plus de mentions en S ?

J'avais posé la question sur e topic "résultats" mais elle s'était perdue au milieu du reste.En consultant les résultats du bac et en essayant d'y retrouver d'anciens élèves, j'ai constaté que s'il y avait beaucoup de mentions en S , elles étaient plus rares en L notamment les mentions B et TB .Je me demandais donc si ça provenait du niveau meilleur en S ou d'épreuves où il était plus "facile" d'avoir de très bonnes notes : plus facile d'avoir un 18 en maths qu'un 18 en philo et en lettres.

Je ne pense pas avec les notations actuelles. Je crois que malheureusement cela vient du piètre recrutement des élèves de L, par défaut le plus souvent....

Les élèves brillants dans toutes les matières préfèrent un bac S, plus généraliste.

Tout est dit

Il y a de très bons élèves aussi en L mais il est difficile d'avoir plus de 16 dans plusieurs matières de cette série , comme le dit Roxanne. N'enterrez pas la série L avant sa mort programmée en septembre 2012 .

Certains élèves de seconde ne savent pas encore ce qu'ils veulent faire quand ils choisissent leur filière pour la première. Quand ils ont le niveau, je crois qu'ils préfèrent prendre la filière S qui leur permet de reporter leur choix d'orientation en se laissant un max de portes ouvertes. Quand ils n'ont pas le niveau pour S, je crois qu'ils se reportent sur ES puis sur L, STG....
Mais il y a aussi de bons élèves qui vont en ES ou L...car c'est leur choix et que ces filières correspondent à leurs voeux d'orientation.
Mais après est-ce plus difficile d'avoir une mention en L qu'en S , je n'en sais rien.

Il me semble que les deux phénomènes se conjuguent :
- en S, c'est souvent la foire à la mention ; les points des épreuves expérimentales en PC et SVT ont fait un peu exploser les notes depuis leur mise en place.
- statistiquement, il y a quand même plus de bons élèves en S ; les bons en tout vont généralement dans cette série. La L est trop souvent la filière par défaut (pas possible d'aller en S ou en ES, voire en STG donc L).

Je confirme ce qui a été dit. J'ai trop souvent entendu des élèves de 3è qui passent de justesse en 2nde m'affirmer sans sourciller qu'il iront en L alors qu'ils sont médiocres en français.

Mais le phénomène n'est pas nouveau. Quand j'étais en prépa Lettres, plusieurs de mes condisciples avaient un bac C (l'équivalent de S)
En tant que prof, je me rappelle une élève de 1ère S, fort brillante, -entre 17 et 18 de moyenne en français- qui se destinait à devenir historienne.

En même temps, quand vous avez un gamin — une gamine, dans mon cas — qui est vraiment littéraire, c'est presque un "renoncement" que de prendre la décision d'une orientation en L.

Pour peu que les résultats en maths / physique ne soient pas catastrophiques, la pression est terrible pour aller dans la "bonne section".

Section où l'ado passera son temps à faire des matières qui ne l'intéressent pas, qui lui demandent beaucoup plus d'efforts que les autres, tout ça pour se garder ouvertes des portes qu'il ne voudra de toute manière jamais franchir.

C'est vraiment dommage d'en être arrivés là. Ma fille s'est sentie "envoyée dans une filière de relégation" en choisissant tout simplement de privilégier les matières qu'elle aimait et qui l'intéressaient !

La plupart de ses copains sont en S, et je me demande parfois si d'ailleurs elle ne s'est pas donné tant de mal pour décrocher une bonne mention aussi pour leur montrer que "littéraire" n'est pas synonyme de "nulle".

Je pense aussi qu'il y a deux choses qui entrent en ligne de compte :

-il y a beaucoup plus de très bons élèves en S car il y a une pression sur eux pour faire cette filière (comme on me l'avait mise en fin de 2de à l'époque, mais j'ai tenu bon, et j'ai fait ES. Je ne me voyais pas faire 8h de physique par semaine...).
-L et ES sont les filières où l'on disserte le plus. Je pense sincèrement qu'il est plus facile d'avoir tous les points à un exo de maths juste, qu'à une dissertation. Suffit de regarder : les 20 à une dissertation (peu importe la matière) sont rares. Pas en maths.

