- percehaieNiveau 10
Bonjour,
Je voudrais savoir s'il y a parmi vous des spécialistes des littératures comparées du 18e siècle.
Je rencontre un sérieux problème pour mon master, et je serais ravi de pouvoir échanger en message privé à ce sujet avec un spécialiste ou quelqu'un qui connaît et aime cette période.
D'avance merci,
Sincèrement
Je voudrais savoir s'il y a parmi vous des spécialistes des littératures comparées du 18e siècle.
Je rencontre un sérieux problème pour mon master, et je serais ravi de pouvoir échanger en message privé à ce sujet avec un spécialiste ou quelqu'un qui connaît et aime cette période.
D'avance merci,
Sincèrement
- AbraxasDoyen
Je sais deux ou trois choses…
Sinon, le bouquin de Béatrice Didier est une très bonne base.
Sinon, le bouquin de Béatrice Didier est une très bonne base.
- VioletEmpereur
C'est dommage que ces échanges n'aient lieu qu'en privé car ce serait très enrichissant...
- RuthvenGuide spirituel
Violet a écrit:C'est dommage que ces échanges n'aient lieu qu'en privé car ce serait très enrichissant...
+1.
- AbraxasDoyen
Mais je n'ai rien envoyé en privé, moi…
D'ailleurs, pourquoi en privé ?
D'ailleurs, pourquoi en privé ?
- Thalia de GMédiateur
Abraxas a écrit:Mais je n'ai rien envoyé en privé, moi…
D'ailleurs, pourquoi en privé ?
Parce que :
percehaie a écrit:Bonjour,
Je voudrais savoir s'il y a parmi vous des spécialistes des littératures comparées du 18e siècle.
Je rencontre un sérieux problème pour mon master, et je serais ravi de pouvoir échanger en message privé à ce sujet avec un spécialiste ou quelqu'un qui connaît et aime cette période.
D'avance merci,
Sincèrement
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- VioletEmpereur
C'est Percehaie qui suggérait de poser ses questions au spécialiste en privé.
- Thalia de GMédiateur
En fait les précédents messages ne te visaient pas.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ysabelDevin
C'est vrai que ce serait intéressant que percehaie pose sa/ses questions ici...
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- percehaieNiveau 10
Pardon. Je ne savais pas si cela intéresserait tout le monde, c'est pour cela que j'évoquais un dialogue privé.
Je vais poser ici ma question. Merci d'avance à ceux qui pourront m'aider.
Je suis dans la recherche de mon sujet de Master 2 qui porte sur le XVIIIe siècle et j'avais pensé au sujet suivant, enrichi par rapport à mon sujet de Master 1 qui avait la même thématique:
La poétique de l'hétérogène dans les romans du XVIIIe siècle porteurs de modernité;
en me focalisant sur des romans méconnus délaissés par la critique comme
La Voiture embourbée et autres romans de jeunesse de Marivaux
The Adventures of Ferdinand Count Fathom et autres romans picaresques de T. Smollett
Caliste ou Lettres écrites de Lausanne.
Je partais du concept de "poétique de l'hétérogène" inventé par JP Sermain, poétique du disparate à l'oeuvre dans les romans de Diderot (polyphonie, jeux sur les mots, récits enchâssés, parodie...)
Mon directeur de recherche m'explique que c'est davantage un sujet de Master 1 que de Master 2 et qu'il faut partir sur quelque chose de plus novateur, faire table rase des concepts de Sermain et se focaliser sur des oeuvres encore moins connues, éventuellement des auteurs anglais francophones.
Le problème, (les problèmes plutôt), c'est que j'ignore les oeuvres du 18e sur lesquelles la critique n'a pas travaillé, et je ne trouve pas d'auteur anglais ayant écrit en français au 18e siècle. Et si je ne travaille pas sur l'hétérogénéité de ces oeuvres, je ne vois pas quelle thématique choisir.
J'avais pensé à un autre sujet, portant sur la rivalité entre Marivaux et Voltaire (discours, oeuvres, idées), mais mon directeur m'a très justement répondu que c'était un sujet de littérature française (il faut que ce soit en littératures comparées) et que cela avait déjà été fait.
Je continue à réfléchir mais je suis dans une impasse. Peut-être me diriger vers des récits de guerre ?
Merci d'avance.
Je vais poser ici ma question. Merci d'avance à ceux qui pourront m'aider.
Je suis dans la recherche de mon sujet de Master 2 qui porte sur le XVIIIe siècle et j'avais pensé au sujet suivant, enrichi par rapport à mon sujet de Master 1 qui avait la même thématique:
La poétique de l'hétérogène dans les romans du XVIIIe siècle porteurs de modernité;
en me focalisant sur des romans méconnus délaissés par la critique comme
La Voiture embourbée et autres romans de jeunesse de Marivaux
The Adventures of Ferdinand Count Fathom et autres romans picaresques de T. Smollett
Caliste ou Lettres écrites de Lausanne.
Je partais du concept de "poétique de l'hétérogène" inventé par JP Sermain, poétique du disparate à l'oeuvre dans les romans de Diderot (polyphonie, jeux sur les mots, récits enchâssés, parodie...)
