- billet62Niveau 4
Après les annonces sur la notation des profs, voici celle sur le reccrutement :: Source le FIGARO
Edifiant !!
Actuellement, l'affectation d'un professeur dépend de son ancienneté, de sa situation familiale ou de son lieu d'habitation.
L'UMP a décidé de lancer un pavé dans la mare à l'approche des échéances électorales. Au risque de se mettre à dos les syndicats d'enseignants, elle annonce «la possibilité pour les directeurs d'établissements de recruter eux-mêmes leurs équipes pédagogiques». Ces propositions ont été faites par l'UMP lors d'une convention sur la «justice sociale» organisée mercredi et destinée à alimenter le débat politique en vue de la présidentielle.
Le recrutement des enseignants par leur chef d'établissement est déjà pratiqué dans l'enseignement privé et l'entourage du chef de l'État y voit certains avantages. «Dans le privé, une équipe adhère au projet d'établissement et se considère coresponsable de la réussite des élèves. Le professeur n'est pas uniquement là pour assurer ses cours. La majorité des enseignants du public s'investissent, mais l'institution ne les invite pas à adopter cette attitude», commente-t-on.
L'affectation actuelle d'un enseignant du public dépend d'un barème qui prend en compte, sous forme de points, son ancienneté, sa situation familiale, son concours, son lieu d'habitation, etc. Un établissement de centre-ville «vaut» ainsi particulièrement cher. Le proviseur n'a pas son mot à dire sur le candidat.
À l'inverse, dans l'enseignement catholique, les chefs d'établissement publient leurs offres de postes vacants et reçoivent les candidats un à un dans leur bureau lors d'un véritable entretien d'embauche, à condition qu'ils aient réussi un concours de professorat de l'éducation nationale validé par l'enseignement catholique. Le chef classe par ordre prioritaire les gens qui l'intéressent. «Nous avons en partie la main sur le recrutement, mais cela ne se fait pas sans règle», précise Catherine Leduc-Claire, déléguée générale du syndicat des chefs d'établissement du privé (SNCEEL). Un enseignant dont l'établissement vient de fermer sera par exemple prioritaire. «Cela permet toutefois d'avoir un type de profil adapté au projet d'établissement que l'on souhaite mener», poursuit-elle. Entre un lycée de centre-ville et un lycée de Seine-Saint-Denis, pour prendre deux cas extrêmes, les projets vont être différents en matière d'accompagnement scolaire.
«Déréglementation néolibérale»
L'enseignement catholique reconnaît toutefois que les établissements ne sont pas tous attractifs: certains reçoivent plus de vingt candidatures par poste, quand d'autres, en zone rurale et en banlieue, peinent parfois à recruter. «C'est un vrai problème, mais nous avons un garde-fou. Chaque enseignant doit remplir une fiche avec plusieurs vœux ce qui permet d'équilibrer les recrutements», affirme-t-on.
L'idée de l'UMP n'a pas manqué de soulever l'inquiétude des syndicats d'enseignants. Pour le Snalc, il s'agit d'une «déréglementation d'inspiration néolibérale et anglo-saxonne». Pour Philippe Tournier du syndicat des chefs d'établissement du public (SNPDEN), la question est «idéologique»: «Nous avons déjà une qualité homogène des enseignants grâce aux concours», affirme-t-il.
La proposition de l'UMP a déjà été testée cette année dans une centaine d'établissements scolaires en difficulté avec le programme Clair. Ce dernier augmente déjà le rôle des chefs d'établissement dans le recrutement de leurs professeurs, puisque ces derniers ont été recrutés «sur profil». Faudrait-il ouvrir ce nouveau type de recrutement à l'ensemble des établissements ou le cantonner à certains, à l'image du programme Clair? Rien n'est tranché pour le moment, ni à l'UMP, ni à l'Élysée où l'on juge toutefois le dé"
donc, si tu perds ton poste...tu perds ton job!! merci sarkozy !!
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Edifiant !!
Actuellement, l'affectation d'un professeur dépend de son ancienneté, de sa situation familiale ou de son lieu d'habitation.
L'UMP a décidé de lancer un pavé dans la mare à l'approche des échéances électorales. Au risque de se mettre à dos les syndicats d'enseignants, elle annonce «la possibilité pour les directeurs d'établissements de recruter eux-mêmes leurs équipes pédagogiques». Ces propositions ont été faites par l'UMP lors d'une convention sur la «justice sociale» organisée mercredi et destinée à alimenter le débat politique en vue de la présidentielle.
