- CelebornEsprit sacré
Bon, je rentre d'une journée crevante qui s'est finie de manière assez hallucinante.
J'ai une collègue qui a perpétuellement ou presque le bronx dans sa classe (y compris avec les 4e euro que nous partageons). On le sait, la direction le sait, les élèves le savent, les parents le savent…
Coup de chance architectural : de mon bureau, j'ai une vue parfaite sur sa salle Je peux donc profiter du spectacle assez régulièrement (ballet d'entrée et de sortie d'élèves, cris, boucan joyeux ; hier, les euros faisaient la queue-leu-leu). J'ai déjà tenté une fois de calmer les élèves à distance par la seule puissance de mon regard de tueur, mais bon, c'est pas d'une folle efficacité non plus.
Aujourd'hui donc, à 15h, c'était le bordel. Et là, on frappe à ma porte. 3 élèves qui me disent que ma collègue DEMANDE À CE QUE JE VIENNE ! Précisons que j'étais en cours, hein ! Mais bon, je me dis qu'elle doit vraiment être à bout, donc j'ouvre ma porte, espérant qu'il y a cours de l'autre côté du couloir et qu'on pourra me surveiller mes élèves de loin 2 min en laissant les portes ouvertes. Je tombe sur une collègue seule : je lui demande si elle peut me surveiller ma classe en lui expliquant le motif ; elle accepte.
Arrivé là-bas, c'est effectivement pas la fête. Les élèves se calment à mon entrée et à mon discours (tiens ! mais là, au fond, c'est un élève qui n'est pas de la bonne classe et qui squatte !). Je demande à ma collègue si elle veut que je descende à la vie scolaire. Elle ne me répond rien de vraiment intelligible. Je descends à la vie scolaire. L'assistante du CPE me dit que non, elle ne montera pas, qu'elle en a ras-le-bol, que c'est toujours la même chose. Le CPE, en rendez-vous, me dit qu'il monte dès que c'est fini.
Je remonte (pendant ce temps, ma collègue serviable surveille toujours ma classe) et retourne voir la collègue. 3 élèves sont au tableau à faire ce qui ressemble à un exercice de maths, mais à mon entrée, la collègue leur dit d'arrêter de se moquer d'elle et de faire semblant de travailler dès qu'il y a quelqu'un d'autre dans la classe.
J'improvise alors fermement un atelier conjugaison du verbe "être". Les 4 temps simples passés, je leur dis de faire les 4 temps composés, et je repars voir mes élèves, qui corrigeaient leurs exos de conjugaison avec ma collègue toujours serviable Je la remercie ; on reprend le fil du cours. Nouveau bronx à côté, je ressors, ma collègue serviable me dit qu'elle va y aller et qu'il vaut mieux que je garde mes élèves. Je la verrai de ma fenêtre discourir, puis j'apercevrai le CPE à son tour venu.
Une fois redescendu, le cours terminé, ma collègue bordélisée me fait des remerciements et me dis que non, vraiment, ils ne se sont pas bien comportés, ces élèves… Tu m'étonnes…
J'avoue qu'on ne sait plus quoi faire… Qu'elle en soit au point de venir demander à un collègue qui a cours de venir la sauver, là, c'est terrible, je trouve.
J'ai une collègue qui a perpétuellement ou presque le bronx dans sa classe (y compris avec les 4e euro que nous partageons). On le sait, la direction le sait, les élèves le savent, les parents le savent…
Coup de chance architectural : de mon bureau, j'ai une vue parfaite sur sa salle Je peux donc profiter du spectacle assez régulièrement (ballet d'entrée et de sortie d'élèves, cris, boucan joyeux ; hier, les euros faisaient la queue-leu-leu). J'ai déjà tenté une fois de calmer les élèves à distance par la seule puissance de mon regard de tueur, mais bon, c'est pas d'une folle efficacité non plus.
Aujourd'hui donc, à 15h, c'était le bordel. Et là, on frappe à ma porte. 3 élèves qui me disent que ma collègue DEMANDE À CE QUE JE VIENNE ! Précisons que j'étais en cours, hein ! Mais bon, je me dis qu'elle doit vraiment être à bout, donc j'ouvre ma porte, espérant qu'il y a cours de l'autre côté du couloir et qu'on pourra me surveiller mes élèves de loin 2 min en laissant les portes ouvertes. Je tombe sur une collègue seule : je lui demande si elle peut me surveiller ma classe en lui expliquant le motif ; elle accepte.
