- FinrodExpert
qu'entendez-vous par "méthodes de gestion" ? J'ai vu de nombreuses d'option de master ouvertes pour 5 étudiants pas plus motivés que ça, pendant qu'on râle
parce que la licence est mal encadrée ou qu'on manque d'infirmières à l'hopital.
Mais il suffit qu'un seul fasse une thèse liée et ça aura été justifié.
C'est quoi la prise en compte des postdoc pour le début de carrière ? (moi on m'a juste sucré la prime de 1500 euros d'entrée dans le métier à cause du postdoc, rien d'autre.)
- CondorcetOracle
marc44 a écrit:condorcet a écrit:En somme, le projet est brouillon et ne répond pas vraiment à la menace constituée par l'irruption des méthodes de gestion dans l'université.
prônez-vous l'auto-évaluation des laboratoires et des formations, avec des points verts et des points rouges ?
qu'entendez-vous par "méthodes de gestion" ? J'ai vu de nombreuses d'option de master ouvertes pour 5 étudiants pas plus motivés que ça, pendant qu'on râle
parce que la licence est mal encadrée ou qu'on manque d'infirmières à l'hopital.
Ah, les bonheurs de la recherche pilotée... C'est ainsi que l'Oréal obtient une chaire au Collège de France...
- marc44Niveau 9
Mais il suffit qu'un seul fasse une thèse liée et ça aura été justifié.
A suppose que ça soit une thèse intéressante, ce qui est loin d'être le cas de toutes les thèses en cours.... et le problème reste celui de l'arbitrage entre diverses dépenses. On peut imaginer fait des options/tronc commun. Bref, le problème est que certains chercheurs estiment que leur dada perso doit absolument avoir un module de 48h, voire 72h....
Ce sont des choses qu'on pourrait apprendre en début de thèse, plutôt qu'en master, et c'est ainsi que ça fonctionne en Suisse, en Allemagne, ... la France est un pays à thèses courtes - et de plus en plus courtes : pisser du résultat... Bref.
Je crois bien que depuis 2 ou 3 ans, les post-doc comptent dans le reclassement de début de carrière, à hauteur de 100%. Il s'est également passé qqchose concernant les activités multiples (genre post-doc puis ATER). On entre dans la technique...
- marc44Niveau 9
Ah, les bonheurs de la recherche pilotée... C'est ainsi que l'Oréal obtient une chaire au Collège de France...
Je vous encourage à lire (peut-être est-ce fait) le document PS sur l'argent de l'ANR et les fonds récurrents des labos via le MESR ou les EPST. Cela me paraît une très bonne idée (et je le dis d'autant plus volontiers que j'ai monté plein de projets ANR, donc quelques-uns sont passé et d'autres non.... et c'est merdique-merdique-merdique...). Les fonds récurrents pour une vraie stratégie scientifique collective, plutôt que tant d'argent, de réunionite et faux-semblants dans des consoritums pseudo-collaboratifs d'où les leçons scientifiques tirées sont rarement claires.
Je vous encourage à lire (peut-être est-ce fait) le document PS sur l'argent de l'ANR et les fonds récurrents des labos via le MESR ou les EPST. Cela me paraît une très bonne idée (et je le dis d'autant plus volontiers que j'ai monté plein de projets ANR, donc quelques-uns sont passé et d'autres non.... et c'est merdique-merdique-merdique...). Les fonds récurrents pour une vraie stratégie scientifique collective, plutôt que tant d'argent, de réunionite et faux-semblants dans des consoritums pseudo-collaboratifs d'où les leçons scientifiques tirées sont rarement claires.
- CondorcetOracle
Je n'ai pas beaucoup vu le PS lors du mouvement universitaire de 2009.
Malgré toutes les vertueuses intentions de ce texte, j'ai du mal à croire en ce parti. A propos des thèses, pourquoi ne pas réduire le nombre de thésards ?
Malgré toutes les vertueuses intentions de ce texte, j'ai du mal à croire en ce parti. A propos des thèses, pourquoi ne pas réduire le nombre de thésards ?
- marc44Niveau 9
Quand le PS est dans une manif, on dit que c'est de la récup. Je suis souvent dans cette situation là. Le PS a voté contre la LRU. Reste le problème de la définition de l'autonomie. Il y a de très bons arguments dans le document mais il reste des ambiguités, en effet.
On peut choisir le parti qu'on veut. N'hésitez pas à poursuivre vos lectures et comparer.
Pourquoi réduire le nombre de thésards ?
On peut choisir le parti qu'on veut. N'hésitez pas à poursuivre vos lectures et comparer.
Pourquoi réduire le nombre de thésards ?
- CondorcetOracle
Parce qu'il y a surplus par rapport aux débouchés disponibles (en SHS notamment) : laisser des étudiants s'engager dans des études au long cours sans financement ou perspective professionnelle n'est pas responsable.
A propos du PS, j'évoque des situations concrètes : en 2009, comme beaucoup, j'avais écrit au parlementaire PS de ma circonscription pour lui demander son soutien à l'action contre la LRU et n'ai jamais reçu aucune réponse ; idem en 2011, lorsque j'envoie un courriel à Bertrand Monthubert concernant le chapitre "Nous assurerons un avenir aux jeunes chercheurs". Bien entendu, ce sont de minuscules exemples mais je pense aussi que la communauté universitaire n'a pas donné le bon exemple en se soumettant (pour une partie d'entre elle) sans barguigner à des procédures d'évaluation de l'AERES assez étranges. Le labo auquel j'appartenais a ainsi été noté A+ alors même que sur plus de 50 doctorants, 3 étaient financées (certains directeurs de thèse encadrant simultanément plus de 20 thésards).
Bien sûr, il est du devoir de l'électeur de s'informer du mieux qu'il peut mais il ne saurait faire abstraction de son expérience personnelle (forcément ponctuelle et à ce titre, incomplète).
A propos du PS, j'évoque des situations concrètes : en 2009, comme beaucoup, j'avais écrit au parlementaire PS de ma circonscription pour lui demander son soutien à l'action contre la LRU et n'ai jamais reçu aucune réponse ; idem en 2011, lorsque j'envoie un courriel à Bertrand Monthubert concernant le chapitre "Nous assurerons un avenir aux jeunes chercheurs". Bien entendu, ce sont de minuscules exemples mais je pense aussi que la communauté universitaire n'a pas donné le bon exemple en se soumettant (pour une partie d'entre elle) sans barguigner à des procédures d'évaluation de l'AERES assez étranges. Le labo auquel j'appartenais a ainsi été noté A+ alors même que sur plus de 50 doctorants, 3 étaient financées (certains directeurs de thèse encadrant simultanément plus de 20 thésards).
Bien sûr, il est du devoir de l'électeur de s'informer du mieux qu'il peut mais il ne saurait faire abstraction de son expérience personnelle (forcément ponctuelle et à ce titre, incomplète).
- AbraxasDoyen
Le projet PS est particulièrement discret (et obscur) en ce qui concerne les CPGE. Intégrées aux universités — et les financements viendront de quel ministère ? Seront répartis par qui ? Les conseils d'université ? Autant dire que les CPGE vont fermer. Quant au recrutement des enseignants spécifiques de CPGE, il sera confié à qui ? Aux présidents d'université ? autant dire… etc.
Vous imaginez, en l'état, une seule fac capable de former à l'X ou aux ENS ? Et un seul enseignant du Supérieur capable de corriger les paquets de khopies de prépas — sans parler de la simple capacité d'enseignants-chercheurs (et c'est très bien qu'ils cherchent) à faire des cours au niveau prépa tout en préparant une thèse ?
En fait là aussi, le PS s'accommode assez bien de ce que Pécresse met aujourd'hui en place — elle sort un livre en octobre pour expliquer les diverses options qui se présenteront désormais aux jeunes bacheliers.
Vous imaginez, en l'état, une seule fac capable de former à l'X ou aux ENS ? Et un seul enseignant du Supérieur capable de corriger les paquets de khopies de prépas — sans parler de la simple capacité d'enseignants-chercheurs (et c'est très bien qu'ils cherchent) à faire des cours au niveau prépa tout en préparant une thèse ?
