- JohnMédiateur
ÉDUCATION – Une candidate témoigne pour «20Minutes»...
Céline*, 27 ans, fait partie des nombreux candidats – plusieurs centaines – qui se sont présentés au «prof dating» organisé par le rectorat de Paris et de Pôle emploi jeudi. Cette journée de prérecrutement d'enseignants non titulaires visait à «constituer un vrai vivier de remplaçants» dans les collèges et lycées parisiens pour l'année scolaire 2011-2012. Titulaire d’un master 2 en droit social, cette enseignante en herbe témoigne.
Pour quel type de poste avez-vous candidaté jeudi?
Pour un poste d’enseignante en éco-gestion dans la filière STG au lycée. J’était juriste en droit social jusqu’en décembre de 2010. Au chômage depuis le début de l’année, je prépare le Capet. Occuper un poste en contractuel (CDD d’un an) ou en vacataire (200 heures/an) me permettrait de voir comment cela se passe. Cela pourrait également m’aider pour l’épreuve orale du concours.
Vous êtes-vous déjà retrouvée devant des élèves?
J’ai fait un stage d’une semaine car mes parents sont dans l’éducation nationale. Mais de toute façon, la différence avec des profs qui viennent d’avoir le concours est légère puisqu’on a supprimé leur année de stage en IUFM. Ce qui est paradoxal c’est qu’on a élevé le niveau du concours au master 2 mais qu’on recrute des contractuels au niveau licence.
Comment s’est passé le recrutement jeudi?
Il y avait beaucoup de monde et c’était très mal organisé. Toutes les disciplines étaient conviées mais il manquait des inspecteurs donc plusieurs personnes se sont retrouvées sur le carreau. Moi j’ai eu la chance d’avoir un entretien avec un inspecteur de ma discipline. Il m’a dit que de toute façon, si je n’obtenais pas de poste à Paris, je n’aurais pas de mal à en trouver un à Créteil – où j’ai également candidaté - car il manque beaucoup d’enseignants dans cette académie.
Que pensez-vous du fait que le rectorat doive faire appel à des contractuels pour assurer les remplacements?
Moi cela m’arrange car j’en ai besoin pour vivre en attendant de passer le concours. Mais d’un point de vue de l’intérêt général, c’est plutôt moyen. Au lieu d’assurer un bon service public, on le brade en utilisant des vacataires à l’appel. Le rectorat ne sait même pas de combien de personnes il a besoin à la rentrée. Ce qu’il veut c’est constituer un vivier de remplaçants. On est vraiment à leur merci.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- SchéhérazadeNiveau 10
Mais de toute façon, la différence avec des profs qui viennent d’avoir le concours est légère puisqu’on a supprimé leur année de stage en IUFM.
dit elle. Cela en dit long sur le crédit que l' opinion accorde encore aux concours comme garantie que les connaissances et les qualités intellectuelles nécessaires soient acquises...Les inspecteurs n' ont-ils pas honte de se prêter à cette sinistre parodie de marché aux esclaves?
A propos de "on est à leur merci": je suis dans le privé sous contrat, et j' ai connu des délégués auxiliaires soumis à des chantages odieux à la reconduite d' emploi et à la radiation des listes des remplaçants du rectorat par leur CDE. Des pressions pour accepter d' organiser un voyage au pied levé, pour devenir professeur principal en cours d' année d' une classe qui avait fait craquer le PP en place, pour accepter un mi-temps si bien conçu qu' il était incompatible avec tout autre poste complémentaire, des pressions pour accepter tout et n' importe quoi..."elle est déléguée auxiliaire, elle peut rendre service", ai-je entendu, il y a quelques années, à propos d' une collègue. Le nouveau "vivier" du public est bien parti pour connaître ce sort.
Les délégués auxiliaires dans le privé sont des gens qui n' ont pas le concours, sont payés selon le nombre d' heures qu' ils font par semaine. Le rectorat a une liste et "pioche" dans celle ci pour proposer les remplaçants aux chefs d' étab. Qui bien sûr s' appellent entre eux pour savoir si X fait l' affaire ou pas. Ce qui fait que contrarier un CDE peut compromettre toute possibilité de remplacement ultérieur.
