Emission "C'est ma vie!" M6-Reportage TV-Futurs professeurs

Bonjour,
Je suis journaliste pour l'émission "C'est ma vie!" diffusée le samedi sur M6. Il s'agit d'un magazine hebdomadaire composé de 2 reportages de 30 minutes sur les phénomènes de société et la famille. Je prépare actuellement un reportage sur le métier d'enseignant. Dans ce cadre, je souhaiterais suivre un futur professeur, ou un professeur tout juste diplômé, à la rentrée prochaine (un vacataire ou un stagiaire).
L'idée du reportage est de suivre les premiers pas d'un professeur débutant: voir la façon dont il prépare la rentrée, le premier contact avec les élèves, la préparation des premiers cours, des contrôles etc. Nous avons en général besoin de 5 jours de tournage pour réaliser un reportage: ces jours ne sont pas forcément consécutifs, le but étant d'être présent aux moments importants. Pour ce reportage, par exemple, il serait intéressant de voir: le déménagement s'il y en a un; la veille de la rentrée des classes; le jour de la rentrée; un jour de week end etc. Par ailleurs, je voudrais, idéalement, pouvoir filmer dans l'établissement.
Si vous êtes intéressé par ce reportage, et que vous souhaitez apporter votre témoignage, et partager votre expérience, contactez-moi par email: sabrinajournaliste@gmail.com; ou directement par téléphone au 01.53.17.99.36, je serai ravie de vous en dire davantage.
Sabrina

sabsed a écrit: pouvoir filmer dans l'établissement.

Je rebondis là-dessus : quand j'étais stagiaire, il y a une dizaine d'années, j'ai appris le nom de mon établissement le jour de la rentrée des enseignants, le 1er septembre. Est-ce que ça a changé ? Parce que sinon, vos chances de trouver un stagiaire et de pouvoir le filmer dans son établissement avec l'accord du chef d'établissement sont plutôt rares.

Lornet a écrit:

sabsed a écrit: pouvoir filmer dans l'établissement.

Je rebondis là-dessus : quand j'étais stagiaire, il y a une dizaine d'années, j'ai appris le nom de mon établissement le jour de la rentrée des enseignants, le 1er septembre. Est-ce que ça a changé ? Parce que sinon, vos chances de trouver un stagiaire et de pouvoir le filmer dans son établissement avec l'accord du chef d'établissement sont plutôt rares.

Un stagiaire connais son établissement fin aout. Pour filmer dans l'établissement, il ne faut pas très longtemps pour avoir l'accord du chef : ils sont tout content de se montrer.

Ça a changé, alors. Je l'avais appris le 1er septembre (et encore y avait-il un quiproquo et avais-je d'abord appris que j'étais à 100 km de là, dans l'établissement de mon homonyme...).
Mais si tout est prêt pour le reportage et que le stagiaire tombe dans l'établissement d'un chef pas content de se montrer ?

Il est en effet possible que le chef d'établissement refuse la caméra.. C'est pour cela que j'ai précisé "idéalement"... Si le chef refuse, on pourra toujours s'adapter...Concernant le fait que le stagiaire connaisse le nom de son établissement à la dernière minute: c'est un point important que je souhaite montrer dans le reportage, ça pourra faire l'objet d'un séquence (le futur professeur qui attend son affectation, et qui doit s'organiser très rapidement)..c'est très représentatif de ce que vivent les professeurs débutants.. j'espère que ce reportage permettra de montrer les difficultés que rencontrent les profs.. et peut-être faire évoluer les choses..

Bienvenue sur le forum !
en tous cas, je trouve que c'est une très bonne idée de faire un reportage sur la réalité "enseignante", montrer les conditions de prise d'un poste, etc. Cela devrait permettre de faire réfléchir pas mal de personne sur un sujet méconnu !

Je serais partant si j'avais un droit de regard (et donc d'intervention) sur le montage final. Et comme il n'en sera rien, je préfère m'abstenir.

(donc ce message ne sert à rien )

pas de regard sur le montage final en effet! mais il faut savoir faire confiance, nos reportages ont toujours un message positif...nous nous attachons donc à ce que la personne qui accepte de témoigner ait une bonne image...

Et si le déménagement, l'installation, les premiers contacts avec les élèves et les collègues, les prépa de cours et les premiers contrôles se passent admirablement bien, que le jeune prog a la pêche, qu'il adore ce qu'il fait et qu'il est méga optimiste pour la suite (on peut toujours rêver mais pourquoi pas). Vous faites quoi ?

"C'est ma vie", c'est la version soft de "confessions intimes" non ?

Un breton ridiculisé par M6

je me méfie énormément d'M6... dans le genre "je prends ce que je veux et allez vous faire voir" j'ai eu énormément d'exemples de reportages modifiés, bâclés, donnant dans le spectacle plutôt que sur le fond...

