- Invité31Sage
Ruthven a écrit:Melody Nelson a écrit:
Je ne tolère pas de bavardage dans mon cours, mais assimiler le bavardage à une violence me semble à la limite de l'imposture.
.
Pas d'accord du tout. Le bavardage dont il est question, ce n'est pas celui de deux élèves qui chuchotent en permanence, c'est une classe où les élèves parlent comme si le prof n'était pas là et qui ne s'arrête pas quand on les rappelle à l'ordre. C'est le signe du profond mépris dans lequel les élèves tiennent le travail de l'enseignant, mépris qui est d'ailleurs ouvertement revendiqué lorsqu'il s'agit de la philo., et c'est surtout une violence pour ceux qui ont besoin d'un cours et veulent suivre.
Signe de mépris, je veux bien, violence, non. Bon j'enseigne depuis des années dans un bahut où l'une de mes collègues-amies a un jour reçu un coup de poing, où l'on se fait régulièrement menacer, où on récupère des tournevis géants dans les mains des élèves donc bon, le bavardage, même intempestif, ne me semble pas relever de la violence proprement dite. Que ce soit très désagréable je ne le nie pas, que l'on doive le punir, l'empêcher, certes, mais de là à qualifier cela ce violent, cela me gêne vraiment.
- Invité31Sage
Rikki a écrit:
Tant mieux pour toi.
Mais pour être prof, faut-il avoir une personnalité telle que les gamins se tiennent à carreau ? Est-ce un "pré-requis" ?
Et pour être innocent, faut-il être "bon communicant" ?
Ah non mais j'en sais rien et je ne dis rien de tel. Sur ce prof, j'ai dit que je ne jugeais pas. Son histoire m'inspire évidemment de la sympathie, je m'identifie même assez à lui comme un bon nombre d'entre nous sur ce fil.
Mais je n'y étais pas.
Et puis tu sais, je suis toute petite, toute menue, je n'ai pas la prétention de dire que les gamins me "craignent" simplement je pense vraiment ce que j'écris quand je dis que si l'un d'entre eux me frappe un jour, il s'en prend une en retour. D'ailleurs le fait d'avoir plaqué un élève au mur a peut-être contribué à me faire une réputation, j'en sais rien...
Je ne prétends donner aucune leçon, rien, mais vraiment.C'est tellement difficile que je pense à m'en aller et pourtant globalement ça se passe plutôt bien. Encore une fois je ne juge personne, je voulais simplement dire que je comprenais ce collègue s'il a craqué après avoir enduré toutes sortes de choses depuis longtemps avec certains de ses élèves. Cela aurait pu m'arriver, comme je le disais plus haut, et je crois que cela pourrait nous arriver à tous.
Donc une manif/un papier pour le dire clairement, oui, je serais d'accord.
- popeyeNiveau 2
Le bavardage de toute une classe, malgré les remarques d'un professeur, sont une violence psychologique réelle, un mépris paroxystique. La moindre des choses est de le reconnaître.
- InvitéInvité
cette année, c'est ça qui m'a fait sortir de mes gonds (plus d'une fois): les bavardages, incessants, le fait que les élèves ne réagissent même pas quand on les interpelle, y compris pendant les contrôles.
ça m'"enrage" bien plus que celui qui me dit ouvertement qu'il n'a pas envie de travailler ou que le chapitre étudié ne l'intéresse pas.
ça m'"enrage" bien plus que celui qui me dit ouvertement qu'il n'a pas envie de travailler ou que le chapitre étudié ne l'intéresse pas.
- Invité31Sage
popeye a écrit:Le bavardage de toute une classe, malgré les remarques d'un professeur, sont une violence psychologique réelle, un mépris paroxystique. La moindre des choses est de le reconnaître.
Mais le prof concerné ne parle pas du bavardage de toute une classe, seulement de quelques-uns. Je suis désolée, je ne peux pas mettre le bavardage au même niveau que des menaces, des coups etc. d'autant que ce sont des choses que je vois au quotidien. Tout mettre au même niveau en parlant de violence au sujet de bavardages c'est aussi ridicule que de parler de maltraitance parentale au sujet d'une petite tape sur les mains par exemple. Quand j'étais stagiaire (dans un bon lycée parisien) je me souviens que mes élèves bavards m'exaspéraient au plus haut point. Maintenant, je les regrette presque j'ai eu tellement pire à gérer depuis... Ça fait vraiment relativiser.
