- HermionyGuide spirituel
Emeraldia a écrit:Oui hélas, c'est la profession la plus touchée par le suicide et la plus soignée pour troubles dépressifs.Celeborn a écrit:Kruella a écrit:C'est bien là qu'on est en plein dans une gestion à la France Telecom.
Oh ! Notre taux de suicide est bien supérieur !
(Et c'est celle qui est la plus touchée par Alzheimer...HS).
- NasopiBon génie
Celeborn, si tu veux, tu peux citer ce que j'ai mis ici.
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- CelebornEsprit sacré
Merci Nasopi (je le signe "Nasopi" ?).
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- NasopiBon génie
Ben oui, par exemple .
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- PatissotDoyen
Emeraldia a écrit:Oui hélas, c'est la profession la plus touchée par le suicide et la plus soignée pour troubles dépressifs.Celeborn a écrit:Kruella a écrit:C'est bien là qu'on est en plein dans une gestion à la France Telecom.
Oh ! Notre taux de suicide est bien supérieur !
Je ne trouve pas la source, mais il semblerait que selon une étude de l'INSERM en 2002 (?) le taux était de 39 pour 100 000. Je suppose que ça a du augmenter depuis.
- lalilalaEmpereur
Nasopi a écrit:Même expérience pour moi ! Je n'ai pas été licenciée, mais j'ai dû refaire mon année de stage, et je l'ai très mal vécu. Pour ma deuxième année, j'ai eu la chance de tomber sur des gens humains et sympa ; mais pour ma première année, on a travaillé à me détruire psychologiquement du début à la fin, sous prétexte de "m'aider".
Je n'aurais certainement pas supporté d'être licenciée, moi non plus. C'est vrai que ça a été très dur pendant les premières années ; mais maintenant, ça va beaucoup mieux, et j'aime mon métier. Comme toi, Carabas, je ne peux pas faire autre chose qu'enseigner. On ne peut pas juger les gens sur un an.
+1 (et j'ai pensé au suicide plus d'une fois...je ne me suis jamais sentie aussi humiliée, aussi nulle et aussi inutile sur cette planète que pendant ma première année de stage...je ne valais rien, je n'avais ma place nulle part.)
Quelle horreur....
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- lulucastagnetteEmpereur
Je trouve ça très triste mais comme Reine, je pense qu'aucun métier ne vaut qu'on y laisse la vie.
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
- MelanieSLBDoyen
J'ai vécu une année de stage sans problème, et pourtant, je n'en peux plus de la déshumanisation dans l'EN - c'est comme si l'administration (du CDE jusqu'au ministère de l’éducation) était restée au stade de 6eme: les profs ne sont pas des vraies personnes avec de vrais sentiments.
Lulucastagnette, vu la merde qu’était la formation (?; j'ai bien du mal à écrire ce mot) l'an dernier, tout le monde méritait au moins un redoublement!
Lulucastagnette, vu la merde qu’était la formation (?; j'ai bien du mal à écrire ce mot) l'an dernier, tout le monde méritait au moins un redoublement!
- lulucastagnetteEmpereur
MelanieSLB a écrit:J'ai vécu une année de stage sans problème, et pourtant, je n'en peux plus de la déshumanisation dans l'EN - c'est comme si l'administration (du CDE jusqu'au ministère de l’éducation) était restée au stade de 6eme: les profs ne sont pas des vraies personnes avec de vrais sentiments.
Lulucastagnette, vu la merde qu’était la formation (?; j'ai bien du mal à écrire ce mot) l'an dernier, tout le monde méritait au moins un redoublement!
La formation a toujours été pourrie (je ne connais aucun prof qui m'ait dit "j'ai été bien formée"), c'est un autre débat.
Je sais bien qu'on ne peut pas être un super prof dès le départ, on apprend sur le tas, c'est certain.
- CarabasVénérable
Non, mais un système où tout le monde serait tout simplement formé, ce serait déjà pas mal.lulucastagnette a écrit:
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- MelanieSLBDoyen
Oui, mais une formation pourrie quand tu as 2 classes au maximum, 6 à 8 heures par semaine, ça n'a rien à voir avec une formation pourrie et un emploi du temps complet. Je connais plein de profs qui m'ont dit qu'ils n'auraient jamais réussi à être titularisé dans nos conditions de l'an dernier, et pourtant, il s'agissait de bons profs.