Donc, sans remettre en cause sabsed, je trouve qu'M6 n'est pas la meilleure chaine pour faire un reportage sur ce qui se passe en ce moment pour les stagiaires...

L'absence de droit de regard est en effet rédhibitoire. Et si les responsables de l'émission n'avaient pas de bonnes raisons de l'imposer, ils ne le feraient pas, dans le sens où ils laisseraient une relative marge de manoeuvre. Là rien. Mais enfin si quelqu'un veut prendre le risque...

sans droit de regard, on peut faire dire tout et n'importe quoi ... c'est très gênant ...

Surtout dans des conditions de travail difficiles pour le stagiaire : manque de légitimité auprès des élèves, jugement constant des supérieurs et risque de ne pas être titularisé...
C'est un gros risque pour un stagiaire, dans ces conditions, de laisser son image à un journaliste, même s'il est bienveillant....

Grave question : la journaliste de la chaîne d'une société bien peu soucieuse de la défense du service public (et pour cause quand on en connaît l'actionnariat) dira-telle que les stagiaires sont de plus en plus difficiles à dénicher : en plus de la supression en 4 ans de 76 000 postes d'enseignant, les candidats sont deux fois moins nombreux au concours qu'il y a deux ans, principalement parce que ce métier n'en est plus un...et que ça commence à se savoir.

sabsed a écrit:pas de regard sur le montage final en effet! mais il faut savoir faire confiance, nos reportages ont toujours un message positif...nous nous attachons donc à ce que la personne qui accepte de témoigner ait une bonne image...

Sur une autre chaîne tout aussi soucieuse de la défense du service public que la vôtre, la marionnette de Mégret disait la même chose que vous. Vous ne l'aimez pas, bien sûr, pas plus que moi. Mais P. Carles, ACRIMED, le Plan B et tant d'autres l'ont démontré de manière récurrente : M6 ne respecte pas la déontologie de votre profession, chère Madame.
Et puis franchement, chère Madame, nous direz-vous ce que signifie délivrer un message positif sur un bateau qui est en train de couler ?

c'est drôle de voir comment les fils ouverts par des journalistes finissent toujours de la même façon...

Lorica a écrit:c'est drôle de voir comment les fils ouverts par des journalistes finissent toujours de la même façon...

Je voudrais préciser qu'en tant que stagiaire j'ai répondu plusieurs fois cette année à des journalistes et que je les ai toujours trouvés bienveillants. Il y a parfois eu de la maladresse dans la retranscription de mes propos mais jamais une volonté de les déformer. Il faut dire que je connais plutôt bien les interviews et que je ne fais plus certaines erreurs (bien préciser quand c'est du "off"...). Après je n'ai eu affaire qu'à des journalistes de la presse écrite ou de la radio, pour la télé (et ce type d'émission) ça me semble beaucoup plus risqué...

Ne pas laisser un droit de regard sur le montage final cache indubitablement quelque chose.....

gym a écrit:Ne pas laisser un droit de regard sur le montage final cache indubitablement quelque chose.....

Ce n'est certes pas caché.

sabsed a écrit:nos reportages ont toujours un message positif...

Ainsi donc, même si les faits observés étaient tous très négatifs, la scénarisation de leur report serait suffisante pour en tirer un message positif. Déformer les faits observés ne semble pas problématique, puisque cela est dit ouvertement et affiché comme faisant partie d'un cahier des charges, fut-il officieux.

Haldetrude a écrit:

Lorica a écrit:c'est drôle de voir comment les fils ouverts par des journalistes finissent toujours de la même façon...

Je voudrais préciser qu'en tant que stagiaire j'ai répondu plusieurs fois cette année à des journalistes et que je les ai toujours trouvés bienveillants. Il y a parfois eu de la maladresse dans la retranscription de mes propos mais jamais une volonté de les déformer. Il faut dire que je connais plutôt bien les interviews et que je ne fais plus certaines erreurs (bien préciser quand c'est du "off"...). Après je n'ai eu affaire qu'à des journalistes de la presse écrite ou de la radio, pour la télé (et ce type d'émission) ça me semble beaucoup plus risqué...

1. Il sont en effet, pour la quasi totalité, extrêmement bienveillants à l'égard de ceux qui cassent l'Ecole publique. Pour ce qui est des stagiaires, il est difficile d'être malveillant à leur égard , a fortiori en 2011...sauf à être pervers, ou plus largement en service commandé, avoir des intérêts personnels à assurer le formatage,ce qui est le cas des IPR, des p'tits chefs d'établissement, de l'administration en général.

2. Etre bienveillant n'est pas vraiment le problème. Le problème c'est de respecter une déontologie.

Non non je veux dire que j'ai rencontré des journalistes qui avaient une véritable vision critique de la politique d'éducation du gouvernement actuel. Mais c'était des journalistes précaires, de médias locaux, qui étaient bien sensibilisés à ces questions.