret Story n'est pas l'unique possibilité, c'est à mon sens une priorité...

Iota a écrit:
Quel rapport avec l'école ? Plus que la semaine du goût, celle de la presse ou même l'histoire de l'art pour ne citer que ce qui me vient à l'esprit.

On est bien d'accord, encore que l'histoire de l'art, la presse ou le goût ce sont des savoirs des connaissances,de la culture, pas de la morale...mais "une semaine de..." c'est grotesque bien sûr.
J'admets qu'avec des jeunes enfants, les façons de travailler sont différentes, mais ce genre de célébrations, ça me paraît bien noyer les vraies questions posées et à poser à l'Education Nationale quel que soit l'âge des élèves!
Comme dit plus haut, on supprime l'école à 2 ans, des heures de cours partout (notamment de langue, le meilleur moyen à mon avis pour que chacun puisse verbaliser au lieu de frapper, échanger au lieu de vilipender, découvrir les vertus de l'altérité...etc), on augmente les effectifs et parallèlement on voit fleurir ce genre de c*****s, sponsorisées par des magazines:, désolée, mais je trouve ça consternant.

Oui, j'ai oublié un élément essentiel: on ne peut pas être gentil sans culture, sans apprendre à s'exprimer et à penser. Je trouve aussi consternant ces classes surchargées, mais l'arrêt de la transmission des connaissances, je le vis depuis trente ans avec des variantes allant de l'allègement des programmes aux obligations de travailler en projet pour mieux destructurer toute progressivité des apprentissages, plus le catéchisme des méthodes de découverte centrées sur l'enfant ...Là, c'est un cran de plus...
A mon avis, les élèves incultes que vous recevez depuis un moment ont effectivement de légers soucis avec la gentillesse...
Mais qu'on appelle ça morale ou pas, on véhicule tous des valeurs dans notre classe. Celle que je place en tête, c'est la gentillesse. Le travail la suit de près.

J'ai vomi. Overdose de bons sentiments sirupeux. Je vais proposer à mes 4e "la fleur de discorde", "l'ennemi secret", "le mauvais démon" ou encore "les mots qui blessent" .

Bon, ben tant pis, je vais faire DEUX jours de gentillesse à donf' en les prévenant des horreurs que des professeurs de collèges sans coeur risquent de les obliger à faire quand ils seront grands :lol:

Dans ma classe, la gentillesse (ou plutôt l'absence de méchanceté) est un préalable non négociable qui ne réclame pas de journée pour l'assortir d'un s'il vous plaît.
Celui qui se laisse aller à être méchant, je le défonce en toute gentillesse.
Ce qui permet de laisser le travail à sa place, c'est-à-dire la première.

Iota a écrit:Mais qu'on appelle ça morale ou pas, on véhicule tous des valeurs dans notre classe. Celle que je place en tête, c'est la gentillesse. Le travail la suit de près.

Dès que ce n'est plus lié directement au savoir et au travail, c'est de la morale, oui.
En attendant, au lieu de s'en tenir à la politesse, qui, elle, est exigible, on se met à faire de la morale à deux balles pour supplier les gamins de se montrer gentils.
Pfffff !

Iota et les autres : rien de personnel, vous aurez compris.

Spoiler:

Thalia de G a écrit:Moi, j'aimerais bien les faire toutes journée internationale... clic clic

Spoiler:

C'est vrai que c'est impressionnant...ça en devient grotesque...Tiens le 5, journée des enseignants....

Pas de souci, Hannibal, je comprends tout à fait, et puis je travaille ma gentillesse

Celeborn a écrit:J'ai vomi. Overdose de bons sentiments sirupeux. Je vais proposer à mes 4e "la fleur de discorde", "l'ennemi secret", "le mauvais démon" ou encore "les mots qui blessent" .

La gentillesse n'est pas au programme du concours.
Cela dit, le premier qui se montre désagréable, je le casse en deux.
Ah mais
:boucherie:

C'est pas faux a écrit:Dans ma classe, la gentillesse (ou plutôt l'absence de méchanceté) est un préalable non négociable qui ne réclame pas de journée pour l'assortir d'un s'il vous plaît.
Celui qui se laisse aller à être méchant, je le défonce en toute gentillesse.
Ce qui permet de laisser le travail à sa place, c'est-à-dire la première.

La gentillesse ou la méchanceté, ce sont des intentions.

Je n'exige pas l'absence de méchanceté — ou encore moins la gentillesse — mais j'exige l'absence de comportement agressif. Et quand les enfants ont des comportements que j'estime "méchants", en récré essentiellement (et l'immense majorité des comportements d'exclusion du groupe), je leur fais des remarques. Point, barre.

Le "s'il te plaît", "merci", et l'absence d'insultes, ce n'est même pas de la gentillesse, c'est la correction la plus élémentaire.

Il n'y aura pas de fleurs chez moi ! Je trouve ça aussi crétin que les journées de prévention à la pelle dont on nous abreuve jusqu'à plus soif. Mes enfants, qui sont maintenant grands, en ont soupé, de tout ce catéchisme ! Prévention de l'obésité (les gros, c'est mal, c'est sale, insultez-les), prévention du sexisme (zyva les meufs babtous elles sont trop fraîches, mais tu touches pas ma sœur), prévention des MST (mon fils de 9 ans : "Maman, c'est trop cool le préservatif, ça guérit de la vache folle"), du racket, du recel, de la drogue (mon fils de 11 ans : "Maman, c'est pas grave si on se drogue avec une seringue, tant qu'on n'échange pas, tu savais ? Il y a des gentilles associations qui te donnent des seringues propres, c'est bien"), du tabac, de la fraude et des accidents dans le métro (ma fille de 11 ans : "Maman, j'veux plus prendre le métro, c'est trop dangereux")... j'en oublie !

Tiens, je viens de refuser de participer à la semaine du goût... miam !

Rikki, une fois de plus