Et comme pas mal de monde disait avant, à force d’être visité et de stresser pour ça, on a relativement peu de temps pour progresser, il me semble.
Carabas
Et comme pas mal de monde disait avant, à force d’être visité et de stresser pour ça, on a relativement peu de temps pour progresser, il me semble.
Carabas
- Raoul VolfoniGrand sage
On ne demande pas (enfin, pas moi) à ce que tout le monde soit titularisé, mais à ce que les gens, bons ou mauvais, soient respectés, et accompagnés si nécessaire. Pardon d'en revenir à mon cas, mais l'annonce de mon licenciement me fait encore frémir, deux ans après.
Début juillet 2009, je suis convoquée pour corriger le brevet puis être assesseur au bac. Mon inspection a eu lieu début juin, l'inspectrice a répété à qui voulait l'entendre que c'est bon, que je serai titularisée... Je ne me méfie pas, je n'ai aucune raison. Lorsque je cherche à connaître les résultats de la commission de titularisation, on me balade partout : à la DEC, à la DPE, à l'IUFM... non, on n'a pas la liste, non, on ne peut rien dire, c'est encore à la signature chez le recteur... etc... des jours comme ça.
Le dernier jour du bac (curieusement) une nana du rectorat finit par me lâcher : "Vous êtes licenciée, on ne vous l'avait pas dit ?"
Pas un mot, pas d'accompagnement, va te foutre sous le tram si tu veux... C'est la dame de l'accueil du rectorat qui a été la plus humaine là-dedans.
Alors titulariser tout le monde, non, mais traiter les gens comme de la merde, comme de simples numéros, ce n'est acceptable nulle part, surtout dans une institution qui nous demande d'avoir vis-à-vis de nos élèves une éthique qu'elle-même n'est pas foutue de s'appliquer vis-à-vis de ses salariés.
Début juillet 2009, je suis convoquée pour corriger le brevet puis être assesseur au bac. Mon inspection a eu lieu début juin, l'inspectrice a répété à qui voulait l'entendre que c'est bon, que je serai titularisée... Je ne me méfie pas, je n'ai aucune raison. Lorsque je cherche à connaître les résultats de la commission de titularisation, on me balade partout : à la DEC, à la DPE, à l'IUFM... non, on n'a pas la liste, non, on ne peut rien dire, c'est encore à la signature chez le recteur... etc... des jours comme ça.
Le dernier jour du bac (curieusement) une nana du rectorat finit par me lâcher : "Vous êtes licenciée, on ne vous l'avait pas dit ?"
Pas un mot, pas d'accompagnement, va te foutre sous le tram si tu veux... C'est la dame de l'accueil du rectorat qui a été la plus humaine là-dedans.
Alors titulariser tout le monde, non, mais traiter les gens comme de la merde, comme de simples numéros, ce n'est acceptable nulle part, surtout dans une institution qui nous demande d'avoir vis-à-vis de nos élèves une éthique qu'elle-même n'est pas foutue de s'appliquer vis-à-vis de ses salariés.
- Reine MargotDemi-dieu
le souci c'est que c'est un métier qui ne s'apprend que sur le tas. IUFM ou pas, on te donne des conseils mais tu es seule face à la classe et il y a tout un relationnel qu'il est impossible de reproduire même quand on essaie d'appliquer les conseils d'un prof expérimenté. bon, après, l'humiliation gratuite du stagiaire, non, les mômes s'en chargent assez.
edit: du respect, oui. Dans la formulation, la manière de dire...les profs sont parfois d'une grande violence lorsqu'ils voient un collègue en difficulté, et très brutaux dans leur formulation des choses. sans doute à cause de la peur que leur inspire l'image de qqn qui a du mal, car ils s'identifient...et ça, ce n'est pas une question d'IUFM ou pas.
edit: du respect, oui. Dans la formulation, la manière de dire...les profs sont parfois d'une grande violence lorsqu'ils voient un collègue en difficulté, et très brutaux dans leur formulation des choses. sans doute à cause de la peur que leur inspire l'image de qqn qui a du mal, car ils s'identifient...et ça, ce n'est pas une question d'IUFM ou pas.
- lalilalaEmpereur
lulucastagnette a écrit:Je trouve ça très triste mais comme Reine, je pense qu'aucun métier ne vaut qu'on y laisse la vie.