Arrivé là-bas, c'est effectivement pas la fête. Les élèves se calment à mon entrée et à mon discours (tiens ! mais là, au fond, c'est un élève qui n'est pas de la bonne classe et qui squatte !). Je demande à ma collègue si elle veut que je descende à la vie scolaire. Elle ne me répond rien de vraiment intelligible. Je descends à la vie scolaire. L'assistante du CPE me dit que non, elle ne montera pas, qu'elle en a ras-le-bol, que c'est toujours la même chose. Le CPE, en rendez-vous, me dit qu'il monte dès que c'est fini.
Je remonte (pendant ce temps, ma collègue serviable surveille toujours ma classe) et retourne voir la collègue. 3 élèves sont au tableau à faire ce qui ressemble à un exercice de maths, mais à mon entrée, la collègue leur dit d'arrêter de se moquer d'elle et de faire semblant de travailler dès qu'il y a quelqu'un d'autre dans la classe.
J'improvise alors fermement un atelier conjugaison du verbe "être". Les 4 temps simples passés, je leur dis de faire les 4 temps composés, et je repars voir mes élèves, qui corrigeaient leurs exos de conjugaison avec ma collègue toujours serviable Je la remercie ; on reprend le fil du cours. Nouveau bronx à côté, je ressors, ma collègue serviable me dit qu'elle va y aller et qu'il vaut mieux que je garde mes élèves. Je la verrai de ma fenêtre discourir, puis j'apercevrai le CPE à son tour venu.
Une fois redescendu, le cours terminé, ma collègue bordélisée me fait des remerciements et me dis que non, vraiment, ils ne se sont pas bien comportés, ces élèves… Tu m'étonnes…
J'avoue qu'on ne sait plus quoi faire… Qu'elle en soit au point de venir demander à un collègue qui a cours de venir la sauver, là, c'est terrible, je trouve.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- cavecattumNeoprof expérimenté
La pauvre...Elle n'a pas faite pour ce métier.
- leyadeEsprit sacré
C'est terrible, en effet...
Il faudrait qu'elle recharge vraiment les batteries cet été, et reparte du bon pied l'année prochaine, en mettant en place des stratégies béton, un mental d'acier, un regard de tueuse, une rage de boxeuse, des nerfs en airain etc, mais c'est sûr que c'est une immense falaise à gravir..
Il faudrait qu'elle recharge vraiment les batteries cet été, et reparte du bon pied l'année prochaine, en mettant en place des stratégies béton, un mental d'acier, un regard de tueuse, une rage de boxeuse, des nerfs en airain etc, mais c'est sûr que c'est une immense falaise à gravir..
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- roxanneOracle
C'est toujours terible de voir comment des gamins sympas, qui se tiennent normalement peuvent se transformer en horribles créatures parfois...
- InvitéInvité
ah oui en effet. Drôlement pire que moi, je ne savais pas que ça existait! :shock:
- bellaciaoFidèle du forum
Ler problème, c'est qu'on ne peut pas dire que tout est joué pour toujours, mais si elle a laissé s'installer les choses, cela va être difficile de persuader ses classes que cette année c'est différent. De plus, elle prend de gros risques au niveau responsabilités en laissant les élèves sortir de sa salle : était-ce seulement ce dernier jour ou tout le temps ?
- AudreyOracle
Je vis ça depuis 8 ans, en pire, avec une collègue de maths, et j'ne ai déjà parlé sur le forum d'ailleurs....
Ce matin, ma principale était convoquée au commissariat car deux élèves, malmenées physiquement par cette collègue (même si on peut se demander dans quelle mesure ce n'était pas réciproque) ont porté plainte.
Ma principale et la CPE n'en peuvent plus... nous, collègues, n'en pouvons plus non plus de faire la police dans ses cours, simplement pour avoir le droit de travailler dans le calme... et la situation dans ses cours est dangereuse.
Ce matin, ma principale était convoquée au commissariat car deux élèves, malmenées physiquement par cette collègue (même si on peut se demander dans quelle mesure ce n'était pas réciproque) ont porté plainte.
Ma principale et la CPE n'en peuvent plus... nous, collègues, n'en pouvons plus non plus de faire la police dans ses cours, simplement pour avoir le droit de travailler dans le calme... et la situation dans ses cours est dangereuse.
- Reine MargotDemi-dieu
je crois que cette collègue doit être dans une grande souffrance...est-ce ainsi depuis longtemps?
si oui, si ça se reproduit chaque année, à un moment il faut savoir se poser les bonnes questions et savoir partir car si elle s'obstine elle va finir à la verrière..
si oui, si ça se reproduit chaque année, à un moment il faut savoir se poser les bonnes questions et savoir partir car si elle s'obstine elle va finir à la verrière..
