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- Docteur OXGrand sage
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/166873;Ecole-enfant-roi-ou-prof-tyran.html
...où l'on apprend que Brighelli a "une vision dictatoriale de l’enseignement" ...mais de l'autre côté l'auteur rejette les directives "mérieuristes".
Euh, prof-tyran ?... ça existe encore ? ça fait une éternité que j'en ai vu...
...où l'on apprend que Brighelli a "une vision dictatoriale de l’enseignement" ...mais de l'autre côté l'auteur rejette les directives "mérieuristes".
Euh, prof-tyran ?... ça existe encore ? ça fait une éternité que j'en ai vu...
- XanaNiveau 7
L'article est à peine caricatural... Ce qui est manichéen, c'est surtout sa vision de la situation, non?
Et puis mettre sur le même plan Mérieu, Brighelli et... Entre les murs!!! Comme si ce chef d'œuvre cinématographique pouvait être pris comme une référence sérieuse et fidèle à ce qu'est l'EN dans son ensemble...
Et puis mettre sur le même plan Mérieu, Brighelli et... Entre les murs!!! Comme si ce chef d'œuvre cinématographique pouvait être pris comme une référence sérieuse et fidèle à ce qu'est l'EN dans son ensemble...
- roxanneOracle
Il me semble qu'il en fait une vision plutôt critique, enfin qui rejoint celle souvent lue ici.D'autre part, la réflexion ne me paraît pas si fallacieuse que ça.
- XanaNiveau 7
Tu trouves que le début surtout, la partie constat n'est pas trop caricaturale?
- Reine MargotDemi-dieu
moi, ce qui me laisse dubitative, c'est l'idée qu'on puisse trouver un "compromis" entre le pouvoir du prof et celui laissé aux élèves...le prof est censé avoir l'autorité et ça n'est pas à discuter. c'est ce genre de truc qui nous met là où on en est.
- AbraxasDoyen
Reine Margot a écrit:moi, ce qui me laisse dubitative, c'est l'idée qu'on puisse trouver un "compromis" entre le pouvoir du prof et celui laissé aux élèves...le prof est censé avoir l'autorité et ça n'est pas à discuter. c'est ce genre de truc qui nous met là où on en est.
Tout à fait d'accord. En fait, la position moyenne défendue dans l'article (avec une phôte d'orthographe majeure, bizarre dans un article…) a l'apparence de la raison — mais elle ne tient pas dans la réalité des classes, et la réalité des élèves. D'ailleurs, si un élève a quelque chose de pertinent à dire, loin de moi l'idée de l'empêcher de l'exprimer (et non "s"'exprimer — comme les citrons). Mais ce n'est pas fréquent — surtout dans les petites classes. Et enfin, je postule que la maîtrise de l'écrit peut débloquer 'oral — quand on comprend qu'un oral un peu soutenu c'est de l'écrit à peine relâché.
Reste une question plus fondamentale : diverses rumeurs me soufflent que Brighelli n'a plus de moustache. Alors, avec ou sans ?
- Reine MargotDemi-dieu
moi je préférais la moustache! par habitude et aussi pour le côté mousquetaire et cyranesque de la chose.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
et pour rebondir, les seules choses que les élèves avaient à dire quand on leur donnait la parole (ah l'heure de vie de classe, joie, luxe, volupté), c'est "on a l'impression que madame machin ne nous aime pas" (comme si on était là pour aimer ou pas), ou bien "machin il m'a fait ceci, cela", ou bien "les cours 'cest toujours pareil, on a des questions, des choses à chercher, il faut répondre" (ben oui, j'aurais dû amener un ballon).
Par contre, sur les textes médiévaux, ben...ils avaient moins de choses à dire.
Par contre, sur les textes médiévaux, ben...ils avaient moins de choses à dire.
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La famille Bélier
- gelsomina31Grand Maître
Reine Margot a écrit:et pour rebondir, les seules choses que les élèves avaient à dire quand on leur donnait la parole (ah l'heure de vie de classe, joie, luxe, volupté), c'est "on a l'impression que madame machin ne nous aime pas" (comme si on était là pour aimer ou pas), ou bien "machin il m'a fait ceci, cela", ou bien "les cours 'cest toujours pareil, on a des questions, des choses à chercher, il faut répondre" (ben oui, j'aurais dû amener un ballon).
Par contre, sur les textes médiévaux, ben...ils avaient moins de choses à dire.
Je croirais entendre mes élèves de CE2... pour les textes médiévaux, c'est normal que mes CE2 ne sachent pas quoi dire mais sur un texte simple de CE2 qu'on vient de lire et d'expliquer...
- DaphnéDemi-dieu
Fondamentale, definitely : sans !Abraxas a écrit:
Reste une question plus fondamentale : diverses rumeurs me soufflent que Brighelli n'a plus de moustache. Alors, avec ou sans ?
- frankensteinVénérable
donc ?