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
non bien sûr mais moi ce que j'ai mal vécu, c'est le harcèlement et l'absence de conseils clairs alors que je réclamais de l'aide. On m'a fait comprendre en gros que répondre à mes questions c'était me mâcher le travail. C'est ça qui m'a fait plonger...
Je ne comprends pas que l'on ait pas fait redoubler cette stagiaire...
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- CarabasVénérable
Pareil.lalilala a écrit:non bien sûr mais moi ce que j'ai mal vécu, c'est le harcèlement et l'absence de conseils clairs alors que je réclamais de l'aide. On m'a fait comprendre en gros que répondre à mes questions c'était me mâcher le travail. C'est ça qui m'a fait plonger...
Si c'est au stagiaire de réinventer la poudre, à quoi sert l'IUFM?
Ah, les ravages de la méthode inductive....
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- lalilalaEmpereur
Reine Margot a écrit:le souci c'est que c'est un métier qui ne s'apprend que sur le tas. IUFM ou pas, on te donne des conseils mais tu es seule face à la classe et il y a tout un relationnel qu'il est impossible de reproduire même quand on essaie d'appliquer les conseils d'un prof expérimenté. bon, après, l'humiliation gratuite du stagiaire, non, les mômes s'en chargent assez.
edit: du respect, oui. Dans la formulation, la manière de dire...les profs sont parfois d'une grande violence lorsqu'ils voient un collègue en difficulté, et très brutaux dans leur formulation des choses. sans doute à cause de la peur que leur inspire l'image de qqn qui a du mal, car ils s'identifient...et ça, ce n'est pas une question d'IUFM ou pas.
mais certaines personnes ont besoin de plus de temps que d'autres pour s'adapter. Ce n'est pas parce qu'on fait une première année de stage pas terrible que c'est foutu...
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- JaneBNeoprof expérimenté
Entièrement d'accord avec toi, Lalilala.
Et il ne faut pas oublier que les conditions d'enseignement ont bien changé ...il ne s'agit plus " simplement" de savoir préparer un cours , il faut aussi et surtout être un éducateur. Pas si simple de s'adapter!!
Et il ne faut pas oublier que les conditions d'enseignement ont bien changé ...il ne s'agit plus " simplement" de savoir préparer un cours , il faut aussi et surtout être un éducateur. Pas si simple de s'adapter!!
- NasopiBon génie
lalilala a écrit:lulucastagnette a écrit:Je trouve ça très triste mais comme Reine, je pense qu'aucun métier ne vaut qu'on y laisse la vie.
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
non bien sûr mais moi ce que j'ai mal vécu, c'est le harcèlement et l'absence de conseils clairs alors que je réclamais de l'aide. On m'a fait comprendre en gros que répondre à mes questions c'était me mâcher le travail. C'est ça qui m'a fait plonger...
Je ne comprends pas que l'on ait pas fait redoubler cette stagiaire...
+1.
Pendant ma première année de stage, on m'a gratuitement humiliée, tout le temps. La seule qui s'est bien comportée, c'est l'inspectrice qui est venue me voir au mois de juin (c'est elle qui a décidé de mon redoublement, mais elle s'est débrouillée pour me dire des choses positives à l'entretien qu'on a eu après, et je me souviens encore du bien que ça m'a fait après cette année horrible).
Pour ma deuxième année, je n'étais pas meilleure et j'ai fait à peu près autant d'erreurs, mais je suis tombée sur des gens humains et sensibles. J'ai nettement vu la différence !!!
_________________
"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- cunégondeNiveau 10
lulucastagnette a écrit:Je trouve ça très triste mais comme Reine, je pense qu'aucun métier ne vaut qu'on y laisse la vie.
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
D'autres problèmes, nous en avons tous... Qui sommes-nous pour nous arroger le droit de poser un diagnostic sur l'équilibre psychologique d'une collègue disparue dans des circonstances d'une infinie tristesse?
D'autre part, jusqu'à l'apparition des IUFM, tous les agrégés étaient automatiquement titularisés sans inspection à la fin de leur année de stage. Un système où tout le monde est titularisé, nos profs s'ils étaient agrégés en venaient..
