Découvrir le monde comme Akwabon

mflo a écrit:Alors là, moi je trouve que oui, c'est ton rôle.
Mais je le ferais non pas sur l'arbre généalogique, mais en sciences : les hamsters, les vaches... et les humains. En très petites touches allusives répétées. Comprenne qui voudra, et surtout qui est prêt.

Tout à fait ...

Du doigté, de la finesse, de la légèreté ...

Nous n'avons pas tout pouvoir sur nos élèves ...

Sapotille a écrit:

mflo a écrit:

Rikki a écrit:Non, ce peut être une bonne idée, je l'ai vu faire par des instits, mais j'ai des scrupules. Peut-être à tort, il faut aussi que les gamins vivent avec leur réalité.

Disons que je suis un peu frileuse sur ces terrains-là.

Je suis exactement dans cet état d'esprit. Puisque c'est une réalité, on doit pouvoir en parler, mais je ne suis pas sure que ce soit mon rôle de le faire dans une classe entière.

Je n'ai jamais eu de cas aussi durs que vous, mais quelques séparations douloureuses avec un des parents plutôt nocif ou absent, ou des parents très âgés.
Alors je préfère faire passer mon message en général, ou à partir d'exemples fictifs qui permettent peut-être aux enfants concernés de se reconnaître et de se sentir rassurés : leur cas existe et ils ont le droit d'être là.

Mais c'est peut-être une erreur.

Vous permettez aux enfants de "déposer leurs valises" à la porte de la classe, et c'est important .

Il ne s'agit pas de nier une situation, mais de permettre aux enfants de trouver à l'école un milieu neutre ...

Sapotille a écrit:

mflo a écrit:Alors là, moi je trouve que oui, c'est ton rôle.
Mais je le ferais non pas sur l'arbre généalogique, mais en sciences : les hamsters, les vaches... et les humains. En très petites touches allusives répétées. Comprenne qui voudra, et surtout qui est prêt.

Tout à fait ...

Du doigté, de la finesse, de la légèreté ...

Nous n'avons pas tout pouvoir sur nos élèves ...

Tout comme ma copine Sapotille !

Si certains cherchent des documents sur "le temps qui passe", il y a un site avec de bons documents : orphéecole.
Allez voir

Double casquette, j'ai lu avec attention ton avis sur la frise numérique en maternelle ... juste au moment où je venais de réaliser un "magnifique" calendrier linéaire du mois de septembre pour mes MS/GS ...

Alors, calendrier ou pas ?
Comment leur fais tu découvrir la succession des jours et les quantièmes ?

Merci

vidocq a écrit:Si certains cherchent des documents sur "le temps qui passe", il y a un site avec de bons documents : orphéecole.
Allez voir

Merci Vidocq, en effet.

Voici le lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

SUSSHI a écrit:Double casquette, j'ai lu avec attention ton avis sur la frise numérique en maternelle ... juste au moment où je venais de réaliser un "magnifique" calendrier linéaire du mois de septembre pour mes MS/GS ...

Alors, calendrier ou pas ?
Comment leur fais tu découvrir la succession des jours et les quantièmes ?

Merci

Bêtement en le leur disant. J'ai des CP et des CE1 dans ma classe, c'est plus facile puisqu'il y a le prétexte de la date sur le cahier.
Mais pour les GS, pendant tout le premier trimestre, je tamponne. Si je n'avais que des petits, je ne pourrais pas sauter sur ce prétexte-là pour parler de "lundi, mardi,..." et encore moins de "janvier, février,..." et encore moins de "lundi 5 septembre, mardi 6 septembre, jeudi 8, argh ! pourquoi 8 et pas 7 ?...".

Ce qui fait que, oui, en effet, peut-être ne ferais-je pas de calendrier du mois de septembre du tout ?
Ou alors, si j'en faisais un, je me contenterais de l'afficher sur le tableau et de leur dire tous les matins, en les installant au coin de regroupement : "Bonjour, aujourd'hui nous sommes lundi 5 septembre (mardi 6, jeudi 8, etc.), c'est le jour de la rentrée des classes (le jour où nous ferons "danse", "jardinage", "couture", etc.). Je coche ce jour sur le calendrier et je place les étiquettes : lllllunununundddddiiiiii, 5, ssssseeeeppptttemememembbbrrreee, sur le présentoir pour dire la date d'aujourd'hui."

