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- InvitéInvité
oh, et pour l'évaluation, on pourrait introduire une gradation. 10 niveaux par exemple. Voire 20.
- Barnafée la PatouilleNeoprof expérimenté
Lorica a écrit:Circé a écrit:Personnellement, je rêve d'un lycée sans copie à corriger...
et bien avec l'évaluation par compétences, t'auras juste 2 fois plus de travail qu'avec des copies "traditionnelles"
Je confirme! Nous l'expérimentons sur deux niveau (6e et 5e) dans mon collège.
- DuplayExpert
Dans le primaire, ça fait déjà pas mal d'années que certaines écoles et circonscriptions ne fonctionnent plus que par compétences et sans notes. Au point d'ailleurs que certains collègues sont persuadés que les notes seraient interdites, ce qui est faux (pour l'instant).
C'est en général un cauchemar pour tous ceux qui ont l'habitude d'évaluer leurs élèves de manière sérieuse et honnête, car ils essaient d'évaluer chaque micro-compétence selon des critères rigoureux, ce qui tourne au délire. Certains continuent à noter discrètement pour savoir où en sont réellement leurs élèves, puis convertissent ces notes en A - ECA - NA ou autres variantes pour remplir les livrets scolaires. Ça représente une phénoménale augmentation du temps de travail. Un truc de fou !
D'autres enseignants en revanche apprécient beaucoup ce système car ils gagnent au contraire beaucoup de temps vu qu'ils remplissent les livrets au pif. Et surtout, ça leur permet de pratiquer la politique de la patate chaude en toute tranquillité !
Quand un élève se retrouve avec un 3/10 de moyenne, il faut rencontrer régulièrement ses parents, remuer ciel et terre pour identifier ses difficultés, mettre en place les suivis nécessaires... Impossible de nier les problèmes.
Tandis que quand on met d'euphémistiques ECA à un élève en plein naufrage (et aussi un certain nombre de A pour les atténuer*), ça ne mange pas de pain et ça n'engage à rien...
* Ce qui est facile dans un livret par compétences qui place sur le même plan le fait de savoir sauter dans une piscine avec une frite et le fait de savoir rédiger un texte cohérent en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques.
C'est en général un cauchemar pour tous ceux qui ont l'habitude d'évaluer leurs élèves de manière sérieuse et honnête, car ils essaient d'évaluer chaque micro-compétence selon des critères rigoureux, ce qui tourne au délire. Certains continuent à noter discrètement pour savoir où en sont réellement leurs élèves, puis convertissent ces notes en A - ECA - NA ou autres variantes pour remplir les livrets scolaires. Ça représente une phénoménale augmentation du temps de travail. Un truc de fou !
D'autres enseignants en revanche apprécient beaucoup ce système car ils gagnent au contraire beaucoup de temps vu qu'ils remplissent les livrets au pif. Et surtout, ça leur permet de pratiquer la politique de la patate chaude en toute tranquillité !
Quand un élève se retrouve avec un 3/10 de moyenne, il faut rencontrer régulièrement ses parents, remuer ciel et terre pour identifier ses difficultés, mettre en place les suivis nécessaires... Impossible de nier les problèmes.
Tandis que quand on met d'euphémistiques ECA à un élève en plein naufrage (et aussi un certain nombre de A pour les atténuer*), ça ne mange pas de pain et ça n'engage à rien...
* Ce qui est facile dans un livret par compétences qui place sur le même plan le fait de savoir sauter dans une piscine avec une frite et le fait de savoir rédiger un texte cohérent en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques.
- ProvenceEnchanteur
Mowgli a écrit:
Tandis que quand on met d'euphémistiques ECA à un élève en plein naufrage (et aussi un certain nombre de A pour les atténuer*), ça ne mange pas de pain et ça n'engage à rien...
* Ce qui est facile dans un livret par compétences qui place sur le même plan le fait de savoir sauter dans une piscine avec une frite et le fait de savoir rédiger un texte cohérent en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques.
Des parents m'avaient ainsi affirmé: "notre fille réussissait très bien en français à l'école". Quand on épluchait le livret, ce n'était pas l'impression laissée...