- lulucastagnetteEmpereur
cunégonde a écrit:lulucastagnette a écrit:Je trouve ça très triste mais comme Reine, je pense qu'aucun métier ne vaut qu'on y laisse la vie.
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
D'autres problèmes, nous en avons tous... Qui sommes-nous pour nous arroger le droit de poser un diagnostic sur l'équilibre psychologique d'une collègue disparue dans des circonstances d'une infinie tristesse?
D'autre part, jusqu'à l'apparition des IUFM, tous les agrégés étaient automatiquement titularisés sans inspection à la fin de leur année de stage. Un système où tout le monde est titularisé, nos profs s'ils étaient agrégés en venaient..
Et qui sommes-nous pour nous arroger le droit de dire qu'elle s'est suicidée A CAUSE du boulot ?
JE suis d'accord avec Reine, ce boulot s'apprend sur le tas, franchement aucun cours d'iufm n'apprendra vraiment à faire cours.
Je suis totalement d'accord pour dire que commencer à temps plein, c'est débile.
Et je suis d'accord aussi pour dire que certains ont la malchance de tomber sur des formateurs/tuteurs peu humains.
Mais titulariser tout le monde, je suis désolée, je trouve que ce serait une grossière erreur.
- ChocolatGuide spirituel
Kruella a écrit:On ne demande pas (enfin, pas moi) à ce que tout le monde soit titularisé, mais à ce que les gens, bons ou mauvais, soient respectés, et accompagnés si nécessaire. Pardon d'en revenir à mon cas, mais l'annonce de mon licenciement me fait encore frémir, deux ans après.
Début juillet 2009, je suis convoquée pour corriger le brevet puis être assesseur au bac. Mon inspection a eu lieu début juin, l'inspectrice a répété à qui voulait l'entendre que c'est bon, que je serai titularisée... Je ne me méfie pas, je n'ai aucune raison. Lorsque je cherche à connaître les résultats de la commission de titularisation, on me balade partout : à la DEC, à la DPE, à l'IUFM... non, on n'a pas la liste, non, on ne peut rien dire, c'est encore à la signature chez le recteur... etc... des jours comme ça.
Le dernier jour du bac (curieusement) une nana du rectorat finit par me lâcher : "Vous êtes licenciée, on ne vous l'avait pas dit ?" Pas un mot, pas d'accompagnement, va te foutre sous le tram si tu veux... C'est la dame de l'accueil du rectorat qui a été la plus humaine là-dedans.
Alors titulariser tout le monde, non, mais traiter les gens comme de la merde, comme de simples numéros, ce n'est acceptable nulle part, surtout dans une institution qui nous demande d'avoir vis-à-vis de nos élèves une éthique qu'elle-même n'est pas foutue de s'appliquer vis-à-vis de ses salariés.
Mais c'est abject, ce qu'ils t'ont fait !
_________________
- CeladonDemi-dieu
Chocolat !!!!!!!!!!!
- gelsomina31Grand Maître
+ 1000 avec Leyade et Kruella. Titulaire depuis 6ans, j'ai "accepté" l'aide de l'IA de ma circonscription plusieurs fois et toujours le même résultat : sape de ma confiance en moi, critiques non constructives, mises en cause personnelles et compagnie.Kruella a écrit:(...)
+1 avec Leyade. J'ai eu droit à ce "soutien exceptionnel" lors de mon stage en tant que certifiée, et j'ai surtout eu le sentiment d'être mise sous pression. (J'ai aussi pensé qu'on me déployait toute la panoplie pour parer à un éventuel recours au TA). J'avais l'impression de ne jamais me sortir des visites, bilans et autres merdes du genre. Parfois, je me comparais à un taureau en pleine corrida... chaque visite, chaque rapport était une nouvelle banderille, contribuait à me faire baisser l'échine pour l'estocade finale.
Et quand j'ai appris mon licenciement, moi aussi je l'ai très mal vécu. Je comprends le geste de cette jeune collègue, pour avoir pensé commettre le même. Il ne s'agit pas comme quelqu'un l'écrivait de "se tuer pour un boulot". Mais dans mon cas, il y avait eu un tel travail de sape de mon moral que je n'avais plus aucune estime de moi-même. J'étais détruite, psychologiquement, à force de prendre des baffes. Et ce n'était pas seulement mon "moi prof" qui était détruit, mais toute ma personne (si je me fais bien comprendre). Les capacités de nuisance et de destruction de notre institution ne doivent pas être sous-estimées.