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CelebornEsprit sacré
bellaciao a écrit:Ler problème, c'est qu'on ne peut pas dire que tout est joué pour toujours, mais si elle a laissé s'installer les choses, cela va être difficile de persuader ses classes que cette année c'est différent. De plus, elle prend de gros risques au niveau responsabilités en laissant les élèves sortir de sa salle : était-ce seulement ce dernier jour ou tout le temps ?
Ah non, parfois elle descend aussi un élève lui posant problème en laissant le reste de sa classe sans surveillance (François Marin, sors de ce corps !).
Et cela semble être ainsi depuis quelques temps, puisqu'avant, elle était dans un autre établissement et que c'était la même chose (dixit un collègue qui y a enseigné lui aussi).
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- Anna de NoaillesHabitué du forum
j'ai déjà eu ce genre de collègues et je trouve malsain d'intervenir, ne serait-ce que parce que ça décrédibilise davantage un enseignant déjà bien fragilisé dans l'exercice d'une autorité qu'il n'a hélas pas! Dans ton cas, tu n'avais pas le choix puisqu'on est venu te chercher. Ce n'est pas le rôle d'un collègue de faire la police. C'est à la direction voire aux CPE de faire le nécessaire.
Bon courage en tout cas! Tu assistes à la scène mais sans le bruit au moins. Pour ma part, j'ai une collègue qui subit le même genre de pression des élèves et sa salle est à côté de la mienne. C'est le brouhaha perpétuel et c'est très dérangeant au quotidien.
Bon courage en tout cas! Tu assistes à la scène mais sans le bruit au moins. Pour ma part, j'ai une collègue qui subit le même genre de pression des élèves et sa salle est à côté de la mienne. C'est le brouhaha perpétuel et c'est très dérangeant au quotidien.
- CelebornEsprit sacré
Anna de Noailles a écrit:j'ai déjà eu ce genre de collègues et je trouve malsain d'intervenir,
Moi aussi. Et avec ma collègue serviable, on va aller voir le principal lundi, de toute manière.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Anna de NoaillesHabitué du forum
leyade a écrit:C'est terrible, en effet...
Il faudrait qu'elle recharge vraiment les batteries cet été, et reparte du bon pied l'année prochaine, en mettant en place des stratégies béton, un mental d'acier, un regard de tueuse, une rage de boxeuse, des nerfs en airain etc, mais c'est sûr que c'est une immense falaise à gravir..
je crois qu'hélas les élèves cataloguent vite chaque enseignant et qu'une fois la réputation faite il est difficile de changer une image. C'est possible mais difficile car les élèves adoptent une attitude en fonction d'une personne.
- InvitéInvité
je pense qu'à ce stade, intervenir ou pas revient au même...
- AudreyOracle
Pendant 8 ans, nous sommes intervenus auprès des divers chefs d'établissement pour aider cette collègue... le rectorat a proposé des formations, une aide personnelle et une écoute, dit qu'il soutiendrait une demande de mutation, envoyé des inspecteurs...
Elle a toujours été maintenue sur son poste, avec des rapports d'inspection ne révélant rien de ce qui se passait au quotidien, puisque forcément, les jours d'inspection, les gosses se tenaient...
Les principaux ont fait leur taff. Nous aussi, en offrant constamment notre aide, qui pour écouter, qui pour conseiller, qui pour prendre en colle les gamins qui pétaient un boulon dans ses cours....
Ça n'a jamais abouti à rien. Jamais.
Là, les parents d'élèves ont écrit au ministère, qui a mené à l'octroi d'un congé formation pour l'agreg à cette collègue. Et une plainte contre elle a été déposée. On a de la chance qu'il n'y ait pas eu de mort pour en arriver à ce stade déjà ultime....
Tout ça pour dire que franchement, face à certains problèmes, on a beau vouloir aider, si le MEN n'agit pas, n'assume pas ses responsabilités, quitte à discréditer encore un peu (mais bon, au point où c'en était...) la collègue, il ne reste plus comme solution que l'intervention régulière des collègues dans les cours pour assurer la sécurité de tout le monde. J'assume sans aucun problème mes interventions durant ces 8 années.
Elle a toujours été maintenue sur son poste, avec des rapports d'inspection ne révélant rien de ce qui se passait au quotidien, puisque forcément, les jours d'inspection, les gosses se tenaient...