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- User5899Demi-dieu
Attention toutefois à une progressive et potentielle ressemblance avec Louis la BrocanteReine Margot a écrit:moi je préférais la moustache! par habitude et aussi pour le côté mousquetaire et cyranesque de la chose.
- AudreyOracle
Mais où peut-on le voir sans moustache?
Et puis question qui me taraude: c'est pour copiter sur Meirieu? lol
Et puis question qui me taraude: c'est pour copiter sur Meirieu? lol
- frankensteinVénérable
- Spoiler:
- Qui s'est rasé en premier ?
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- frankensteinVénérable
Et pour moi ?
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- User5899Demi-dieu
+1Audrey a écrit:Alors, Abraxas: c'est mieux avec!
Toi, tu vas avoir des problèmes... Tu sais, le monde se divise en deux catégories... Complètefrankenstein a écrit:Et pour moi ?
- AbraxasDoyen
Frankenstein est supposé connaître par cœur le Bon, la brute et le truand ?
Pour ce qui est de la moustache, il y a des arguments décisifs (et féminins…) sur sa suppression…
Meirieu a dû se dire la même chose — avec les mêmes arguments : il a divorcé récemment, s'est mis à la colle avec une petite jeunesse d'une quarantaine d'années qui ne doit pas apprécier les frottis intermédiaires des appendices poilus…
Pour ce qui est de la moustache, il y a des arguments décisifs (et féminins…) sur sa suppression…
Meirieu a dû se dire la même chose — avec les mêmes arguments : il a divorcé récemment, s'est mis à la colle avec une petite jeunesse d'une quarantaine d'années qui ne doit pas apprécier les frottis intermédiaires des appendices poilus…
- roxanneOracle
Pour revenir au fond de la discussion (pas d'avis sur la moustache, désolée), il faut tout de même tenir compte du fait que les enfants d'aujourd'hui, qu'on le veuille ou non ont l'habitude de s'exprimer, d'être écoutés, de dialoguer avec l'adulte et ce dès leur plus jeune âge.Attention, je ne parle pas d'enfants -rois mais je vois bien autour de moi les enfants des amis à l'aise dans leur relation avec l'adulte. Et ça a continué à l'école élémentaire.J'avais cette année deux classes de 3° : une amorphe, calme qui m'écoutait sans dire un mot mais dont les résultats étaient faibles et une autre plus vive, dans laquelle ils avaient l'habitude de s'exprimer.Alors c'est sûr que si je laissais faire sans cadrer, ça pouvait vite partir dans tous les sens et virer à la discussion "café du commerce" (je leur ai d'ailleurs appris l'expression qui les a ravis ), donc je recadrais sur le cours, le contenu (ils n'étaient jamais dans la contestation ou la négociation) mais laissais aussi passer des choses qui permettaient au cours d'avancer.Et au final, les moyennes étaient supérieures d'au moins 3 points à celles de l'autre classe.Par contre, lorsqu'on passait à l'écrit (à chaque cours toujours de l'écrit) ils se taisaient et bossaient.
- Reine MargotDemi-dieu
eh oui, c'est donc plus difficile à gérer quand même....
Il y a même plus que l'habitude d'être écoutés, c'est aussi qu'ils exigent que le prof les aime, et ils ne comprennent pas quand on est distant (non pas parce qu'on ne les aime pas, mais parce qu'on est là pour le cours). Ils ont l'habitude que tous les adultes soient dans l'affectif avec eux...moi c'était mon problème, je ne mettais pas d'affectif et ça bloquait.
Il y a même plus que l'habitude d'être écoutés, c'est aussi qu'ils exigent que le prof les aime, et ils ne comprennent pas quand on est distant (non pas parce qu'on ne les aime pas, mais parce qu'on est là pour le cours). Ils ont l'habitude que tous les adultes soient dans l'affectif avec eux...moi c'était mon problème, je ne mettais pas d'affectif et ça bloquait.
- AbraxasDoyen
Ça, c'est la configuration idéale. Le problème vient souvent de ceux — peut-être plus grands — qui sont dans la contestation permanente sans arguments ("c'est votre avis, c'est pas le mien") sans idée aucune qu'il peut y avoir des avis informés et d'autres… qui le sont moins.
"In-fans", étymologiquement, c'est celui qui ne sait pas parler. Pas forcément le bébé qui babille, mais celui qui n'arrive pas encore à former des idées qui tiennent la route.