Et, dans les deux cas, calendrier ou pas, j'attendrais patiemment qu'un élève ou un autre lève le doigt en arrivant le matin pour dire : "Tu sais, maîtresse, aujourd'hui, on est le ... ... ... et dans ... jours, c'est mon anniversaire (Noël, le jour où les marionnettes vont venir à l'école, le jour où on ira à la piscine, ...).

Là, s'il était le seul à en parler, je reprendrais ses paroles en disant aux autres : "Vous avez entendu ce que Galileo vient de nous dire ? Aujourd'hui, nous sommes le ... ... ... et dans ... jours, ce sera son anniversaire ! Dans ... jours, nous serons ... ... ... alors je vais le noter !" Et là, je ferais un petit tableau provisoire sur un coin du tableau, avec autant de rangées que de jours à attendre avant l'anniversaire de Galileo et je noterais la date actuelle et la date de l'anniversaire, en spécifiant près de celle-ci : Galileo + gâteau à 5 (6) bougies !
Le lendemain, si Galileo ou un autre en reparle, je compléterais le tableau d'une date supplémentaire et ainsi de suite jusqu'au jour du gâteau ! Sinon, je laisserais le tableau de côté et ne le ressortirais que le jour du gâteau en leur demandant s'ils se souviennent de ce que nous avions dit le premier jour et je reprendrais l'histoire si personne n'est capable, même avec mon aide, de la raconter lui-même.

Si le premier jour, plusieurs élèves "embraient" à la suite de Galileo, que peu à peu, ils arrivent à entraîner la totalité ou presque des GS, suivie d'une partie des MS au moins, j'officialiserais mieux que ça le calendrier prévisionnel de la date d'anniversaire de Galileo et de tous ceux qui, à sa suite, ont su annoncer une nouvelle proche dans le temps.

Si rien de tout ceci ne se présente au cours du premier trimestre, j'essaierais de commencer à leur inculquer l'ordre des jours de la semaine en les faisant jouer au "facteur n'est pas passé" en EPS, en leur apprenant une ou deux comptines qui reprend cet ordre des jours, en leur faisant régulièrement observer les changements dus à l'arrivée de l'automne puis de l'hiver en nommant la saison, le mois, en leur signalant moi-même les événements marquants qui vont arriver dans les jours prochains, en leur rappelant les événements passés sans omettre de redonner la date à laquelle ils s'étaient déroulés.

En janvier, je tenterais le coup pour les GS en apportant un ou plusieurs calendriers que j'afficherais ostensiblement après les avoir fait observer et commenter. Je m'en servirais moi-même, tous les jours, en quelques secondes, si personne ne manifestait plus d'intérêt que cela pour la date, tout en continuant à leur signaler les événements passés et à venir et à leur répéter noms des jours, des mois et des saisons chaque fois que l'occasion s'en présenterait.

En février ou mars, lorsque les GS recevraient leur cahier d'écriture, j'écrirais moi-même la date pendant un temps (un mois environ) puis je leur proposerais de l'écrire eux-mêmes en la copiant au tableau. Comme ils m'auraient entendu épeler tous les jours depuis septembre : llllunununundddddiiiii, mmmmmaaaaaarrrrrddddiiiii, etc., ils ne s'étonneraient pas que je le fasse à nouveau pendant que je leur montrerais comment copier du tableau au cahier.

Et c'est ainsi que, si ça ne s'était pas produit avant tout seul, grâce à un groupe d'élèves qui aurait entraîné les autres, là, j'aurais enfin mon prétexte pour, tous les jours, demander aux GS s'ils savent quel jour nous sommes et comment ils écrivent cette date.
Ceci dit, s'il subsistait quelques "réfractaires" au 5 juillet (si, si, l'an prochain, on bosse jusqu'au 5 juillet ), je ne m'affolerais pas plus que ça : je n'ai connu aucun élève de CM qui ne savait pas dire la date et l'écrire seul sur son cahier sans qu'on ait besoin de la lui écrire au tableau avant.