- InvitéInvité
donc en fait, on ne fait que cacher les choses aux parents. Et seuls s'en rendent compte ceux qui évaluent eux-mêmes leurs enfants?!
- ProvenceEnchanteur
Ou ceux qui savent lire ce qu'il y a dans les petites cases.
- FourseasonsGrand sage
Mowgli a écrit:Dans le primaire, ça fait déjà pas mal d'années que certaines écoles et circonscriptions ne fonctionnent plus que par compétences et sans notes. Au point d'ailleurs que certains collègues sont persuadés que les notes seraient interdites, ce qui est faux (pour l'instant).
C'est en général un cauchemar pour tous ceux qui ont l'habitude d'évaluer leurs élèves de manière sérieuse et honnête, car ils essaient d'évaluer chaque micro-compétence selon des critères rigoureux, ce qui tourne au délire. Certains continuent à noter discrètement pour savoir où en sont réellement leurs élèves, puis convertissent ces notes en A - ECA - NA ou autres variantes pour remplir les livrets scolaires. Ça représente une phénoménale augmentation du temps de travail. Un truc de fou !
D'autres enseignants en revanche apprécient beaucoup ce système car ils gagnent au contraire beaucoup de temps vu qu'ils remplissent les livrets au pif. Et surtout, ça leur permet de pratiquer la politique de la patate chaude en toute tranquillité !
Quand un élève se retrouve avec un 3/10 de moyenne, il faut rencontrer régulièrement ses parents, remuer ciel et terre pour identifier ses difficultés, mettre en place les suivis nécessaires... Impossible de nier les problèmes.
Tandis que quand on met d'euphémistiques ECA à un élève en plein naufrage (et aussi un certain nombre de A pour les atténuer*), ça ne mange pas de pain et ça n'engage à rien...
* Ce qui est facile dans un livret par compétences qui place sur le même plan le fait de savoir sauter dans une piscine avec une frite et le fait de savoir rédiger un texte cohérent en respectant les contraintes syntaxiques et orthographiques.
Merci pour ce premier rire de la journée !
Très intéressant ! L'évaluation par compétences pollue déjà le primaire, fait son arrivée au collège et ne manquera pas d'arriver jusqu'au lycée ! J'ai hâte !
Donc au final ce type d'évaluation permet de cacher le niveau des "mauvais mais pas trop" élèves... Cette méthode d'évaluation permet donc de faire varier à la baisse les redoublements au primaire ? Je ne suis pas très au fait de la question des redoublements au primaire mais quel est l'impact sur le terrain ? On envoie tout le monde au collège le plus vite possible avec un beau livret d'EC d'acquisition et d' Acquis avec bonne conscience du coup ?
- SaraswatiNeoprof expérimenté
Je crois que c'est un peu ça Loise, oui, vu qu'on nous tient le même discours en collège pour le passage au lycée.
- InvitéInvité
bah oui. L'élève nul qui se ramasse un 03/20 ne nous jettera plus sa copie à la figure (ou dans le dos, sous forme de boulette); maintenant, il devra obligatoirement regarder quelles compétences il aura réussi à valider.
De toute façon, ça n'empêchera pas les élèves de les compter: 3 compétences sur 20, ou 18/20
Mais ça change quoi finalement? à part accoucher d'une souris après un monstrueux travail de réflexion et de mise en place?
De toute façon, ça n'empêchera pas les élèves de les compter: 3 compétences sur 20, ou 18/20
Mais ça change quoi finalement? à part accoucher d'une souris après un monstrueux travail de réflexion et de mise en place?
- MarieLNeoprof expérimenté
Trois compétences validées ce n'est pas pareil que 17 "fautes", je crois que les élèves peuvent parfaitement voir la différence Lorica...
Ensuite, c'est vrai, pour que ce soit cohérent, il faudrait avoir le temps et les moyens de l'aider à valider toutes les compétences. Et je suis d'accord, ce n'est pas le cas, et même pas l'intention.
Mais "tu sais faire" (même une toute petite compétence) ce n'est vraiment pas le même discours que "dix-sept points en moins, mon pauvre garçon, je ne peux plus rien pour toi".