Ensuite j'étais une élève tellement bavarde que je me faisais virer souvent de cours. Mais je n'ai jamais nourri le moindre mépris à l'encontre de mon prof ou de mes camarades; simplement je m'ennuyais ferme et je ne pouvais m'empêcher de parler. Je me suis enfin arrêtée quand mon prof m'a expliqué que j'empêchais les autres de travailler... J'avais pas percuté (les enfants sont bêtes).
Ce que je voulais dire tout à l'heure en substance, notamment quand je parlais des profs de primaire qui sont parfois insultés dans l'école où notre collège recrute principalement et dont les élèves n'ont pas été punis, c'est que notre hiérarchie et la société tout entière ne font pas leur boulot en ne nous soutenant pas. Je ne voulais surtout pas dire que ces profs-là ne se faisaient pas respecter -j'ai l'impression que c'est ce que tu as compris, Rikki, mais non, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Dans mon collège les profs sont soutenus par ma hiérarchie et ça change tout. J'ai simplement voulu dire qu'en tout état de cause, personnellement, sachant que l'institution nous lâche très souvent, je préfèrerais me défendre moi-même si un élève venait à me frapper un jour.
- roxanneOracle
Maintenant si on regarde de prés les "faits" qu'a-t-on ? Un collègue excédé par les bavardages et l'agitation d'une classe (de terminale à deux mois du bac !!!) qui demande à un élève de changer de placet et qui devant le refus de celui-ci le "bouscule" un peu...Bon , pas de quoi fouetter un chat ni mettre à pieds un enseignant.Au pire , le pro prenait le prof dans son bureau pour lui dire de faire gaffe, calmait les deux-trois parents qui râlaient et recadraient les gamins..et on en restait là..comme ça devait se passer..voilà, pas d'articles dans les journaux de droits de réponse..parce qu'on est bien d'accord , on ne parle pas de petits gamins de 5 ans frappés par un ignoble professeur..hein , mais d'un grand dadais de 17 ans bousculé (sûrement pour la première fois de sa vie) ..Ca va faire drôle le monde du travail ...
- Invité31Sage
Tout à fait d'accord avec toi Roxanne.
- SergeMédiateur
mais d'un grand dadais de 17 ans bousculé (sûrement pour la première fois de sa vie) ..Ca va faire drôle le monde du travail ...
Hélas sans doute
- RikkiMonarque
Au boulot de mon mari, ils ont pris un stagiaire de l'ESSEC. Pas un môme d'une banlieue défavorisée, pas un gamin en échec scolaire, non, un jeune de 23 ou 24 ans en dernière année d'une école très cotée !
Le gamin s'est pointé en jean froissé, pas coiffé, pas rasé, le premier jour de son stage.
Les collègues de mon mari lui ont gentiment fait remarquer qu'il était d'usage, dans la société, de venir avec un pantalon de ville, une chemise, une cravate, de se coiffer, et de respecter les usages. Le môme n'en revenait pas : "Ah ouais, bon, excusez-moi, j'arrive de province, j'ai pas eu le temps de repasser chez moi." Au bout de huit jours, ils ont fini par le virer : il mettait ses pieds sur le bureau, débarquait dans le bureau du patron pour poser les questions qui lui passaient par la tête... et il n'a pas compris pourquoi on le virait : il a dit à mon mari un truc du genre "Je ne comprends pas, ça change quoi à mon boulot que je mette mes pieds ici ou là ? Et puis, on est libres et égaux, non ?"
Ca me fait penser à ce pauvre jeune homme qui dit "Je suis bon élève mais je bavarde". Ca risque de lui retomber dessus, un jour !
(j'ai toujours été horriblement bavarde, la question n'est pas là )
Le gamin s'est pointé en jean froissé, pas coiffé, pas rasé, le premier jour de son stage.
Les collègues de mon mari lui ont gentiment fait remarquer qu'il était d'usage, dans la société, de venir avec un pantalon de ville, une chemise, une cravate, de se coiffer, et de respecter les usages. Le môme n'en revenait pas : "Ah ouais, bon, excusez-moi, j'arrive de province, j'ai pas eu le temps de repasser chez moi." Au bout de huit jours, ils ont fini par le virer : il mettait ses pieds sur le bureau, débarquait dans le bureau du patron pour poser les questions qui lui passaient par la tête... et il n'a pas compris pourquoi on le virait : il a dit à mon mari un truc du genre "Je ne comprends pas, ça change quoi à mon boulot que je mette mes pieds ici ou là ? Et puis, on est libres et égaux, non ?"
