L'oeuvre littéraire qui vous a le plus bouleversé(e)

J'oublie L'Idiot de Dostoïevski : c'était comme une fièvre. Je n'ai pas osé le relire pour l'instant.

Marie Laetitia a écrit:- Pearl Buck (tout sauf La mère, le seul qui m'a paru affreux, désolé, triste de bout en bout)

Ah oui, Pearl Buck. Pivoine, Pavillon de Femmes, L'Impératrice, Terre Chinoise...

C'est difficile comme question!
En primaire, Sans famille, d'Hector Malo, cumulé avec un récit de Daudet dont je ne sais plus le titre, qui m'ont tous deux fait découvrir l'injustice de la mort. Depuis, c'est radical, je ne peux pas ouvrir un livre ou voir un film dans lequel un vieillard meurt sans y aller de ma petite larme.
Au collège : La perle de Steinbeck. J'en ai voulu à mort à la professeur qui nous a mis ce livre entre les mains sans nous accompagner dans la lecture. J'ai mis beaucoup de temps ensuite à revenir vers Steinbeck, j'avais trop peur.
Au lycée : Racine, Brittanicus pour commencer, puis tout.
En prépa : lu, relu, et rerelu Pêcheurs d'Islande de Loti.
Ensuite, c'est compliqué...si je devais faire le tri, je mettrais :
L'amant de Lady Chatterley, D.H Lawrence
Guerre et Paix, Tolstoï
Le zéro et l'infini, Koestler
Cris, Laurent Gaudé
La nouvelle rêvée, Thérèse, Schnitzler.
Liste non-exhaustive, évidemment...

moon a écrit:
Au collège : La perle de Steinbeck. J'en ai voulu à mort à la professeur qui nous a mis ce livre entre les mains sans nous accompagner dans la lecture. J'ai mis beaucoup de temps ensuite à revenir vers Steinbeck, j'avais trop peur.

aaah la perle, quel souvenir horrible... J'avoue ne pas comprendre que l'on fasse lire ce livre à des adolescents, il est tellement désespérant...

Carabas a écrit:

Marie Laetitia a écrit:- Pearl Buck (tout sauf La mère, le seul qui m'a paru affreux, désolé, triste de bout en bout)

Ah oui, Pearl Buck. Pivoine, Pavillon de Femmes, L'Impératrice, Terre Chinoise...

Ca me fait penser que j'en ai lu énormément aussi quand j'étais ado (d'où ma signature). La mère est particulièrement poignant, c'est vrai. J'avais beaucoup aimé Vent d'Est, Vent d'Ouest.

enfant:

- Momo (José Maro de Vasconcelos), les Jules Verne, les livres de Roald dahl, la série des Petit Nicolas, la mythologie grecque (j'avais plein de boquins dessus), les contes de grimm et perrault
- Ado: les Confessions de Rousseau (JJ c'est moi, à l'époque), Mme Bovary, Les Liaisons Dangereuses, Balzac (le lys dans la vallée notamment et la cousine Bette), Zola "la faute de l'abbé Mouret", Racine, "Memed le mince"..., Hugo, notre dame de paris.
- En prépa: Belle du Seigneur, voyage au bout de la nuit
- En fac: le bruit et la fureur de Faulkner, Kafka (la métamorphose, le procès), Zweig (le joueur d'échecs) Steinbeck (des souris et des hommes, et surtout à l'est d'Eden)
- après: "la chambre noire de Longwood" de JP kaufmann

Et le verbe s'est fait chair, Jack O'Connell


(Moi aussi il y avait Pearl Buck, La Mère et Vent d'Est, Vent d'Ouest lorsque j'étais jeune)

Alors ma première "émotion littéraire" a été la lecture du Petit Prince quand j'avais 11 ans.
Ensuite toutes les lectures de Stefan Zweig, et Orgueils et Préjugés !
Par contre j'ai été un peu déçue par mes autres lectures de Jane Austen...

Charles Renoir a écrit:Moi, je ne me suis jamais remis des Nourritures Terrestres d'André Gide que j'ai découvert à 17 ans et que j'ai depuis relu... un bon paquet de fois, même si, la quarantaine passé à présent, l'impact est aujourd'hui moins fort.

Et depuis j'ai eu deux principaux chocs: "Le livre de l'intranquillité" de Pessoa, et "Iphigénie" de Racine. Pourquoi Iphigénie et pas un autre? Je ne sais pas, c'est comme ça, un choc ça a été vous dis-je...

Sans aucun doute. Ce livre là ne bouleverse pas, il est un énorme bouleversement à lui tout seul.

En ce qui me concerne, "Le livre de l'intranquillité" (Livro do Desassossego), ses poèmes aussi.

"Bréviaire du chaos", Albert Caraco...dévastateur, tragique, je ne le relis pas.

"Mémoires du sous-sol", comme dit plus haut. d'habitude je réécris les courts extraits qui me plaisent. Avec Mémoires, cela s'est avéré délicat. Je me serais retrouvée à acheter un grand cahier et le remplir tout en entier.

Plutôt des essais: Je me souviens d'autres titres qui m'ont aiguillé..."Man's search for meaning/El hombre en busca de sentido" (je ne trouve pas de traduction) Viktor Frankl, lorsque j'avais 13 ans; "L'Utopie" T.More, 17 ans, "Du sentiment tragique de la vie" (Unamuno), 19 ans; "Des délits et des peines" (Beccaria) apologie contre la peine de mort, 19 ans...19 aussi, Thomas de Quincey, 2 ou 3 de ses oeuvres.