Ensuite, c'est vrai, pour que ce soit cohérent, il faudrait avoir le temps et les moyens de l'aider à valider toutes les compétences. Et je suis d'accord, ce n'est pas le cas, et même pas l'intention.
Mais "tu sais faire" (même une toute petite compétence) ce n'est vraiment pas le même discours que "dix-sept points en moins, mon pauvre garçon, je ne peux plus rien pour toi".
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- InvitéInvité
vraiment, je n'en sais rien.
Il y a toujours un niveau implicite en-dessous duquel on sait qu'il ne faut pas tomber. En France, c'est 12 (c'est-à-dire la limite du "C"), en Allemagne, c'est 3 ( avoir "eine Drei", c'est vraiment pas terrible, pourtant ça peut descendre jusqu'à "sechs") et là, ce sera quoi? on classera les compétences? les nobles, les secondaires? faudra en valider tant par trimestre? faudra en avoir validé certaines avant de passer à d'autres? il y aura un ordre? une individualisation des parcours? mais avec quels moyens, quelle aide pour l'élève? encore des cours de soutien à 35?
Il y a toujours un niveau implicite en-dessous duquel on sait qu'il ne faut pas tomber. En France, c'est 12 (c'est-à-dire la limite du "C"), en Allemagne, c'est 3 ( avoir "eine Drei", c'est vraiment pas terrible, pourtant ça peut descendre jusqu'à "sechs") et là, ce sera quoi? on classera les compétences? les nobles, les secondaires? faudra en valider tant par trimestre? faudra en avoir validé certaines avant de passer à d'autres? il y aura un ordre? une individualisation des parcours? mais avec quels moyens, quelle aide pour l'élève? encore des cours de soutien à 35?
- FourseasonsGrand sage
Axel a écrit:Trois compétences validées ce n'est pas pareil que 17 "fautes", je crois que les élèves peuvent parfaitement voir la différence Lorica...
Ensuite, c'est vrai, pour que ce soit cohérent, il faudrait avoir le temps et les moyens de l'aider à valider toutes les compétences. Et je suis d'accord, ce n'est pas le cas, et même pas l'intention.
Mais "tu sais faire" (même une toute petite compétence) ce n'est vraiment pas le même discours que "dix-sept points en moins, mon pauvre garçon, je ne peux plus rien pour toi".
M'enfin on peut quand même raisonner comme ca : "L'élève n'a pas validé 17 compétences sur 20". "Bouh le gros mauvais". Le résultat est le même que "17 points en moins"... ET "L'élève a validé 3 compétences sur 20" est la même chose qu'une note de 3/20. C'est un faux problème.
La différence réside surtout dans le fait qu'avec l'évaluation par compétences on peut mettre un joli En Cours d'Acquisition pour noyer le poisson ! Au lieu d'un 6/20...
Quant au Acquis pour une compétence je trouve que ca manque de nuance ! Tout comme on voit une nette différence entre celui qui a 14/20 et celui qui a 20/20. Zut ! La précision ca a du sens et de l'intérêt non ??? On se bat déjà assez avec les élèves pour qu'ils cessent le tout approximatif et sans nuance. Tout n'est pas binaire.... presque rien même.
- FourseasonsGrand sage
Saraswati a écrit:Je crois que c'est un peu ça Loise, oui, vu qu'on nous tient le même discours en collège pour le passage au lycée.
J'en ai bien peur...
J'aimerais bien avoir un témoignage d'un PE sur ce point
- InvitéInvité
En ce moment, je teste un système à points: un 3/20 rapporte 3 points, on additionne toutes les notes (on se fiche du dénominateur), à la fin du trimestre on divise par un certain coefficient et ça donne la moyenne.
Je fixe un certain nombre de travaux qui doivent impérativement être rendus (ce qui fixe le coefficient par lequel on va diviser), le reste c'est du bonus, des points en plus, ceux qui veulent rendre rendent, ceux qui ne veulent pas ça les regarde. Les notes, quelle que soit leur origine, sont toutes ajoutées les unes aux autres.
Les "plus":
- les élèves qui sont faibles mais bosseurs ne sont pas trop découragés par une mauvaise note puisque "ça rapporte quand même des points hein madame!"