Le recrutement des enseignants par leur chef d'établissement est déjà pratiqué dans l'enseignement privé et l'entourage du chef de l'État y voit certains avantages. «Dans le privé, une équipe adhère au projet d'établissement et se considère coresponsable de la réussite des élèves. Le professeur n'est pas uniquement là pour assurer ses cours. La majorité des enseignants du public s'investissent, mais l'institution ne les invite pas à adopter cette attitude», commente-t-on.
L'affectation actuelle d'un enseignant du public dépend d'un barème qui prend en compte, sous forme de points, son ancienneté, sa situation familiale, son concours, son lieu d'habitation, etc. Un établissement de centre-ville «vaut» ainsi particulièrement cher. Le proviseur n'a pas son mot à dire sur le candidat.
À l'inverse, dans l'enseignement catholique, les chefs d'établissement publient leurs offres de postes vacants et reçoivent les candidats un à un dans leur bureau lors d'un véritable entretien d'embauche, à condition qu'ils aient réussi un concours de professorat de l'éducation nationale validé par l'enseignement catholique. Le chef classe par ordre prioritaire les gens qui l'intéressent. «Nous avons en partie la main sur le recrutement, mais cela ne se fait pas sans règle», précise Catherine Leduc-Claire, déléguée générale du syndicat des chefs d'établissement du privé (SNCEEL). Un enseignant dont l'établissement vient de fermer sera par exemple prioritaire. «Cela permet toutefois d'avoir un type de profil adapté au projet d'établissement que l'on souhaite mener», poursuit-elle. Entre un lycée de centre-ville et un lycée de Seine-Saint-Denis, pour prendre deux cas extrêmes, les projets vont être différents en matière d'accompagnement scolaire.
«Déréglementation néolibérale»
L'enseignement catholique reconnaît toutefois que les établissements ne sont pas tous attractifs: certains reçoivent plus de vingt candidatures par poste, quand d'autres, en zone rurale et en banlieue, peinent parfois à recruter. «C'est un vrai problème, mais nous avons un garde-fou. Chaque enseignant doit remplir une fiche avec plusieurs vœux ce qui permet d'équilibrer les recrutements», affirme-t-on.
L'idée de l'UMP n'a pas manqué de soulever l'inquiétude des syndicats d'enseignants. Pour le Snalc, il s'agit d'une «déréglementation d'inspiration néolibérale et anglo-saxonne». Pour Philippe Tournier du syndicat des chefs d'établissement du public (SNPDEN), la question est «idéologique»: «Nous avons déjà une qualité homogène des enseignants grâce aux concours», affirme-t-il.
La proposition de l'UMP a déjà été testée cette année dans une centaine d'établissements scolaires en difficulté avec le programme Clair. Ce dernier augmente déjà le rôle des chefs d'établissement dans le recrutement de leurs professeurs, puisque ces derniers ont été recrutés «sur profil». Faudrait-il ouvrir ce nouveau type de recrutement à l'ensemble des établissements ou le cantonner à certains, à l'image du programme Clair? Rien n'est tranché pour le moment, ni à l'UMP, ni à l'Élysée où l'on juge toutefois le dé"
donc, si tu perds ton poste...tu perds ton job!! merci sarkozy !!
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- Jim ThompsonExpert
youpi
faut qu'on riposte
faut qu'on riposte
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CAPA/CAPN: SNES CTA/CTM: FSU
- HannibalHabitué du forum
Je vais faire hurler mais sur ce point précis, je trouve que la discussion mérite d'être lancée.
Il se fait tard et on en rediscute si ça n'intéresse pas que moi comme débat.
Il se fait tard et on en rediscute si ça n'intéresse pas que moi comme débat.
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- User5899Demi-dieu
L'UMP, en faisant Douillet, ou Morano, ou Lefèbvre ministres, nous montre la voie pour le recrutement par le chef sur les critères exclusifs de la compétence et de l'irremplaçabilité. Soyons EPADés.
- JEMSGrand Maître
Hannibal a écrit:Je vais faire hurler mais sur ce point précis, je trouve que la discussion mérite d'être lancée.
Il se fait tard et on en rediscute si ça n'intéresse pas que moi comme débat.