Les principaux ont fait leur taff. Nous aussi, en offrant constamment notre aide, qui pour écouter, qui pour conseiller, qui pour prendre en colle les gamins qui pétaient un boulon dans ses cours....
Ça n'a jamais abouti à rien. Jamais.
Là, les parents d'élèves ont écrit au ministère, qui a mené à l'octroi d'un congé formation pour l'agreg à cette collègue. Et une plainte contre elle a été déposée. On a de la chance qu'il n'y ait pas eu de mort pour en arriver à ce stade déjà ultime....
Tout ça pour dire que franchement, face à certains problèmes, on a beau vouloir aider, si le MEN n'agit pas, n'assume pas ses responsabilités, quitte à discréditer encore un peu (mais bon, au point où c'en était...) la collègue, il ne reste plus comme solution que l'intervention régulière des collègues dans les cours pour assurer la sécurité de tout le monde. J'assume sans aucun problème mes interventions durant ces 8 années.
- DaphnéDemi-dieu
Audrey a écrit:Pendant 8 ans, nous sommes intervenus auprès des divers chefs d'établissement pour aider cette collègue... le rectorat a proposé des formations, une aide personnelle et une écoute, dit qu'il soutiendrait une demande de mutation, envoyé des inspecteurs...
Elle a toujours été maintenue sur son poste, avec des rapports d'inspection ne révélant rien de ce qui se passait au quotidien, puisque forcément, les jours d'inspection, les gosses se tenaient...
Les principaux ont fait leur taff. Nous aussi, en offrant constamment notre aide, qui pour écouter, qui pour conseiller, qui pour prendre en colle les gamins qui pétaient un boulon dans ses cours....
Ça n'a jamais abouti à rien. Jamais.
Là, les parents d'élèves ont écrit au ministère, qui a mené à l'octroi d'un congé formation pour l'agreg à cette collègue. Et une plainte contre elle a été déposée.
Par qui ??
Bon il y a des collègues qui ont des difficultés mais je ne vois pas en quoi l'agrégation va régler ses problèmes
On a de la chance qu'il n'y ait pas eu de mort pour en arriver à ce stade déjà ultime....
Tout ça pour dire que franchement, face à certains problèmes, on a beau vouloir aider, si le MEN n'agit pas, n'assume pas ses responsabilités, quitte à discréditer encore un peu (mais bon, au point où c'en était...) la collègue, il ne reste plus comme solution que l'intervention régulière des collègues dans les cours pour assurer la sécurité de tout le monde. J'assume sans aucun problème mes interventions durant ces 8 années.
- bellaciaoFidèle du forum
L'agrèg, j'imagine que c'est pour l'éloigner un temps. Mais cela ne fait que repousser le problème...
- AudreyOracle
Ça fait plusieurs années qu'elle la prépare, en interne et en externe... là, elle est admissible à l'externe...mais au cas où elle ne l'aurait pas, elle sera du coup hors établissement jusqu'en mai.
- AudreyOracle
Quant à régler ses problèmes... honnêtement, ce n'est plus de notre ressort, j'en ai peur. Il lui faut un suivi psy. Et je ne parlerais pas ainsi à la légère...
Mais si la plainte est instruite, j'imagine que les conséquences seront lourdes pour elle...
Mais si la plainte est instruite, j'imagine que les conséquences seront lourdes pour elle...
- DaphnéDemi-dieu
Audrey a écrit:Ça fait plusieurs années qu'elle la prépare, en interne et en externe... là, elle est admissible à l'externe...mais au cas où elle ne l'aurait pas, elle sera du coup hors établissement jusqu'en mai.
Pour reprendre en fin d'année pffftttttttttt
Ça ne règle pas le problème.
- User5899Demi-dieu
Avec l'agreg, elle gagnera plus et pourra faire un temps partiel. 12h au lieu de 19, par exemple. Ce sera le bordel, mais moins longtemps :shock:
- DaphnéDemi-dieu
Audrey a écrit:
Mais si la plainte est instruite, j'imagine que les conséquences seront lourdes pour elle...
Mais qui a porté plainte ?? Pour quel motif ??
- Reine MargotDemi-dieu
Cripure a écrit:Avec l'agreg, elle gagnera plus et pourra faire un temps partiel. 12h au lieu de 19, par exemple. Ce sera le bordel, mais moins longtemps :shock:
et puis avec l'agreg elle reste prof, de toute manière... :shock:
- AudreyOracle
Je sais Daphné....