Mon directeur de recherche m'explique que c'est davantage un sujet de Master 1 que de Master 2 et qu'il faut partir sur quelque chose de plus novateur, faire table rase des concepts de Sermain et se focaliser sur des oeuvres encore moins connues, éventuellement des auteurs anglais francophones.
Le problème, (les problèmes plutôt), c'est que j'ignore les oeuvres du 18e sur lesquelles la critique n'a pas travaillé, et je ne trouve pas d'auteur anglais ayant écrit en français au 18e siècle. Et si je ne travaille pas sur l'hétérogénéité de ces oeuvres, je ne vois pas quelle thématique choisir.
J'avais pensé à un autre sujet, portant sur la rivalité entre Marivaux et Voltaire (discours, oeuvres, idées), mais mon directeur m'a très justement répondu que c'était un sujet de littérature française (il faut que ce soit en littératures comparées) et que cela avait déjà été fait.
Je continue à réfléchir mais je suis dans une impasse. Peut-être me diriger vers des récits de guerre ?
Merci d'avance.
- AbraxasDoyen
Hamilton, par exemple — les Mémoires du comte de Grammont.
À partir de là, développer quelque chose sur le genre — florissant — des pseudo-mémoires…
À partir de là, développer quelque chose sur le genre — florissant — des pseudo-mémoires…
- percehaieNiveau 10
Merci beaucoup Abraxas; je n'avais pas du tout pensé à cet angle-ci.
En le couplant aux romans anglais de Smollett, qui lui aussi est écossais, mais a écrit en langue anglaise, suis-je bien en littératures comparées ?
Pour la problématique autour des pseudo-mémoires, j'ai pensé à la figure de l'écrivain caché derrière son oeuvre, les jeux de masques et la dévalorisation du romanesque au 18e.
Est-ce pertinent?
En le couplant aux romans anglais de Smollett, qui lui aussi est écossais, mais a écrit en langue anglaise, suis-je bien en littératures comparées ?
Pour la problématique autour des pseudo-mémoires, j'ai pensé à la figure de l'écrivain caché derrière son oeuvre, les jeux de masques et la dévalorisation du romanesque au 18e.
Est-ce pertinent?
- ThalieGrand sage
Jean Paul Sermain était un de mes professeurs de Licence. Je suivais une U.V sur Marivaux, un vrai délice.
- AbraxasDoyen
percehaie a écrit:Merci beaucoup Abraxas; je n'avais pas du tout pensé à cet angle-ci.
En le couplant aux romans anglais de Smollett, qui lui aussi est écossais, mais a écrit en langue anglaise, suis-je bien en littératures comparées ?
Pour la problématique autour des pseudo-mémoires, j'ai pensé à la figure de l'écrivain caché derrière son oeuvre, les jeux de masques et la dévalorisation du romanesque au 18e.
Est-ce pertinent?
Smollett ? À ce moment-là, il faut faire entrer Gil Blas (qui est typiquement pseudo-mémoires) en contrepoint.
J'avoue ne pas bien voir la "dévalorisation" du romanesque. Au contraire, je pense qu'il s'agit d'une inflation du romanesque — qui renvoie Philippe Lejeune (et le pacte autobiographique) à ses chères études : ces gens vivent sur le mode romanesque, au point qu'il n'y a plus de différence.
- User5899Demi-dieu
Instant people : c'est bien le Sermain d'Aix-Marseille I ?Thalie a écrit:Jean Paul Sermain était un de mes professeurs de Licence. Je suivais une U.V sur Marivaux, un vrai délice.
- User5899Demi-dieu
J'avais compris par dévalorisation du romanesque des attitudes comme celles de Montesquieu, présentant les Lettres persanes comme une simple transcription de lettres à lui remises par les Persans, ou de Marivaux qui, si je me rappelle bien une ancienne lecture, fait de la Vie de Marianne un manuscrit découvert dans un coffre et par le plus grand des hasards. J'avais rattaché cette expression au mouvement qui, depuis le XVIIe, ne fait pas grand cas du romanesque, sans doute marqué par les invraisemblances plus ou moins assumées de Mlle de Scudéry, entre autres. Non ?Abraxas a écrit:J'avoue ne pas bien voir la "dévalorisation" du romanesque. Au contraire, je pense qu'il s'agit d'une inflation du romanesque — qui renvoie Philippe Lejeune (et le pacte autobiographique) à ses chères études : ces gens vivent sur le mode romanesque, au point qu'il n'y a plus de différence.
- AbraxasDoyen
Je crois qu'il y a beaucoup de coquetterie de la part de Montesquieu. On feint de dévaloriser le romanesque ("ce n'est qu'un roman", dit encore Laclos dans la Préface des Liaisons — 1782), parce que seul le théâtre — et particulièrement la tragédie — est le genre sérieux, et en même temps on lui construit la piste d'élan qui fera de ce "parvenu" (Marthe Robert, je crois, dans Roman des origines et origines du roman) le genre dominant.