En fait là aussi, le PS s'accommode assez bien de ce que Pécresse met aujourd'hui en place — elle sort un livre en octobre pour expliquer les diverses options qui se présenteront désormais aux jeunes bacheliers.
- AuroreEsprit éclairé
Je viens de me farder l'ensemble de ce projet, et je ne peux qu'être effrayée par son contenu dégoulinant de bons sentiments et de démagogie, et rempli de langue de bois technocratique.
Quant aux promesses concernant les moyens, elles n'engagent bien évidemment que ceux qui les font...
Une chose est certaine : ceux qui ont rédigé cette horreur sont des incompétents finis.
Pas le temps de regrouper les commentaires.
"De la connaissance dépend notre capacité
à relever les formidables défis que doivent
affronter nos sociétés, à l’échelle nationale
comme internationale, pour retrouver
le chemin de l’égalité, renouer avec un
développement durable, en finir avec le sous-emploi,
réduire la crise énergétique et des
ressources naturelles, améliorer la santé et
mieux accompagner le grand âge, prévenir
les désastres environnementaux, rendre les
procédés industriels plus innovants tout en
réduisant leur impact sur l’environnement...
autant d’enjeux auxquels la progression des
connaissances peut apporter une contribution
déterminante, à condition que la recherche
et l’élévation du niveau de formation
redeviennent des objectifs politiques
prioritaires."
Déjà, ça commence bien : l'utilitarisme de ces affirmation est des plus contestables. Et si le savoir était désintéressé par nature ?
"par son absence de sélection"
Là, c'est l'UNEF touch !
"L’université est, et doit rester, le lieu par
excellence de la recherche, c’est-à-dire le lieu
où la culture est celle de l’invention et du doute,
de la remise en question des idées reçues
et de l’innovation."
Comme la maternelle, hein ???
"L’université française doit être le garant de
l’égalité républicaine en permettant à tous
les enfants, quelles que soient leurs origines
sociales ou culturelles et en tout point du
territoire, d’accéder à un avenir, donc à un
emploi, correspondant à ses aspirations et
ses compétences tout en acquérant les bases
culturelles et scientifiques leur permettant
d’être des acteurs autonomes dans la société."
J'adore l'eau tiède...
"Car le monde de l’enseignement supérieur et
de la recherche vit aujourd’hui en France une
profonde déstabilisation. La raison n’est pas à
chercher dans une insuffisance soudaine de la
qualité des recherches menées, pas plus que
dans un quelconque manque de motivation
des enseignants chercheurs ou dans une
baisse de niveau et d’ardeur des étudiants,"
Mais non, mais non, cherchez encore...
"Le bilan pour notre pays est sévère. Les
indicateurs sont alarmants et nous ne
pouvons pas nous en satisfaire. Dix ans après
la stratégie européenne de Lisbonne sur la
société de la connaissance qui fixait à 3 %
du PIB le budget dévolu à la recherche et au
développement, nous sommes passés de
2,23 % en 2002 à 2,21 % en 2009."
Sortez vos mouchoirs !
"Pour renouer le dialogue entre science et
société, il est impératif de favoriser l’égalité des
chances par l’apprentissage et la formation
tout au long de la vie, stimuler la prise
d’initiative personnelle et collective ainsi que
la créativité de chacun, renforcer la démocratie
par la participation citoyenne et l’évaluation
collective des risques."
Évidemment !!!!!!!!
"Il est temps de libérer la créativité,
de faciliter la gouvernance, de donner à
l’autonomie les moyens concrets qu’elle exige,"
Euh... vous êtes certains, les amis ?
"un engagement massif pour améliorer la vie
étudiante et l’accès des jeunes de notre pays
à l’enseignement supérieur. C’est un impératif
démocratique, de justice sociale et d’efficacité
économique. Enfin, nous voulons refaire de
l’enseignement supérieur et de la recherche
le patrimoine commun de tous les Français,
et bâtir une société de la connaissance,
du progrès et de la créativité"
Rien que ça !!!
"Nous sommes favorables à l’autonomie
des universités, mais cette autonomie doit
s’accompagner de concertation et de moyens.
Nous sommes favorables à une autonomie authentique, dotée de moyens suffisants, au service de la nation et de ses citoyens."
Traduction : Pécresse a fait le sale boulot, et ça nous arrange bien !
"Nous voulons également que de
nouveaux liens se tissent avec la société.
Nous prendrons le temps de la concertation,
de l’expérimentation et de l’évaluation :
l’enseignement supérieur et la recherche ont
été trop déstabilisés ces dernières années par
les effets de communication et l’accumulation
de réformes permanentes"
Autant de termes bien connus du PS qui sur ce coup-là maîtrise parfaitement son sujet !!!
"contrat d’établissement."
Pareil : ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
"combattre le phénomène des « turbo profs"
Une proposition qui témoigne de la totale déconnexion du terrain des concepteurs du projet, et de leur obsession à tout niveler. On assignera les gens à résidence ? On recrutera local en province ? On interdira aux profs la possibilité de mener des activités en dehors de l'enseignement ? ou tout ça à la fois ?
Si cette mesure passait, je me dirige illico vers Pôle Emploi !!!
"Nous proposons aussi de
développer une organisation territoriale des
établissements d’enseignement supérieur
par le biais de réseaux territoriaux de la
connaissance (RTC)."
Ah, les sigles machin bidule, les structures technocratiques se superposant les unes aux autres tout en ne servant à rien, qu'ils aiment ça, les socialos !
"L’évaluation ne peut se limiter aux activités de
recherche. L’évaluation des autres activités,
comme l’enseignement, la valorisation, la
diffusion de la connaissance scientifique,
doit être mise en place et réellement prise en
compte dans les carrières."
Traduisez : on va fliquer et sacquer tous les enseignants-chercheurs n'ayant pas atteint le quota prévu en terme de projets transdisciplinaires imposés et d'animations socioculturelles caritatives dans les quartiers. Et on caporalise tout ce petit monde. Consternant !!!
"Les grands organismes de recherche
fondamentale et technologique doivent voir
leurs missions et leurs périmètres redéfinis
pour les remettre en phase avec les grandes
priorités sociétales, environnementales et les
grands enjeux de la réindustrialisation du
pays."
Pas mieux !
"il sera nécessaire de regrouper nationalement des forces scientifiques aptes à mener des projets stratégiques de grande ampleur, par exemple (...) ceux correspondant à des
programmes transversaux pluridisciplinaires
Décidément !
"4) Nous lancerons de grands
programmes pluridisciplinaires
La division récente du CNRS en Instituts
verticaux a mis un coup d’arrêt au
développement de la pluridisciplinarité bien
au-delà de cet organisme. Si les disciplines
concourent largement au progrès des
connaissances, la pluridisciplinarité est aussi
essentielle tant pour ce dernier que pour les
réponses à amener aux enjeux de société"
Au secours, ils sont devenus monomaniaques !
"des programmes pluridisciplinaires ayant pour
finalité le progrès des connaissances
Ces programmes dépendront des seuls
scientifiques."
Qu'ils soit permis d'en douter...
"| C. Franchir une étape dans
la décentralisation
L’affirmation d’une politique nationale, voire
européenne, pour l’enseignement supérieur
et la recherche doit s’accompagner d’un rôle
moteur des territoires, acteurs de la mise en
œuvre sur le terrain."
La différence avec la droite, SVP ???
"l’innovation
sociétale"
Juste pour la bonne bouche... Mais est-ce un objectif pertinent pour l'enseignement supérieur ?
"L’explosion du
nombre de CDD est un handicap. Comment
se lancer dans des projets scientifiques
audacieux quand on doit en permanence
chercher le contrat suivant ? La priorité sera
donc de favoriser l’intégration des CDD sur des
emplois stables. Les crédits servant à payer
ce personnel seront convertis en emplois
budgétaires en respectant les modalités et
le niveau des concours. C’est d’abord une
question de justice pour ces personnels."
Demandez donc aux mairies socialistes ce qu'elles en pensent.... Mais quels hypocrites !!!