A quand une section ENSEIGNEMENT au pôle emploi ? :colere:
La grande force des concours et des affectations c'est que tu peux aussi bien tomber sur un super bahut qui tourne que sur (et là c'est pas de chance) sur un bahut craignos, tout le monde va vouloir se diriger vers des zones tranquilles, sans problèmes particuliers, les disparités vont s'accentuer encore plus ! Et si tu ne conviens pas à ton chef ?
- LeclochardEmpereur
Hannibal a écrit:Je vais faire hurler mais sur ce point précis, je trouve que la discussion mérite d'être lancée.
Il se fait tard et on en rediscute si ça n'intéresse pas que moi comme débat.
Tu es intéressé par un poste et tu penses l'obtenir plus facilement si ce genre de système était généralisé ? Je me trompe ?
J'ai du mal à voir ce que cette réforme apporterait de positif.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
JEMS a écrit:Hannibal a écrit:Je vais faire hurler mais sur ce point précis, je trouve que la discussion mérite d'être lancée.
Il se fait tard et on en rediscute si ça n'intéresse pas que moi comme débat.
A quand une section ENSEIGNEMENT au pôle emploi ? :colere:
La grande force des concours et des affectations c'est que tu peux aussi bien tomber sur un super bahut qui tourne que sur (et là c'est pas de chance) sur un bahut craignos, tout le monde va vouloir se diriger vers des zones tranquilles, sans problèmes particuliers, les disparités vont s'accentuer encore plus ! Et si tu ne conviens pas à ton chef ?
C'est évident. On aura toujours trop de candidats dans certains coins et trop peu dans d'autres. Au moins le système des points a le mérite d'être un barême objectif et connu de tous.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- HannibalHabitué du forum
Leclochard a écrit: Tu es intéressé par un poste et tu penses l'obtenir plus facilement si ce genre de système était généralisé ? Je me trompe ?
En fait oui, tu te trompes. Je ne sais pas du tout si cela tournerait en ma faveur ou non.
Quant à l'argument "Et si tu ne conviens pas à ton chef", c'est exactement celui qui fait que les proviseurs n'ont quasiment aucun pouvoir. Ils sont traités, de même que les profs, comme des agents interchangeables, et tout est fait pour qu'ils restent de simples rouages administratifs. Je trouve sinistre cette indifférence du système aux personnes.
On pourrait imaginer qu'un proviseur ne soit pas seulement un gestionnaire, mais qu'il ait un projet éducatif, et les moyens de s'entourer de gens qui y adhèrent. S'il peut intervenir dans le recrutement, ce n'est pas a priori pour recruter des gens qui ne lui conviennent pas.
Quant aux disparités entre établissements c'est bien le scandale... On suppose en gros que les professeurs sont aussi compétents partout, et qu'il y a en conséquence un traitement équitable de tous les élèves du territoire.
Mais il est flagrant en même temps qu'il y a de "bons" et de "mauvais" établissements. Et qu'un établissement soit bon ou mauvais non pas en raison de la qualité du travail de ses enseignants, supposée égale, mais en fonction du statut social des familles qui s'y inscrivent, c'est scandaleux. Un élève de "bonne famille" n'ira jamais dans une zep, on le sait bien. En revanche c'est l'enseignant tiré au sort qui ira. Et c'est ça la mixité?
Comment voulez-vous justement qu'un établissement difficile puisse attirer quiconque si le proviseur n'a aucun moyen d'y mener une réelle politique et d'y créer une dynamique, parce qu'il ne travaille de toutes façons qu'avec des gens qui rêvent de s'en aller et ne se sentent là que de passage?
Pour moi un bon établissement, ça commence par une équipe d'adultes qui adhère à un projet éducatif commun. Personne ne veut des établissements difficiles parce qu'il n'y a aucune chance d'en faire autre chose que ce qu'ils sont dans le système actuel; d'ailleurs on s'en fiche qu'ils restent en l'état, puisqu'il suffit d'attendre la prohaine mutation...
- frecheGrand sage
Hannibal a écrit:
Quant aux disparités entre établissements c'est bien le scandale... On suppose en gros que les professeurs sont aussi compétents partout, et qu'il y a en conséquence un traitement équitable de tous les élèves du territoire.
