"Orientations pédagogiques suite aux évaluations CM2 2011" ou l'art de se rassurer en enfonçant des portes ouvertes...

"Orientations pédagogiques suite aux évaluations CM2 2011" ou l'art de se rassurer en enfonçant des portes ouvertes...
Franchement, quand on lit un tel rapport qui n'apporte strictement rien de nouveau mais qui laisse penser que les élèves "progressent un peu" grâce aux réformes, on est en droit de se poser quelques questions quant à l'utilité de certains postes de hauts fonctionnaires...

Document très intéressant, mais je ne trouve pas que le constat soit très rassurant : quand on lit :" Les résultats en lecture font apparaître une bonne identification des mots chez la plupart des élèves et leur capacité à prélever des informations ponctuelles" ce qui est bien le moins pour des CM2, "près de la moitié arrive à inférer des informations nouvelles de leur lecture, et enfin très peu d'entre eux parviennent à une compréhension fine des textes et à exprimer et justifier une interprétation."
Le reste du document n'est pas très optimiste non plus... voir orthographe et calcul mental.

Ceci dit, ces évaluations doivent être nuancées : on évalue des notions traditionnellement vues dans le courant des deuxième et troisième trimestre (pronom relatif, proportionnalité...) et les consignes de correction en lecture sont parfois difficilement justifiables.

Voir à l'occasion le livret de l'élève et celui du maître pour le codage des réponses aux questionnaires de lecture. Sachant qu'une compétence est évaluée sur trois ou quatre items, un mauvais calibrage peut avoir des effets redoutables en bien ou en mal sur les statistiques chères à nos hauts fonctionnaires.
Chez moi, des élèves excellents en français se sont trouvés sous-évalués par des consignes de correction mal calibrées.

A ce propos, j'ai une question. Est-ce que certains d'entre vous font repasser ces évaluations à l'entrée en sixième, en lieu et place de celles qui existaient auparavant ? Notre cde nous oblige à le faire, et si on l'écoute, on les referait également passer en fin de sixième pour voir "les progrès des élèves" (comprendre "pour évaluer l'enseignement du prof"). On a proposé de créer nous même une évaluation, elle a poussé de hauts cris en disant que celles-là étaient très bien et qu'il fallait les utiliser.
Notre ipr n'a pas moufté sur le fait de faire repasser les évaluations à l'entrée en sixième. Je me demandais si c'était une pratique courante ou une lubie de plus de notre chefferie.

Jamais entendu parler de ça !!! :shock:
Je crois que c'est effectivement une lubie du chef... Renseigne-toi pour savoir si c'est pratiqué dans les autres collèges du secteur.
Je signale en passant, que vue la charge de travail que la correction représente, les instits de CM2 et de CE1 sont rémunérés.

Germinal a écrit:Jamais entendu parler de ça !!! :shock:
Je crois que c'est effectivement une lubie du chef... Renseigne-toi pour savoir si c'est pratiqué dans les autres collèges du secteur.
Je signale en passant, que vue la charge de travail que la correction représente, les instits de CM2 et de CE1 sont rémunérés.

Mouahahahahah !!! Elle ne nous paierait jamais pour ça ! Elle estime que ce n'est pas bien compliqué de corriger.
Je pense qu'elle est la seule du coin, j'essaierai de me renseigner. Ça ne m'étonnerait pas qu'elle se soit arrogé un droit de plus de ce type. Je ne la supporte plus. J'en ai des noeuds dans l'estomac quand je la vois.

Marre du travail en sus ! Déjà qu'avec les classes surchargées et les DGH à la baisse, ce n'est pas facile !
Pouvez-vous refuser en bloc, tous les professeurs concernés ? Que peut-elle faire face à un refus collectif ?
Comme ce n'est pas une obligation tombant du rectorat, peut-elle seulement vous l'imposer ? Tu peux te renseigner auprès des représentants syndicaux.

Ou alors, tu viens avec ton ours !!!

Germinal a écrit:Marre du travail en sus ! Déjà qu'avec les classes surchargées et les DGH à la baisse, ce n'est pas facile !
Pouvez-vous refuser en bloc, tous les professeurs concernés ? Que peut-elle faire face à un refus collectif ?
Comme ce n'est pas une obligation tombant du rectorat, peut-elle seulement vous l'imposer ? Tu peux te renseigner auprès des représentants syndicaux.