"Dès lors, l’accès - et la réussite - du plus grand
nombre dans l’enseignement supérieur, y
compris des jeunes qui en sont aujourd’hui
écartés, est un impératif social, économique et
démocratique. C’est une nécessité économique :
une année moyenne d’étude supplémentaire
enrichirait le pays de 5 à 8 %. Tout ceci était
inclus dans ce que l’on appelle l’engagement
de Lisbonne de 2002, visant à construire une
Société de la connaissance en Europe, dont les
objectifs n’ont malheureusement jamais été
atteints, faute de volonté des gouvernements
de droite qui se sont succédé."
Ça ne marche pas ? C'est qu'on n'a pas assez essayé !!!
"Il faut dire et redire
qu’en matière éducative, contrairement aux
idées reçues, le plus n’est pas l’ennemi du bien :
l’accroissement considérable du nombre de
bacheliers entre 1985 et 1995 par exemple, ne
s’est pas traduit par une baisse mesurable du
niveau."
Mais non, mais non...
"À l’aune du
XXIe siècle, l’ambition est claire, la voie du
progrès évidente : c’est de l’enseignement
supérieur qu’il faut désormais ouvrir les portes." (...) Nous nous donnons pour objectif d’augmenter de 50 % le nombre de diplômés
de l’enseignement supérieur en dix ans"
Bienvenue en URSS !!!
Ces malheureux socialistes qui n'ont toujours pas digéré l'abandon des idéaux d'antan, que c'est touchant !
"Aujourd’hui, dans notre pays, 24 % des jeunes
seulement ont un niveau licence"
Donc dévalorisons-la davantage !
"Pour faciliter la transition avec le lycée - moment
de fragilité et trop souvent de décrochage - et
permettre aux étudiants de mieux s’adapter à un
nouveau type d’enseignement, nous engagerons
un programme de recherche pédagogique sur
les outils nécessaires à une entrée réussie
dans l’enseignement supérieur et leur mise
en oeuvre au lycée (travail collectif, recherches
autonomes, écrits d’élaboration...).
Les réseaux territoriaux de la connaissance
auront pour mission de renforcer, en
dégageant le temps nécessaire à la
concertation, les collaborations entre équipes
pédagogiques d’un site afin de développer la
préparation des lycéens à l’enseignement
supérieur (« stages » dans les universités et
les autres filières, interventions régulières
d’enseignants du supérieur dans les lycées…)."
(...) augmenter le nombre d’heures de formation
auquel il faut ajouter les travaux personnels
encadrés, essentiels pour le développement
de l’étudiant (travaux bibliographiques,
sujets d’exposés, de synthèse, etc…). 25 heures
hebdomadaires, en licence, est un minimum.
Il faudra privilégier l’enseignement en groupes
restreints (TD, TP…), si possible en formant
des « classes » afin de favoriser l’intégration
des étudiants à l’université ainsi que la
concertation des enseignants.
Vous avez aimé le lycée light, fun des TPE ? La maternelle où l'on fait de la philo ? Les IDD du collège ? Vous adorerez la fac revue par le PS à la sauce Meirieu !
Au fait, est-ce que le PS compte abroger l'immonde réforme du lycée de Châtel ? Voilà une question intéressante ! Je trouve qu'ils se font bien discrets sur la question !
B.Transformer les licences
universitaires pour la réussite
de tous
"Notre objectif doit être d’offrir des conditions
de formation aussi bonnes dans les premiers
cycles universitaires que dans les classes
préparatoires. Il n’est pas acceptable que
l’État dépense aujourd’hui 1,5 fois pour
les étudiants d’université, et même 5 fois
moins pour les étudiants en licence que
pour un étudiant de prépa. Nous sommes
conscients que les moyens, seuls, ne peuvent
pas tout. Des réformes de structures sont
indispensables : comme l’école primaire avant
elle, comme le collège et le lycée, l’Université
doit profondément évoluer pour mieux prendre
en compte les enjeux de la massification actuelle
et plus encore, pour se projeter vers l’objectif de
50 % d’une classe d’âge au niveau de la licence.
À un public plus nombreux et plus divers,
elle doit être capable d’apporter des réponses
adaptées et personnalisées."
Ça a le mérite d'être clair. Qu'on ne vienne plus parler de qualité de l'enseignement !
L’acclimatation des étudiants à la
forte autonomie requise par l’enseignement
universitaire doit être progressive et adaptée
à chacun d’entre eux. Ces derniers doivent
pouvoir bénéficier d’un accompagnement
individualisé pour acquérir les méthodes
de travail indispensables.
Et si on les mettait au travail, les étudiants de 1e année ?
L’implication des enseignants dans la réussite
de chacun de leurs étudiants est en effet
essentielle. C’est pourquoi nous souhaitons
que l’investissement pédagogique soit mieux
valorisé dans la carrière des enseignants-chercheurs.
On ne sait que trop bien ce qu'ils entendent par là.
La spécialisation disciplinaire sera plus
progressive : dans le cadre d’un volume horaire
accru, les licences seront organisées sur une
base réellement pluridisciplinaire, afin d’enrichir
le cursus des étudiants, d’ouvrir la palette de
leurs choix de poursuite d’études et de leur
horizon professionnel et leur donner le temps
d’une orientation éclairée.
Au vu du niveau des élèves passés par le lycée Descoings-Châtel, ça promet...
Il faudra également achever le passage au
système L/M/D. Nous engagerons un débat
sur la formule actuelle du master, qui apparaît
comme incohérente, avec son étape sélective à
mi-parcours (elle est, de plus, particulièrement
problématique pour les étudiants étrangers).
Oh ! Le vilain mot !
La validation des acquis
de l’expérience (VAE), mise en place sous le
gouvernement de Lionel Jospin, n’a pas été
développée par la droite.
Quant on connaît l'arnaque sans nom et la lourdeur bureaucratique de ce dispositif...
Nous ferons donc
une priorité de la refonte de la formation des
enseignants et des personnels d’éducation, notamment par la recherche et la formation pédagogique, sacrifiée par la droite. (...) Nous améliorerons considérablement la
formation continue qui deviendra obligatoire
et valorisée dans les carrières et nous
développerons la mobilité afin de donner des
perspectives aux enseignants. Parallèlement,
la recherche sur la pédagogie devra être
relancée pour donner les meilleurs chances
de réussite à l’école dès le plus jeune âge"
Les sciences de l'éduc en salivent d'avance pour 2012 !!!
"Nous proposons de rattacher
les classes préparatoires à l’enseignement
supérieur. Dans le respect du statut des
enseignants, il faudra rattacher les classes
préparatoires et les sections de techniciens
supérieurs à l’enseignement supérieur, de
façon à coordonner territorialement l’o"re de
formation. Les classes préparatoires seront
couplées avec une université de leur réseau
pour organiser des échanges : conférences,
stages dans les laboratoires de recherche.
Des mobilités temporaires seront facilitées
et encouragées. Des enseignements pourront
être dispensés par des universitaires en classe
préparatoire, les professeurs de CPGE pourront
être provisoirement détachés à l’université
où ils assureront une charge de cours et
mèneront un projet de recherche."
Autant le dire plus vite : la mort des prépas est bel et bien annoncée. Trop "élitistes", trop de connaissances enseignées... Bref, elles marchent trop bien !
"L’échec de la démocratisation de
l’enseignement supérieur est en partie dû aux
difficultés matérielles auxquelles les étudiants
se heurtent."
Un peu court comme explication, non ?
Et maintenant, le bouquet final :
"Vers une société de la
connaissance, de la créativité
et du progrès pour tous les
citoyens"
"Vers une société créative :
développer la culture scientifique
tout au long de la vie
La culture scientifique – sciences dures
comme sciences humaines – est l’a!aire de
tous. Comme toute culture, elle s’enseigne
et se pratique, elle relève de l’éducation
formelle comme informelle, mais aussi d’un
cheminement personnel et libre lors duquel
chacun peut « butiner » à sa guise toute forme
de savoir. La culture scientifique, technique
et industrielle relève donc de la culture, elle
est par définition ancrée dans la recherche, sa
di!usion est l’une des missions de l’université :
nous rattacherons donc la CSTI au ministère de
l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi
qu’à un grand ministère de la Culture. Ce double
rattachement contribuera à décloisonner
sciences dures et sciences humaines et
sociales, science et arts, science et philosophie,
culture et nature, à faire émerger de nouvelles
représentations et à faire de la relation science-société
un objectif partagé."