Si j' avais commencé à enseigner comme ça, je crois que j' aurais jeté l' éponge. Tant que les rectorats les ont laissé faire, beaucoup de CDE du privé, à vrai dire, préféraient largement laisser les postes aux délégués auxiliaires que parfois ils connaissaient, ou du moins dont ils pouvaient se défaire facilement, que les confier à des titulaires du concours quasi invirables, et....souvent moins souples. La voie normale aux yeux de certains CDE encore dans le privé, c' est de commencer comme délégué auxiliaire, de passer le concours après ou de se faire titulariser sans concours. Un nombre non négligeable de CDE du privé n' a jamais eu ou passé de concours, ne voit pas l' intérêt de la chose, considère que les affectations de lauréats de concours décidées par le rectorat sont une intolérable ingérence dans la gestion de leur personnel. Après tout, qui mieux qu' eux-même savent qui "fait l' affaire" ou non? pensent-ils. "Faire l' affaire": ne pas dire non au CDE, ni à ses...personnes de confiance, faire tout ce qu' on demande, ne jamais avoir la moindre anicroche avec les parents. Le reste n' a aucune espèce d' importance.
dit elle. Cela en dit long sur le crédit que l' opinion accorde encore aux concours comme garantie que les connaissances et les qualités intellectuelles nécessaires soient acquises...Les inspecteurs n' ont-ils pas honte de se prêter à cette sinistre parodie de marché aux esclaves?
A propos de "on est à leur merci": je suis dans le privé sous contrat, et j' ai connu des délégués auxiliaires soumis à des chantages odieux à la reconduite d' emploi et à la radiation des listes des remplaçants du rectorat par leur CDE. Des pressions pour accepter d' organiser un voyage au pied levé, pour devenir professeur principal en cours d' année d' une classe qui avait fait craquer le PP en place, pour accepter un mi-temps si bien conçu qu' il était incompatible avec tout autre poste complémentaire, des pressions pour accepter tout et n' importe quoi..."elle est déléguée auxiliaire, elle peut rendre service", ai-je entendu, il y a quelques années, à propos d' une collègue. Le nouveau "vivier" du public est bien parti pour connaître ce sort.
Les délégués auxiliaires dans le privé sont des gens qui n' ont pas le concours, sont payés selon le nombre d' heures qu' ils font par semaine. Le rectorat a une liste et "pioche" dans celle ci pour proposer les remplaçants aux chefs d' étab. Qui bien sûr s' appellent entre eux pour savoir si X fait l' affaire ou pas. Ce qui fait que contrarier un CDE peut compromettre toute possibilité de remplacement ultérieur.
Si j' avais commencé à enseigner comme ça, je crois que j' aurais jeté l' éponge. Tant que les rectorats les ont laissé faire, beaucoup de CDE du privé, à vrai dire, préféraient largement laisser les postes aux délégués auxiliaires que parfois ils connaissaient, ou du moins dont ils pouvaient se défaire facilement, que les confier à des titulaires du concours quasi invirables, et....souvent moins souples. La voie normale aux yeux de certains CDE encore dans le privé, c' est de commencer comme délégué auxiliaire, de passer le concours après ou de se faire titulariser sans concours. Un nombre non négligeable de CDE du privé n' a jamais eu ou passé de concours, ne voit pas l' intérêt de la chose, considère que les affectations de lauréats de concours décidées par le rectorat sont une intolérable ingérence dans la gestion de leur personnel. Après tout, qui mieux qu' eux-même savent qui "fait l' affaire" ou non? pensent-ils. "Faire l' affaire": ne pas dire non au CDE, ni à ses...personnes de confiance, faire tout ce qu' on demande, ne jamais avoir la moindre anicroche avec les parents. Le reste n' a aucune espèce d' importance.
- chocoNiveau 6
... Et après le CAPES passé suite à cette année de "vacation".... elle sera évaluée par une tutrice, un cde, IPR.... et cassée, humiliée, et reproposée stagiaire voire licenciée ???
On lui dira que les exigences ne sont pas les mêmes ? que l'on n'attend pas les mêmes choses des contractuelles, vacataires que des stagiaires, avant de faire le saut dans le grand bain ???