Ca, c'est de la vie de classe !!!

Merci Double Casquette
C'est vrai qu'on est toujours trop pressé(e)

J'ai commencé hier! En DDM je récupère les CE1, nous sommes donc 30. Du coup on s'installe dans la cantine. Donc pas de tableau, des nappes qui empêchent d'écrire correctement, tout ça, mais de la place pour installer tout le monde.
Donc j'avais imprimé 15 exemplaires des pages sur la main, et on a pu faire comme raconte DC. On a passé la séance à discuter de la 1ère page, regarder ses doigts, essayer de voir quel doigt est le plus puissant, parler des alliances et des mariages, etc...
vendredi je leur donnerai une feuille sur laquelle j'ai photocopié le résumé, il traceront leur main et on écrira/collera les noms des doigts.

Aujourd'hui, nous avons observé nos mains.
C'était génial : certains connaissaient déjà tout le vocabulaire associé, d'autres non.
Dans le cahier de DDM, on a écrit "la main", collé le résumé, et sur la page suivante, chacun a dessiné les contours de sa main, ouverte ou fermée ; certains ont même ajouté les plis des phalanges, de la paume, d'autres ont dessiné les ongles.
Ah, c'était bien, simple à préparer, et efficace. Alleluia !

Lundi, on n'a pas eu le temps. Mardi, on a commencé l'argile (j'ai le livret depuis deux ans, ne commencez pas à me dire que je vais trop vite ). Aujourd'hui on a attendu Nicodème et Jerphanion qui n'en fichaient pas une rame en maths :colere: !
Demain, on fait DDM et les traînards iront voir ailleurs si on y est !

Pffffou ! Moi aussi j'ai des traînards ! Cet aprèm', je comptais faire "la main" (waouh ! qu'est-ce que je suis originale ! :aaj: ), mais j'ai juste eu le temps en 20 mn de leur faire dessiner 3 bougies sur leur calendrier individuel de septembre :boum:

Bon, ben moi j'ai commencé aujourd'hui, par géo.

Comme je m'en doutais, ils ont trouvé le premier paysage (une campagne bien d'cheu nous) très exotique, plus que le second (des chameaux dans le désert), dont ils savaient que "y'en a à la Tunisie", "c'est en Afrique".

Je leur ai demandé si on pouvait voir le premier paysage en France, ils étaient tous d'accord : non. C'est loin. C'est au pays de la campagne.

Rikki a écrit:Bon, ben moi j'ai commencé aujourd'hui, par géo.

Comme je m'en doutais, ils ont trouvé le premier paysage (une campagne bien d'cheu nous) très exotique, plus que le second (des chameaux dans le désert), dont ils savaient que "y'en a à la Tunisie", "c'est en Afrique".

Je leur ai demandé si on pouvait voir le premier paysage en France, ils étaient tous d'accord : non. C'est loin. C'est au pays de la campagne.

:lol!:

Remarque, les nôtres, du CP au CM2, à la chorale, nous leur avons parlé du thème de cette année, les saisons, et nous avons essayé de leur faire deviner de quoi parlerait la première chanson.
Il a fallu bien dix minutes pour que quelques-uns des enfants de viticulteurs, mais pas tous, résidant tous à Trouduculdumonde-les-Vignes ou Finfonddenotrecampagneprofonde-les-Vignes, proposent une chanson qui parlerait éventuellement des vendanges !

Et vive la géographie, quand même !

Bon, c'est officiel.

En France, il n'y a pas de campagne (ça, c'est au bled, ou à la rigueur en colonie), pas de forêts (la forêt, c'est quoi, au fait ?), pas de montagnes, pas de mer, pas de désert. Il n'y a pas grand'chose, quand on y pense.