Au fond, c'est le même mouvement depuis les origines. Le "roman" non écrit en latin était déjà un parvenu au Moyen Age. Et quel succès…
Au fond, c'est le même mouvement depuis les origines. Le "roman" non écrit en latin était déjà un parvenu au Moyen Age. Et quel succès…
- IphigénieProphète
Dans ce jeu, Diderot ( avec son admiration des romanciers anglais) a joué un rôle essentiel, non?
- ThalieGrand sage
Bien évidemment Cripure, c'est un spécialiste du XVIIIe s. Il est parti en Allemagne peu de temps après mon passage soit autour de 95Cripure a écrit:Instant people : c'est bien le Sermain d'Aix-Marseille I ?Thalie a écrit:Jean Paul Sermain était un de mes professeurs de Licence. Je suivais une U.V sur Marivaux, un vrai délice.
- percehaieNiveau 10
Merci beaucoup pour vos remarques.
Quand je parlais de dévalorisation, je faisais en effet référence au fait que beaucoup d'écrivains n'assument pas l'écriture romanesque au XVIIIe siècle, souvent jugée inférieure.
Quand Marivaux entre à l'Académie en 1743 je crois, Voltaire, qui était pressenti, se déclare choqué que "l'auteur de la Voiture embourbée" soit reçu en lieu et place de "l'auteur de la Henriade".
Et ce même Voltaire, auteur de la "coïonnerie" qu'est Candide, faisait le pari qu'on ne lirait plus de roman deux siècles plus tard.
Mais c'est vrai qu'en lisant Abraxas, on peut se demander si cette feinte n'a pas toujours été présente depuis les origines du genre et si elle est réellement pertinente. Les pseudo mémoires comme effet de mode ou pour réellement éviter d'être perçu comme auteur de roman?
Ce qui me gêne, c'est cette volonté de se cacher alors qu'il n'y avait aucun doute sur la réalité des auteurs: tout le monde, je crois, reconnaissait Voltaire comme l'auteur de Candide, idem pour Marivaux et sa Vie de Marianne. Qu'en penser ?!
- IphigénieProphète
Et ce même Voltaire, auteur de la "coïonnerie" qu'est Candide, faisait le pari qu'on ne lirait plus de roman deux siècles plus tard.
Pourtant lui-même, dans un conte comme l'Ingénu, montre une certaine évolution et certaines pages sont proches du roman larmoyant, peut-être par le biais de l'admiration de Voltaire pour le théâtre, via justement Diderot et son essai sur le théâtre où il théorise la nouvelle esthétique de la comédie larmoyante.
Il me semble de surcroît que les frontières entre les genres ne sont pas aussi rigides qu'aujourd'hui. Et là on peut penser qu'un "roman" antique tel que le Satyricon, avec ses mélanges, a pu influer?(mais là , je n'en sais rien, je n'ai pas étudié la question. Mais Diderot est quand même un grand lecteur des antiques aussi)
Pour ce qui est du jeu qui consiste à prétendre que "ceci n'est pas un roman" (que l'on retrouve jusque sous la plume de Balzac) il me semble aussi qu'il relève au XVIIIe d'un goût de l'époque pour la mystification, qui est un peu le parallèle de ce qu'est l'esthétique du trompe-l'oeil dans la peinture.
- User5899Demi-dieu
Oui, d'accord pour la coquetterie. Mais comme vous le dites vous-même, on lui construit sa piste, depuis Furetière ou Madame de la Fayette ; ce n'est sans doute pas encore gagné pour le "public savant".Abraxas a écrit:Je crois qu'il y a beaucoup de coquetterie de la part de Montesquieu. On feint de dévaloriser le romanesque ("ce n'est qu'un roman", dit encore Laclos dans la Préface des Liaisons — 1782), parce que seul le théâtre — et particulièrement la tragédie — est le genre sérieux, et en même temps on lui construit la piste d'élan qui fera de ce "parvenu" (Marthe Robert, je crois, dans Roman des origines et origines du roman) le genre dominant.
Au fond, c'est le même mouvement depuis les origines. Le "roman" non écrit en latin était déjà un parvenu au Moyen Age. Et quel succès…
- AbraxasDoyen
Souvent, le fait de se dissimuler, de ne pas s'avouer auteur, tient moins à la gêne qu'à la ruse : c'est ce qui assure le succès des Lettres de la religieuse portugaise — en se dissimulant, Guilleragues assurait le succès de son roman.
La Voiture embourbée, d'accord. Mais la Vie de Marianne a d'autres ambitions. Le tournant, c'est autour de 1730 — sous l'influence de Prévost et des romanciers anglais. Gil Blas est pile à l'articulation — et cette fois, ce sont les Anglais qui s'en inspirent. Il y a un double aller-retour, tout au fil du siècle — voir l'influence de Sterne sur Diderot, un peu plus tard.
La Voiture embourbée, d'accord. Mais la Vie de Marianne a d'autres ambitions. Le tournant, c'est autour de 1730 — sous l'influence de Prévost et des romanciers anglais. Gil Blas est pile à l'articulation — et cette fois, ce sont les Anglais qui s'en inspirent. Il y a un double aller-retour, tout au fil du siècle — voir l'influence de Sterne sur Diderot, un peu plus tard.
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