Pythagore exigeait 5 ans de silence de ses disciples. Dans la Franc-maçonnerie, les apprentis se taisent pendant toute la première année de l'initiation (un seul cas où l'interdiction a été levée, ce fut pour Voltaire, initié au soir de sa vie, et dont les Frères ont considéré qu'il avait fait la preuve qu'il avait des choses à dire…). Eh bien, tant qu'ils ne sont pas Voltaire — même de loin…
C'est d'ailleurs frappant : mes élèves se taisent la plus grande partie du cours, sauf pour répondre à des questions précises — et viennent après le cours défouler une parole qu'on sent irrépressible, mais qu'ils apprennent à contenir. Après tout, ce n'est pas moi qui ai dit le premier qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de proférer des âneries — ou que le silence est d'or…
Sans compter que lâcher la parole, c'est créer pour le coup des obstacles parfois insurmontables à ceux qui n'ont pas la parole aisée — et qui prennent dans le silence général une assurance progressive qu'ils ne trouveraient jamais dans le vacarme, ni dans la monopolisation du discours par les plus habiles, ou les plus bavards.
Cela dit, au stade final, je suis bien d'accord : il faut qu'ils sachent parler. Mais c'est une question d'apprentissage de la rhétorique — et personne n'a la rhétorique innée.
"In-fans", étymologiquement, c'est celui qui ne sait pas parler. Pas forcément le bébé qui babille, mais celui qui n'arrive pas encore à former des idées qui tiennent la route.
Pythagore exigeait 5 ans de silence de ses disciples. Dans la Franc-maçonnerie, les apprentis se taisent pendant toute la première année de l'initiation (un seul cas où l'interdiction a été levée, ce fut pour Voltaire, initié au soir de sa vie, et dont les Frères ont considéré qu'il avait fait la preuve qu'il avait des choses à dire…). Eh bien, tant qu'ils ne sont pas Voltaire — même de loin…
C'est d'ailleurs frappant : mes élèves se taisent la plus grande partie du cours, sauf pour répondre à des questions précises — et viennent après le cours défouler une parole qu'on sent irrépressible, mais qu'ils apprennent à contenir. Après tout, ce n'est pas moi qui ai dit le premier qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de proférer des âneries — ou que le silence est d'or…
Sans compter que lâcher la parole, c'est créer pour le coup des obstacles parfois insurmontables à ceux qui n'ont pas la parole aisée — et qui prennent dans le silence général une assurance progressive qu'ils ne trouveraient jamais dans le vacarme, ni dans la monopolisation du discours par les plus habiles, ou les plus bavards.
Cela dit, au stade final, je suis bien d'accord : il faut qu'ils sachent parler. Mais c'est une question d'apprentissage de la rhétorique — et personne n'a la rhétorique innée.
- roxanneOracle
là je suis d'accord , d'ailleurs ce sont souvent les plus faibles , ceux qui en savent moins qui contestent.Je me rappelle d'un cours en 4°, il y avait écrit dans un texte "quant à lui", un élève me demane pourquoi ce "t" , j'explique et là une gamine sérieusement me dit "Vous êtes sure parce que moi je n'écris pas comme ça !" comme j'étais dans un mauvais jour je lui ai fait comprendre que d'une elle avait 13 ans , était en 4°, et d'aute part elle faisait 10 fautes par phrase et que moi j'étais prof de français et que donc il n'y avait pas "égalité" de discussion sur le sujet.Et je crois qu'elle n'avait même pas vu les choses sous cet angle, si elle n l'écrivait pas comme ça , pourquoi aurait-elle eu plus tort que moi ? Les autres ont ricané et elle s'est tue et a évité par la suite de poser des affirmations .Abraxas a écrit:Ça, c'est la configuration idéale. Le problème vient souvent de ceux — peut-être plus grands — qui sont dans la contestation permanente sans arguments ("c'est votre avis, c'est pas le mien") sans idée aucune qu'il peut y avoir des avis informés et d'autres… qui le sont moins."In-fans", étymologiquement, c'est celui qui ne sait pas parler. Pas forcément le bébé qui babille, mais celui qui n'arrive pas encore à former des idées qui tiennent la route.
Pythagore exigeait 5 ans de silence de ses disciples. Dans la Franc-maçonnerie, les apprentis se taisent pendant toute la première année de l'initiation (un seul cas où l'interdiction a été levée, ce fut pour Voltaire, initié au soir de sa vie, et dont les Frères ont considéré qu'il avait fait la preuve qu'il avait des choses à dire…). Eh bien, tant qu'ils ne sont pas Voltaire — même de loin…
C'est d'ailleurs frappant : mes élèves se taisent la plus grande partie du cours, sauf pour répondre à des questions précises — et viennent après le cours défouler une parole qu'on sent irrépressible, mais qu'ils apprennent à contenir. Après tout, ce n'est pas moi qui ai dit le premier qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de proférer des âneries — ou que le silence est d'or…
Sans compter que lâcher la parole, c'est créer pour le coup des obstacles parfois insurmontables à ceux qui n'ont pas la parole aisée — et qui prennent dans le silence général une assurance progressive qu'ils ne trouveraient jamais dans le vacarme, ni dans la monopolisation du discours par les plus habiles, ou les plus bavards.
Cela dit, au stade final, je suis bien d'accord : il faut qu'ils sachent parler. Mais c'est une question d'apprentissage de la rhétorique — et personne n'a la rhétorique innée.
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