Mais il est flagrant en même temps qu'il y a de "bons" et de "mauvais" établissements. Et qu'un établissement soit bon ou mauvais non pas en raison de la qualité du travail de ses enseignants, supposée égale, mais en fonction du statut social des familles qui s'y inscrivent, c'est scandaleux. Un élève de "bonne famille" n'ira jamais dans une zep, on le sait bien. En revanche c'est l'enseignant tiré au sort qui ira. Et c'est ça la mixité?
Tu enseignes depuis combien de temps ? Je te trouve naïf.
Évidemment que le niveau d'un établissement est lié davantage à ses élèves qu'à ses profs. Ce n'est pas le niveau social qui importe, mais plutôt l'implication des parents dans la scolarité de leurs enfants. Et malheureusement, bien souvent, les parents peu impliqués sont ceux dont les conditions de vie sont plutôt défavorisées (en général) parce que le quotidien leur bouffe la vie, qu'ils étaient eux mêmes mal à l'école et craignent d'y remettre les pieds...
Les profs sont importants, mais pas déterminants de ce point de vue.
Pour la phrase en gras, c'est faux, ma fille est en lycée type ZEP (pas classé en ZEP mais la plupart des collèges l'alimentant le sont) alors qu'elle dépendait du meilleur lycée de la ville. Je n'ai eu aucun problème pour obtenir la dérogation.
- JaneMonarque
Cela supposerait que les postulants connaissent le projet d'établissement et y adhèrent. Le souci, Hannibal, c'est que chacun a des critères qui lui sont propres, et en ce qui me concerne, le projet d'établissement ne fait pas partie de mes critères qui, en tant que maman, se portent plutôt sur la proximité entre mon lieu de travail et l'école de mes mômes.
Autre souci, concernant les "essais" de l'année en cours: il faut bien reconnaître que le dispositif CLAIR a attiré peu de candidats, plus motivés par leur désir de ne plus être TZR ou à cheval sur plusieurs établissements que par le projet d'établissement.
Encore un autre souci: les CDE sont nommés pour 9ans maxi; or, ils se suivent sans se ressembler (j'ai vécu un séisme entre chef 1 et chef 2 dans un de mes établissements). Faudra-t-il que toute l'équipe (qui adhérait au projet précédent) quitte le collège (par ex) ????
Enfin, les collègues "qui ont fait leurs preuves" donc, plutôt ceux qui ont de l'ancienneté seront en priorité recrutés par les "bons" établissements, ce qui ne changera rien au système des points.
Autre souci, concernant les "essais" de l'année en cours: il faut bien reconnaître que le dispositif CLAIR a attiré peu de candidats, plus motivés par leur désir de ne plus être TZR ou à cheval sur plusieurs établissements que par le projet d'établissement.
Encore un autre souci: les CDE sont nommés pour 9ans maxi; or, ils se suivent sans se ressembler (j'ai vécu un séisme entre chef 1 et chef 2 dans un de mes établissements). Faudra-t-il que toute l'équipe (qui adhérait au projet précédent) quitte le collège (par ex) ????
Enfin, les collègues "qui ont fait leurs preuves" donc, plutôt ceux qui ont de l'ancienneté seront en priorité recrutés par les "bons" établissements, ce qui ne changera rien au système des points.
- HannibalHabitué du forum
J'enseigne depuis 5 ans, mais ce n'est pas de la naïveté...
Si les profs ne servent à rien et que l'essentiel se passe en famille, ce n'est pas une fatalité. C'est simplement qu'on a tout fait pour en arriver là.
Sinon, corrige ma phrase : un élève de bonne famille n'ira jamais dans une zep si sa famille ne le veut pas. Et les dérogations dans le sens que tu dis sont plutôt rares il me semble...
Si les profs ne servent à rien et que l'essentiel se passe en famille, ce n'est pas une fatalité. C'est simplement qu'on a tout fait pour en arriver là.
Sinon, corrige ma phrase : un élève de bonne famille n'ira jamais dans une zep si sa famille ne le veut pas. Et les dérogations dans le sens que tu dis sont plutôt rares il me semble...
- LeclochardEmpereur
S'il s'agit de rendre attractifs par différents moyens, les postes difficiles, je suis à 100% d'accord avec toi. C'est ce point qu'il faut améliorer : en donnant une grosse prime, des points qui permettent d'aller où on veut après quelques années, des conditions d'enseignement géniales...
