21 ans après sa création, deux évaluations de La Main À la Pâte (LaMap) indiquent des résultats décevants.

La Café Pédagogique du jour publie un article sur Les Maisons pour la science, émanation de la Fondation LaMap (La Main à la pâte)
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Cafe Pédagogique a écrit:
La motivation suffit-elle à améliorer le niveau des élèves ? C'est la question de fond posée par deux rapports d'évaluation des formations des Maisons pour la science. Créées en 2012, les Maisons pour la science ont donné un second souffle à La Main à la pâte en structurant des offres de formation à destination des professeurs des écoles et des collèges. Plus de 35 000 enseignants ont suivi leurs stages. Le 8 décembre la Fondation La Main à la pâte (LaMap) a présenté deux évaluations de ces formations. Si la motivation et le degré de satisfaction des enseignants ayant suivi les stages sont fortes, les résultats sur leurs pratiques et sur les résultats des élèves sont décevants.

Pour ceux qui n'étaient pas nés en 1996, année de création:
La main à la pâte, résentée par wikipedia:

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Depuis ses débuts, l’action de La Main à la pâte a pour objectif premier d’aider les enseignants à découvrir (pour les professeurs de l’école primaire) et à enseigner la science en mettant en œuvre une pédagogie d’investigation permettant de stimuler chez les élèves, esprit scientifique, compréhension du monde et capacités d’expression.

Les maisons pour la science (créées en 2012):

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ces Maisons proposent aux enseignants de l'école primaire et du collège des offres de développement professionnel pour les aider à faire évoluer leurs pratiques d’enseignement des sciences, y compris des mathématiques.

La Café rapelle les derniers résultats de PISA qui indiquent que la pédagogie d'investigation ne fonctionne pas.

Rien d'étonnant, donc, dans ces résultats.

Oh ben ça me coupe les jambes, ça!

C'est cette hausse de l'horaire qui entrainerait de meilleures connaissances.

Ben mince alors ! Et NVB qui répétait à l'envi que la baisse des heures disciplinaires n'était pas un problème, quantité, qualité, toussa toussa... Si on extrapole un peu, on va peut-être finir par trouver un lien entre la diminution colossale des horaires de Français et le niveau lamentable de nos élèves en la matière.

V.Marchais a écrit:

C'est cette hausse de l'horaire qui entrainerait de meilleures connaissances.

Ben mince alors ! Et NVB qui répétait à l'envi que la baisse des heures disciplinaires n'était pas un problème, quantité, qualité, toussa toussa... Si on extrapole un peu, on va peut-être finir par trouver un lien entre la diminution colossale des horaires de Français et le niveau lamentable de nos élèves en la matière.

Même ma formatrice ESPE d'étude de la langue l'a admis (mais sans le déplorer). Selon elle, il est légitime que les autres matières aient leur quota horaire ; toujours selon elle, c'est pour cela que nous devons travailler l'orthographe, la grammaire et la conjugaison différemment, puisqu'on n'a plus le temps pour faire des "batteries d'exercices type Bled".

V.Marchais a écrit:[ Si on extrapole un peu, on va peut-être finir par trouver un lien entre la diminution colossale des horaires de Français et le niveau lamentable de nos élèves en la matière.

Oui, on n'est pas à l'abri de ré-inventer l'eau tiède (après des décennies d'investigation à ce sujet !)

Et puis, je voudrais pas dire, mais rendre une évaluation 21 ans plus tard, c'est carrément sur-réaliste.
Ca me rappelle un monsieur qui m'avait renvoyé un numéro de la BT datant des années 60, alors que j'étais en poste dans un IUFM. En partant à la retraite il avait fait un gros ménage et trouvé cet opuscule, emprunté à l'époque de l'école normal durant sa formation d'instit. Il espérait que cela servirait aux nouvelles générations...

Apparemment, P. Lena, le président de Lamap, n'est pas du tout d'accord avec PISA
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Il a publié un article dans le bulletin de l'Union des professeurs de physique chimie:
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J'en ai subi, des formations de main à la pâte...

J'aime quand on nie l'évidence , encore plus quand on essaie de faire mentir des résultats, les mêmes qu'on encenserait s'ils prouvaient la validité de leurs expérimentations .

Depuis un moment, j'ai tout de même une question qui me taraude : que va-t-on faire de toute cette génération perdue ( qui ne sait ni écrire, ni compter correctement et qui a de grandes difficultés à penser, d'où de faibles chances de récupération de toutes ces lacunes à l'âge adulte ) ?

Pseudo a écrit:Et puis, je voudrais pas dire, mais rendre une évaluation 21 ans plus tard, c'est carrément sur-réaliste.
Ca me rappelle un monsieur qui m'avait renvoyé un numéro de la BT datant des années 60, alors que j'étais en poste dans un IUFM. En partant à la retraite il avait fait un gros ménage et trouvé cet opuscule, emprunté à l'époque de l'école normal durant sa formation d'instit. Il espérait que cela servirait aux nouvelles générations...

Bon ben là, il faut quand même se rendre à l'évidence : ce type a fait toute se carrière sans remarquer que des "trucs" changeaient autour de lui...comme quoi, cette image que l'on nous octroie le plus souvent injustement peut dans certains cas ne pas être loin de la vérité...Je ne suis pas pour l' "innovation innovaticante lorsqu'elle devient l'unique but, mais l'évolution au service de l'efficacité, c'est quand même nécessaire !

Mouais, faut avoir une curieuse idée de l'efficacité pour la tester 21 ans après la mise en application, à grand bruit pourtant.

Hum ? Je ne suis pas sûr de comprendre ?
Je voulais dire qu'avec la massification de l'enseignement, le public n'est pas du tout le même. Le métier non plus. Les enseignants se sont adapté, et pas qu'un peu, contrairement à ce que l'on souhaite laisser entendre trop souvent...L'exemple de cette personne qui pense rendre service en donnant de si vieux documents c'est juste une caricature vivante...

Pseudo a écrit:
Ca me rappelle un monsieur qui m'avait renvoyé un numéro de la BT datant des années 60, alors que j'étais en poste dans un IUFM. En partant à la retraite il avait fait un gros ménage et trouvé cet opuscule, emprunté à l'époque de l'école normal durant sa formation d'instit. Il espérait que cela servirait aux nouvelles générations...

Qu'est-ce que la BT ?

Ce qui a changé c'est l'augmentation des heures dévolues aux sciences chez ces enseignants du primaire. Autrement dit le stage a certainement donné envie aux enseignants de faire plus de sciences mais sans changer leurs pratiques. C'est cette hausse de l'horaire qui entrainerait de meilleures connaissances. Il n'y aurait pas d'effet profond sur les pratiques enseignantes.

A l'heure où la grande majorité des matheux se plaignent à juste titre de l'absence de formation scientifique des professeurs des écoles, c'est une bonne nouvelle que les professeurs des écoles prennent enfin goût aux sciences et aux maths.

On ne peut pas en même temps se plaindre des élèves que l'on a en sixième car ils n'auraient pas fait grand chose en maths à l'école primaire et décrier une action qui donne le goût des sciences et des maths aux profs des écoles.

AndréC a écrit:

Pseudo a écrit:
Ca me rappelle un monsieur qui m'avait renvoyé un numéro de la BT datant des années 60, alors que j'étais en poste dans un IUFM. En partant à la retraite il avait fait un gros ménage et trouvé cet opuscule, emprunté à l'époque de l'école normal durant sa formation d'instit. Il espérait que cela servirait aux nouvelles générations...

Qu'est-ce que la BT ?

Bibliothèque de travail, une revue fondée par Freinet lui-même 

Merci.

AndréC a écrit:

Ce qui a changé c'est l'augmentation des heures dévolues aux sciences chez ces enseignants du primaire. Autrement dit le stage a certainement donné envie aux enseignants de faire plus de sciences mais sans changer leurs pratiques. C'est cette hausse de l'horaire qui entrainerait de meilleures connaissances. Il n'y aurait pas d'effet profond sur les pratiques enseignantes.

A l'heure où la grande majorité des matheux se plaignent à juste titre de l'absence de formation scientifique des professeurs des écoles, c'est une bonne nouvelle que les professeurs des écoles prennent enfin goût aux sciences et aux maths.

On ne peut pas en même temps se plaindre des élèves que l'on a en sixième car ils n'auraient pas fait grand chose en maths à l'école primaire et décrier une action qui donne le goût des sciences et des maths aux profs des écoles.

En fait, Les maisons de la sciences semblent attirer plutôt des PE qui ont déjà des affinités avec les maths.

C'est embêtant.

AndréC a écrit:

Ce qui a changé c'est l'augmentation des heures dévolues aux sciences chez ces enseignants du primaire. Autrement dit le stage a certainement donné envie aux enseignants de faire plus de sciences mais sans changer leurs pratiques. C'est cette hausse de l'horaire qui entrainerait de meilleures connaissances. Il n'y aurait pas d'effet profond sur les pratiques enseignantes.

A l'heure où la grande majorité des matheux se plaignent à juste titre de l'absence de formation scientifique des professeurs des écoles, c'est une bonne nouvelle que les professeurs des écoles prennent enfin goût aux sciences et aux maths.

On ne peut pas en même temps se plaindre des élèves que l'on a en sixième car ils n'auraient pas fait grand chose en maths à l'école primaire et décrier une action qui donne le goût des sciences et des maths aux profs des écoles.

Visiblement tu ne connais pas la Main à la pâte. Si cela a le vœu pieu de donner le goût des sciences, dans les faits c'est du grand brassage d'air qui fait croire aux enfants que les sciences c'est faire n'importe quoi jusqu'à ce qu'on trouve un truc qui marche.
C'est la seule formation sur l'enseignement des sciences que nous avions à l'iufm il y a 13 ans...

En effet, je ne les connais pas et ce que vous en dites n'est guère engageant.

J'adore la conclusion :
"Il ne faudrait pas pour autant sous estimer les apports de LaMap à l'enseignement. Il faut voir la motivation profonde des enseignants, leur plaisir qui doit bien se retrouver quelque part chez les élèves."
On n'en sait rien, les résultats dans la vraie vie ne le prouvent pas mais cela ne PEUT pas être possible selon notre idéologie. :blague:

Quand je pense que désormais on nous demande cette démarche d'investigation en grammaire, orthographe et conjugaison...

AndréC a écrit:En effet, je ne les connais pas et ce que vous en dites n'est guère engageant.

Exemples d'activités type Main à la pâte, via des défis (c'est à la mode) :
CP,  CE1 :
- On a mélangé le sel et le poivre, comment peut-on les séparer?
- Comment mesurer une minute sans pendule, ni montre, ni chronomètre?
CM :
Comment faire cuire des pâtes sans feu ni électricité?

et avec les connaissances d'enfant de 6~7 ans ou de 9~10... ben faute de connaissances, ils font n'importe quoi! Ils y passent des semaines, jusqu'à ce qu'un parent donne la solution à son enfant en général... ou, quand les parents s'en moque, ben après des heures et des heures de classe passées à tester tout et n'importe quoi, on ne trouve pas la solution et on abandonne.
Qu'est-ce qu'ont appris les enfants?

rien.

Il vaut mieux faire un atelier pâtisserie, il y a le plaisir de manger, de faire de bonnes choses tout en mesurant et en apprenant la règle de trois.

Volubilys a écrit:
- On a mélangé le sel et le poivre, comment peut-on les séparer?

Ma fille nous l'a raconté à table, celui-ci, solution comprise, et ça a intéressé toute la famille

Même si ces activités me paraissent plus adaptées à un club péri-scolaire ou un musée qu'à un enseignement direct, j'aime bien le principe des défis concrets sur des objets que les enfants connaissent bien.

BrindIf a écrit:

Volubilys a écrit:
- On a mélangé le sel et le poivre, comment peut-on les séparer?

Ma fille nous l'a raconté à table, celui-ci, solution comprise, et ça a intéressé toute la famille

Même si ces activités me paraissent plus adaptées à un club péri-scolaire ou un musée qu'à un enseignement direct, j'aime bien le principe des défis concrets sur des objets que les enfants connaissent bien.

Elle a donné la solution, c'est à dire qu'elle a donné le moyen , de séparer le sel et le poivre mais a-t-elle énoncé le mécanisme scientifique sous-jacent qui permet cette séparation ?