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- Reine MargotDemi-dieu
c'est vrai. Il y a aussi la confiance mutuelle, il faut avoir confiance dans les élèves, aimer les ados, ils sentent la bienveillance.
- InvitéInvité
Oui, ça vient avec le nombre d'heures de cours dans les pattes. Je n'ai que 3 ans d'enseignement au compteur, mais déjà, je me sens nettement plus à l'aise. Je suis dans un collège difficile mais n'ai jamais pris un seul carnet cette année (je préfère avertir très sèchement avant que ça déborde, et ça marche dans la plupart des cas). J'ai fait 3 rapports d'incidents dans l'année pour des faits plus ou moins graves. Dernièrement, un sixième qui m'avait emm***** toute l'heure, et dont j'ai déjà vu la maman, sans succès: je finis par lui annoncer la sanction, à savoir rapport avec demande de sanction forte, il vient me voir en pleurant à la fin de l'heure, me suppliant presque de ne pas aller au bout de ma démarche (j'ai su après que c'était son troisième rapport de la journée, ça fait beaucoup). Je lui dis d'assumer les conséquences de ses actes, et qu'il filait un très mauvais coton ces jours-ci. Le gamin se met dans une colère noire (devant plusieurs de ses camarades), part en me lançant un superbe "va te faire fou*** sal***" et en me faisant un bras d'honneur sous les yeux ébahis des derniers petits à quitter la salle... Et il n'est qu'en sixième... Il a été exclu pour une semaine (entre nous, je trouve que c'est une sanction bidon, les gamins s'en délectent: une semaine de vacances!).
Bref, je peux te dire que l'humour désamorce bien des situations, j'en use et abuse car je me sens beaucoup plus à l'aise (et j'ai la chance d'être depuis deux ans dans le même collège, ça aide), du coup, je n'ai pas le bordel car en cas de début de dérapage je "casse" illico le fauteur de troubles et le calme revient, mais malheureusement, il y a quelques irréductibles, dont ce gamin de 6e qui comptabilise deux rapports de ma part sur trois rédigés cette année.
Pour avoir un élément de comparaison: l'an dernier, j'ai ramassé beaucoup de carnets et ai dû rédiger davantage de rapports (6 ou 7 je pense). J'avais le bordel dans une classe de 5e dont j'étais pourtant PP. Comme quoi, cette année, il y a un net mieux! Courage!
Bref, je peux te dire que l'humour désamorce bien des situations, j'en use et abuse car je me sens beaucoup plus à l'aise (et j'ai la chance d'être depuis deux ans dans le même collège, ça aide), du coup, je n'ai pas le bordel car en cas de début de dérapage je "casse" illico le fauteur de troubles et le calme revient, mais malheureusement, il y a quelques irréductibles, dont ce gamin de 6e qui comptabilise deux rapports de ma part sur trois rédigés cette année.
Pour avoir un élément de comparaison: l'an dernier, j'ai ramassé beaucoup de carnets et ai dû rédiger davantage de rapports (6 ou 7 je pense). J'avais le bordel dans une classe de 5e dont j'étais pourtant PP. Comme quoi, cette année, il y a un net mieux! Courage!
- AlcyoneFidèle du forum
C'est étrange, en lisant ton message initial, je me suis dit que j'aurai pu écrire exactement le même aujourd'hui! La seule différence, c'est que moi, mes cours me passionnent véritablement mais que souvent je n'arrive pas à transmettre un savoir ou un savoir-faire.