Bah, je suis écoeurée....
On lui dira que les exigences ne sont pas les mêmes ? que l'on n'attend pas les mêmes choses des contractuelles, vacataires que des stagiaires, avant de faire le saut dans le grand bain ???
Bah, je suis écoeurée....
- frankensteinVénérable
Vous êtes-vous déjà retrouvée devant des élèves?
J’ai fait un stage d’une semaine car mes parents sont dans l’éducation nationale. Mais de toute façon, la différence avec des profs qui viennent d’avoir le concours est légère puisqu’on a supprimé leur année de stage en IUFM. Ce qui est paradoxal c’est qu’on a élevé le niveau du concours au master 2 mais qu’on recrute des contractuels au niveau licence.
Comment s’est passé le recrutement jeudi?
Il y avait beaucoup de monde et c’était très mal organisé. Toutes les disciplines étaient conviées mais il manquait des inspecteurs donc plusieurs personnes se sont retrouvées sur le carreau. Moi j’ai eu la chance d’avoir un entretien avec un inspecteur de ma discipline. Il m’a dit que de toute façon, si je n’obtenais pas de poste à Paris, je n’aurais pas de mal à en trouver un à Créteil – où j’ai également candidaté - car il manque beaucoup d’enseignants dans cette académie.
Que pensez-vous du fait que le rectorat doive faire appel à des contractuels pour assurer les remplacements?
Moi cela m’arrange car j’en ai besoin pour vivre en attendant de passer le concours. Mais d’un point de vue de l’intérêt général, c’est plutôt moyen. Au lieu d’assurer un bon service public, on le brade en utilisant des vacataires à l’appel. Le rectorat ne sait même pas de combien de personnes il a besoin à la rentrée. Ce qu’il veut c’est constituer un vivier de remplaçants. On est vraiment à leur merci.
Elle résume en peu de mots la réalité de l'EN. Elle peut donc espérer devenir titulaire un jour si ce statut existe encore ! :injuste:
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Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- stephieluckyHabitué du forum
Il existe des CAPES je trouve anormal que l'on recrute des gens sans aucune formation. L'enseignement c'est un métier : connaissance des programmes, pédagogie, gestion d'une classe.....
- totoroMonarque
Schéhérazade a écrit:Mais de toute façon, la différence avec des profs qui viennent d’avoir le concours est légère puisqu’on a supprimé leur année de stage en IUFM.
dit elle. Cela en dit long sur le crédit que l' opinion accorde encore aux concours comme garantie que les connaissances et les qualités intellectuelles nécessaires soient acquises...Les inspecteurs n' ont-ils pas honte de se prêter à cette sinistre parodie de marché aux esclaves?
A propos de "on est à leur merci": je suis dans le privé sous contrat, et j' ai connu des délégués auxiliaires soumis à des chantages odieux à la reconduite d' emploi et à la radiation des listes des remplaçants du rectorat par leur CDE. Des pressions pour accepter d' organiser un voyage au pied levé, pour devenir professeur principal en cours d' année d' une classe qui avait fait craquer le PP en place, pour accepter un mi-temps si bien conçu qu' il était incompatible avec tout autre poste complémentaire, des pressions pour accepter tout et n' importe quoi..."elle est déléguée auxiliaire, elle peut rendre service", ai-je entendu, il y a quelques années, à propos d' une collègue. Le nouveau "vivier" du public est bien parti pour connaître ce sort.
Les délégués auxiliaires dans le privé sont des gens qui n' ont pas le concours, sont payés selon le nombre d' heures qu' ils font par semaine. Le rectorat a une liste et "pioche" dans celle ci pour proposer les remplaçants aux chefs d' étab. Qui bien sûr s' appellent entre eux pour savoir si X fait l' affaire ou pas. Ce qui fait que contrarier un CDE peut compromettre toute possibilité de remplacement ultérieur.