Ca me fait penser à ce pauvre jeune homme qui dit "Je suis bon élève mais je bavarde". Ca risque de lui retomber dessus, un jour !
(j'ai toujours été horriblement bavarde, la question n'est pas là )
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- DhaiphiGrand sage
Rikki a écrit: "Je ne comprends pas, ça change quoi à mon boulot que je mette mes pieds ici ou là ? Et puis, on est libres et égaux, non ?"
Problème du fond et de la forme.
Il est vrai que les geeks de la Silicon Valley arrivent au boulot avec leur planche de surf.
Mais je suppose que les commerciaux savent revêtir le costard au moment opportun.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- RuthvenGuide spirituel
Rikki a écrit:Au boulot de mon mari, ils ont pris un stagiaire de l'ESSEC. Pas un môme d'une banlieue défavorisée, pas un gamin en échec scolaire, non, un jeune de 23 ou 24 ans en dernière année d'une école très cotée !
Le gamin s'est pointé en jean froissé, pas coiffé, pas rasé, le premier jour de son stage.
Les collègues de mon mari lui ont gentiment fait remarquer qu'il était d'usage, dans la société, de venir avec un pantalon de ville, une chemise, une cravate, de se coiffer, et de respecter les usages. Le môme n'en revenait pas : "Ah ouais, bon, excusez-moi, j'arrive de province, j'ai pas eu le temps de repasser chez moi." Au bout de huit jours, ils ont fini par le virer : il mettait ses pieds sur le bureau, débarquait dans le bureau du patron pour poser les questions qui lui passaient par la tête... et il n'a pas compris pourquoi on le virait : il a dit à mon mari un truc du genre "Je ne comprends pas, ça change quoi à mon boulot que je mette mes pieds ici ou là ? Et puis, on est libres et égaux, non ?"
Ca me fait penser à ce pauvre jeune homme qui dit "Je suis bon élève mais je bavarde". Ca risque de lui retomber dessus, un jour !
(j'ai toujours été horriblement bavarde, la question n'est pas là )
Je croyais quand même qu'on les formatait dans les écoles de commerce à la réalité du monde du travail, surtout que comme tu dis, l'ESSEC, ce n'est pas le fond du classement ...
- DaphnéDemi-dieu
roxanne a écrit:Maintenant si on regarde de prés les "faits" qu'a-t-on ? Un collègue excédé par les bavardages et l'agitation d'une classe (de terminale à deux mois du bac !!!) qui demande à un élève de changer de placet et qui devant le refus de celui-ci le "bouscule" un peu...Bon , pas de quoi fouetter un chat ni mettre à pieds un enseignant.Au pire , le pro prenait le prof dans son bureau pour lui dire de faire gaffe, calmait les deux-trois parents qui râlaient et recadraient les gamins..et on en restait là..comme ça devait se passer..voilà, pas d'articles dans les journaux de droits de réponse..parce qu'on est bien d'accord , on ne parle pas de petits gamins de 5 ans frappés par un ignoble professeur..hein , mais d'un grand dadais de 17 ans bousculé (sûrement pour la première fois de sa vie) ..Ca va faire drôle le monde du travail ...
C'est la vie tout court qui va lui faire drôle à Monchéri Moncoeur
- RikkiMonarque
Ah, j'ai oublié de préciser : mon mari ne bosse pas du tout en Californie dans une boîte de geeks, mais dans une agence qui s'occupe d'encourager les investissements internationaux en France.
Les personnes qui y travaillent sont amenées à rencontrer des investisseurs, des chefs d'entreprises étrangers, des cadres exécutifs internationaux, et des décideurs français de divers ministères.
Pour moi, c'est une question d'adaptation à son milieu. Personnellement, je vais bosser en jean + T-shirt, j'estime qu'en tant que maîtresse d'école ça ne pose aucun problème. Quand je mets une robe élégante, mes élèves me demandent "Maîtresse, tu vas où après l'école ?". Mais si je vais à un entretien de boulot, je me sape. Et la première fois que j'ai rencontré de visu mon éditeur, dans le doute, je me suis nippée aussi ! J'ai vu qu'il était en jean, et la fois suivante, j'ai fait pareil. Je n'ai juste pas estimé que c'était à lui, le boss, de se baser sur mes standards à moi...