Nous mettrons en place, de l’école primaire aux
premiers cycles universitaires, une véritable formation à la culture scientifique, visant à la
fois à faire émerger des vocations, mais aussi
à former les citoyens de demain qui auront
à se déterminer devant des choix imposés
par l’avancée des sciences dans la société.
L’enseignement de la démarche scientifique
devra multiplier les pratiques du type
« main à la pâte », accueil de classes dans les
laboratoires … La formation des futurs citoyens
sera fondée sur l’information et l’histoire des
sciences, la philosophie et la sociologie des
sciences, l’épistémologie…[/i]
:Lool:
Quant aux promesses concernant les moyens, elles n'engagent bien évidemment que ceux qui les font...
Une chose est certaine : ceux qui ont rédigé cette horreur sont des incompétents finis.
Pas le temps de regrouper les commentaires.
"De la connaissance dépend notre capacité
à relever les formidables défis que doivent
affronter nos sociétés, à l’échelle nationale
comme internationale, pour retrouver
le chemin de l’égalité, renouer avec un
développement durable, en finir avec le sous-emploi,
réduire la crise énergétique et des
ressources naturelles, améliorer la santé et
mieux accompagner le grand âge, prévenir
les désastres environnementaux, rendre les
procédés industriels plus innovants tout en
réduisant leur impact sur l’environnement...
autant d’enjeux auxquels la progression des
connaissances peut apporter une contribution
déterminante, à condition que la recherche
et l’élévation du niveau de formation
redeviennent des objectifs politiques
prioritaires."
Déjà, ça commence bien : l'utilitarisme de ces affirmation est des plus contestables. Et si le savoir était désintéressé par nature ?
"par son absence de sélection"
Là, c'est l'UNEF touch !
"L’université est, et doit rester, le lieu par
excellence de la recherche, c’est-à-dire le lieu
où la culture est celle de l’invention et du doute,
de la remise en question des idées reçues
et de l’innovation."
Comme la maternelle, hein ???
"L’université française doit être le garant de
l’égalité républicaine en permettant à tous
les enfants, quelles que soient leurs origines
sociales ou culturelles et en tout point du
territoire, d’accéder à un avenir, donc à un
emploi, correspondant à ses aspirations et
ses compétences tout en acquérant les bases
culturelles et scientifiques leur permettant
d’être des acteurs autonomes dans la société."
J'adore l'eau tiède...
"Car le monde de l’enseignement supérieur et
de la recherche vit aujourd’hui en France une
profonde déstabilisation. La raison n’est pas à
chercher dans une insuffisance soudaine de la
qualité des recherches menées, pas plus que
dans un quelconque manque de motivation
des enseignants chercheurs ou dans une
baisse de niveau et d’ardeur des étudiants,"
Mais non, mais non, cherchez encore...
"Le bilan pour notre pays est sévère. Les
indicateurs sont alarmants et nous ne
pouvons pas nous en satisfaire. Dix ans après
la stratégie européenne de Lisbonne sur la
société de la connaissance qui fixait à 3 %
du PIB le budget dévolu à la recherche et au
développement, nous sommes passés de
2,23 % en 2002 à 2,21 % en 2009."
Sortez vos mouchoirs !
"Pour renouer le dialogue entre science et
société, il est impératif de favoriser l’égalité des
chances par l’apprentissage et la formation
tout au long de la vie, stimuler la prise
d’initiative personnelle et collective ainsi que
la créativité de chacun, renforcer la démocratie
par la participation citoyenne et l’évaluation
collective des risques."
Évidemment !!!!!!!!
"Il est temps de libérer la créativité,
de faciliter la gouvernance, de donner à
l’autonomie les moyens concrets qu’elle exige,"
Euh... vous êtes certains, les amis ?
"un engagement massif pour améliorer la vie
étudiante et l’accès des jeunes de notre pays
à l’enseignement supérieur. C’est un impératif
démocratique, de justice sociale et d’efficacité
économique. Enfin, nous voulons refaire de
l’enseignement supérieur et de la recherche
le patrimoine commun de tous les Français,
et bâtir une société de la connaissance,
du progrès et de la créativité"
Rien que ça !!!
"Nous sommes favorables à l’autonomie
des universités, mais cette autonomie doit
s’accompagner de concertation et de moyens.
Nous sommes favorables à une autonomie authentique, dotée de moyens suffisants, au service de la nation et de ses citoyens."
Traduction : Pécresse a fait le sale boulot, et ça nous arrange bien !
"Nous voulons également que de
nouveaux liens se tissent avec la société.
Nous prendrons le temps de la concertation,
de l’expérimentation et de l’évaluation :
l’enseignement supérieur et la recherche ont
été trop déstabilisés ces dernières années par
les effets de communication et l’accumulation
de réformes permanentes"
Autant de termes bien connus du PS qui sur ce coup-là maîtrise parfaitement son sujet !!!
"contrat d’établissement."
Pareil : ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
"combattre le phénomène des « turbo profs"
Une proposition qui témoigne de la totale déconnexion du terrain des concepteurs du projet, et de leur obsession à tout niveler. On assignera les gens à résidence ? On recrutera local en province ? On interdira aux profs la possibilité de mener des activités en dehors de l'enseignement ? ou tout ça à la fois ?
Si cette mesure passait, je me dirige illico vers Pôle Emploi !!!
"Nous proposons aussi de
développer une organisation territoriale des
établissements d’enseignement supérieur
par le biais de réseaux territoriaux de la
connaissance (RTC)."
Ah, les sigles machin bidule, les structures technocratiques se superposant les unes aux autres tout en ne servant à rien, qu'ils aiment ça, les socialos !
"L’évaluation ne peut se limiter aux activités de
recherche. L’évaluation des autres activités,
comme l’enseignement, la valorisation, la
diffusion de la connaissance scientifique,
doit être mise en place et réellement prise en
compte dans les carrières."
Traduisez : on va fliquer et sacquer tous les enseignants-chercheurs n'ayant pas atteint le quota prévu en terme de projets transdisciplinaires imposés et d'animations socioculturelles caritatives dans les quartiers. Et on caporalise tout ce petit monde. Consternant !!!
"Les grands organismes de recherche
fondamentale et technologique doivent voir
leurs missions et leurs périmètres redéfinis
pour les remettre en phase avec les grandes
priorités sociétales, environnementales et les
grands enjeux de la réindustrialisation du
pays."
Pas mieux !
"il sera nécessaire de regrouper nationalement des forces scientifiques aptes à mener des projets stratégiques de grande ampleur, par exemple (...) ceux correspondant à des
programmes transversaux pluridisciplinaires
Décidément !
"4) Nous lancerons de grands
programmes pluridisciplinaires
La division récente du CNRS en Instituts
verticaux a mis un coup d’arrêt au
développement de la pluridisciplinarité bien
au-delà de cet organisme. Si les disciplines
concourent largement au progrès des
connaissances, la pluridisciplinarité est aussi
essentielle tant pour ce dernier que pour les
réponses à amener aux enjeux de société"
Au secours, ils sont devenus monomaniaques !
"des programmes pluridisciplinaires ayant pour
finalité le progrès des connaissances
Ces programmes dépendront des seuls
scientifiques."
Qu'ils soit permis d'en douter...
"| C. Franchir une étape dans
la décentralisation
L’affirmation d’une politique nationale, voire
européenne, pour l’enseignement supérieur
et la recherche doit s’accompagner d’un rôle
moteur des territoires, acteurs de la mise en
œuvre sur le terrain."
La différence avec la droite, SVP ???
"l’innovation
sociétale"
Juste pour la bonne bouche... Mais est-ce un objectif pertinent pour l'enseignement supérieur ?
"L’explosion du
nombre de CDD est un handicap. Comment
se lancer dans des projets scientifiques
audacieux quand on doit en permanence
chercher le contrat suivant ? La priorité sera
donc de favoriser l’intégration des CDD sur des
emplois stables. Les crédits servant à payer
ce personnel seront convertis en emplois
budgétaires en respectant les modalités et
le niveau des concours. C’est d’abord une
question de justice pour ces personnels."