Par contre, à Paris, il y a la mer (ben oui, la piscine, c'est de la mer, maîtresse) et une montagne (ben la Tour Eiffel).

Dialogue :

- La Tour Eiffel, Nénette, tu sais, ça n'est pas une montagne. C'est fabriqué.
- Ben oui, mais les montagnes aussi, c'est fabriqué.
- Non, Nénette, les montagnes, personne ne les a fabriquées, c'est naturel.
- Ben c'est fou, ça ! Des montagnes grandes comme ça, fabriquées par personne ?
- Hé oui.

Ah, je viens de voir que les petits Catalans sont à jour, cartable en main !

Choupinous, ils sont !

Rikki a écrit:Bon, c'est officiel.

En France, il n'y a pas de campagne (ça, c'est au bled, ou à la rigueur en colonie), pas de forêts (la forêt, c'est quoi, au fait ?), pas de montagnes, pas de mer, pas de désert. Il n'y a pas grand'chose, quand on y pense.

Par contre, à Paris, il y a la mer (ben oui, la piscine, c'est de la mer, maîtresse) et une montagne (ben la Tour Eiffel).

Dialogue :

- La Tour Eiffel, Nénette, tu sais, ça n'est pas une montagne. C'est fabriqué.
- Ben oui, mais les montagnes aussi, c'est fabriqué.
- Non, Nénette, les montagnes, personne ne les a fabriquées, c'est naturel.
- Ben c'est fou, ça ! Des montagnes grandes comme ça, fabriquées par personne ?
- Hé oui.

J'adore !

Merci, Rikki

J'ai fait la main ! J'ai fait la main ! :vvv: Youhouuuu !!!
J'ai eu le temps, miracle ! :chat:

J'ai aussi fait ma réunion de rentrée avec les parents, qui sont repartis ravis, ravis, ça fait plaisir, et ça rassure pour le reste de l'année (grâce aux alphas, les parents vont me laisser tranquille, ils vont me faire confiance, youpi !). Au moins, ça m'a permis de terminer la journée sur une note positive, ce qui n'était pas le cas à midi, après une lettre sympatoch' comme la mairie sait si bien le faire à ma super directrice... :'( On a l'habitude d'avoir des bâtons dans les rues, pourtant on ne s'y fait pas, c'est bien dur à vivre de devoir se battre contre sa mairie... Heureusement, on est une équipe super soudée, on ne se laissera pas faire ! (Une fois de plus...)

Des bâtons dans les "rOues", bien sûr

carolette a écrit:Aujourd'hui, nous avons observé nos mains.
C'était génial : certains connaissaient déjà tout le vocabulaire associé, d'autres non.
Dans le cahier de DDM, on a écrit "la main", collé le résumé, et sur la page suivante, chacun a dessiné les contours de sa main, ouverte ou fermée ; certains ont même ajouté les plis des phalanges, de la paume, d'autres ont dessiné les ongles.
Ah, c'était bien, simple à préparer, et efficace. Alleluia !

Le résumé, vous l'avez fait ensemble ou tu leur as donné ?

Pour moi j'ai commencé le cahier de DDM avec "le mois de septembre", dessin de la rentrée et de l'automne. Cette semaine je vais faire la main car je n'ai pas encore cassé les crayons pour leur montrer.

LaCatalane a écrit:Des bâtons dans les "rOues", bien sûr

Pour Coluche dans le sketch du "Clochard Analphabète" c'est dans les "trous".
Quant à Popeck (marchand de caleçons juif ashkénaze au fort accent) une voyageuse portugaise lui demande où se trouve la "rou" de la gare et Popeck lui fait remarquer qu'on dit pas la "rou" mais la "ri" !

Dites est-ce qu'on a vraiment besoin de casser les crayons ?
Les "évoluti..." ne se cassent pas, les triangulaires c'est dur...

Vous faîtes comment vous?

Oh, j'ai des casseurs de crayons professionnels, je ne m'inquiète pas trop pour ça.

Moi j'ai la chance inouïe d'avoir pléthore de vieux crayons machouillés par des générations d'élèves! Vive les ATSEM conservatrices!