Le rectorat a dit qu'il était hors de question qu'elle revienne à la rentrée 2012-2013 dans notre établissement, mais n'a rien fait pour les mois de mai et juin 2012, ni pour le cas où elle obtiendrait l'agreg externe et serait donc là en septembre 2011...
On est mal. Très. Inquiets pour elle, pour les élèves, et nous sommes usés par les conditions dans ses cours qui rejaillissent sur notre exercice au quotidien...et sur la réputation du collège, et les résultats au brevet (certains élèves l'ont eu 3 ans de suite... les lacunes sont énormes).
On a failli avoir une émeute générale mardi dernier et nous avons dû faire les gardes du corps et la faire sortir par des portes dérobées pour l'amener simplement à la cantine.
Ça l'a fait rire.
Le rectorat a dit qu'il était hors de question qu'elle revienne à la rentrée 2012-2013 dans notre établissement, mais n'a rien fait pour les mois de mai et juin 2012, ni pour le cas où elle obtiendrait l'agreg externe et serait donc là en septembre 2011...
On est mal. Très. Inquiets pour elle, pour les élèves, et nous sommes usés par les conditions dans ses cours qui rejaillissent sur notre exercice au quotidien...et sur la réputation du collège, et les résultats au brevet (certains élèves l'ont eu 3 ans de suite... les lacunes sont énormes).
On a failli avoir une émeute générale mardi dernier et nous avons dû faire les gardes du corps et la faire sortir par des portes dérobées pour l'amener simplement à la cantine.
Ça l'a fait rire.
- AudreyOracle
Je me rends compte que le sujet de Celeb a été complètement pourri par mes soins...
Je veux juste lui dire que je comprends ce qu'il vit... il y a 8 ans, j'étais aussi en plein malaise quand j'ai dû intervenir dans son cours... et voilà où on en est aujourd'hui...
Il n'y a pas de solution miracle pour les collègues qui sont dans le déni.
Mais tout le monde en pâtit malheureusement.
Je veux juste lui dire que je comprends ce qu'il vit... il y a 8 ans, j'étais aussi en plein malaise quand j'ai dû intervenir dans son cours... et voilà où on en est aujourd'hui...
Il n'y a pas de solution miracle pour les collègues qui sont dans le déni.
Mais tout le monde en pâtit malheureusement.
- Anna de NoaillesHabitué du forum
Audrey a écrit:Pendant 8 ans, nous sommes intervenus auprès des divers chefs d'établissement pour aider cette collègue... le rectorat a proposé des formations, une aide personnelle et une écoute, dit qu'il soutiendrait une demande de mutation, envoyé des inspecteurs...
Elle a toujours été maintenue sur son poste, avec des rapports d'inspection ne révélant rien de ce qui se passait au quotidien, puisque forcément, les jours d'inspection, les gosses se tenaient...
Les principaux ont fait leur taff. Nous aussi, en offrant constamment notre aide, qui pour écouter, qui pour conseiller, qui pour prendre en colle les gamins qui pétaient un boulon dans ses cours....
Ça n'a jamais abouti à rien. Jamais.
Là, les parents d'élèves ont écrit au ministère, qui a mené à l'octroi d'un congé formation pour l'agreg à cette collègue. Et une plainte contre elle a été déposée. On a de la chance qu'il n'y ait pas eu de mort pour en arriver à ce stade déjà ultime....
Tout ça pour dire que franchement, face à certains problèmes, on a beau vouloir aider, si le MEN n'agit pas, n'assume pas ses responsabilités, quitte à discréditer encore un peu (mais bon, au point où c'en était...) la collègue, il ne reste plus comme solution que l'intervention régulière des collègues dans les cours pour assurer la sécurité de tout le monde. J'assume sans aucun problème mes interventions durant ces 8 années.
Certes parfois on est obligé d'intervenir mais c'est au chef d'établissement de le faire voire aux CPE. Nous n'avons aucune légitimité, ce n'est pas notre métier. Une intervention ponctuelle peut se justifier en cas de danger ou d'incident grave. Seulement si cette intervention est quotidienne, je ne trouve pas que ce soit acceptable. Cela relève d'un problème plus grave! Je trouve ça dingue que rien ne soit fait au niveau du MEN pour ce type de personne manifestement en souffrance.
Il y en a eu une dans notre collège. Le CDE a appelé l'inspecteur qui a arrêté la mission de la collègue et l'a destituée de son poste. Elle a eu des remplacements dans d'autres collèges ou lycées tout le reste de l'année. Elle était vraiment bordélisée et très en souffrance. Je ne comprends pas que ta collègue n'ait pas le même traitement.
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