Certains gamins semblent vraiment croire que c'est le monde extérieur qui va s'adapter à eux, ils se préparent des lendemains qui déchantent !
Les personnes qui y travaillent sont amenées à rencontrer des investisseurs, des chefs d'entreprises étrangers, des cadres exécutifs internationaux, et des décideurs français de divers ministères.
Pour moi, c'est une question d'adaptation à son milieu. Personnellement, je vais bosser en jean + T-shirt, j'estime qu'en tant que maîtresse d'école ça ne pose aucun problème. Quand je mets une robe élégante, mes élèves me demandent "Maîtresse, tu vas où après l'école ?". Mais si je vais à un entretien de boulot, je me sape. Et la première fois que j'ai rencontré de visu mon éditeur, dans le doute, je me suis nippée aussi ! J'ai vu qu'il était en jean, et la fois suivante, j'ai fait pareil. Je n'ai juste pas estimé que c'était à lui, le boss, de se baser sur mes standards à moi...
Certains gamins semblent vraiment croire que c'est le monde extérieur qui va s'adapter à eux, ils se préparent des lendemains qui déchantent !
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- RagnetrudeExpert spécialisé
C'est ce type de comportement que l'on retrouve dans des rapports des entreprises dans lesquelles nos BTS font leurs stages : arrive en retard, ne dit pas bonjour, refuse de ranger son bureau, refuse de vider sa poubelle... Quand on les confronte à ces remarques ils répondent "non mais on est pas en BTS pour faire du ménage pfff !!!".
Certains n'ont tellement pas la notion des limites et de la vie en société qu'ils se comportent dans le monde du travail comme à l'école. Manque de bol, un patron, lui, n'est pas obligé de les garder...
Certains n'ont tellement pas la notion des limites et de la vie en société qu'ils se comportent dans le monde du travail comme à l'école. Manque de bol, un patron, lui, n'est pas obligé de les garder...
- AbraxasDoyen
On leur a fait croire qu'ils étaient des individus — alors que, faute d'éducation et d'instruction, ils ne sont pas même des personnes. Mais un individu, ça consomme — parce que ça confond être et avoir. Le bling-bling, déjà, c'est difficilement soutenable en haut de l'échelle, mais en bas, c'est un pur symbole d'asservissement.
- roxanneOracle
Surtout que je reste persuadée que ce genre de situation est courante tout de même .Je me rappelle un jour d'une gamine de 3° qui parle à voix haute à sa copine à l'autre bout de la classe , je la reprends plusieurs fois , elle se retourne vaguement vers moi , marmonne un vague "ouiais ouais " et poursuit sa conversation tranquillou.Là , je sens la vraie colère monter en moi, j'ai attrapé le classeur (justement pour ne pas toucher la gamine) , ai ouvert la porte et ai balancé le classeur de la gamine en plein milieu du couloir en lui disant (enfin à elle) :"Toi tu prends lâ même direction! "Ce qu'elle fit , non sans râler.Elle est allée en perm en face ranger son classeur , je l'ai entendu dire distinctement "je vais le dire au principal, c'est pas normal !".Bon, à la cantine , j'en ai tout de même glissé un mot au chf sur un ton léger.Finalemen, elle est revenue en cours , m'a fait la gueule deux trois jours , puis s'est remise à participer.Al fin de l'année, lle m'a fait une petite remarque en rigolaznt sur son beau classeur cassé !Bon , je n'étais pas très fière de moi, mais cette "histoire" n'est pas allée plus loin que ça , chacun des protagonistes reconnaisant sa part de responsabilité.Mais avec une gamine plus écoutée chez elle , des parents procéduriers, un cde tatillon, après tout , je pouvais me retrouver en une des journaux aussi !Et honnêtement , nous tous on a craqué ou agi sans sang froid au moins une fois .
- Invité31Sage
Encore d'accord avec toi Roxanne
- RikkiMonarque
roxanne a écrit:... , je pouvais me retrouver en une des journaux aussi !Et honnêtement , nous tous on a craqué ou agi sans sang froid au moins une fois .
Je pense que si on est un peu honnête avec nous-mêmes, on est extrêmement nombreux, ici, à avoir eu un jour ou l'autre un mot, ou un geste, qui pourrait faire "la Une des journaux", comme tu dis !
Ce qui arrive à ce prof pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous, j'en ai bien peur !
Dans mon école, en ce moment, un collègue est accusé... d'avoir donné un coup de pied dans un cartable ! L'instruction de l'affaire est en cours, mais pour l'instant, le prévenu a été laissé en liberté... provisoire ?
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- InvitéInvité
Rikki a écrit:Dans mon école, en ce moment, un collègue est accusé... d'avoir donné un coup de pied dans un cartable ! L'instruction de l'affaire est en cours, mais pour l'instant, le prévenu a été laissé en liberté... provisoire ?
euh... c'est une blague?
- Aranel53Niveau 10
Certains gamins semblent vraiment croire que c'est le monde extérieur qui va s'adapter à eux
Je crois que c'est vraiment ça le fond du problème... que ce soit sur les règles, sur le "langage SMS" ou même le comportement en cours.
Comme je leur dis très souvent, le monde il était déjà là avant vous, et c'est vous qui arrivez dedans, il va falloir se plier aux règles qui sont en vigueur car sans ça, c'est vous qui allez passez pour des ignares/mal élevés/bizarres/vilains garnements/incultes/boulets...
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- RikkiMonarque
Lorica a écrit:Rikki a écrit:Dans mon école, en ce moment, un collègue est accusé... d'avoir donné un coup de pied dans un cartable ! L'instruction de l'affaire est en cours, mais pour l'instant, le prévenu a été laissé en liberté... provisoire ?
euh... c'est une blague?
Non, ce n'est pas une blague. Il a bien été accusé de ça.
Les parents d'élèves ont demandé un rendez-vous, c'est monté à l'inspection, ça fait tout un tintouin. Pour le moment, il semble que l'inspecteur tienne bon. D'autres parents d'élèves se sont énervés contre la FCPE, en disant que c'était n'importe quoi. Le collègue n'a pas souhaité être soutenu, il a déclaré en avoir ras le bol et s'est mis en arrêt maladie. C'était 3 jours avant les vacances de Pâques.
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- DhaiphiGrand sage
Rikki a écrit:Non, ce n'est pas une blague. Il a bien été accusé de ça.
Il est évident que c'est du grand n'importe quoi.
Maintenant, tant que les élèves ne donnent pas de coups de pied dans mon cartable, j'évite d'être le premier à déroger à la règle.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- roxanneOracle
c'est à dire qu'un flic a pris la plainte et qu'il y a instruction ???Rikki a écrit:roxanne a écrit:... , je pouvais me retrouver en une des journaux aussi !Et honnêtement , nous tous on a craqué ou agi sans sang froid au moins une fois .
Je pense que si on est un peu honnête avec nous-mêmes, on est extrêmement nombreux, ici, à avoir eu un jour ou l'autre un mot, ou un geste, qui pourrait faire "la Une des journaux", comme tu dis !
Ce qui arrive à ce prof pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous, j'en ai bien peur !
Dans mon école, en ce moment, un collègue est accusé... d'avoir donné un coup de pied dans un cartable ! L'instruction de l'affaire est en cours, mais pour l'instant, le prévenu a été laissé en liberté... provisoire ?
non mais là...
quand je pense que sur le forum même, des neo se sont vu refuser des plaintes pour harcélement ou insultes !!!!
- DaphnéDemi-dieu
On est tombé bien bas !
- Aranel53Niveau 10
Les élèves, les parents, les journalistes (et parfois certains juges...) oublient souvent qu'en tant qu'enseignants nous avons un "droit de correction" sur nos élèves. Ce qui devrait être rappelé plus souvent (sans qu'on s'en serve je suis absolument contre gifles ou fessées, le risque de se retrouver "transporté" dehors suffirait à mon avis). Le problème est que les élèves sont persuadés que l'on ne peut RIEN leur faire... ce n'est pas une relation souhaitable à mon avis. Il devraient penser qu'on peut les frapper ! Ça éviterait certains comportement extrêmes. Je rejoins là dessus un commentaire précédent, mes élèves aussi ont toujours un doute sur le sujet, et les quelques kilos qui me font dépasser le quintal ne font qu'accentuer le doute aussi, certainement...
Petits rappels au sujet de ce "droit de correction" qui s'applique carrément dans ce cas, je ne me fais pas de soucis quant à une éventuelle condamnation à mon avis, sauf inversion de jurisprudence qui serait un signal tellement néfaste que s'en serait déprimant... :
Autre lien :
Bref, ça se plaide, vu que là on était carrément dans le "maintien de la discipline scolaire".
Petits rappels au sujet de ce "droit de correction" qui s'applique carrément dans ce cas, je ne me fais pas de soucis quant à une éventuelle condamnation à mon avis, sauf inversion de jurisprudence qui serait un signal tellement néfaste que s'en serait déprimant... :
http://communication.moatti.pagesperso-orange.fr/enjeu%20pedagogique.htm a écrit:En France, la Cour de Cassation admettait, par un arrêt du 31 janvier 1995, l’emploi circonstancié du droit de correction par les parents, les enseignants et les éducateurs. Cet exercice particulier requiert trois conditions :
- L’innocuité - c’est à dire que l’acte soit inoffensif, qu’aucune séquelle ne subsiste ;
- L’intensité de la correction – gifles, tapes, cheveux et oreilles tirées, vêtements saisis au col ou aux revers sont tolérés par les juges ;
- L’objectif – si la correction a pour but le maintien de l’ordre scolaire et la discipline, les tribunaux l’admettent.
A l’inverse, si l’objectif est d’humilier l’élève, si la correction entraîne des dommages physiques ou si elle paraît trop dégradante (exemple : condamnation d’un enseignant ayant fait semblant de mordre un écolier), les tribunaux ont tendance à condamner l’adulte coupable de ces gestes.
Donc, le droit de correction reste admis par la Justice française, mais strictement encadré ainsi que l’indique le tribunal correctionnel d’Orléans à l’occasion du jugement en date du 18 mai 2006 relaxant un éducateur ayant giflé un enfant de 9 ans :
« Ce geste ne comportait pas d’intention délibérément violente, ni dégradante pour l’enfant. Il était destiné à mettre fin à un comportement dangereux et demeurait proportionné à la violence de l’enfant et dans les limites du droit de correction qui doit être reconnu à tout éducateur pourvu ou non de l’autorité parentale. »
En réalité, le droit de correction perdure, mais son usage controversé constitue une source de dangers judiciaires pour les éducateurs qui se hasardent à l’utiliser.
Autre lien :
http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/270308/la-gifle a écrit:Les tribunaux admettent le plus souvent que, dans le cadre du maintien de la discipline scolaire, les enseignants bénéficient d’un exceptionnel droit de correction pour assurer le bon déroulement du cours dans un ordre scolaire dégradé ( Cour d’appel de Toulouse, 18 février 1999 ), répondre à une attitude provocatrice ( Cour d’appel de Caen, 4 mai 1998 ) ou sanctionner physiquement des violences ou injures contre l’enseignant ou entre élèves ( Chambre criminelle de la Cour de cassation, 18 juin 2002).
Bref, ça se plaide, vu que là on était carrément dans le "maintien de la discipline scolaire".
_________________
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- RikkiMonarque
roxanne a écrit:c'est à dire qu'un flic a pris la plainte et qu'il y a instruction ???Rikki a écrit:roxanne a écrit:... , je pouvais me retrouver en une des journaux aussi !Et honnêtement , nous tous on a craqué ou agi sans sang froid au moins une fois .
Je pense que si on est un peu honnête avec nous-mêmes, on est extrêmement nombreux, ici, à avoir eu un jour ou l'autre un mot, ou un geste, qui pourrait faire "la Une des journaux", comme tu dis !
Ce qui arrive à ce prof pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous, j'en ai bien peur !
Dans mon école, en ce moment, un collègue est accusé... d'avoir donné un coup de pied dans un cartable ! L'instruction de l'affaire est en cours, mais pour l'instant, le prévenu a été laissé en liberté... provisoire ?
non mais là...
quand je pense que sur le forum même, des neo se sont vu refuser des plaintes pour harcélement ou insultes !!!!
Non, non, quand je dis "l'instruction de l'affaire est en cours", c'est à l'intérieur de la maison, bien heureusement !
Et le collègue, a priori, me dit ne pas avoir shooté dans le cartable du gamin. J'ai tendance à le croire. Maintenant, va PROUVER que tu n'as pas donné un coup de pied dans un cartable... il est très difficile de prouver qu'on n'a pas fait quelque chose.
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