On remarquera aussi que les S ont plus souvent des options facultatives que les L: et elles ajoutent un bon paquet de points....

oui..parce que chaque année (et ça n'a pas manqué cette année) on a un à la télé un élève (toujours en S) qui a 20 de moyenne générale (parfois plus) et dont la plus mauvaise note est ..un 10 en eps ...

bien sûr: 20 en latin , ça donne 30 points (équivalent de 6 points sur un coef 5, évidemment, mais je souligne, parce que c'est énorme!).Et tous les ans j'ai 5 ou 6 élèves de S qui les remportent... Même en latin les quelques L que j'ai sont plus faibles ....pire, les L qui font du latin sont souvent ceux qui se font "piéger" en étant obligés de le prendre à l'écrit (et alors ils n'ont plus d'option facultative!).Il n'est pas du tout normal que les facultatifs en latin soient des S et non des L....!

Ouais.
"De mon temps", les points gagnés aux épreuves facultatives ne servaient que si on allait au 2° tour!
Si on était reçu tout de suite, les points étaient perdus.

maintenant ils servent même à "repêcher" au premier groupe !

L'éduc nat se barre en cacahouètes, je vous le dis.
Et je suis polie.

Je ne crois pas que ce soit ces points optionnels qui créent la déroute. Je dirais au contraire qu'ils sont placés afin de motiver les bons élèves à travailler "quand même" avec cette récompense à la clé. Le problème c'est que les "autres, soit la majorité, même si on leur donnait les points sur un plateau, ils ne voudraient quand même pas en faire une ramée de plus.

C'est absurde de pouvoir avoir plus de 20/20 de moyenne.
Une option facultative, par définition...Si un élève la prend, il sait que c'est pour l'aider au cas où.
Enfin bref...

9a ne se produirait pas si toutes les notes n'étaient pas bradées....Sur le fond je suis d'accord avec toi

Mais il y a aujourd'hui un tel écart entre les élèves "moyens" (je ne parle pas des brêles" ) et les vrais bons élèves que ces derniers se retrouvent avec des notes à 19-20 pour marquer quand même l'écart.(chez nous on commence à distribuer des f"licitations à 12,5 de moyenne à des élèves jugés "méritants:= sages et qui bossent, indépendamment des résultats)

Je pense aussi que les deux se conjuguent.

Les matières littéraires se sont adaptées. Quand je vois à quoi on met la moyenne en philo ce qui force du coup à monter haut pour les bonnes copies. Les notes entre 16 et 20 en philo ne sont plus du tout rares, ce qui n'est pas un mal, d'ailleurs. Mais les matières scientifiques se sont encore plus adaptées, j'ai l'impression : je crois que la pluie de notes au-dessus de 16 dans ces matières est un phénomène nouveau. Autrefois les moyennes générales au-dessus de 18 étaient l'exception, maintenant en S c'est devenu courant, au point que dans les bons lycées, ça concerne plusieurs élèves par classe !!! Rien de tel en L où il faut quand même être vraiment excellent pour avoir plus de 18 dans toutes les matières.

cath5660 a écrit:Ouais.
"De mon temps", les points gagnés aux épreuves facultatives ne servaient que si on allait au 2° tour!
Si on était reçu tout de suite, les points étaient perdus.

C'est quelle époque, ça ?
De mon temps (1976), ils n'intervenaient pas pour obtenir le bac sans 2° tour mais pour la mention. Si, avec les notes obligatoires, on était "Assez Bien" à huit points de la mention Bien et qu'on décrochait un 14/20 en latin optionnel coef 2, les huit points obtenus permettaient d'accéder à la mention Bien.

1985.

Doublecasquette, vous avez raison: ce n'est que depuis peu (une dizaine) que les points facultatifs servent aussi pour avoir le bac: autrefois ils ne servaient en effet que pour la mention.

En 1985 (donc après doublecasquette, et avant ce qui se passe aujourd'hui), les options ne servaient qu'à ceux qui allaient au rattrapage: ça les aidait (éventuellement) à avoir le bac, mais ne permettait pas la mention.

c'est possible, je ne m'en souviens pas: je crois qu'on a tout essayé!