"des souris et des hommes" Steinbeck, "The Great Gatsby" F.S. Fitzgerald,...il y en a d'autres...3 c'est impossible!

Ah, j'ai oublié: Lady & the Tramp (La Belle et le Clochard), quand j'étais toute, toute petite. Et les contes de mon grand-père!

- espagnole en apprentissage s'excuse pour ses fautes; ne me laissez pas stagner...Les corrections sont mes meilleures amies!-

Reine Margot a écrit:enfant:

- Momo (José Maro de Vasconcelos), les Jules Verne, les livres de Roald dahl, la série des Petit Nicolas, la mythologie grecque (j'avais plein de boquins dessus), les contes de grimm et perrault
- Ado: les Confessions de Rousseau (JJ c'est moi, à l'époque), Mme Bovary, Les Liaisons Dangereuses, Balzac (le lys dans la vallée notamment et la cousine Bette), Zola "la faute de l'abbé Mouret", Racine, "Memed le mince"..., Hugo, notre dame de paris.
- En prépa: Belle du Seigneur, voyage au bout de la nuit
- En fac: le bruit et la fureur de Faulkner, Kafka (la métamorphose, le procès), Zweig (le joueur d'échecs) Steinbeck (des souris et des hommes, et surtout à l'est d'Eden)
- après: "la chambre noire de Longwood" de JP kaufmann

Et voilà ceux qui me manquaient de mon enfance!
Le prof nous lisait des livres de Dahl...Et j'en ai lu toute seule après. Il n'y a pas longtemps, j'ai lu une collection des contes pour adultes. Pas mal du tout...
Ah, "Momo..." mais celui de Michael Ende!

J'ajouterais bien un roman qui m'a toujours causé un plaisir extrême, malgré son caractère "littérairement suspect", selon certains : Ça de Stephen King.

[i]Le Grand Meaulnes
L'Ecume des jours
Belle du Seigneur

Cripure a écrit:J'ajouterais bien un roman qui m'a toujours causé un plaisir extrême, malgré son caractère "littérairement suspect", selon certains : Ça de Stephen King.

idem, j'aime bien celui-là!

Patissot a écrit: Si je t'oublie, Jérusalem...

preguntas a écrit: "Du sentiment tragique de la vie" (Unamuno)

+ Ainsi parlait Zarathoustra, Par-delà le bien et le mal

Et j'oubliai, une oeuvre poétique qui a bouleversé ma sensibilité au monde et à l'art : Castilla, Azorin.

L'Ecume des jours, Boris Vian, par dessus tout. J'étais en 5e, et m meilleure amie avait un nénuphar dans le poumon ( mucoviscidose), et l poésie, la couleur des mots, quel choc ! Ma coccinelle s'appelle Chloé.

Mon bel oranger, Vasconcelos. Combien de larmes versées ?

Bulle ou la voix de l'océan, René Fallet. Lu en 6e, relu très récemment, et j'ai été émue de constater que je le lisais presque "par coeur".

La première vraie lecture (j'avais 4 ans) Les Malheurs de Sophie, grande claque, je n'ai jamais plus pu m'arrêter de lire après ça.

Les Misérables, que je relis in extenso en ce moment, la rencontre entre Cosette et Jean Valjean !!!!!!!

Beaucoup d'oeuvres me bouleversent, Steinbeck, Faulkner, Dostoïevsky, Gide, Hugo, Giono, Gunter Grass (m'en suis pas remise du programme de comparée de l'agrèg' externe de 2004), et puis quand même L'odyssée, que j'ai adoré traduire en HKH, Philippe Jacquottet, Baudelaire, Vallès...Bon, c'est hétéroclite, désolée.

Reine Margot a écrit:
- Ado: les Confessions de Rousseau (JJ c'est moi, à l'époque)

tout pareil

Ado : "L'écume des jours", "Le Grand Meaulnes", "Les infortunes de la vertu", "L'étranger"
A la fac : "Bodas de sangre" et "La casa de Bernarda Alba" de Lorca (surtout le deuxième) et "Pedro Paramo" de Juan Rulfo

Oh là là, nous avons les mêmes goûts Lalilala, cette année, j'ai fait des extraits de ces deux pièces de Lorca avec les term ES, j'adore!

Antigone de jean anouilh car ce livre a traversé mon adolescence et mon âge adulte.

plus récemment j'ai été très émue par les dernières pages d'Un Secret de Grimbert et Le garçon en pyjama rayé de boyne.

sinon le petit prince et l'écume des jours.

Mon bel Oranger, j'ai versé des torrents de larmes Libellune! J'étais en cinquième, ça ne rajeunit pas tout ça!! Ah et aussi dans un autre genre "la mort est mon métier" mais je ne me souviens pas de l'auteur, Vercors peut-être?? J'ai honte, ne frappez pas!

C'est pas Robert Merle ?

Igniatius a écrit:C'est pas Robert Merle ?

Si.

lalilala a écrit:Ado : "L'écume des jours", "Le Grand Meaulnes", "Les infortunes de la vertu", "L'étranger"

Rho... qui ose mettre ce genre de littérature dans les mains d'une adolescente ???

JPhMM a écrit:

lalilala a écrit:Ado : "L'écume des jours", "Le Grand Meaulnes", "Les infortunes de la vertu", "L'étranger"

Rho... qui ose mettre ce genre de littérature dans les mains d'une adolescente ???

C'est un terminale qui me l'a fait lire quand j'étais en 3e. En étude obligatoire. Comme quoi...

Je l'ai acheté toute seule comme une grande et je l'ai planqué sous mon lit puis derrière une rangée de livres pour que ma mère ne tombe pas dessus...

On peut citer un poème?