S'il s'agit de dire que parce qu'on n'a pas choisi son poste, on fait mal son boulot, ce n'est pas une règle générale d'après mon expérience.
S'il s'agit de dire que parce qu'on n'a pas choisi son poste, on fait mal son boulot, ce n'est pas une règle générale d'après mon expérience.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- HannibalHabitué du forum
Leclochard a écrit: S'il s'agit de rendre attractifs par différents moyens, les postes difficiles, je suis à 100% d'accord avec toi. C'est ce point qu'il faut améliorer : en donnant une grosse prime, des points qui permettent d'aller où on veut après quelques années, des conditions d'enseignement géniales...
Il y a de ça, oui. Mais pas seulement, parce que les points-bonus, c'est encore inciter les gens à s'en aller. L'idée ce serait plutôt de les convaincre de rester, en tout cas d'arrêter de se focaliser sur le moment où ils s'en iront, pour s'intéresser davantage au temps où ils y sont. Et là, il ne s'agit plus seulement d'argent ou de points, il s'agit de conditions de travail, de conception du métier, d'ambiance générale... Des choses qui demandent entre autres qu'un proviseur ait davantage de marges de manoeuvre, et qui ne concernent pas seulement le recrutement d'ailleurs.
D'accord pour ça, bien sûr, mais je pense quand même qu'on ne fait que mieux son travail quand on est en phase avec l'esprit d'un établissement.Leclochard a écrit:S'il s'agit de dire que parce qu'on n'a pas choisi son poste, on fait mal son boulot, ce n'est pas une règle générale d'après mon expérience.
- IphigénieProphète
dommage que personne n'ait pensé au contraire: que les profs recrutent les proviseurs: ça marcherait peut-être mieux....l'UMP veut que les proviseurs recrutent les profs....
- Reine MargotDemi-dieu
le problème essentiel c'est qu'un agent de la fonction publique doit être soustrait à toutes formes de pressions, il ne doit agir que dans l'intérêt général et pas dans son intérêt propre. Si ton poste dépend du bon vouloir du CDE alors non seulement ça rend les profs précaires et ça accentue la caporalisation, mais en plus ça nous empêche d'agir de façon indépendante selon ce que nous estimons bon ou pas pour le service public.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CathEnchanteur
iphigénie a écrit:dommage que personne n'ait pensé au contraire: que les profs recrutent les proviseurs: ça marcherait peut-être mieux....l'UMP veut que les proviseurs recrutent les profs....
Mais quelle bonne idée!
- DaphnéDemi-dieu
cath5660 a écrit:iphigénie a écrit:dommage que personne n'ait pensé au contraire: que les profs recrutent les proviseurs: ça marcherait peut-être mieux....l'UMP veut que les proviseurs recrutent les profs....
Mais quelle bonne idée!
+1
- HannibalHabitué du forum
Reine Margot : le problème essentiel c'est qu'un agent de la fonction publique doit être soustrait à toutes formes de pressions, il ne doit agir que dans l'intérêt général et pas dans son intérêt propre.
Mon propos c'est qu'on arrête de réduire les profs à de vulgaires agents, justement.
Un agent, c'est interchangeable, anonyme, mutable et déplaçable, et c'est tellement indépendant que ça bosse dans son coin dans l'indifférence générale du moment que ça ne fait pas de vagues.
Quant à la précarité, elle n'est pas par hasard dans le fait de tomber au petit bonheur sur des établissements et des équipes qui travaillent de telle ou telle manière et dans tel ou tel esprit?
Ni dans le fait que tout le monde s'en fiche que vous fassiez de l'excellent travail ou du très médiocre?
Encore moins dans le fait que se retrouvent à devoir travailler ensemble des élèves qui n'ont pas spécialement choisi d'être là, face à des profs qui ne l'ont pas choisi non plus, et des proviseurs qui sont là eux aussi par hasard? On construit quoi avec tous ces gens qui n'ont en commun que l'envie d'être ailleurs?
Et le remède à la caporalisation, c'est le fait qu'un proviseur n'ait aucun moyen de garder un TZR qui s'intégrait bien et faisait du bon boulot, ni de convaincre de rester un prof qui songe à muter, ni de se défaire de professeurs dont il sait très bien qu'ils ne font pas convenablement leur travail dans le cadre où ils sont?