Demandez donc aux mairies socialistes ce qu'elles en pensent.... Mais quels hypocrites !!!
"Dès lors, l’accès - et la réussite - du plus grand
nombre dans l’enseignement supérieur, y
compris des jeunes qui en sont aujourd’hui
écartés, est un impératif social, économique et
démocratique. C’est une nécessité économique :
une année moyenne d’étude supplémentaire
enrichirait le pays de 5 à 8 %. Tout ceci était
inclus dans ce que l’on appelle l’engagement
de Lisbonne de 2002, visant à construire une
Société de la connaissance en Europe, dont les
objectifs n’ont malheureusement jamais été
atteints, faute de volonté des gouvernements
de droite qui se sont succédé."
Ça ne marche pas ? C'est qu'on n'a pas assez essayé !!!
"Il faut dire et redire
qu’en matière éducative, contrairement aux
idées reçues, le plus n’est pas l’ennemi du bien :
l’accroissement considérable du nombre de
bacheliers entre 1985 et 1995 par exemple, ne
s’est pas traduit par une baisse mesurable du
niveau."
Mais non, mais non...
"À l’aune du
XXIe siècle, l’ambition est claire, la voie du
progrès évidente : c’est de l’enseignement
supérieur qu’il faut désormais ouvrir les portes." (...) Nous nous donnons pour objectif d’augmenter de 50 % le nombre de diplômés
de l’enseignement supérieur en dix ans"
Bienvenue en URSS !!!
Ces malheureux socialistes qui n'ont toujours pas digéré l'abandon des idéaux d'antan, que c'est touchant !
"Aujourd’hui, dans notre pays, 24 % des jeunes
seulement ont un niveau licence"
Donc dévalorisons-la davantage !
"Pour faciliter la transition avec le lycée - moment
de fragilité et trop souvent de décrochage - et
permettre aux étudiants de mieux s’adapter à un
nouveau type d’enseignement, nous engagerons
un programme de recherche pédagogique sur
les outils nécessaires à une entrée réussie
dans l’enseignement supérieur et leur mise
en oeuvre au lycée (travail collectif, recherches
autonomes, écrits d’élaboration...).
Les réseaux territoriaux de la connaissance
auront pour mission de renforcer, en
dégageant le temps nécessaire à la
concertation, les collaborations entre équipes
pédagogiques d’un site afin de développer la
préparation des lycéens à l’enseignement
supérieur (« stages » dans les universités et
les autres filières, interventions régulières
d’enseignants du supérieur dans les lycées…)."
(...) augmenter le nombre d’heures de formation
auquel il faut ajouter les travaux personnels
encadrés, essentiels pour le développement
de l’étudiant (travaux bibliographiques,
sujets d’exposés, de synthèse, etc…). 25 heures
hebdomadaires, en licence, est un minimum.
Il faudra privilégier l’enseignement en groupes
restreints (TD, TP…), si possible en formant
des « classes » afin de favoriser l’intégration
des étudiants à l’université ainsi que la
concertation des enseignants.
Vous avez aimé le lycée light, fun des TPE ? La maternelle où l'on fait de la philo ? Les IDD du collège ? Vous adorerez la fac revue par le PS à la sauce Meirieu !
Au fait, est-ce que le PS compte abroger l'immonde réforme du lycée de Châtel ? Voilà une question intéressante ! Je trouve qu'ils se font bien discrets sur la question !
B.Transformer les licences
universitaires pour la réussite
de tous
"Notre objectif doit être d’offrir des conditions
de formation aussi bonnes dans les premiers
cycles universitaires que dans les classes
préparatoires. Il n’est pas acceptable que
l’État dépense aujourd’hui 1,5 fois pour
les étudiants d’université, et même 5 fois
moins pour les étudiants en licence que
pour un étudiant de prépa. Nous sommes
conscients que les moyens, seuls, ne peuvent
pas tout. Des réformes de structures sont
indispensables : comme l’école primaire avant
elle, comme le collège et le lycée, l’Université
doit profondément évoluer pour mieux prendre
en compte les enjeux de la massification actuelle
et plus encore, pour se projeter vers l’objectif de
50 % d’une classe d’âge au niveau de la licence.
À un public plus nombreux et plus divers,
elle doit être capable d’apporter des réponses
adaptées et personnalisées."
Ça a le mérite d'être clair. Qu'on ne vienne plus parler de qualité de l'enseignement !
L’acclimatation des étudiants à la
forte autonomie requise par l’enseignement
universitaire doit être progressive et adaptée
à chacun d’entre eux. Ces derniers doivent
pouvoir bénéficier d’un accompagnement
individualisé pour acquérir les méthodes
de travail indispensables.
Et si on les mettait au travail, les étudiants de 1e année ?
L’implication des enseignants dans la réussite
de chacun de leurs étudiants est en effet
essentielle. C’est pourquoi nous souhaitons
que l’investissement pédagogique soit mieux
valorisé dans la carrière des enseignants-chercheurs.
On ne sait que trop bien ce qu'ils entendent par là.
La spécialisation disciplinaire sera plus
progressive : dans le cadre d’un volume horaire
accru, les licences seront organisées sur une
base réellement pluridisciplinaire, afin d’enrichir
le cursus des étudiants, d’ouvrir la palette de
leurs choix de poursuite d’études et de leur
horizon professionnel et leur donner le temps
d’une orientation éclairée.
Au vu du niveau des élèves passés par le lycée Descoings-Châtel, ça promet...
Il faudra également achever le passage au
système L/M/D. Nous engagerons un débat
sur la formule actuelle du master, qui apparaît
comme incohérente, avec son étape sélective à
mi-parcours (elle est, de plus, particulièrement
problématique pour les étudiants étrangers).
Oh ! Le vilain mot !
La validation des acquis
de l’expérience (VAE), mise en place sous le
gouvernement de Lionel Jospin, n’a pas été
développée par la droite.
Quant on connaît l'arnaque sans nom et la lourdeur bureaucratique de ce dispositif...
Nous ferons donc
une priorité de la refonte de la formation des
enseignants et des personnels d’éducation, notamment par la recherche et la formation pédagogique, sacrifiée par la droite. (...) Nous améliorerons considérablement la
formation continue qui deviendra obligatoire
et valorisée dans les carrières et nous
développerons la mobilité afin de donner des
perspectives aux enseignants. Parallèlement,
la recherche sur la pédagogie devra être
relancée pour donner les meilleurs chances
de réussite à l’école dès le plus jeune âge"
Les sciences de l'éduc en salivent d'avance pour 2012 !!!
"Nous proposons de rattacher
les classes préparatoires à l’enseignement
supérieur. Dans le respect du statut des
enseignants, il faudra rattacher les classes
préparatoires et les sections de techniciens
supérieurs à l’enseignement supérieur, de
façon à coordonner territorialement l’o"re de
formation. Les classes préparatoires seront
couplées avec une université de leur réseau
pour organiser des échanges : conférences,
stages dans les laboratoires de recherche.
Des mobilités temporaires seront facilitées
et encouragées. Des enseignements pourront
être dispensés par des universitaires en classe
préparatoire, les professeurs de CPGE pourront
être provisoirement détachés à l’université
où ils assureront une charge de cours et
mèneront un projet de recherche."
Autant le dire plus vite : la mort des prépas est bel et bien annoncée. Trop "élitistes", trop de connaissances enseignées... Bref, elles marchent trop bien !
"L’échec de la démocratisation de
l’enseignement supérieur est en partie dû aux
difficultés matérielles auxquelles les étudiants
se heurtent."
Un peu court comme explication, non ?