Si j' avais commencé à enseigner comme ça, je crois que j' aurais jeté l' éponge. Tant que les rectorats les ont laissé faire, beaucoup de CDE du privé, à vrai dire, préféraient largement laisser les postes aux délégués auxiliaires que parfois ils connaissaient, ou du moins dont ils pouvaient se défaire facilement, que les confier à des titulaires du concours quasi invirables, et....souvent moins souples. La voie normale aux yeux de certains CDE encore dans le privé, c' est de commencer comme délégué auxiliaire, de passer le concours après ou de se faire titulariser sans concours. Un nombre non négligeable de CDE du privé n' a jamais eu ou passé de concours, ne voit pas l' intérêt de la chose, considère que les affectations de lauréats de concours décidées par le rectorat sont une intolérable ingérence dans la gestion de leur personnel. Après tout, qui mieux qu' eux-même savent qui "fait l' affaire" ou non? pensent-ils. "Faire l' affaire": ne pas dire non au CDE, ni à ses...personnes de confiance, faire tout ce qu' on demande, ne jamais avoir la moindre anicroche avec les parents. Le reste n' a aucune espèce d' importance.
Pour avoir commencé comme suppléante, j'ai connu le fait de s'écraser, de ne pas dire non à un remplacement pourri de peur de ne pas avoir d'autres rempla ensuite... Mais maintenant - du moins dans mon académie - les suppléants sont les rois du monde tellement ils sont rares!
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- totoroMonarque
Sinon, j'ai trouvé terrifiantes les images du prof dating: une espèce de foire à l'embauche qui montre bien que la plupart des gens ne savent pas ce que c'est d'être prof...
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- DaphnéDemi-dieu
totoro a écrit:Sinon, j'ai trouvé terrifiantes les images du prof dating: une espèce de foire à l'embauche qui montre bien que la plupart des gens ne savent pas ce que c'est d'être prof...
Eh bien ils apprendront sur le tas et ça va en calmer quelques uns.
Quand j'ai vu le titre j'ai cru qu'il s'agissait de rencontres entre profs :lol:
- SérénaNeoprof expérimenté
Oui, moi aussi Daphné! J'ai cru que c'était une "foire aux célibataires"...
Sinon, plus sérieusement, je trouve cela effrayant et écoeurant. Comme elle le dit très justement, on "tire" sur l'éducation pour faire des économies; jusqu'où va-t-on descendre?
Sinon, plus sérieusement, je trouve cela effrayant et écoeurant. Comme elle le dit très justement, on "tire" sur l'éducation pour faire des économies; jusqu'où va-t-on descendre?
- DuplayExpert
Comme quoi on trouve encore quelques lettrés au ministère de l'Education nationale, qui semblent prendre plaisir à détourner la devise d'un célèbre surintendant des finances.
"Quo non descendet." :diable:
- LeclochardEmpereur
Daphné a écrit:totoro a écrit:Sinon, j'ai trouvé terrifiantes les images du prof dating: une espèce de foire à l'embauche qui montre bien que la plupart des gens ne savent pas ce que c'est d'être prof...
Eh bien ils apprendront sur le tas et ça va en calmer quelques uns.
Quand j'ai vu le titre j'ai cru qu'il s'agissait de rencontres entre profs :lol:
J'y pensais aussi. Certains vont se prendre une grosse claque et quand ils quitteront l'EN, ils pourront témoigner auprès de leur entourage: être prof, ce n'est pas une sinécure !
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Reine MargotDemi-dieu
mouais. ça finira comme aux USA ou en Angleterre, où on regarde les profs avec pitié car ils font un métier de chien; est-ce mieux que de passer pour des privilégiés?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
et le jour où on fera pareil pour remplacer les médecins dans les hôpitaux, vous croyez que les gens réagiront? (je commence à me dire que "même pas")
- RikkiMonarque
On fait déjà pareil depuis longtemps. Les urgentistes sont des médecins étrangers, que l'on recrute à bas coût.
Et ensuite, on leur refuse l'inscription à l'ordre des médecins, parce qu'ils n'ont pas les bons diplômes... ou qu'ils pourraient piquer la clientèle d'un médecin bien de chez nous.
Vous avez déjà mis les pieds aux urgences une nuit à Paris ? Que des médecins étrangers, les 9/10èmes avec des statuts de précaires.