- ces élèves ont tendance à travailler plus sérieusement, avec plus d'application, pour engranger des points ou pour rendre un maximum de travaux en plus
- ces élèves font attention à la rédaction car "rater des points parce qu'on n'a pas rédigé, c'est c**!"
- certains me réclament du boulot à la maison ou des interrogations de cours, pour "faire des points faciles"
Les "moins":
- ceux qui ne font rien, ben, continuent de ne rien faire; cela ne règle pas le problème du poil dans la main!
- des préparations en plus, je dois me creuser la tête pour trouver des activités documentaires intéressantes, variées et un peu plus ardues que ce qui est vu en cours, afin que les élèves fassent un réel effort de recherche ou de rédaction; pareil pour les TP ou les exercices, il faut que j'ai de la matière!
- des corrections en plus, même si je limite volontairement le nombre de questions dans les travaux bonus
Un 3/20 passe mieux, parce que d'une (petite) part, cela correspond à des points gagnés (et donc à une évaluation positive: "j'ai réussi à faire telle chose"), et parce que d'une (très grosse) autre part, cela se rattrape avec les bonus! L'évaluation positive, dans mon cas, est insuffisante à elle seule pour motiver les élèves.
Je fixe un certain nombre de travaux qui doivent impérativement être rendus (ce qui fixe le coefficient par lequel on va diviser), le reste c'est du bonus, des points en plus, ceux qui veulent rendre rendent, ceux qui ne veulent pas ça les regarde. Les notes, quelle que soit leur origine, sont toutes ajoutées les unes aux autres.
Les "plus":
- les élèves qui sont faibles mais bosseurs ne sont pas trop découragés par une mauvaise note puisque "ça rapporte quand même des points hein madame!"
- ces élèves ont tendance à travailler plus sérieusement, avec plus d'application, pour engranger des points ou pour rendre un maximum de travaux en plus
- ces élèves font attention à la rédaction car "rater des points parce qu'on n'a pas rédigé, c'est c**!"
- certains me réclament du boulot à la maison ou des interrogations de cours, pour "faire des points faciles"
Les "moins":
- ceux qui ne font rien, ben, continuent de ne rien faire; cela ne règle pas le problème du poil dans la main!
- des préparations en plus, je dois me creuser la tête pour trouver des activités documentaires intéressantes, variées et un peu plus ardues que ce qui est vu en cours, afin que les élèves fassent un réel effort de recherche ou de rédaction; pareil pour les TP ou les exercices, il faut que j'ai de la matière!
- des corrections en plus, même si je limite volontairement le nombre de questions dans les travaux bonus
Un 3/20 passe mieux, parce que d'une (petite) part, cela correspond à des points gagnés (et donc à une évaluation positive: "j'ai réussi à faire telle chose"), et parce que d'une (très grosse) autre part, cela se rattrape avec les bonus! L'évaluation positive, dans mon cas, est insuffisante à elle seule pour motiver les élèves.
- MarieLNeoprof expérimenté
J'aime bien ton système Al, je crois que je vais travailler l'idée pendant les vacances...
On ne peut pas régler tous les problèmes avec une méthode quelle qu'elle soit mais moi aussi (comme les élèves... enfin peut-être certains élèves...) j'aime bien me dire que j'ai réussi une petite chose malgré tout !
On ne peut pas régler tous les problèmes avec une méthode quelle qu'elle soit mais moi aussi (comme les élèves... enfin peut-être certains élèves...) j'aime bien me dire que j'ai réussi une petite chose malgré tout !
- FourseasonsGrand sage
Al a écrit:En ce moment, je teste un système à points: un 3/20 rapporte 3 points, on additionne toutes les notes (on se fiche du dénominateur), à la fin du trimestre on divise par un certain coefficient et ça donne la moyenne.
Je fixe un certain nombre de travaux qui doivent impérativement être rendus (ce qui fixe le coefficient par lequel on va diviser), le reste c'est du bonus, des points en plus, ceux qui veulent rendre rendent, ceux qui ne veulent pas ça les regarde. Les notes, quelle que soit leur origine, sont toutes ajoutées les unes aux autres.
Les "plus":
- les élèves qui sont faibles mais bosseurs ne sont pas trop découragés par une mauvaise note puisque "ça rapporte quand même des points hein madame!"
