- Pouce PouceNiveau 2
Rapport Jolion : entre copains et coquins
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Communiqué de presse du SNALC-CSEN (FGAF) du 20 avril 2011 :
Rapport Jolion : entre copains et coquins...
C'est avec amertume, mais sans surprise, que le SNALC-CSEN (FGAF) a pris connaissance des préconisations formulées par Jean-Michel Jolion, président du comité de suivi master, dans son rapport d'étape sur la masterisation de la formation des enseignants.
En proposant de « lever des derniers écueils » qui, selon lui, freinent le plein accomplissement de la réforme, Jean-Michel Jolion propose en fait de supprimer les dernières garanties d'une formation et d'un recrutement de qualité.
Lien renforcé entre stage(s) et mémoire de recherche, remise en cause de la « disciplinarisation » des concours ou encore positionnement des épreuves en fin de M1 plutôt qu'en M2 : toutes ces préconisations ne sont là que pour flatter le lobby pédagogiste des IUFM - non défunts - et certains syndicats faussement progressistes. Pour le SNALC, des épreuves écrites en fin de M1 sont l'assurance de la mainmise des sciences de l'éducation sur toute l'année de M2 : à la clé, la certitude que les épreuves d'admission ne contiendront pas une once de savoirs académiques et la garantie que le candidat présentera un mémoire de recherche n'ayant plus rien à voir avec l'Histoire ou les Mathématiques.
Remettre en question le contenu disciplinaire des concours, c'est également nier jusqu'à l'absurde la nécessité de maîtriser des savoirs et savoir-faire de haut niveau dans l'enseignement. Mettre en avant des masters en alternance, dans lesquels il s'agira d'assurer aussi bien des tâches de surveillance que d'enseignement, c'est promouvoir le mélange des rôles, dans une Ecole qui ne tiendra bientôt plus que de la garderie.
Pour le SNALC, les requêtes du rapport Jolion sont finalement parfaitement adaptées à l'Ecole que libéraux et libertaires parachèvent actuellement de concert : des savoirs a minima, transmis par des animateurs multicartes et dociles. Il n'est pas surprenant que M. Jolion réclame à cors et à cri la mise à l'écart des jurys disciplinaires dans l'évaluation de la nouvelle épreuve de conformité idéologique - « Agir en fonctionnaire de l'Etat de manière éthique et responsable » -, ou qu'il mette en cause la nécessité de toute épreuve disciplinaire dans les concours - même à l'écrit : pour le SNALC, il est évident que de telles propositions visent à faire du master - obtenu sur des critères peu académiques - l'unique titre nécessaire pour enseigner.
Pour le SNALC, cette nouvelle offensive contre le métier d'enseignant n'aurait jamais eu lieu d'être si les Ministères réunis de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur s'étaient donné les moyens - idéologiques et budgétaires - de réussir le passage à la masterisation. M. Jolion a en effet beau jeu d'utiliser les défaillances d'une réforme « restée au milieu du gué » pour permettre aux pédagogistes de mieux revenir à la charge. En abandonnant à leurs 18 heures - et à leur sort - de jeunes stagiaires en mal d'accompagnement, le Ministère de l'Education nationale a fait le lit de tous ceux qui réclamaient - sans l'avoir véritablement obtenue - la « professionnalisation » de la formation, en amont comme en aval du concours. En plaçant les épreuves écrites de recrutement en début de M2, il a désorganisé les préparations et s'est créé un nouveau problème : celui des étudiants non admissibles, qu'il faut pourtant bien continuer à former - mais à quoi ? - après le mois de janvier : M. Jolion s'insurge ainsi que les Universités ne leur proposent pas de stages en responsabilité, alors même qu'ils seront vraisemblablement recrutés comme vacataires. Enfin, en affaiblissant les concours par l'allègement du nombre d'épreuves, le Ministère a contribué à la remise en cause de leur existence même.
Le SNALC ose espérer que ce n'était pas l'effet finalement souhaité d'une réforme très mal menée. Il réaffirme donc son attachement :
- aux concours nationaux, suffisamment pourvus en épreuves de haut niveau disciplinaire et débarrassés des considérations pseudo-didactiques
- à un calendrier des concours cohérent, permettant aux étudiants d'assurer passage des épreuves et rédaction d'un véritable mémoire de recherche (épreuves écrites en mars ou avril du M2)
- au principe d'un pré-recrutement de type IPES, fondé sur des critères académiques.