Ou alors, tu viens avec ton ours !!!

Vous pourriez aussi les faire passer et les lui donner pour qu'elle en fasse elle-même la correction.
L'année suivante vous seriez tranquilles...

par Germinal Aujourd'hui à 23:09

Document très intéressant, mais je ne trouve pas que le constat soit très rassurant : quand on lit :" Les résultats en lecture font apparaître une bonne identification des mots chez la plupart des élèves et leur capacité à prélever des informations ponctuelles" ce qui est bien le moins pour des CM2, "près de la moitié arrive à inférer des informations nouvelles de leur lecture, et enfin très peu d'entre eux parviennent à une compréhension fine des textes et à exprimer et justifier une interprétation."
Le reste du document n'est pas très optimiste non plus... voir orthographe et calcul mental.

Mais ça fait des années qu'on le sait !! Qu'y a t-il de nouveau dans ce doc, à part faire croire que le niveau s'est un peu amélioré (sous entendu grâce aux programmes et l'AP ?). C'est faux !! Au contraire, ça ira encore en empirant !!
On dirait un copié/ collé d'un rapport d'IEN...

Germinal a écrit:Jamais entendu parler de ça !!! :shock:
Je crois que c'est effectivement une lubie du chef... Renseigne-toi pour savoir si c'est pratiqué dans les autres collèges du secteur.
Je signale en passant, que vue la charge de travail que la correction représente, les instits de CM2 et de CE1 sont rémunérés.

Ce qui engendre d'énormes inégalités : Si on a un double niveau CM1/CM2 et moins de 12 CM2, pas de primes. La correction, la saisie des résultats et les réunions demandant quasiment le même temps qu'une petite classe de CM2 ...Dans certaines écoles, les enseignants corrigent ensemble et se partagent le "butin" (une centaine d'euros).
Je rappelle aussi que ces évaluations ont lieu au mois de janvier, ce que personne ne comprend et ne peut expliquer....Ah si, au MEN on vous dira, sans rire, que ça permet de "cibler" les élèves en difficulté ayant besoin d'AP et de revoir les progressions de l'année et du cycle...!!!

Autrefois, en lycée, tous les collègues de lettres avaient purement et simplement boycotté les évaluations de seconde, qui ne servaient à rien, qu'à nous faire perdre un temps précieux en passation et correction, sans parler de la saisie sur ordinateur. Une simple rédaction en début d'année nous en disait plus long!
Aucune sanction, d'ailleurs, peu de temps après, elles ont été supprimées.

Hermione0908 a écrit:A ce propos, j'ai une question. Est-ce que certains d'entre vous font repasser ces évaluations à l'entrée en sixième, en lieu et place de celles qui existaient auparavant ? Notre cde nous oblige à le faire, et si on l'écoute, on les referait également passer en fin de sixième pour voir "les progrès des élèves" (comprendre "pour évaluer l'enseignement du prof"). On a proposé de créer nous même une évaluation, elle a poussé de hauts cris en disant que celles-là étaient très bien et qu'il fallait les utiliser.
Notre ipr n'a pas moufté sur le fait de faire repasser les évaluations à l'entrée en sixième. Je me demandais si c'était une pratique courante ou une lubie de plus de notre chefferie.

Je n'ai pas lu les réponses mais dans le cadre de la liaison CM2-6ème, l'inspectrice du primaire nous a demandé si on voulait bien en maths refaire passer ces évaluations début 6ème. Nous avons accepté, ce n'est pas nous qui les avons corrigées et nous avons eu un compte-rendu après.

frankenstein a écrit:

Germinal a écrit:Jamais entendu parler de ça !!! :shock:
Je crois que c'est effectivement une lubie du chef... Renseigne-toi pour savoir si c'est pratiqué dans les autres collèges du secteur.
Je signale en passant, que vue la charge de travail que la correction représente, les instits de CM2 et de CE1 sont rémunérés.

Ce qui engendre d'énormes inégalités : Si on a un double niveau CM1/CM2 et moins de 12 CM2, pas de primes.

C'est faux. L'an dernier, ma collègue avait deux élèves de CM2 dans une classe de vingt "Cycle III" et elle a touché les 400 € comme moi-même avec mes cinq CE1 dans ma classe de dix-neuf "Cycle II".