Et ensuite, on leur refuse l'inscription à l'ordre des médecins, parce qu'ils n'ont pas les bons diplômes... ou qu'ils pourraient piquer la clientèle d'un médecin bien de chez nous.
Vous avez déjà mis les pieds aux urgences une nuit à Paris ? Que des médecins étrangers, les 9/10èmes avec des statuts de précaires.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- doublecasquetteEnchanteur
C'est pareil en province, tu sais...
- RikkiMonarque
Oui, bien sûr, je voulais juste ne parler que de ce que je connaissais, et ne pas sembler généraliser abusivement !
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- LeclochardEmpereur
Reine Margot a écrit:mouais. ça finira comme aux USA ou en Angleterre, où on regarde les profs avec pitié car ils font un métier de chien; est-ce mieux que de passer pour des privilégiés?
Passer pour un privilégié alors que je n'ai que quelques avantages, je trouve ça pesant car on se sent obligé de se justifier.
Passer pour un misérable alors que je vis bien, ça ne me dérange pas du tout. Un jour, un ancien élève m'avait soufflé à haute voix alors que je me promenais, croyant me vexer: "je m'appelle monsieur ... et je gagne 1300 euros par mois...", je n'ai rien répondu mais je me suis bien marré intérieurement, vu son profil de futur smicard et ce qu'il y a réellement en bas de ma fiche de paye.
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- Hermione0908Modérateur
choco a écrit:... Et après le CAPES passé suite à cette année de "vacation".... elle sera évaluée par une tutrice, un cde, IPR.... et cassée, humiliée, et reproposée stagiaire voire licenciée ???
On lui dira que les exigences ne sont pas les mêmes ? que l'on n'attend pas les mêmes choses des contractuelles, vacataires que des stagiaires, avant de faire le saut dans le grand bain ???
Bah, je suis écoeurée....
C'était déjà le cas il y a 5 ans quand j'étais stagiaire. Dans ma promo, il y avait un stagiaire en situation qui avait été contractuel durant 5 ans avant d'obtenir l'interne. Il a donc enseigné durant ces 5 ans, sans qu'on lui fasse trop de misères. Mais à l'issue de son année de stage, il a été licencié. On l'a tout de même laissé exercer 5 ans, passer le concours, être stagiaire, pour finalement lui montrer la porte. C'est incompréhensible.
- SchéhérazadeNiveau 10
Il est arrivé la même chose à une collègue déléguée auxiliaire qui a enseigné 7 ans. Elle a réussi, brillamment d' ailleurs, le concours interne, puis a été très brutalement licenciée, dans des conditions proprement révoltantes. Depuis, je considère que les licenciement dans l' E.N peuvent parfois n' être motivés que par l' arbitraire le plus complet. Il suffit d' un CDE, d' un tuteur, d' un formateur IUFM ou d' un inspecteur malveillant, sadique, porté à l' abus de pouvoir, ou lâche, rayez les mentions inutiles, pour tout faire dérailler. En stage, on ne survit que si l' on ne fait pas de vagues et que personne ne prend l' idée de nous dénigrer. Et le jour où par malheur cela arrive, les médisants ont toujours raison, même et surtout s' ils ont tort. J' ai eu beaucoup de chance, mon année de stage, de tomber sur des gens bienveillants.
- A TuinVénérable
choco a écrit:... Et après le CAPES passé suite à cette année de "vacation".... elle sera évaluée par une tutrice, un cde, IPR.... et cassée, humiliée, et reproposée stagiaire
Ca peut, si elle tombe sur une mauvaise tutrice lol. Mais ce n'est pas une fatalité, on peut réussir malgré tout en montrant ce qu'on vaut.
+ 1 pour ce qui est de la malveillance.
Il y a des gens qui le sont, et c'est une plaie que de leur donner un temps soit peu le pouvoir de juger autrui, cela ne devrait pas se produire et être jaugé en amont.
Ils en abusent en se prenant pour ce qu'ils ne sont pas et occasionnent par la même de nombreuses remises en question.
Mais paradoxalement quand on se retrouve dans pareil cas de figure, on apprend aussi à mieux se connaitre.
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