- ces élèves ont tendance à travailler plus sérieusement, avec plus d'application, pour engranger des points ou pour rendre un maximum de travaux en plus
- ces élèves font attention à la rédaction car "rater des points parce qu'on n'a pas rédigé, c'est c**!"
- certains me réclament du boulot à la maison ou des interrogations de cours, pour "faire des points faciles"
Les "moins":
- ceux qui ne font rien, ben, continuent de ne rien faire; cela ne règle pas le problème du poil dans la main!
- des préparations en plus, je dois me creuser la tête pour trouver des activités documentaires intéressantes, variées et un peu plus ardues que ce qui est vu en cours, afin que les élèves fassent un réel effort de recherche ou de rédaction; pareil pour les TP ou les exercices, il faut que j'ai de la matière!
- des corrections en plus, même si je limite volontairement le nombre de questions dans les travaux bonus
Un 3/20 passe mieux, parce que d'une (petite) part, cela correspond à des points gagnés (et donc à une évaluation positive: "j'ai réussi à faire telle chose"), et parce que d'une (très grosse) autre part, cela se rattrape avec les bonus! L'évaluation positive, dans mon cas, est insuffisante à elle seule pour motiver les élèves. [/b]
Je pense que c'est la nouveauté de la méthode qui a un impact... Quand les élèves auront l'habitude de cette méthode, celui qui gagne 2/3/4/5 points en aura marre d'en gagner à chaque fois si peu à coté de ceux qui en gagnent 8, 10, 14, 18 points.... Et on retrouve le même problème. (pt que je me trompe...)
Je crois qu'on se trompe de cible : on ne résoudra pas durablement l'échec scolaire en changeant la méthode d'évaluation.
- DhaiphiGrand sage
Loise a écrit:J'aimerais bien avoir un témoignage d'un PE sur ce point
Pour le passage en 6ème ?
Effectivement tout le monde a gagné (j'ai proposé plusieurs fois que notre groupe scolaire soit renommé Jacques Martin).
D'un autre côté, quand on a traîné toute l'année ceux qui seraient censés redoubler, on n'a qu'une hâte s'en débarrasser (vous disiez "patate chaude" me semble-t-il ?)
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- InvitéInvité
Loise a écrit:
Je pense que c'est la nouveauté de la méthode qui a un impact... Quand les élèves auront l'habitude de cette méthode, celui qui gagne 2/3/4/5 points en aura marre d'en gagner à chaque fois si peu à coté de ceux qui en gagnent 8, 10, 14, 18 points.... Et on retrouve le même problème. (pt que je me trompe...)
Je crois qu'on se trompe de cible : on ne résoudra pas durablement l'échec scolaire en changeant la méthode d'évaluation.
Cela fait trois mois que j'essaie cette méthode, effectivement je ne peux pas dire si la motivation des élèves travailleurs va durer. Pour l'instant, ils sont demandeurs, et je m'en contente
Pour les bons élèves, ça ne change rien à leur très bonne moyenne. Par contre, je trouve que les élèves faibles travaillent "plus" et "en plus", et pour moi, c'est un énorme "plus"! Ils font leur travail normal ET du travail supplémentaire (que je n'aurais jamais donné avec un système sans points), ils revoient ainsi plusieurs fois les notions, sous différents angles, et j'espère que cela les fait progresser. Je ne peux pas encore déterminer s'il y a progrès ou pas.
Comme les élèves additionnent indifféremment leurs notes, un 3/20 obligatoire ne les affecte pas plus qu'un 3/20 bonus: ce sont des points, le but du jeu étant d'en avoir le plus possible, qu'importe le moyen. Et les mauvaises notes n'apparaissent pas sur le bulletin, puisqu'on somme toutes les notes, seule la moyenne apparaît. Travailler le plus régulièrement possible permet d'atteindre une moyenne convenable, même si les notes ne sont pas extraordinaires: un petit peu + un petit peu + .... = une bonne note à la fin. Peut-être une façon pour moi de récompenser le travail régulier ou acharné, je ne sais pas...
