- MufabGrand Maître
Bonjour
Je suis à la recherche d'un poème pour mes Ce2 évoquant les mathématiques, et notamment les problèmes.
A part l'Oiseau Lyre, de Prévert, en connaîtriez-vous un autre ?
Merci !
Je suis à la recherche d'un poème pour mes Ce2 évoquant les mathématiques, et notamment les problèmes.
A part l'Oiseau Lyre, de Prévert, en connaîtriez-vous un autre ?
Merci !
- InvitéInvité
jules supervielleQuarante enfants dans une salle
Un tableau noir et son triangle
Un grand cercle hésitant et sourd
Son centre bat comme un tambour
Des lettres sans mots ni patrie
Dans une attente endolorie
Le parapet dur d'un trapèze,
Une voix s'élève et s'apaise
Et le problème furieux
Se tortille et se mord la queue
La mâchoire d'un angle s'ouvre
Est-ce une chienne ? Est-ce une louve ?
Et tous les chiffres de la terre,
Tous ces insectes qui défont
Et qui refont leur fourmilière
Sous les yeux fixes des garçons.
- AndmaExpert spécialisé
parler pour ne rien dire de Devos :
Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais ! Vous pensez : "S'il n'a rien à dire ... il ferait mieux de se taire !"
Evidemment ! Mais c'est trop facile ! ... c'est trop facile !
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?
Eh bien non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache !
Je veux en faire profiter les autres !
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez à rien dire, eh bien, on en parle, on en discute !
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?
Eh bien, de rien ! De rien !
Car rien ... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple : Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant Une fois rien ... c'est rien
Deux fois rien ... c'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien ! ... Pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose ! ... Et pour pas cher !
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien :
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf !
Oui ... ce n'est pas la peine d'en parler !
Bon ! Parlons d'autres choses ! parlons de la situation, tenez !
Sans préciser laquelle !
Si vous le permettez, je vais faire brièvement l'historique de la situation, quelle qu'elle soit !
Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleure non plus !
Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions ...
Nous en étions conscients !
Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui !
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain !
C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui !
Si mes calculs sont justes !
Or, que voyons-nous aujourd'hui ?
Qu'elle est toujours pour demain !
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs :
Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nos l'éviterons ?
D'ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'assurer la catastrophe, il est possible que l'opposition s'en empare !
Raymond Devos.
- TakaraNiveau 10
Charles PERRAULTLe Compas glorieux se réveille en sursaut,
Emu de cette vue et d'un espoir si haut.
Il rend grâce au soleil, et ferme comme un Aigle
Le regarde et s'en va : Puis rencontre la Règle ;
Droite, d'un grave port, pleine de majesté,
Inflexible et surtout observant l'équité (...)
Toutefois nos amours, répliqua le Compas,
Produiront des enfants qui vaincront le trépas.
De nous deux sortira la belle Architecture,
Et mille nobles arts pour polir la nature, (...)
Le Compas aussitôt sur un pied se dressa,
Et de l'autre, en tournant un grand cercle traça,
La Règle en fut ravie, et soudain se vint mettre
Dans le milieu du cercle, et fit le diamètre.
Son amant l'embrassa, l'ayant à sa merci,
Tantôt s'élargissant et tantôt raccourci,
Et l'on vit naître alors de leurs doctes postures
Triangles et carrés, et mille autres figures.
- AndmaExpert spécialisé
je peux te conseiller un livre chouette :
les maths et la plume, des éditions du kangourou :
http://www.librairie-archimede.com/boutique/zoompopup.php?ref=ARCH23
les maths et la plume, des éditions du kangourou :
http://www.librairie-archimede.com/boutique/zoompopup.php?ref=ARCH23
- MufabGrand Maître
Merci pour vos réponses et vos conseils.
Je crois que le poème* de Will.T sera plus adapté à mes élèves, mais je garde vos références sous le coude.
(*J'ai retrouvé son titre sur le net : Mathématiques.)
Je crois que le poème* de Will.T sera plus adapté à mes élèves, mais je garde vos références sous le coude.
(*J'ai retrouvé son titre sur le net : Mathématiques.)
- JPhMMDemi-dieu
Ce n'est pas un poème, mais il y a (toujours) Le Problème, de Marcel Aymé, bien sûr
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- MufabGrand Maître
JPhMM a écrit:Ce n'est pas un poème, mais il y a (toujours) Le Problème, de Marcel Aymé, bien sûr
Effectivement !
J'aurais pu l'intégrer en lecture suivie à mon plan 10 (qui porte sur la rédaction d'un problème mathématique, dont il faudra dégager les critères; et je cherchais une poésie à mettre en réseau), mais je n'y avais pas pensé... Et là on a commencé un petit roman...
Mais pourquoi ne pas le faire lire à voix haute par quelques élèves, avec préparation !
Thanks !
- Hervé HervéFidèle du forum
J'avais bien aimé ça:
http://www.paperblog.fr/911475/les-euclidiennes-d-eugene-guillevic/
et j'ai trouvé ça:
http://membres.multimania.fr/bouillondepoesie/poemes_Maths.htm
http://www.paperblog.fr/911475/les-euclidiennes-d-eugene-guillevic/
et j'ai trouvé ça:
http://membres.multimania.fr/bouillondepoesie/poemes_Maths.htm
- MufabGrand Maître
Hervé Hervé a écrit:J'avais bien aimé ça:
http://www.paperblog.fr/911475/les-euclidiennes-d-eugene-guillevic/
Triangle isocèle :
J'ai réussi à mettre
Un peu d'ordre en moi-même
J'ai tendance à me plaire.
Triangle équilatéral :
Je suis allé trop loin
Avec mon souci d'ordre.
Rien ne peut plus entrer.
mais difficile à expliquer... (la dernière phrase surtout !)
- SergeMédiateur
J'étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! Enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux ;
On me faisait de force ingurgiter l'algèbre ;
On me liait au fond d'un Boisbertrand funèbre ;
On me tordait, depuis les ailes jusqu'au bec,
Sur l'affreux chevalet des X et des Y ;
Hélas ! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires ;
Et je me débattais, lugubre patient
Du diviseur prêtant main-forte au quotient.
De là mes cris.
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on instruira plus les oiseaux par la cage,
Quand les sociétés difformes sentiront
Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front,
Que, des libres essors ayant sondé les règles,
On connaîtra la loi de croissance des aigles,
Et que le plein midi rayonnera pour tous,
Savoir étant sublime, apprendre sera doux.
Victor Hugo :succes:
Temps sombre ! Enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux ;
On me faisait de force ingurgiter l'algèbre ;
On me liait au fond d'un Boisbertrand funèbre ;
On me tordait, depuis les ailes jusqu'au bec,
Sur l'affreux chevalet des X et des Y ;
Hélas ! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires ;
Et je me débattais, lugubre patient
Du diviseur prêtant main-forte au quotient.
De là mes cris.
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on instruira plus les oiseaux par la cage,
Quand les sociétés difformes sentiront
Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front,
Que, des libres essors ayant sondé les règles,
On connaîtra la loi de croissance des aigles,
Et que le plein midi rayonnera pour tous,
Savoir étant sublime, apprendre sera doux.
Victor Hugo :succes:
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