Pourquoi enfin part-on du principe que les profs sont capables d'évaluer objectivement leurs élèves, que la tête de ceux-ci leur revienne ou pas, et que les proviseurs seraient incapables de faire de même avec les professeurs ?
Mon propos c'est qu'on arrête de réduire les profs à de vulgaires agents, justement.
Un agent, c'est interchangeable, anonyme, mutable et déplaçable, et c'est tellement indépendant que ça bosse dans son coin dans l'indifférence générale du moment que ça ne fait pas de vagues.
Quant à la précarité, elle n'est pas par hasard dans le fait de tomber au petit bonheur sur des établissements et des équipes qui travaillent de telle ou telle manière et dans tel ou tel esprit?
Ni dans le fait que tout le monde s'en fiche que vous fassiez de l'excellent travail ou du très médiocre?
Encore moins dans le fait que se retrouvent à devoir travailler ensemble des élèves qui n'ont pas spécialement choisi d'être là, face à des profs qui ne l'ont pas choisi non plus, et des proviseurs qui sont là eux aussi par hasard? On construit quoi avec tous ces gens qui n'ont en commun que l'envie d'être ailleurs?
Et le remède à la caporalisation, c'est le fait qu'un proviseur n'ait aucun moyen de garder un TZR qui s'intégrait bien et faisait du bon boulot, ni de convaincre de rester un prof qui songe à muter, ni de se défaire de professeurs dont il sait très bien qu'ils ne font pas convenablement leur travail dans le cadre où ils sont?
Pourquoi enfin part-on du principe que les profs sont capables d'évaluer objectivement leurs élèves, que la tête de ceux-ci leur revienne ou pas, et que les proviseurs seraient incapables de faire de même avec les professeurs ?
- CathEnchanteur
Et donc, quand 3 ans après, le cde,(qui soigne sa carrière plus que son étab) s'en va, les profs en place font quoi?
- SchéhérazadeNiveau 10
Hannibal:
parce qu' ils n' enseignent pas notre discipline, ne l' ont pas étudiée et ne peuvent se fier qu' à trois ragots de couloirs et que dans ce système, ce sont les grandes gueules, les lèche-bottes et les médisants qui tiennent le haut du pavé. Je ne comprends même pas comment ça peut t' échapper si tu as un tant soit peu d' expérience. On est dans un milieu professionnel, pas une famille. Alors pas de sentimentalisme niaiseux autour de " se choisir" en fonction d' on ne sait trop quelles affinités électives (pardon "projet" en novlangue managériale). Il s' agit simplement de créer un rapport de force en faveur du CDE au détriment du professeur, de fragiliser le professeur. Cela traduit le mépris de ses compétences disciplinaires et pédagogiques, évaluables dans le meilleur des cas par l' inspecteur. Le seul critère d' évaluation deviendra l' obséquiosité tant vis à vis des parents que du CDE. Au fond, c' est dans l' air du temps parce que les la plupart des parents nous considèrent comme leurs domestiques et veulent que l' institution leur permette pleinement de nous traiter comme tels. Et comme on est en démocratie, n' est-ce pas, enfin en démocratie telle qu' elle est actuellement conçue...
[/quote]
- FilnydarNiveau 9
Je caricature un peu, mais cela donnerait cela :
Tel proviseur de tel lycée de la Montagne-Ste-Geneviève veut recruter un prof : il prend l'annuaire des anciens de la rue d'Ulm, son téléphone, et démarche.
Son collègue d'un établissement de la banlieue nord a, lui aussi, besoin de quelqu'un, en maths. Problème : les maths étant déjà bien déficitaires en enseignants, tous les profs ont déjà quelque chose, et donc il ne trouve personne.
Justice sociale, dit-on à l'UMP ?
Tel proviseur de tel lycée de la Montagne-Ste-Geneviève veut recruter un prof : il prend l'annuaire des anciens de la rue d'Ulm, son téléphone, et démarche.
Son collègue d'un établissement de la banlieue nord a, lui aussi, besoin de quelqu'un, en maths. Problème : les maths étant déjà bien déficitaires en enseignants, tous les profs ont déjà quelque chose, et donc il ne trouve personne.
Justice sociale, dit-on à l'UMP ?
- RuthvenGuide spirituel
On voit ce qui se passe avec la démographie médicale non régulée, on peut imaginer ce que cela donnerait avec la dérégulation complète des affectation pour un salaire pas terrible.