J'aurais très bien pu donner des travaux bonus avec un système de notes classique: un travail supplémentaire apportant +1 à une note par exemple. Je pense que je reviendrai à ce système l'année prochaine. J'ai mélangé changement d'évaluation et travaux bonus, il n'est pas simple de distinguer ce qui relève de l'un ou de l'autre. Mais de ce que je peux voir, je pencherais plus pour l'effet positif du bonus! Et puis, mon objectif est d'apprendre aux élèves à travailler, à faire un effort, mais chut...
- CelebornEsprit sacré
Le problème de ce système, à mon sens, est qu'il ne rend pas compte du niveau de l'élève à la fin (dans les travaux séparés, si). D'où problèmes qui vont se poser par exemple pour le contrôle continu de 3ème.
Ensuite, je comprends très bien qu'on cherche à tirer vers le haut les élèves bosseurs, même s'ils sont limités, et qu'on essaye le max de choses pour y arriver. Je suis plutôt partisan d'un système de bonus adapté au système classique (moi, j'ai une note spécifique lié au travail et à l'attitude, par exemple).
Mais c'est bien de pouvoir expérimenter et de garder ce qui nous va le mieux, à partir du moment où le système garde un minimum de lisibilité.
Ensuite, je comprends très bien qu'on cherche à tirer vers le haut les élèves bosseurs, même s'ils sont limités, et qu'on essaye le max de choses pour y arriver. Je suis plutôt partisan d'un système de bonus adapté au système classique (moi, j'ai une note spécifique lié au travail et à l'attitude, par exemple).
Mais c'est bien de pouvoir expérimenter et de garder ce qui nous va le mieux, à partir du moment où le système garde un minimum de lisibilité.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- InvitéInvité
Celeborn a écrit:Le problème de ce système, à mon sens, est qu'il ne rend pas compte du niveau de l'élève à la fin (dans les travaux séparés, si). D'où problèmes qui vont se poser par exemple pour le contrôle continu de 3ème.
De mon côté, je classe les notes des élèves selon leur type: leçon, exercices, devoirs, TP, activités doc, etc. Je peux faire des statistiques pour chaque élève pour chaque type d'évaluation (très utile pour les bulletins et les réunions parents profs). Je ne demande pas aux élèves de le faire, ils ont déjà du mal à additionner leurs notes (si, si, même en troisième). Les bonus sont à part, ils me donnent une idée de la motivation de l'élève. Mais il est vrai que je garde ces informations pour moi... Et les collègues qui les récupèrent ne sont pas au courant de tout ça... Il faut que je creuse!
De quels problèmes parles-tu pour le contrôle continu? (j'ai des 3èmes, tu es en train de me faire peur là!)
- CelebornEsprit sacré
La question était : est-ce que ça ne tire pas les moyennes vers le haut de façon un peu artificielle, en fait ? (en gros : est-ce que ça ne gonfle pas le contrôle continu ?). D'autant que y'a certes la question du DNB, mais aussi celle du passage en seconde générale/techno qui se pose aussi. Mais là encore, je ne vois pas si l'effet "de boost" est vraiment marginal ou s'il est important.
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- InvitéInvité
Euh, alors, avec le niveau de mes élèves, comment dire... j'ai des classes à 5-6 de moyenne générale toutes matières confondues! Je note assez sévèrement par rapport à mes collègues également.
En fait, j'ai l'impression que cela "booste" un peu les élèves qui font des efforts réguliers. Ils atteignent ainsi la moyenne. Mais ils ont travaillé pour y arriver. Et j'ai tendance à penser que cette attitude face au travail leur permettra toujours de s'en sortir, même s'ils galèrent. Je préfère un élève qui a du mal mais qui essaie, qu'un élève qui se repose sur ses facilités, car ces dernières peuvent s'envoler très rapidement, et il est difficile de se mettre à travailler quand on ne sait pas ce que cela veut dire.
Petite précision: au final, les élèves gagnent, en moyenne, 0,2 par travail facultatif sur leur moyenne générale dans ma discipline.
En fait, j'ai l'impression que cela "booste" un peu les élèves qui font des efforts réguliers. Ils atteignent ainsi la moyenne. Mais ils ont travaillé pour y arriver. Et j'ai tendance à penser que cette attitude face au travail leur permettra toujours de s'en sortir, même s'ils galèrent. Je préfère un élève qui a du mal mais qui essaie, qu'un élève qui se repose sur ses facilités, car ces dernières peuvent s'envoler très rapidement, et il est difficile de se mettre à travailler quand on ne sait pas ce que cela veut dire.
Petite précision: au final, les élèves gagnent, en moyenne, 0,2 par travail facultatif sur leur moyenne générale dans ma discipline.
- CelebornEsprit sacré
OK, je vois mieux Ça me paraît donc ne poser aucun problème
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- InvitéInvité
Je suis contente de pouvoir discuter de ce système de notes. Ça fait du bien d'avoir des regards critiques, je peux approfondir/modifier/remettre en question ma méthode du coup. Merci
- Aranel53Niveau 10
Al, je trouve ton idée très intéressante ! Le fait que du coup les points sont gagnés et non pas perdus est à mon avis quelque chose à creuser du point de vue du sens que l'on donne à la note. Je vais voir si je peux pas m'inspirer de ça quand j'aurais une classe à l'année.
Concernant le "collège sans notes", il faut leur laisser le bénéfice du doute, cela n'est pas sensé vouloir dire "collège sans évaluation" ou "collège où on cache le niveau des élèves" et à mon avis un système d'évaluation par compétences peut apporter des informations très précieuses quant aux difficultés réelles des élèves.
Sur ce sujet aussi, à mon avis ça dépend beaucoup des matières mais l'évaluation chiffrée traditionnelle est une véritable aberration pour un esprit scientifique comme le mien. On fait une moyenne entre des notes de connaissances/procédures/réflexion/rédaction/compréhension ... qui n'ont rien à voir entre elles et on voudrais en déduire quelque chose ?! En plus on évalue parfois au quart de point, on ajoute tout ça, sans incertitudes sans rien et on croit que le nombre qui en sort (la note, donc ) a encore une signification après tout ça ? Il faut arrêter, les seules notes qui ont une vraie signification sont les excellentes notes car on peut les traduire par " a fait ce qui était demandé". Une note comme 11/20 ne renseigne sur quasiment rien de ce que savait ou savait faire l'élève à part que "il a perdu plein de points "... Entre un élève qui a les points de cours car il a appris les définitions et un élève qui n'a pas les points de cours mais est capable de comprendre une situation plus ou moins complexe et de l'expliquer, ce n'est pas du tout pareil.
L'idée de séparer les "domaines" (compétences, micro-compétences, items, ce qu'on voudra) n'est pas à jeter en soi, les informations que permet de recueillir l'évaluation par compétences sont à mon avis précieuses pour pouvoir aider les élèves ou simplement leur indiquer ce qu'ils doivent davantage travailler.
Par contre, je suis absolument contre le socle commun ou les livrets de compétences (et encore plus contre le fichage de tous via le "livret de compétences tout au long de la vie"). L'évaluation par compétences doit être une information en cours de cursus, un mesure utile pour le prof et l'élève et pas plus dans l'idéal (comme les notes d'ailleurs ...) La mesure du "niveau" final se retrouvant être forcément chiffrée ( 75% de compétences acquises par exemple...) ce qui ramène du coup à une note sur 100.
À moins de rassembler des domaines et donner des % d'acquisition par matières... On retombe sur un concept connu !
Ensuite, vient le problème théorique de la définition même de l'acquisition (complètement éclipsé actuellement), que signifie "valider une compétence" ? Pour moi, pour que ça commence à être pertinent, il faudrait quelque chose du genre "trois validations successives avec au moins trois mois entre la première et la dernière ", si un échec après deux validations, on annule tout, c'est pas acquis . Tout ceci entraine le problème de la surcharge de travail et je m'y mettrais quand on aura les outils pour que ça se fasse presque tout seul ! Outil informatique optimisé indispensable ! (et on en est loin !)
Pas d'usine à gaz à faire à la main... !
Ils sont gentils avec leurs expérimentations mais pour eux "expérimenter" veut dire "démerdez-vous et si quelqu'un trouve comment faire on imposera ça à tout le monde !" Et je comprends ceux qui veulent abandonner ce genre d'expérimentations.