Je m'efforce de ne pas penser au suicide...
Quand à ne pas être faite pour ce métier... c'est pas faux, je ne suis pas faite pour dompter des bêtes sauvages et psychotiques, pour rectifier 6 à 10 ans de mauvais traitements familiaux et sociaux. Mon peu de formation concerne l’instruction et la co-éducation des enfants de 3 ans à 10 ans. Métier que je ne que trop rarement exercé depuis 6 ans.
- sandGuide spirituel
Kruella... Il faut être sacrément solide pour résister à un tel traitement et rebondir comme tu l'as fait. Chapeau !
Gelsomina
Gelsomina
- lalilalaEmpereur
lulucastagnette a écrit:cunégonde a écrit:lulucastagnette a écrit:Je trouve ça très triste mais comme Reine, je pense qu'aucun métier ne vaut qu'on y laisse la vie.
Je pense que cette personne avait d'autres problèmes.
Je comprends bien qu'un redoublement ou un licenciement soient des épreuves terribles, mais que faut-il faire ? Arriver à un système où tout le monde serait titularisé ??
D'autres problèmes, nous en avons tous... Qui sommes-nous pour nous arroger le droit de poser un diagnostic sur l'équilibre psychologique d'une collègue disparue dans des circonstances d'une infinie tristesse?
D'autre part, jusqu'à l'apparition des IUFM, tous les agrégés étaient automatiquement titularisés sans inspection à la fin de leur année de stage. Un système où tout le monde est titularisé, nos profs s'ils étaient agrégés en venaient..
Et qui sommes-nous pour nous arroger le droit de dire qu'elle s'est suicidée A CAUSE du boulot ?
JE suis d'accord avec Reine, ce boulot s'apprend sur le tas, franchement aucun cours d'iufm n'apprendra vraiment à faire cours.
Je suis totalement d'accord pour dire que commencer à temps plein, c'est débile.
Et je suis d'accord aussi pour dire que certains ont la malchance de tomber sur des formateurs/tuteurs peu humains.
Mais titulariser tout le monde, je suis désolée, je trouve que ce serait une grossière erreur.
Non on ne sait pas si elle s'est vraiment suicidée à cause du boulot mais bon, quand on lit ce que dit sa mère on peut penser que son année de stage y est pour quelque chose. Ce boulot s'apprend sur le tas oui, alors pourquoi exiger des stagiaires des choses que des tas de titulaires ne font pas (et ne seraient peut-être même pas capables de faire) sans donner de vrai conseil, sur une seule année? Encore une fois, certains s'adaptent très vite et d'autres ont besoin de temps. Certains ont suffisamment de confiance pour s'en sortir et d'autres ont besoin d'être accompagnés et encouragés. Certains vivent bien leur première année et pour d'autres c'est l'enfer. On ne peut pas titulariser tout le monde (il y a des "cas", on le sait) mais virer dès la première année...quand même...à moins d'une faute grave (mais vraiment grave, pour moi "n'a pas progressé" n'est pas une faute), faut pas exagérer.
_________________
Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- ThijkNiveau 7
"Pas faite pour ce métier"...
S'il y avait une vie après la mort, ça lui ferait sûrement très plaisir d'entendre ça.
Le problème étant tout de même que ce n'est plus un métier.
C'est autre chose. Mais pas un métier.
Ils sont de plus en plus rares à vouloir subir notre sort.
Pour ma part, j'espère bien ne pas "être fait pour ce métier" !
S'il y avait une vie après la mort, ça lui ferait sûrement très plaisir d'entendre ça.
Le problème étant tout de même que ce n'est plus un métier.
C'est autre chose. Mais pas un métier.
Ils sont de plus en plus rares à vouloir subir notre sort.
Pour ma part, j'espère bien ne pas "être fait pour ce métier" !
- Lettre ouverte des collègues du collège Hubertine Auclert à Toulouse, après le suicide d'un professeur stagiaire
- Contractuel après licenciement professeur stagiaire
- Grenoble : suite aux critiques, l'académie supprime de son site un document de 2011 sur l'éducation à la sexualité.
- Collège Vercors en grève depuis le 5 septembre, Grenoble
- Grenoble, 28-30 janvier 2011 : "Etats généraux du renouveau".
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum