Aujourd'hui, j'ai halluciné quand...

christophevan a écrit:

Ceci dit, sur les Noirs, je me faisais la réflexion l'autre jour que notre langue est truffée de poncifs racistes. L'autre jour, pour régler un différend entre deux élèves, j'ai dit à l'un d'eux, qui prétendait n'avoir rien fait : "Tu n'es quand même pas blanc comme neige, dans cette histoire."....... Il est noir..... On en a souri tous les trois, les élèves et moi.

Pas sûr que cela relève de "poncifs racistes" : la couleur noire et sa symbolique peut aussi peut-être expliquer cette expression. Si quelqu'un connaissait l'histoire de cette expression...

Quand ma fille était à l'hôpital de jour, il y avait un petit garçon (appelons-le M.) qui la terrorisait parce qu'il criait beaucoup. Le psy m'avait dit : "Le point noir, c'est M." Et aussitôt après, on avait tous les deux éclaté de rire, parce qu'il se trouvait que M. était noir, justement :lol: .

Oui, le langage est piégé : le symbole de la pureté, c'est le blanc. La noirceur, on voit ce que ça veut dire en français.
Je me dis que ça doit être dur à entendre, parfois, que le couleur de sa propre peau soit assimilée à ce qui est mal.

Clarinette a écrit:Oui, le langage est piégé : le symbole de la pureté, c'est le blanc. La noirceur, on voit ce que ça veut dire en français.
Je me dis que ça doit être dur à entendre, parfois, que le couleur de sa propre peau soit assimilée à ce qui est mal.

Avec mes 4e, on a fait un point très bref sur l'esclavage en Amérique (ils voulaient des renseignements sur les premiers présidents américains, leur noms était cité dans une C.O). Ils ont été très étonné du traitement des Noirs sur le sol américain à l'époque. Beaucoup n'en avait jamais entendu parlé et j'en ai entendu deux trois chuchoter au voisin "ah les batards!" et autres joyeusetés. J'étais bien contente de voir les élèves s'insurger contre la traite des noirs. Ils sont pénibles mais leur tête est relativement bien utilisée.

Dans un même ordre d'idée (mais un peu moindre quand même), le fait d'être gaucher n'est pas toujours facile à porter non plus. Rien qu'à voir tout le vocabulaire autour du terme (gauche, maladroit, etc) et d'entendre dire que "c'est la main du diable", ça me saoule au bout d'un moment :| (Un collège ayant remarqué que j'écrivais de la main gauche m'a fait cette splendide remarque : "tu savais qu'il y a encore quelques années, les gauchers étaient classés dans la catégorie des débiles?"...)

Pioup a écrit:[ Rien qu'à voir tout le vocabulaire autour du terme (gauche, maladroit, etc)

Dans la mesure où nous sommes contraints d'utiliser du matériel conçu pour les droitiers, ce n'est pas complétement inexact.

Dhaiphi a écrit:

Pioup a écrit:[ Rien qu'à voir tout le vocabulaire autour du terme (gauche, maladroit, etc)

Dans la mesure où nous sommes contraints d'utiliser du matériel conçu pour les droitiers, ce n'est pas complétement inexact.

Je suis une bizarrerie de la nature. J'écris de la main gauche, tout le reste se fait de la main droite :p. Mais j'avoue que ça étonne toujours beaucoup les élèves de voir un prof écrire de la main gauche au tableau.

Je suis en train de corriger des rédactions de 4è. Et je découvre qu'un de mes élèves a écrit en haut de sa copie :
"Pouriez-vous (sic) ne pas trop raturer ma copie, je voudrai (sic) la garder assez propre. Merci"
J'ai donc souligné très discrètement ses fautes (en rouge!).

C'est mignon !

NathalieT a écrit:Je suis en train de corriger des rédactions de 4è. Et je découvre qu'un de mes élèves a écrit en haut de sa copie :
"Pouriez-vous (sic) ne pas trop raturer ma copie, je voudrai (sic) la garder assez propre. Merci"
J'ai donc souligné très discrètement ses fautes (en rouge!).

Rien que ces deux-là, de fautes, il les aurait vues... Non mais ils se permettent de ces trucs... "Tenez, je n'y ai pas touché, elle est comme neuve, vous avez zéro".

Al a écrit:

condorcet a écrit:J'ai vu 3 voitures de police et la rue jonchée de bris de verres : Les pare-brise de 17 voitures ont été brisés.

Eh oui, la police ne pourra pas dire qu'elle n'a pas été prévenue. J'ai écrit en 2009 à l'adjoint au maire, rencontré le chef de police, reparlé du problème de tapage nocturne doublé de vandalisme en septembre dernier au premier adjoint... Moralité : aucune action efficace n'a été envisagée et voilà le résultat !

T'habites dans quel quartier si c'est pas indiscret Condorcet?

A trois pas de la mairie (place Jean-Jaurès). Côté boulevard Béranger dans une rue adjacente...

ok... oui, donc, c'est pas à la base le quartier le plus craignos qui soit... mazette...

Oui, c'est ainsi : 3 ans de luttes âpres pour obtenir quelques rondes nocturnes policières qui ne confinent pas à la surveillance de la BAC (nous n'en avons nul besoin heureusement) mais à une présence bienveillante et dissuasive (qui se fait attendre).

Clarinette a écrit:

Carabas a écrit:Je ne supporte pas le mot "black" qui sous-entend que "noir" serait un terme raciste. Ne parlons pas de l'hypocrite "de couleur"! Des personnes de couleur, mon Dieu, que c'est laid! Cela sous-entendrait-il que l'absence de couleur (blanc, donc) serait la norme?

Bravo, je ne supporte pas non plus. C'est comme beur à la place d'Arabe, comme si c'était un gros mot...

..

Il me semble que le terme 'beur' est celui qui désigne le mieux la génération des enfants des immigrés parce que d'une part ils sont en majorité des urbains (ce qui explique l'emploi du verlant) et d'autres part étant très 'francisés' dans leur culture ils ne peuvent pas être désignés sous le terme d'Arabes car ils ne se reconnaissent pas comme tel (ne connaissent si la langue ni la culture arabes). Il y a d'ailleurs de grands historiens et des sociologues qui utilisent ce terme (Benjamin stora et Gilles Kepel).

De même que pour Blacks ça ma semble aussi être une maniére de distinguer les noirs occidentalisés à ceux des autres continents et ... ça n'est pas un gros mot.

NathalieT a écrit:Je suis en train de corriger des rédactions de 4è. Et je découvre qu'un de mes élèves a écrit en haut de sa copie :
"Pouriez-vous (sic) ne pas trop raturer ma copie, je voudrai (sic) la garder assez propre. Merci"
J'ai donc souligné très discrètement ses fautes (en rouge!).

:Lool:

Cripure a écrit:

NathalieT a écrit:Je suis en train de corriger des rédactions de 4è. Et je découvre qu'un de mes élèves a écrit en haut de sa copie :
"Pouriez-vous (sic) ne pas trop raturer ma copie, je voudrai (sic) la garder assez propre. Merci"
J'ai donc souligné très discrètement ses fautes (en rouge!).

Rien que ces deux-là, de fautes, il les aurait vues... Non mais ils se permettent de ces trucs... "Tenez, je n'y ai pas touché, elle est comme neuve, vous avez zéro".

:lol:

Cripure a écrit:

NathalieT a écrit:Je suis en train de corriger des rédactions de 4è. Et je découvre qu'un de mes élèves a écrit en haut de sa copie :
"Pouriez-vous (sic) ne pas trop raturer ma copie, je voudrai (sic) la garder assez propre. Merci"
J'ai donc souligné très discrètement ses fautes (en rouge!).

Rien que ces deux-là, de fautes, il les aurait vues... Non mais ils se permettent de ces trucs... "Tenez, je n'y ai pas touché, elle est comme neuve, vous avez zéro".

J'hésite toujours à remercier par écrit les élèves qui me rendent copie blanche ou presque. Mais oralement je ne m'en prive pas quand je surprends des élèves à tricher pendant un contrôle, puisque j'attribue d'office un 0

Question : Qu'est-ce qui, dans ce texte, donne au lecteur envie de rire ?
Réponse : Moi sa ne me fait pas rire.

marininha a écrit:Question : Qu'est-ce qui, dans ce texte, donne au lecteur envie de rire ?
Réponse : Moi sa ne me fait pas rire.

Tu peux lui répondre : "moi, ta note va me faire rire."
Oui, c'est méchant!

pseudo-alison a écrit:

Clarinette a écrit:

Carabas a écrit:Je ne supporte pas le mot "black" qui sous-entend que "noir" serait un terme raciste. Ne parlons pas de l'hypocrite "de couleur"! Des personnes de couleur, mon Dieu, que c'est laid! Cela sous-entendrait-il que l'absence de couleur (blanc, donc) serait la norme?

Bravo, je ne supporte pas non plus. C'est comme beur à la place d'Arabe, comme si c'était un gros mot...

..

Il me semble que le terme 'beur' est celui qui désigne le mieux la génération des enfants des immigrés parce que d'une part ils sont en majorité des urbains (ce qui explique l'emploi du verlant) et d'autres part étant très 'francisés' dans leur culture ils ne peuvent pas être désignés sous le terme d'Arabes car ils ne se reconnaissent pas comme tel (ne connaissent si la langue ni la culture arabes). Il y a d'ailleurs de grands historiens et des sociologues qui utilisent ce terme (Benjamin stora et Gilles Kepel).

De même que pour Blacks ça ma semble aussi être une maniére de distinguer les noirs occidentalisés à ceux des autres continents et ... ça n'est pas un gros mot.

"Arabe", excusez-moi, c'est un terme raciste qui met des personnes bien différentes quant à leurs origines dans le même panier, si j'ose dire. "Rebeu" n'est guère meilleur, du moins se restreint-il aux Maghrébins et est-il le terme qu'eux-mêmes emploient à leur propos. Le mieux serait encore de ne rien dire, puisque le mot exact fait défaut, et que la réalité désignée ainsi n'a pas grand intérêt, vu que de toutes façons, dans une écrasante majorité des cas, on parle ainsi de Français.

marininha a écrit:Question : Qu'est-ce qui, dans ce texte, donne au lecteur envie de rire ?
Réponse : Moi sa ne me fait pas rire.

Oui mais toi, tu sais pas lire :lol:

Audrey a écrit:John, j'ai comme dans l'idée que ce programme-là est appliqué dans les écoles catholiques, et pas forcément dans le public...

EDIT: non, en fait, les enfants peuvent choisir entre cours cathos, protestants, ou cours de morale...
Il paraît normal du coup que ceux qui choisissent l'option" catholique" aient un tel programme.

à ceci près que l'endoctrinement n'a pas sa place à l'école, et de ce point de vue, le concordat tel qu'il existe me fait tiquer. Surtout quand on en sait les raisons originelles.

Audrey a écrit:Euh... Jph, j'ai une éducation catho, et je ne la renie pas. Y a du bon, et du moins bon à ça. Mais honnêtement, non, jamais en tant que "catholique" (que je suis encore par le baptême, l'éducation, mais plus vraiment en terme de pratique et de "foi"), et je dis bien jamais, je n'ai été intégrée dans ce groupe catholique construit par opposition aux autres, non cathos ou non chrétiens. Au-delà des différences de foi, on a au contraire mis l'accent sur ce qui nous est commun à tous: l'humanité.

Qu'on soit agnostique, je le comprends, qu'on soit choqué de voir l'éducation à la religion dans l'école publique je le comprends (je partage cet avis: ça doit rester un choix confessionnel et donc, privé), mais attention à ne pas pour autant faire de tout ce qui parle de foi un truc forcément mauvais, déviant, extrémiste, intolérant...
Y a un juste milieu.

JPhMM a écrit:Audrey,

Je pense qu'il y a un malentendu.

Je trouve simplement qu'une "éducation à la religion" ne doit surtout pas être ce qu'elle me semble être à la lecture de ce que tu as posté, mais bien plutôt un éducation au fait religieux, à sa structure, à ses enjeux, etc. Qu'on parle aux gamins de ce qu'est la religion, depuis les premiers vestiges préhistoriques jusqu'à nos jours, je trouverai cela très bien. Mais ce n'est manifestement pas le cas.

De plus, même si je comprends que tu n'es pas d'accord avec moi, l'histoire tyrannique, sanglante, intolérante, totalitaire de près de 19 siècles de christianisme me conforte dans l'idée que cette religion monothéiste est un danger pour la liberté individuelle, et qu'à chaque fois que ses autorités ont eu quelque pouvoir, elles en ont abusé d'une façon parfois monstrueuse. La tolérance des autorités religieuses est un mythe, à mon avis. Les autorités ne sont tolérantes qu'après avoir été défaites. Et tu connais mieux encore l'histoire que moi, tu sais très bien de quoi je parle.

Tu me parles de juste milieu.
Ma position : quand les religions ont le pouvoir elles ne connaissent pas le juste milieu. Jamais. En cela, elles menacent ma liberté, et je ne dois en aucun cas les laisser gagner une once de ce pouvoir qu'elles eurent et qu'elles n'aspirent qu'à retrouver.

Et cela n'a absolument rien à voir avec le choix confessionnel privé ou la foi personnelle, que je respecte (note que je n'ai pas dit "tolère", car non je ne tolère pas, cela serait une trop grande forme de mépris) au même titre que l'absence de foi.

parfaitement d'accord avec les précisions d'Audrey et d'Hermione.

Et d'accord avec les précisions ici de JPhmm, tout particulièrement avec les premières que j'ai surlignées. Un ecclésiastique ou religieux n'a pas sa place dans un tel cours dans un programme laïc et une école laïque. C'est la catholique qui cause (même pas l'historienne). Et qu'en même temps, les autorités religieuses n'ont pas à prendre le pouvoir d'un pays.

Maintenant l'historienne, elle dit ceci: les violences commises par l'Église à travers l'histoire c'est un sujet bcp trop compliqué pour se borner à conclure que l'Église est responsable de moult violences, cruautés. L'Église est fille de son temps, que ça lui plaise ou pas. Et bien souvent elle ne s'est pas comportée mieux que les laïcs de son temps. Quoique, il y a quand même eu des principes importants apportés par l'Église.

En outre, l'enseignement du fait religieux, d'un point de vue culturel, en Europe doit à mon sens laisser une place importante au christianisme, dans ses divers courants, mais aussi à l'islam, essentiel en Méditerranée, en Espagne, en Italie où les populations vivaient, essentiel aussi parce que sont originaires du Maghreb nombre de Français, aujourd'hui. Évidemment, cela veut dire qu'il faut aussi parler du bouddhisme, du shintoïsme... Bref de toutes les religions présentes aujourd'hui et que l'on est amenées à rencontrer dans les programmes du secondaire. Mais comme on parle de fait bcp de l'héritage chrétien, de fait, il faut connaître plus de choses dessus. On ne de ce fait pas accorder le même volume horaire à toutes les religions de la terre. Qu'on le veuille ou non, notre culture en est imprégnée. Savoir lire sur un chapiteau de cloître une référence à l'histoire de Job, ou une Annonciation cela nécessite d'aller au delà d'une heure de cours.
Si dans quinze siècles c'est une autre religion ou d'autres principes ou valeurs comme l'athéisme, le matérialisme, etc. qui auront façonné notre culture, il me semble tout aussi évident qu'il faudra en faire connaître les principes aux élèves.

marininha a écrit:Question : Qu'est-ce qui, dans ce texte, donne au lecteur envie de rire ?
Réponse : Moi sa ne me fait pas rire.

Et il s'agissait de quel texte ?

aujourd'hui une élève de 2de m'adit que ce serait plus intéressant si on apprenait les noms des grands sportifs du XXe plutôt que la mythologie...

C'est sûr, ça....

Spoiler:

ça fait moins rêver que ça :

Spoiler:

ysabel a écrit:aujourd'hui une élève de 2de m'adit que ce serait plus intéressant si on apprenait les noms des grands sportifs du XXe plutôt que la mythologie...

mais l'un n'empêche pas l'autre, mo je lui aurais filé un exposé de 5 pages à faire sur le sujet..