Et maintenant, le bouquet final :
"Vers une société de la
connaissance, de la créativité
et du progrès pour tous les
citoyens"
"Vers une société créative :
développer la culture scientifique
tout au long de la vie
La culture scientifique – sciences dures
comme sciences humaines – est l’a!aire de
tous. Comme toute culture, elle s’enseigne
et se pratique, elle relève de l’éducation
formelle comme informelle, mais aussi d’un
cheminement personnel et libre lors duquel
chacun peut « butiner » à sa guise toute forme
de savoir. La culture scientifique, technique
et industrielle relève donc de la culture, elle
est par définition ancrée dans la recherche, sa
di!usion est l’une des missions de l’université :
nous rattacherons donc la CSTI au ministère de
l’enseignement supérieur et de la recherche ainsi
qu’à un grand ministère de la Culture. Ce double
rattachement contribuera à décloisonner
sciences dures et sciences humaines et
sociales, science et arts, science et philosophie,
culture et nature, à faire émerger de nouvelles
représentations et à faire de la relation science-société
un objectif partagé."
Nous mettrons en place, de l’école primaire aux
premiers cycles universitaires, une véritable formation à la culture scientifique, visant à la
fois à faire émerger des vocations, mais aussi
à former les citoyens de demain qui auront
à se déterminer devant des choix imposés
par l’avancée des sciences dans la société.
L’enseignement de la démarche scientifique
devra multiplier les pratiques du type
« main à la pâte », accueil de classes dans les
laboratoires … La formation des futurs citoyens
sera fondée sur l’information et l’histoire des
sciences, la philosophie et la sociologie des
sciences, l’épistémologie…[/i]
:Lool:
- marc44Niveau 9
Je tenterai plus tard de répondre aux messages précis de Concordet et d'Abraxas, mais ça ne sera qu'une réponse d'en bas du PS - n'étant ni influent, ni informé par des canaux privilégiés.
Concernant le message d'Aurore, je souscris à un certain nombre d'objections "anti-pédago" et contre certains blabla généralistes.
Pour le reste, je crois que l'interprétation du texte du PS, sur de nombreux points, suppose de bien connaître l'organisation de l'ESR, ses missions, ses particularités, ses compromis. J'ai le malheur de connaître de près, par des dizaines (de dizaines) de réunions, les questions de division du CNRS en instituts, de pratiquer les machins d'excellence de l'intérieur, les compétitions stériles à tous niveaux, les politiques régionales de structuration de l'ESR, les CPER, les projets ANR, les contrats quadriennaux, le système GE/Univ. Ca n'est pas de la langue de bois technocratique, ce sont les mécanismes qui font actuellement fonctionner le système. Les questions à traiter dépassent, de beaucoup, les "manières d'enseigner", sur lesquelles le MESR n'a pas grand chose à dire en pratique. Il y a des questions dures et politiques sur l'articulation recherche/enseignement, la répartition des moyens, les problèmes de la licence, l'organisation régionale/nationale/internationale, l'évalution, la coordination concurrence/coopération à toutes échelles. Par exemple, les RTC, qui ne sont pour vous qu'un sigle, répondent, je crois, à un enjeu majeur.
Je suis surpris que ça soit l' "humour PS" qui soit qualifié de méprisant, par rapport à ce qu'on lit là....
Concernant le message d'Aurore, je souscris à un certain nombre d'objections "anti-pédago" et contre certains blabla généralistes.
Pour le reste, je crois que l'interprétation du texte du PS, sur de nombreux points, suppose de bien connaître l'organisation de l'ESR, ses missions, ses particularités, ses compromis. J'ai le malheur de connaître de près, par des dizaines (de dizaines) de réunions, les questions de division du CNRS en instituts, de pratiquer les machins d'excellence de l'intérieur, les compétitions stériles à tous niveaux, les politiques régionales de structuration de l'ESR, les CPER, les projets ANR, les contrats quadriennaux, le système GE/Univ. Ca n'est pas de la langue de bois technocratique, ce sont les mécanismes qui font actuellement fonctionner le système. Les questions à traiter dépassent, de beaucoup, les "manières d'enseigner", sur lesquelles le MESR n'a pas grand chose à dire en pratique. Il y a des questions dures et politiques sur l'articulation recherche/enseignement, la répartition des moyens, les problèmes de la licence, l'organisation régionale/nationale/internationale, l'évalution, la coordination concurrence/coopération à toutes échelles. Par exemple, les RTC, qui ne sont pour vous qu'un sigle, répondent, je crois, à un enjeu majeur.
Je suis surpris que ça soit l' "humour PS" qui soit qualifié de méprisant, par rapport à ce qu'on lit là....
- AbraxasDoyen
Aurore, quel boulot ! J'avais tout lu, mais pas eu le courage de tout commenter ici… Chapeau, ma chère…
- AuroreEsprit éclairé
marc44 a écrit:
Concernant le message d'Aurore, je souscris à un certain nombre d'objections "anti-pédago" et contre certains blabla généralistes.
Pour le reste, je crois que l'interprétation du texte du PS, sur de nombreux points, suppose de bien connaître l'organisation de l'ESR, ses missions, ses particularités, ses compromis. J'ai le malheur de connaître de près, par des dizaines (de dizaines) de réunions, les questions de division du CNRS en instituts, de pratiquer les machins d'excellence de l'intérieur, les compétitions stériles à tous niveaux, les politiques régionales de structuration de l'ESR, les CPER, les projets ANR, les contrats quadriennaux, le système GE/Univ. Ca n'est pas de la langue de bois technocratique, ce sont les mécanismes qui font actuellement fonctionner le système. Les questions à traiter dépassent, de beaucoup, les "manières d'enseigner", sur lesquelles le MESR n'a pas grand chose à dire en pratique. Il y a des questions dures et politiques sur l'articulation recherche/enseignement, la répartition des moyens, les problèmes de la licence, l'organisation régionale/nationale/internationale, l'évalution, la coordination concurrence/coopération à toutes échelles. Par exemple, les RTC, qui ne sont pour vous qu'un sigle, répondent, je crois, à un enjeu majeur.
Je suis surpris que ça soit l' "humour PS" qui soit qualifié de méprisant, par rapport à ce qu'on lit là....
Connaître de près le fonctionnement de l'ESR ne dispense en aucun cas de garder en tête l'impérieuse nécessité de subordonner les moyens à la fin, la méthode au contenu, faute de quoi on aurait une prééminence de l'administratif, symptôme d'une bureaucratisation pathologique du système.
Ce n'est manifestement pas le cas des caciques PS qui ont pondu cet horrible machin. A force de ne s'intéresser qu'aux "mécanismes qui font actuellement fonctionner le système", comme dit Marc, on en oublie le fait que ce système fonctionne de moins en moins bien, et on se dispense d'en identifier, puis d'en traiter efficacement les lacunes : voilà qui est bien dommage...
Et pourtant, pas besoin pour cela d'inventer des sigles et de bazarder des moyens, il suffirait simplement de faire confiance aux professeurs, mais là, les politiques perdraient leur pouvoir...
- marc44Niveau 9
Il faudra également achever le passage au
système L/M/D. Nous engagerons un débat
sur la formule actuelle du master, qui apparaît
comme incohérente, avec son étape sélective à
mi-parcours (elle est, de plus, particulièrement
problématique pour les étudiants étrangers).
Oh ! Le vilain mot !
Vous ironisez, fort bien, mais la lecture de ce paragraphe diffère :
1) c'était "mi-parcours" qu'il fallait mettre en gras,
et non "sélective". Ce qui est dit ici, c'est qu'en raison d'un compromis foireux il y a quelques années, on entre en M1 de droit, mais en M2 sur sélection. Certains étudiants peuvent valider leur année de M1, mais ne pas être admis en M2 et sans obtenir un diplome de M1, puisque la sauce bolognaise l'a tuer.
2) le texte ne dit pas si l'entrée en master se fera de droit pour un titulaire d'un licence du même domaine, ou si le master sera sélectif dès le M1 - il suggère justement que ça sera le centre du débat. La proposition du PS est donc de tenter de rentre le système plus sélectif que maintenant.
Non ?
La validation des acquis
de l’expérience (VAE), mise en place sous le
gouvernement de Lionel Jospin, n’a pas été
développée par la droite.
Quant on connaît l'arnaque sans nom et la lourdeur bureaucratique de ce dispositif...
Ah ? J'ai participé à plusieurs jurys et examens de dossier de VAE dans l'université, où nous avons attribué le titre d'ingénieur à des personnes en exerçant de fait les fonctions depuis plusieurs années. Ces gens avaient démontré, par un rapport d'activité personnel fort épais, sérieux, et ayant nécessité de nombreux entretiens entre l'intéressé et les enseignants, des équivalences de compétences appréciées avec souplesse mais sans laxisme....
C'était exigeant, on ne vend pas des diplômes sur internet pour se faire du fric... appelez ça bureaucratique si vous voulez. On suit ces personnes depuis et on constate que leur diplôme leur a été bénéfique. Mais bon, peut-être que c'est une expérience trop terre-à-terre...
système L/M/D. Nous engagerons un débat
sur la formule actuelle du master, qui apparaît
comme incohérente, avec son étape sélective à
mi-parcours (elle est, de plus, particulièrement
problématique pour les étudiants étrangers).
Oh ! Le vilain mot !
Vous ironisez, fort bien, mais la lecture de ce paragraphe diffère :
1) c'était "mi-parcours" qu'il fallait mettre en gras,
et non "sélective". Ce qui est dit ici, c'est qu'en raison d'un compromis foireux il y a quelques années, on entre en M1 de droit, mais en M2 sur sélection. Certains étudiants peuvent valider leur année de M1, mais ne pas être admis en M2 et sans obtenir un diplome de M1, puisque la sauce bolognaise l'a tuer.
2) le texte ne dit pas si l'entrée en master se fera de droit pour un titulaire d'un licence du même domaine, ou si le master sera sélectif dès le M1 - il suggère justement que ça sera le centre du débat. La proposition du PS est donc de tenter de rentre le système plus sélectif que maintenant.
Non ?
La validation des acquis
de l’expérience (VAE), mise en place sous le
gouvernement de Lionel Jospin, n’a pas été
développée par la droite.
Quant on connaît l'arnaque sans nom et la lourdeur bureaucratique de ce dispositif...
Ah ? J'ai participé à plusieurs jurys et examens de dossier de VAE dans l'université, où nous avons attribué le titre d'ingénieur à des personnes en exerçant de fait les fonctions depuis plusieurs années. Ces gens avaient démontré, par un rapport d'activité personnel fort épais, sérieux, et ayant nécessité de nombreux entretiens entre l'intéressé et les enseignants, des équivalences de compétences appréciées avec souplesse mais sans laxisme....
C'était exigeant, on ne vend pas des diplômes sur internet pour se faire du fric... appelez ça bureaucratique si vous voulez. On suit ces personnes depuis et on constate que leur diplôme leur a été bénéfique. Mais bon, peut-être que c'est une expérience trop terre-à-terre...
- Marie LaetitiaBon génie
condorcet a écrit:Parce qu'il y a surplus par rapport aux débouchés disponibles (en SHS notamment) : laisser des étudiants s'engager dans des études au long cours sans financement ou perspective professionnelle n'est pas responsable.
en même temps, ça, Condorcet, c'est de la responsabilité et des doctorants et des directeurs de thèse: faire une thèse sans financement, pour moi c'était hors de question. Ou alors en bossant dans le secondaire et en y mettant le temps qu'il faut. Et encore. Personne ne force personne à faire une thèse. L'argument économique doit réguler les candidatures. Et si j'ai un étudiant de milieu modeste, je j'enquille sur un Master enseignement pour assurer la priorité: le concours pour avoir une expérience de l'enseignement ce qui lui donnera tjrs de quoi bouffer.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
condorcet a écrit:Je trouve nébuleuse la partie concernant l'enseignement supérieur : comme vous le soulignez plus haut (vous désigne tous les posteurs), il n'est nullement question d'abroger la loi LRU mais de rendre pérenne des structures qui ont déjà prouvé leur capacité de nuisance (telle l'AERES) prouvant ainsi que, sur la bataille des idées, l'enseignement supérieur n'a pas réussi à démontrer que les procédures d'évaluation interne existaient déjà. Concernant les jeunes docteurs et l'allocation de préparation (de 18 mois) des concours de la fonction publique, la création d'une grille de rémunération adéquate dans la fonction publique et des facilités d'accès dans la haute fonction publique, cela semble plus positif, quoiqu'à la réflexion, il ne me semble pas souhaitable d'accroître de 50 % le nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur et par là-même le nombre de docteurs. La suppression du numerus clausus dans les études médicales me semble moins impérative que la significative augmentation des places offertes à ces concours, l'obligation de répartition des médecins sur tout le territoire français afin de pallier la pénurie de personnels médicaux et la désertification médicale qui nous guettent...
John a écrit:Le lobby des médecins est contre : ça ne se fera donc jamais.l'obligation de répartition des médecins sur tout le territoire français
là on touche un autre problème très important: la sur-représentation des médecins et des avocats à l'Ass. nat. Même plus besoin de lobbies...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
"combattre le phénomène des « turbo profs"
Une proposition qui témoigne de la totale déconnexion du terrain des concepteurs du projet, et de leur obsession à tout niveler. On assignera les gens à résidence ? On recrutera local en province ? On interdira aux profs la possibilité de mener des activités en dehors de l'enseignement ? ou tout ça à la fois ?
Si cette mesure passait, je me dirige illico vers Pôle Emploi !!!
Aurore, tu n'as pas compris ! Il faut que les femmes restent à la maison, comme ça elles s'occupent des enfants (et messieurs les MCF et Professeurs ne feront plus braire leurs collègues parce que la crèche ferme à 18h) et elles peuvent suivre leur conjoint là où il sera nommé ! Plus de turbo-prof, zou !
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- marc44Niveau 9
Aurore, une particularité de l'ESR est que son animation est essentiellement faite par les enseignants-chercheur de statut ordinaire. Nous n'avons pas des corps de direction, des corps d'inspection,.... on est chercheur ou enseignant-chercheur, et on exerce telle ou telle responsabilité côté enseignement, recherche, ou direction d'établissement, avec parfois une décharge (souvent partielle) d'enseignement.
L'ESR n'est pas un monde gouverné par des circulaires et des cartes scolaires : il faut/on peut beaucoup construire à partir d'en bas et coordonner les offres de formation et les stratégies recherche, rien ne tombe tout cuit du ministère ! La diversité des missions, des domaines couverts, des parties prenantes, font que c'est complexe...
L'ESR n'est pas un monde gouverné par des circulaires et des cartes scolaires : il faut/on peut beaucoup construire à partir d'en bas et coordonner les offres de formation et les stratégies recherche, rien ne tombe tout cuit du ministère ! La diversité des missions, des domaines couverts, des parties prenantes, font que c'est complexe...
- AuroreEsprit éclairé
Dans mon domaine, l'inscription à la VAE coûte la bagatelle de 900 euros, et juste pour voir la tête des jurys qui ne sont même pas des spécialistes de votre discipline... sans évoquer la durée démesurée et la lourdeur administrative de la procédure. Ni la conformité idéologique qu'on exige de vous.
Le principe est évidemment louable à l'origine, mais l'application est pitoyable.
voir p. ex. www.alfacentre.org/vae/VAE%20Drac_spectacle.doc
Quant à la position du PS sur la question de la sélection en fac, elle est suffisamment claire, et suffisamment indéfendable. Inutile donc de chipoter sur des détails. Qui est-ce qui veut augmenter le nombre d'étudiants en licence comme en 3e cycle, hein ?
Le principe est évidemment louable à l'origine, mais l'application est pitoyable.
voir p. ex. www.alfacentre.org/vae/VAE%20Drac_spectacle.doc
Quant à la position du PS sur la question de la sélection en fac, elle est suffisamment claire, et suffisamment indéfendable. Inutile donc de chipoter sur des détails. Qui est-ce qui veut augmenter le nombre d'étudiants en licence comme en 3e cycle, hein ?
- marc44Niveau 9
[quote="Marie Laetitia"]
???? Une université recrute un EC qui, le jour de la rentrée, fait savoir qu'il fera sa recherche dans un autre laboratoire plus bling bling (par ex. à Paris), qu'il veut un emploi du temps où ses enseignements sont le lundi et le mardi. L'EC en question refusera de prendre des responsabilités collectives (celles que tout le monde fait), ou acceptera pour la forme et les abandonnera. Il faut bien garder à l'esprit qu'on n'est vraiment pas dans des métiers où on arrive à l'heure de son cours et on rentre chez soi ensuite.