Moi je veux bien expérimenter (car je ne suis pas satisfait du système actuel), mais ça veut dire pour moi tester l'efficacité d'un outil déjà construit, pas construire un outil à leur place !
Concernant le "collège sans notes", il faut leur laisser le bénéfice du doute, cela n'est pas sensé vouloir dire "collège sans évaluation" ou "collège où on cache le niveau des élèves" et à mon avis un système d'évaluation par compétences peut apporter des informations très précieuses quant aux difficultés réelles des élèves.
Sur ce sujet aussi, à mon avis ça dépend beaucoup des matières mais l'évaluation chiffrée traditionnelle est une véritable aberration pour un esprit scientifique comme le mien. On fait une moyenne entre des notes de connaissances/procédures/réflexion/rédaction/compréhension ... qui n'ont rien à voir entre elles et on voudrais en déduire quelque chose ?! En plus on évalue parfois au quart de point, on ajoute tout ça, sans incertitudes sans rien et on croit que le nombre qui en sort (la note, donc ) a encore une signification après tout ça ? Il faut arrêter, les seules notes qui ont une vraie signification sont les excellentes notes car on peut les traduire par " a fait ce qui était demandé". Une note comme 11/20 ne renseigne sur quasiment rien de ce que savait ou savait faire l'élève à part que "il a perdu plein de points "... Entre un élève qui a les points de cours car il a appris les définitions et un élève qui n'a pas les points de cours mais est capable de comprendre une situation plus ou moins complexe et de l'expliquer, ce n'est pas du tout pareil.
L'idée de séparer les "domaines" (compétences, micro-compétences, items, ce qu'on voudra) n'est pas à jeter en soi, les informations que permet de recueillir l'évaluation par compétences sont à mon avis précieuses pour pouvoir aider les élèves ou simplement leur indiquer ce qu'ils doivent davantage travailler.
Par contre, je suis absolument contre le socle commun ou les livrets de compétences (et encore plus contre le fichage de tous via le "livret de compétences tout au long de la vie"). L'évaluation par compétences doit être une information en cours de cursus, un mesure utile pour le prof et l'élève et pas plus dans l'idéal (comme les notes d'ailleurs ...) La mesure du "niveau" final se retrouvant être forcément chiffrée ( 75% de compétences acquises par exemple...) ce qui ramène du coup à une note sur 100.
À moins de rassembler des domaines et donner des % d'acquisition par matières... On retombe sur un concept connu !
Ensuite, vient le problème théorique de la définition même de l'acquisition (complètement éclipsé actuellement), que signifie "valider une compétence" ? Pour moi, pour que ça commence à être pertinent, il faudrait quelque chose du genre "trois validations successives avec au moins trois mois entre la première et la dernière ", si un échec après deux validations, on annule tout, c'est pas acquis . Tout ceci entraine le problème de la surcharge de travail et je m'y mettrais quand on aura les outils pour que ça se fasse presque tout seul ! Outil informatique optimisé indispensable ! (et on en est loin !)
Pas d'usine à gaz à faire à la main... !
Ils sont gentils avec leurs expérimentations mais pour eux "expérimenter" veut dire "démerdez-vous et si quelqu'un trouve comment faire on imposera ça à tout le monde !" Et je comprends ceux qui veulent abandonner ce genre d'expérimentations.
Moi je veux bien expérimenter (car je ne suis pas satisfait du système actuel), mais ça veut dire pour moi tester l'efficacité d'un outil déjà construit, pas construire un outil à leur place !
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- DhaiphiGrand sage
Aranel53 a écrit:Une note comme 11/20 ne renseigne sur quasiment rien de ce que savait ou savait faire l'élève à part que "il a perdu plein de points "... Entre un élève qui a les points de cours car il a appris les définitions et un élève qui n'a pas les points de cours mais est capable de comprendre une situation plus ou moins complexe et de l'expliquer, ce n'est pas du tout pareil.
Bien entendu, c'est le principe même de l'existence du système d'évaluations par compétences.
Mais il sous-entend également que comme les acquis et les lacunes ne sont pas les mêmes pour chaque élève, on va y remédier de manière différenciée et individualisée... et là on rigole déjà moins.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
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