- au compagnonnage pendant l'année de fonctionnaire stagiaire, dans le cadre d'un demi-service au maximum d'enseignement
Cette mastérisation permettra le dégraissage tant rêvé de Monsieur ALLègre, le mamouth deviendra liliputien :
- mort des diciplines, les profs feront de la surveillance, du ménage comme le rêve le frère de Daniel COHN Bendit, personne à tout faire, si possible pas trop cher comme les pauvres vacataires
- suppressions de postes, dégradations des conditions de travail, pour qui sait pousser certains à la démission, pas besoin de monde pour faire de la garderie
- la loi sur la mobilité permettra de sucrer de profs titulaires, voir le site du Café pédagogique
- la mastéristaion moyen d'avoir le moins de candidats, allongement des études pour dissuader les candidats, les CDE pourront recruter le plombier du coin pour enseigner la chimie, il ne tiendra pas plus de 2 jours, il coutera moins cher.
Les Rectorats diront mais on ne touve plus personne pour enseigner, mais tout aura été fait pour tarir le vivier. Actuellement, ils laissent volontairement des contractuels au chômage même si les besoins sont criants, la précarité c'est très rentable.
Tous les partis politiques crieront dans la joie et la bonne humeur : l'echec scolaire hors la loi, les parents qui méprisent les profs voudront avoir la peau de ces profs en vacances, ça arrange nos politique d' anéantir nos écoles
Ainsi, on aura brisé notre jeunesse, notre nation, elle est belle la vie
Quand la population aura compris cette tragédie, il sera trop tard, on ressemblera à un pauvre pays africain, on aura installé l'enfer.
L'école était tout de même notre joyau républicain.
Grâce à l'école, j'ai découvert Molière, Victor Hugo. Cinna de Corneille m'a beaucoup touché, j'ai appris la grandeur de la Clémence d'AUGUSTE. Ma mère ne sait ni lire, ni écrire.
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Communiqué de presse du SNALC-CSEN (FGAF) du 20 avril 2011 :
Rapport Jolion : entre copains et coquins...
C'est avec amertume, mais sans surprise, que le SNALC-CSEN (FGAF) a pris connaissance des préconisations formulées par Jean-Michel Jolion, président du comité de suivi master, dans son rapport d'étape sur la masterisation de la formation des enseignants.
En proposant de « lever des derniers écueils » qui, selon lui, freinent le plein accomplissement de la réforme, Jean-Michel Jolion propose en fait de supprimer les dernières garanties d'une formation et d'un recrutement de qualité.
Lien renforcé entre stage(s) et mémoire de recherche, remise en cause de la « disciplinarisation » des concours ou encore positionnement des épreuves en fin de M1 plutôt qu'en M2 : toutes ces préconisations ne sont là que pour flatter le lobby pédagogiste des IUFM - non défunts - et certains syndicats faussement progressistes. Pour le SNALC, des épreuves écrites en fin de M1 sont l'assurance de la mainmise des sciences de l'éducation sur toute l'année de M2 : à la clé, la certitude que les épreuves d'admission ne contiendront pas une once de savoirs académiques et la garantie que le candidat présentera un mémoire de recherche n'ayant plus rien à voir avec l'Histoire ou les Mathématiques.
Remettre en question le contenu disciplinaire des concours, c'est également nier jusqu'à l'absurde la nécessité de maîtriser des savoirs et savoir-faire de haut niveau dans l'enseignement. Mettre en avant des masters en alternance, dans lesquels il s'agira d'assurer aussi bien des tâches de surveillance que d'enseignement, c'est promouvoir le mélange des rôles, dans une Ecole qui ne tiendra bientôt plus que de la garderie.
Pour le SNALC, les requêtes du rapport Jolion sont finalement parfaitement adaptées à l'Ecole que libéraux et libertaires parachèvent actuellement de concert : des savoirs a minima, transmis par des animateurs multicartes et dociles. Il n'est pas surprenant que M. Jolion réclame à cors et à cri la mise à l'écart des jurys disciplinaires dans l'évaluation de la nouvelle épreuve de conformité idéologique - « Agir en fonctionnaire de l'Etat de manière éthique et responsable » -, ou qu'il mette en cause la nécessité de toute épreuve disciplinaire dans les concours - même à l'écrit : pour le SNALC, il est évident que de telles propositions visent à faire du master - obtenu sur des critères peu académiques - l'unique titre nécessaire pour enseigner.
Pour le SNALC, cette nouvelle offensive contre le métier d'enseignant n'aurait jamais eu lieu d'être si les Ministères réunis de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur s'étaient donné les moyens - idéologiques et budgétaires - de réussir le passage à la masterisation. M. Jolion a en effet beau jeu d'utiliser les défaillances d'une réforme « restée au milieu du gué » pour permettre aux pédagogistes de mieux revenir à la charge. En abandonnant à leurs 18 heures - et à leur sort - de jeunes stagiaires en mal d'accompagnement, le Ministère de l'Education nationale a fait le lit de tous ceux qui réclamaient - sans l'avoir véritablement obtenue - la « professionnalisation » de la formation, en amont comme en aval du concours. En plaçant les épreuves écrites de recrutement en début de M2, il a désorganisé les préparations et s'est créé un nouveau problème : celui des étudiants non admissibles, qu'il faut pourtant bien continuer à former - mais à quoi ? - après le mois de janvier : M. Jolion s'insurge ainsi que les Universités ne leur proposent pas de stages en responsabilité, alors même qu'ils seront vraisemblablement recrutés comme vacataires. Enfin, en affaiblissant les concours par l'allègement du nombre d'épreuves, le Ministère a contribué à la remise en cause de leur existence même.
Le SNALC ose espérer que ce n'était pas l'effet finalement souhaité d'une réforme très mal menée. Il réaffirme donc son attachement :
- aux concours nationaux, suffisamment pourvus en épreuves de haut niveau disciplinaire et débarrassés des considérations pseudo-didactiques
- à un calendrier des concours cohérent, permettant aux étudiants d'assurer passage des épreuves et rédaction d'un véritable mémoire de recherche (épreuves écrites en mars ou avril du M2)
- au principe d'un pré-recrutement de type IPES, fondé sur des critères académiques.
- au compagnonnage pendant l'année de fonctionnaire stagiaire, dans le cadre d'un demi-service au maximum d'enseignement
Cette mastérisation permettra le dégraissage tant rêvé de Monsieur ALLègre, le mamouth deviendra liliputien :
- mort des diciplines, les profs feront de la surveillance, du ménage comme le rêve le frère de Daniel COHN Bendit, personne à tout faire, si possible pas trop cher comme les pauvres vacataires
- suppressions de postes, dégradations des conditions de travail, pour qui sait pousser certains à la démission, pas besoin de monde pour faire de la garderie
- la loi sur la mobilité permettra de sucrer de profs titulaires, voir le site du Café pédagogique
- la mastéristaion moyen d'avoir le moins de candidats, allongement des études pour dissuader les candidats, les CDE pourront recruter le plombier du coin pour enseigner la chimie, il ne tiendra pas plus de 2 jours, il coutera moins cher.
Les Rectorats diront mais on ne touve plus personne pour enseigner, mais tout aura été fait pour tarir le vivier. Actuellement, ils laissent volontairement des contractuels au chômage même si les besoins sont criants, la précarité c'est très rentable.
Tous les partis politiques crieront dans la joie et la bonne humeur : l'echec scolaire hors la loi, les parents qui méprisent les profs voudront avoir la peau de ces profs en vacances, ça arrange nos politique d' anéantir nos écoles
Ainsi, on aura brisé notre jeunesse, notre nation, elle est belle la vie
Quand la population aura compris cette tragédie, il sera trop tard, on ressemblera à un pauvre pays africain, on aura installé l'enfer.
L'école était tout de même notre joyau républicain.
Grâce à l'école, j'ai découvert Molière, Victor Hugo. Cinna de Corneille m'a beaucoup touché, j'ai appris la grandeur de la Clémence d'AUGUSTE. Ma mère ne sait ni lire, ni écrire.
- InvitéInvité
- marc44Niveau 9
mais qu'est-ce que fait JM Jolion dans ce domaine qui n'est pas le sien...
Jean-Michel, retourne donc faire des pyramides laplaciennes et du matching de graphes...
Jean-Michel, retourne donc faire des pyramides laplaciennes et du matching de graphes...
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