Cela me rend vraiment très malheureuse d'avoir passé une après-midi sur des exercices de grammaire différenciés, sur une activité sympa, sur un cheminement inductif pour arriver à leur faire comprendre telle ou telle notion,
et que des gamins pourrissent mon cours - des cinquièmes également, avec les sixièmes, je n'ai pas ce problème - de diverses manières :
"C'est nul, Madame, on se fait c****!" ou "Mais on le sait déjà!" ou "On est obligé de faire l'exercice ?",
et pire : les élèves ne font pas les exercices, ne prennent pas le cours malgré l'exclusion de la salle de classe ou l'heure de colle systématiques lorsqu'ils ne travaillent pas, et puis bavardent malgré les observations et heures de colle, s'écrivent sur les bras, les trousses, les tables, rient comme des ânes, chantent des chansons grivoises, s'exclament, se font des chatouilles, et autres que je ne dirais pas.
A chaque comportement, une sanction est donnée. Pourtant, ils ne comprennent pas. Alors j'arrête tout, je copie le cours au tableau, ou je dicte, ils continuent encore un peu à bavarder ou à ne rien faire ou à critiquer, et recopient bêtement une séance de littérature ou de grammaire.
Et j'aurai passé la journée à crier, à me mettre en colère et au final à m'emm****** .
Néanmoins, je reste optimiste. Je suis dans un établissement très favorisé où le profil d'élève est celui du fainéant+++, fatigué de tout, favorisé par tout, qui a des connaissances minimes qu'il laisse infuser d'une année à l'autre, pensant qu'elles lui seront suffisantes, non pas pour exercer un métier mais pour gagner de l'argent comme papa et maman, alors la culture, c'est le néant, cela ne sert à rien de toute façon, et la langue française, on s'en moque bien dans la mesure où on se fait comprendre par le prof qui lit nos torchons.
Je reste optimiste également parce que je ne rencontre ces difficultés qu'avec les cinquièmes et que c'est la même chose pour les collègues. Je crois que les élèves sont à un âge où grandir physiquement et intellectuellement est presque impossible. Pour preuve, cela était parfait jusqu'en février à peu près, ensuite il y a eu un tournant où ils ont changé d'attitude et maintenant, ils ne s'intéressent plus du tout au cours mais préfèrent se regarder entre eux, et parler de leurs histoires de coeur.
Cela me rend vraiment très malheureuse d'avoir passé une après-midi sur des exercices de grammaire différenciés, sur une activité sympa, sur un cheminement inductif pour arriver à leur faire comprendre telle ou telle notion,
et que des gamins pourrissent mon cours - des cinquièmes également, avec les sixièmes, je n'ai pas ce problème - de diverses manières :
"C'est nul, Madame, on se fait c****!" ou "Mais on le sait déjà!" ou "On est obligé de faire l'exercice ?",
et pire : les élèves ne font pas les exercices, ne prennent pas le cours malgré l'exclusion de la salle de classe ou l'heure de colle systématiques lorsqu'ils ne travaillent pas, et puis bavardent malgré les observations et heures de colle, s'écrivent sur les bras, les trousses, les tables, rient comme des ânes, chantent des chansons grivoises, s'exclament, se font des chatouilles, et autres que je ne dirais pas.
A chaque comportement, une sanction est donnée. Pourtant, ils ne comprennent pas. Alors j'arrête tout, je copie le cours au tableau, ou je dicte, ils continuent encore un peu à bavarder ou à ne rien faire ou à critiquer, et recopient bêtement une séance de littérature ou de grammaire.
Et j'aurai passé la journée à crier, à me mettre en colère et au final à m'emm****** .
Néanmoins, je reste optimiste. Je suis dans un établissement très favorisé où le profil d'élève est celui du fainéant+++, fatigué de tout, favorisé par tout, qui a des connaissances minimes qu'il laisse infuser d'une année à l'autre, pensant qu'elles lui seront suffisantes, non pas pour exercer un métier mais pour gagner de l'argent comme papa et maman, alors la culture, c'est le néant, cela ne sert à rien de toute façon, et la langue française, on s'en moque bien dans la mesure où on se fait comprendre par le prof qui lit nos torchons.
Je reste optimiste également parce que je ne rencontre ces difficultés qu'avec les cinquièmes et que c'est la même chose pour les collègues. Je crois que les élèves sont à un âge où grandir physiquement et intellectuellement est presque impossible. Pour preuve, cela était parfait jusqu'en février à peu près, ensuite il y a eu un tournant où ils ont changé d'attitude et maintenant, ils ne s'intéressent plus du tout au cours mais préfèrent se regarder entre eux, et parler de leurs histoires de coeur.
- mitochondrieNiveau 10
Tess, je compatis. J'ai aussi eu le bordel toute l'année dans l'une de mes classes, quand j'étais stagiaire. Et plus l'année avançait, plus la 2e classe suivait. (Oui, je n'avais que 2 classes, un luxe).
J'ai été pas été loin de la démission, j'ai été titularisée de justesse, mais j'ai décidé de m'entêter... pour voir... avec l'expérience et le recul... (Bon, cette année, j'ai pas vu grand chose... ) Je ne m'entêterai pas trop longtemps, je me donne 2-3 ans et si ma gestion de classe ne s'améliore pas, j'espère que j'aurai la lucidité de partir.
J'ai été pas été loin de la démission, j'ai été titularisée de justesse, mais j'ai décidé de m'entêter... pour voir... avec l'expérience et le recul... (Bon, cette année, j'ai pas vu grand chose... ) Je ne m'entêterai pas trop longtemps, je me donne 2-3 ans et si ma gestion de classe ne s'améliore pas, j'espère que j'aurai la lucidité de partir.
- KrokoEsprit éclairé
je me souviens être revenue à la rentrée de janvier plus détendue, plus zen en cours. Je crois que j'ai accepté que j'étais à ma place derrière le bureau. Et le bordel s'est calmé.Derborence a écrit:Oui, c'est vrai.miss sophie a écrit:Je n'ai pas la recette miracle pour avoir de l'autorité sur une classe, mais j'ai identifié une chose toute bête qui a changé dans mon rapport aux élèves et qui fait que j'ai moins de problèmes de discipline maintenant qu'au début : la confiance en soi, l'aplomb avec lequel tu remets les élèves à leur place sans qu'ils perçoivent le moindre doute en toi. En quelque sorte, pour avoir de l'autorité, il faut être convaincu d'en avoir... Cela ne suffit pas avec les classes vraiment horribles, mais avec les classes "normales", oui. Et cette confiance en soi vient avec l'expérience.
- mitochondrieNiveau 10
Est-ce que les sanctions ont encore un sens pour eux ?Alcyone a écrit:et pire : les élèves ne font pas les exercices, ne prennent pas le cours malgré l'exclusion de la salle de classe ou l'heure de colle systématiques lorsqu'ils ne travaillent pas, et puis bavardent malgré les observations et heures de colle, s'écrivent sur les bras, les trousses, les tables, rient comme des ânes, chantent des chansons grivoises, s'exclament, se font des chatouilles, et autres que je ne dirais pas.
A chaque comportement, une sanction est donnée. Pourtant, ils ne comprennent pas.
Je pose la question, car je trouve l'exclusion de classe un peu disproportionnée pour un cas de "non-travail", je réserverais cela aux incidents les plus graves (après, cela dépend aussi de la politique de l'établissement).
Et aussi parce que l'an dernier, je sanctionnais à tour de bras (dans une classe, pas une heure sans mot dans le carnet ou heure de colle...), et j'étais vite arrivée aux sanctions du "haut de l'échelle" (accumulations d'heures de colle). Cela n'avait pas beaucoup d'effet et surtout, cela me laissait peu de marge de manoeuvre pour les choses plus graves.
- AlcyoneFidèle du forum
Pour moi, un élève qui arrive sans ses affaires ou qui refuse de prendre le cours ou de faire les exercices (se couche sur la table), c'est un élève qui n'a rien à faire dans ma salle de classe. Quand en plus il se permet de faire rire les copains, il a gagné la porte de sortie.
Ils le savent, c'est une règle sur laquelle je suis intransigeante. Je ne supporte pas les élèves qui ne veulent pas travailler.
Comme évidemment ils ne rattrapent jamais les cours non copiés, je les prends en retenue pour rattraper bêtement.
Ceci dit ta remarque est pertinente et me fait réfléchir. Que proposes-tu pour les élèves qui refusent de travailler ?
Ils le savent, c'est une règle sur laquelle je suis intransigeante. Je ne supporte pas les élèves qui ne veulent pas travailler.
Comme évidemment ils ne rattrapent jamais les cours non copiés, je les prends en retenue pour rattraper bêtement.
Ceci dit ta remarque est pertinente et me fait réfléchir. Que proposes-tu pour les élèves qui refusent de travailler ?
- miss sophieExpert spécialisé
Absolument ! Ferme mais bienveillante (ou bienveillante mais ferme, comme vous voulez). Ne pas les prendre en grippe, ne pas oublier que ce ne sont que des gamins et que même des élèves pénibles peuvent ne pas l'être dans tous les cours : essayer qu'ils n'aient pas envie de l'être à nos cours... L'affectif, cela joue énormément, même chez les grands. J'en ai eu un exemple flagrant cette année : une classe de 3e est absolument odieuse avec un collègue de techno nouveau dans le collège et un collègue de maths arrivé en cours d'année dans l'établissement (ils l'ont "testé" lourdement, n'ont pas aimé sa façon de réagir, et plusieurs se sont enferrés dans une guerre ouverte) et la même classe, chez moi, est bavarde mais sympathique, bienveillante envers moi dirais-je. Oui, mais ces élèves, je les ai eus en 4e, ou en 5e, ou en 6e... parfois deux ans... bref, on se connaît, et il n'y a donc pas eu d'épreuve de force au début de l'année. C'est quelque chose que je découvre depuis que je suis en poste fixe (depuis quatre ans maintenant), et cela aussi change pas mal de choses.Reine Margot a écrit:Il y a aussi la confiance mutuelle, il faut avoir confiance dans les élèves, aimer les ados, ils sentent la bienveillance.
- mitochondrieNiveau 10
Alcyone a écrit:Pour moi, un élève qui arrive sans ses affaires ou qui refuse de prendre le cours ou de faire les exercices (se couche sur la table), c'est un élève qui n'a rien à faire dans ma salle de classe. Quand en plus il se permet de faire rire les copains, il a gagné la porte de sortie.
Ils le savent, c'est une règle sur laquelle je suis intransigeante. Je ne supporte pas les élèves qui ne veulent pas travailler.
Comme évidemment ils ne rattrapent jamais les cours non copiés, je les prends en retenue pour rattraper bêtement.
Ceci dit ta remarque est pertinente et me fait réfléchir. Que proposes-tu pour les élèves qui refusent de travailler ?
En fait, c'est aussi fonction des priorités que se fixe chaque enseignant. Tu dis être intransigeante sur le manque de travail. J'en suis encore à penser que les élèves qui refusent "simplement" de prendre le cours et "dorment" sur leur table sont parfois, hélas, un moindre mal. Tout dépend du "degré de bordel" dans la classe, aussi. Je repense à mon horrible 2de de l'an passé... Mais il est vrai que j'avais en face de moi des lycéens, je réagirais sans doute différemment avec des collégiens. L'idée de les prendre en retenue systématiquement pour rattraper le travail me parait bien. Et si cela se répète, rendez-vous et/ou coup de fil aux parents.
Pour les élèves qui, en plus, t'empêchent de faire cours, cela devient vraiment différent. Pour le coup, les petits c*** qui empêchent leurs camarades de suivre / bosser / se concentrer, c'est cela que je supporte le moins. Et donc cela peut justifier une exclusion. Si c'est toléré par l'établissement et s'il y a un appui de la part de la vie scolaire / la direction, car ce n'est pas toujours le cas. Dans le cas contraire : je crois que je n'ai pas encore trouvé la solution
Bref, pour des lycéens, je distingue l'élève qui refuse de bosser et ne pénalise que lui, et celui qui fout la m**** et dérange tout le monde. Peut-être qu'un jour j'aurai assez d'autorité pour être aussi intransigeante sur le manque de travail...
- MalagaModérateur
Je suis prof depuis 4 ans et les choses s'améliorent d'année en année. Quand j'étais stagiaire, j'avais beaucoup de mal avec mes trois classes. Néo-tit, ça a aussi été difficile puisque les élèves testent mais cela s'est quand même mieux passé (sauf avec une horrible classe de 4°). L'an dernier, à part une classe de 3° à profil particulier (en gros, les élèves les plus en difficultés), c'était plutôt bien.
Et cette année, je n'ai pas eu de gros problèmes.
La fin d'année est fatigante pour tout le monde. Cet aprem, mes 3° étaient pénibles. Cela a fini en cours dicté dans une ambiance glaciale. Auparavant, je me disais que c'était de ma faute, que j'aurai dû mieux gérer le cours pour ne pas en arriver là. Aujourd'hui, je me dis que de 16h à 17h, les élèves sont de toute façon chiants et encore plus au mois de juin.
Enfin, concernant ta remarque sur la façon dont un collègue s'adresse aux élèves ("moi, je t'en colle une"), je pense qu'il est totalement impossible de copier la façon de faire des uns et des autres. Une remarque faite par un prof peut ne pas du tout passer avec un autre. C'est à chacun de trouver sa méthode, sa façon de faire.
Bon courage Tess!
Et cette année, je n'ai pas eu de gros problèmes.
La fin d'année est fatigante pour tout le monde. Cet aprem, mes 3° étaient pénibles. Cela a fini en cours dicté dans une ambiance glaciale. Auparavant, je me disais que c'était de ma faute, que j'aurai dû mieux gérer le cours pour ne pas en arriver là. Aujourd'hui, je me dis que de 16h à 17h, les élèves sont de toute façon chiants et encore plus au mois de juin.
Enfin, concernant ta remarque sur la façon dont un collègue s'adresse aux élèves ("moi, je t'en colle une"), je pense qu'il est totalement impossible de copier la façon de faire des uns et des autres. Une remarque faite par un prof peut ne pas du tout passer avec un autre. C'est à chacun de trouver sa méthode, sa façon de faire.
Bon courage Tess!
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Night OwlNiveau 10
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris la manière dont se déroulait votre 'formation': as-tu assisté aux cours d'autres collègues?
J'ai commencé en tant que maître aux sans formation et je me rappelle avoir failli laisser tomber le Capes tellement je me sentais hors-jeu...c'était un peu mieux l'année suivante mais toujours cette impression que les autres devaient avoir quelque chose que je n'avais pas.
Puis j'ai eu le Capes et on nous* a 'accordé' un stage au cours duquel nous avons pu assister aux cours d'une formatrice et là, ça a été la "révélation'! Nous étions 7 ou 8 stagiaires au 2ème rang du U d'une classe de 5ème (pas facile a priori de ne pas nous voir!) et j'ai vu une prof sereine, cool, un cours qui roulait tranquille, des élèves qui participaient à leur niveau MAIS ...un avion en papier, une ou deux boulettes, quelques échanges de petits mots, et un joyeux bavardage de fond qui semblait à peine troubler le rythme des activités...
A partir de là, j'ai arrêté de fantasmer sur les cours des autres et sur leur autorité naturelle supposée et j'ai accepté d'être plus naturelle, de poser mes propres limites et de me planter par moments. Ben ça change pas mal de choses!
* nous = les auxiliaires qui ont passé le Capes externe cette année là et qui ont appris entre l'écrit et l'oral que finalement, non, ils n'auraient pas de formation car ils avaient 'déjà enseigné'.
J'ai commencé en tant que maître aux sans formation et je me rappelle avoir failli laisser tomber le Capes tellement je me sentais hors-jeu...c'était un peu mieux l'année suivante mais toujours cette impression que les autres devaient avoir quelque chose que je n'avais pas.
Puis j'ai eu le Capes et on nous* a 'accordé' un stage au cours duquel nous avons pu assister aux cours d'une formatrice et là, ça a été la "révélation'! Nous étions 7 ou 8 stagiaires au 2ème rang du U d'une classe de 5ème (pas facile a priori de ne pas nous voir!) et j'ai vu une prof sereine, cool, un cours qui roulait tranquille, des élèves qui participaient à leur niveau MAIS ...un avion en papier, une ou deux boulettes, quelques échanges de petits mots, et un joyeux bavardage de fond qui semblait à peine troubler le rythme des activités...
A partir de là, j'ai arrêté de fantasmer sur les cours des autres et sur leur autorité naturelle supposée et j'ai accepté d'être plus naturelle, de poser mes propres limites et de me planter par moments. Ben ça change pas mal de choses!
* nous = les auxiliaires qui ont passé le Capes externe cette année là et qui ont appris entre l'écrit et l'oral que finalement, non, ils n'auraient pas de formation car ils avaient 'déjà enseigné'.
- SérénaNeoprof expérimenté
Ma ""formation"" a consisté en une dizaine de journées ineptes à l'IUFM, et pour le reste j'étais censée me former toute seule. J'ai demandé à certains collègues d ema matière si je pouvais assisiter à leurs cours en début d'année (pour la gestion de classe, mais aussi pour le contenu, etc.) et c'est là que j'ai pu constater que certains ne font pas de discipline et font taire les élèves de leur seule présence. Donc franchement, ça m'a un peu désespérée.
- CarabasVénérable
C'est dingue, hein?Tess. a écrit:c'est là que j'ai pu constater que certains ne font pas de discipline et font taire les élèves de leur seule présence. Donc franchement, ça m'a un peu désespérée.
Mais à quoi est-ce dû?
Je suis verte de jalousie. Quand je disais que je galérais, on ne comprenait pas pourquoi parce que pour beaucoup, leur présence suffisait à faire taire les élèves.
Mais qu'ont-ils donc en plus?
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- Reine MargotDemi-dieu
non, j'ai connu des gens près de la retraite et bordélisés.
je pense que ça tient à la personnalité, à ce qu'on dégage ou pas. Moi je dégageais vers la fin un profond et silencieux agacement envers les élèves, même si je n'en laissais rien paraître et que je faisais la police comme tout le monde, leurs sottises m'ennuyaient profondément et je n'avais pas envie d'être là. Ils le sentaient.
je pense que ça tient à la personnalité, à ce qu'on dégage ou pas. Moi je dégageais vers la fin un profond et silencieux agacement envers les élèves, même si je n'en laissais rien paraître et que je faisais la police comme tout le monde, leurs sottises m'ennuyaient profondément et je n'avais pas envie d'être là. Ils le sentaient.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- roxanneOracle
Je pense que tout de même l'anciennté sur un poste joue.Je n'ai pas forcément la réputation de la "mèchante" avec laquelle ça file droit contrairement à quelques collègues.Mais, et c'est mon atout, je sais que j'ai la réputation d'une "bonne " prof , en tout cas qui fait travailler sérieusement.(j'ai eu des retours de parents)et mine de rien ça joue...
- louloulouNiveau 5
Et si on a une réputation de prof qui laisse régner le bazar dans sa classe ? des fois il vaut peut-être mieux changer d'établissement non ? lol
- roxanneOracle
J'ai eu le bazar avec certaines classes mais qui le faisaient ailleurs aussi.Par contre, là où c'est plus embêtant c'est quand le bazar s'installe dans toutes les classes toutes les années.Là c'est peut-être mieux de changer effectivement.
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