Ce genre de recrutement vous pourrit un département d'enseignement.
Aurore, tu n'as pas compris ! Il faut que les femmes restent à la maison, comme ça elles s'occupent des enfants (et messieurs les MCF et Professeurs ne feront plus braire leurs collègues parce que la crèche ferme à 18h) et elles peuvent suivre leur conjoint là où il sera nommé ! Plus de turbo-prof, zou !
???? Une université recrute un EC qui, le jour de la rentrée, fait savoir qu'il fera sa recherche dans un autre laboratoire plus bling bling (par ex. à Paris), qu'il veut un emploi du temps où ses enseignements sont le lundi et le mardi. L'EC en question refusera de prendre des responsabilités collectives (celles que tout le monde fait), ou acceptera pour la forme et les abandonnera. Il faut bien garder à l'esprit qu'on n'est vraiment pas dans des métiers où on arrive à l'heure de son cours et on rentre chez soi ensuite.
Ce genre de recrutement vous pourrit un département d'enseignement.
- AuroreEsprit éclairé
marc44 a écrit:Aurore, une particularité de l'ESR est que son animation est essentiellement faite par les enseignants-chercheur de statut ordinaire. Nous n'avons pas des corps de direction, des corps d'inspection,.... on est chercheur ou enseignant-chercheur, et on exerce telle ou telle responsabilité côté enseignement, recherche, ou direction d'établissement, avec parfois une décharge (souvent partielle) d'enseignement.
L'ESR n'est pas un monde gouverné par des circulaires et des cartes scolaires : il faut/on peut beaucoup construire à partir d'en bas et coordonner les offres de formation et les stratégies recherche, rien ne tombe tout cuit du ministère ! La diversité des missions, des domaines couverts, des parties prenantes, font que c'est complexe...
Alors selon toi les grandes orientations et les lois se font toutes seules ?
Ben oui, on parle bien là des profs serviles qui obéissent aux directives issues du Ministère et qui font les maquettes conformes aux ordres. Qui donc a gobé les réformes successives, les lois Pécresse et l'autonomie des établissements ?
Et qui, par exemple, a souscrit à la débandade totale des lettres et des sciences humaines ?
- Marie LaetitiaBon génie
25 heures hebdomadaires, en licence, est un minimum. Il faudra privilégier l’enseignement en groupes restreints (TD, TP…), si possible en formant des « classes » afin de favoriser l’intégration des étudiants à l’université ainsi que la concertation des enseignants.
Vous avez aimé le lycée light, fun des TPE ? La maternelle où l'on fait de la philo ? Les IDD du collège ? Vous adorerez la fac revue par le PS à la sauce Meirieu !
Moi ce que j'adore, ce sont les mesures arbitraires pour TOUTES les filières. 25h en fac d'histoire, ça veut dire que l'on fait une croix sur le travail autonome des étudiants, donc on accélère la transformation des facs en lycées où les étudiants n'ont plus à apprendre à travailler seuls face à leurs bouquins, une des plus grandes richesses des sciences humaines.
Ouais l'enseignement par groupe restreint, ça se fait déjà ici ou là. Quel est l'avantage? Un étudiant qui ne veut pas bosser ne bossera certainement pas plus. Je n'ai tjrs pas compris la dimension manifestement traumatisante que certains donnent aux amphis. Depuis quinze ans, je cherche ce qui est épouvantable, et je ne vois tjrs pas.
L’acclimatation des étudiants à la forte autonomie requise par l’enseignement universitaire doit être progressive et adaptée à chacun d’entre eux. Ces derniers doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement individualisé pour acquérir les méthodes
de travail indispensables.
Et si on les mettait au travail, les étudiants de 1e année ?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
[quote="marc44"]
Noooooooooon ?? C'est vrai ? Sans déc' !
Merci Marc pour cette précieuse nouvelle.
Je suis peut-être innocente, mais ce que tu décris je ne l'ai pas encore vu. ça, ça peut être qualifié de faute professionnelle et ça peut valoir licenciement ou rupture de contrat. Pas besoin de grand machin pour corriger ça. Si l'on commencer par utiliser le code du travail...
Marie Laetitia a écrit:
Aurore, tu n'as pas compris ! Il faut que les femmes restent à la maison, comme ça elles s'occupent des enfants (et messieurs les MCF et Professeurs ne feront plus braire leurs collègues parce que la crèche ferme à 18h) et elles peuvent suivre leur conjoint là où il sera nommé ! Plus de turbo-prof, zou !
???? Une université recrute un EC qui, le jour de la rentrée, fait savoir qu'il fera sa recherche dans un autre laboratoire plus bling bling (par ex. à Paris), qu'il veut un emploi du temps où ses enseignements sont le lundi et le mardi. L'EC en question refusera de prendre des responsabilités collectives (celles que tout le monde fait), ou acceptera pour la forme et les abandonnera. Il faut bien garder à l'esprit qu'on n'est vraiment pas dans des métiers où on arrive à l'heure de son cours et on rentre chez soi ensuite.
Ce genre de recrutement vous pourrit un département d'enseignement.
Noooooooooon ?? C'est vrai ? Sans déc' !
Merci Marc pour cette précieuse nouvelle.
Je suis peut-être innocente, mais ce que tu décris je ne l'ai pas encore vu. ça, ça peut être qualifié de faute professionnelle et ça peut valoir licenciement ou rupture de contrat. Pas besoin de grand machin pour corriger ça. Si l'on commencer par utiliser le code du travail...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AuroreEsprit éclairé
[quote="marc44"]
Donc on privilégie le recrutement local ?
Marie Laetitia a écrit:
Aurore, tu n'as pas compris ! Il faut que les femmes restent à la maison, comme ça elles s'occupent des enfants (et messieurs les MCF et Professeurs ne feront plus braire leurs collègues parce que la crèche ferme à 18h) et elles peuvent suivre leur conjoint là où il sera nommé ! Plus de turbo-prof, zou !
???? Une université recrute un EC qui, le jour de la rentrée, fait savoir qu'il fera sa recherche dans un autre laboratoire plus bling bling (par ex. à Paris), qu'il veut un emploi du temps où ses enseignements sont le lundi et le mardi. L'EC en question refusera de prendre des responsabilités collectives (celles que tout le monde fait), ou acceptera pour la forme et les abandonnera. Il faut bien garder à l'esprit qu'on n'est vraiment pas dans des métiers où on arrive à l'heure de son cours et on rentre chez soi ensuite.
Ce genre de recrutement vous pourrit un département d'enseignement.
Donc on privilégie le recrutement local ?
- AuroreEsprit éclairé
:Gné:marc44 a écrit:
toi ?
- AbraxasDoyen
On va privilégier le recrutement local de la maternelle à l'université, au nom des postes à profil — c'est-à-dire de la sauvegarde des copains / copines. Népotisme, mon ami, me voilà !
Sûr que le niveau des facs, déjà très inégal (dieu que je suis poli aujourd'hui !) va monter…
Quant à la loi LRU, elle est globalement plébiscitée par le SNE-Sup, à qui elle a permis de rafler la direction de très nombreuses facs.
Ce qui est le plus clair dans ce projet, c'est qu'il pense modifier à la marge (avec des moyens dont il faudra bien trouver le financement — rien de dit là-dessus) la loi Pécresse. Sans rien bouleverser. pourtant, dans le cadre d'une camapgne, c'est là qu'il faudrait avoir de l'audace, non ? Cette capacité à se vouloir raisonnable traduit à mon sens une grande frilosité.
Sûr que le niveau des facs, déjà très inégal (dieu que je suis poli aujourd'hui !) va monter…
Quant à la loi LRU, elle est globalement plébiscitée par le SNE-Sup, à qui elle a permis de rafler la direction de très nombreuses facs.
Ce qui est le plus clair dans ce projet, c'est qu'il pense modifier à la marge (avec des moyens dont il faudra bien trouver le financement — rien de dit là-dessus) la loi Pécresse. Sans rien bouleverser. pourtant, dans le cadre d'une camapgne, c'est là qu'il faudrait avoir de l'audace, non ? Cette capacité à se vouloir raisonnable traduit à mon sens une grande frilosité.
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