- HannibalHabitué du forum
Chère Shéhérazade, si tu veux parler obséquiosité et démagogie, il y a de quoi faire actuellement. Parlons-en.
Je fais des "projets pédagogiques" à la gomme pour me faire mousser auprès de l'inspecteur, et si je m'y prends bien, je finirai à l'iufm, où je pourrai formater les stagiaires à coups de méthode inductive et d'élève-qui-construit-son-propre-savoir.
Et qui sait, à terme, je finirai à mon tour inspecteur...
Soyons sérieux...
Ce qui fragilise le professeur, c'est de n'avoir aucun interlocuteur, à part un inspecteur qui se déplace tous les 5 ans pour observer un cours qui n'est pas forcément très représentatif, et l'évaluer selon des critères pédagogiques non seulement variables au gré des lubies de l'inspecteur, mais encore souvent fort discutables.
C'est de voir sa carrière évoluer d'abord et avant tout en fonction de son âge et de son nombre d'enfants, au mépris de ses compétences disciplinaires et pédagogiques.
D'ailleurs je ne milite pas pour un chef d'établissement tout-puissant non plus, je trouve juste inepte, alors qu'ils sont les mieux à même de juger objectivement du travail quotidien des enseignants, qu'ils aient à peine voix au chapitre.
Enfin pour la domesticité professorale, c'est une chose de s'agenouiller devant parents ou proviseurs, c'en est une autre de considérer qu'on n'a aucun compte à leur rendre, pour s'agenouiller ensuite devant des inspecteurs ou attendre que le temps passe en comptant ses points.
Je fais des "projets pédagogiques" à la gomme pour me faire mousser auprès de l'inspecteur, et si je m'y prends bien, je finirai à l'iufm, où je pourrai formater les stagiaires à coups de méthode inductive et d'élève-qui-construit-son-propre-savoir.
Et qui sait, à terme, je finirai à mon tour inspecteur...
Soyons sérieux...
Ce qui fragilise le professeur, c'est de n'avoir aucun interlocuteur, à part un inspecteur qui se déplace tous les 5 ans pour observer un cours qui n'est pas forcément très représentatif, et l'évaluer selon des critères pédagogiques non seulement variables au gré des lubies de l'inspecteur, mais encore souvent fort discutables.
C'est de voir sa carrière évoluer d'abord et avant tout en fonction de son âge et de son nombre d'enfants, au mépris de ses compétences disciplinaires et pédagogiques.
D'ailleurs je ne milite pas pour un chef d'établissement tout-puissant non plus, je trouve juste inepte, alors qu'ils sont les mieux à même de juger objectivement du travail quotidien des enseignants, qu'ils aient à peine voix au chapitre.
Enfin pour la domesticité professorale, c'est une chose de s'agenouiller devant parents ou proviseurs, c'en est une autre de considérer qu'on n'a aucun compte à leur rendre, pour s'agenouiller ensuite devant des inspecteurs ou attendre que le temps passe en comptant ses points.
- IphigénieProphète
D'ailleurs je ne milite pas pour un chef d'établissement tout-puissant non plus, je trouve juste inepte, alors qu'ils sont les mieux à même de juger objectivement du travail quotidien des enseignants, qu'ils aient à peine voix au chapitre.
les bases objectives d'un CDE sont:
1-pas de vague avec ce prof. Ce qui ne veut pas dire qu'il fait le meilleur travail, ça veut juste dire qu'il n'y a pas de parents qui téléphonent ou d'élèves qui se plaignent.
2-A l'inverse, certains parents téléphonent pour se plaindre: personnellement, ça ne me viendrait jamais à l'idée de me plaindre d'un prof à un CDE:quels sont les parents qui ont le téléphone facile?
3-Le CDE regarde sinon, ce qui est fait en dehors de la classe (les fameux projets: plus tu sors, moins tu bosses, plus il y a d'articles dans le journal local, plus t'es bon.
4-Enfin le CDE reçoit les confidences de certains collègues, assidus dans les bureaux.
Tu parles d'objectivité!
La carrière en fonction de l'age tempéré par la note pédagogique (si critiquable soit-elle) c'est déjà nettement plus objectif.
- InvitéInvité
Hannibal, tu as encore beaucoup de choses à apprendre sur la nature humaine
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