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- AuroreEsprit éclairé
Accrochez-vous, les fulgurants cerveaux du MJS ont encore frappé !
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2011/04/04/2012-la-fin-des-grandes-ecoles/
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- IgniatiusGuide spirituel
Aurore, tu as un talent rare pour déceler les pires nouvelles !
Bon, relative fausse alerte, mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que dans la tête des jeunes socialistes, les prépas sont réservées à "une minorité de jeunes privilégiés" : ça en dit long sur le déterminisme social qui s'est emparé du système scolaire français.
De toute façon, je crois que les prépas ont du souci à se faire...
Bon, relative fausse alerte, mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que dans la tête des jeunes socialistes, les prépas sont réservées à "une minorité de jeunes privilégiés" : ça en dit long sur le déterminisme social qui s'est emparé du système scolaire français.
De toute façon, je crois que les prépas ont du souci à se faire...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- AuroreEsprit éclairé
Igniatius a écrit:Aurore, tu as un talent rare pour déceler les pires nouvelles !
Bon, relative fausse alerte, mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que dans la tête des jeunes socialistes, les prépas sont réservées à "une minorité de jeunes privilégiés" : ça en dit long sur le déterminisme social qui s'est emparé du système scolaire français.
De toute façon, je crois que les prépas ont du souci à se faire...
Je ne serais pas aussi catégorique.
Un Peillon (pour ce citer que lui) ne jure que par ça, et n'oublions pas que ces mesures permettraient au PS de faire de substantielles économies tout en se mettant dans la poche les égalitaristes forcenés et autres "désobéisseurs" dénonçant la "casse du service public" dont ils sont pourtant eux-mêmes les premiers acteurs - sans le savoir...
- IgniatiusGuide spirituel
Non non, mais je suis d'accord : il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir.
Je veux juste dire que ce sera peut-être pour la fois d'après : 2017 ?
Mais c'est sûr que l'offensive est lancée : Pécresse a déjà commencé elle aussi à lancer des tentatives médiatiques pour sonder le terrain (genre, les grandes écoles sont discriminantes socialement : j'adore quand l'UMP me le dit la main sur le coeur).
Je veux juste dire que ce sera peut-être pour la fois d'après : 2017 ?
Mais c'est sûr que l'offensive est lancée : Pécresse a déjà commencé elle aussi à lancer des tentatives médiatiques pour sonder le terrain (genre, les grandes écoles sont discriminantes socialement : j'adore quand l'UMP me le dit la main sur le coeur).
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"God only knows what I'd be without you"
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- AuroreEsprit éclairé
:lol!:Igniatius a écrit:Non non, mais je suis d'accord : il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir.
Je veux juste dire que ce sera peut-être pour la fois d'après : 2017 ?
Mais c'est sûr que l'offensive est lancée : Pécresse a déjà commencé elle aussi à lancer des tentatives médiatiques pour sonder le terrain (genre, les grandes écoles sont discriminantes socialement : j'adore quand l'UMP me le dit la main sur le coeur).
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Ne vous inquiétez pas pour les grandes écoles les polytechniciens sont là et à tout les niveaux. Ils ne laisserons pas détruire leur chère école ainsi que le système qui les a forgés.
D'un autre coté les écoles HEC sont toutes privées, vu l'engouement ces dernières années qu'elles suscitent, je ne me fait pas trop de soucis pour leur avenir.
D'un autre coté les écoles HEC sont toutes privées, vu l'engouement ces dernières années qu'elles suscitent, je ne me fait pas trop de soucis pour leur avenir.
- User5899Demi-dieu
En 1980, quand Mitterrand commençait à être pressenti, les mêmes angoisses avaient cours. Espérons qu'on ne détruira pas l'un des rares endroits où l'on travaille encore à peu près correctement...Igniatius a écrit:Non non, mais je suis d'accord : il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir.
Je veux juste dire que ce sera peut-être pour la fois d'après : 2017 ?
Mais c'est sûr que l'offensive est lancée : Pécresse a déjà commencé elle aussi à lancer des tentatives médiatiques pour sonder le terrain (genre, les grandes écoles sont discriminantes socialement : j'adore quand l'UMP me le dit la main sur le coeur).
- LeclochardEmpereur
Igniatius a écrit:Aurore, tu as un talent rare pour déceler les pires nouvelles !
Bon, relative fausse alerte, mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que dans la tête des jeunes socialistes, les prépas sont réservées à "une minorité de jeunes privilégiés" : ça en dit long sur le déterminisme social qui s'est emparé du système scolaire français.
De toute façon, je crois que les prépas ont du souci à se faire...
Pour les stats, c'est vrai aussi. Certaines catégories sociales favorisées sont largement surreprésentées. Les dés sont pipés.
Maintenant, les faire disparaître n'est pas vraiment la solution aux soucis de la fac.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- scoeursNiveau 9
L'image n'est pas toute la réalité. J'enseigne dans une petite prépa, plus de la moitié de mes étudiants sont des boursiers, et nous les accompagnons pour qu'ils réussissent. D'autres lycées de l'académie ont ce même profil d'étudiants. Il faut savoir aussi que les classes prépas, à part celles intégrées sont gratuites. Les écoles qui sont visées ne sont pas toutes privées (formation PT ds mon lycée). C'est donc bien un choix économique qui n'assure plus l'ascenseur social pour des étudiants à profil satisfaisant mais à milieu modeste.
- IphigénieProphète
+1
Le problème des "petites" prépas (sinon des grandes),c'est que leur disparition est préparée en amont par la réforme du lycée:l'égalitarisme par le bas,c'est un objectif beaucoup plus simple et moins coûteux(quoique) que l'égalité par le haut.....
Le problème des "petites" prépas (sinon des grandes),c'est que leur disparition est préparée en amont par la réforme du lycée:l'égalitarisme par le bas,c'est un objectif beaucoup plus simple et moins coûteux(quoique) que l'égalité par le haut.....
- AuroreEsprit éclairé
Avatar des Abysses a écrit:Ne vous inquiétez pas pour les grandes écoles les polytechniciens sont là et à tout les niveaux. Ils ne laisserons pas détruire leur chère école ainsi que le système qui les a forgés.
D'un autre coté les écoles HEC sont toutes privées, vu l'engouement ces dernières années qu'elles suscitent, je ne me fait pas trop de soucis pour leur avenir.
Bah, ils détruisent déjà l'école républicaine à laquelle ils doivent tout, alors pour le reste, ils ne se gêneront pas davantage. Tant qu'on supprime des postes...
Sinon, Normale Sup (pour ne citer qu'elle) n'est pas privée, que je sache.
- AuroreEsprit éclairé
Leclochard a écrit:
Pour les stats, c'est vrai aussi. Certaines catégories sociales favorisées sont largement surreprésentées. Les dés sont pipés.
Maintenant, les faire disparaître n'est pas vraiment la solution aux soucis de la fac.
Et faire disparaître les seules filières qui marchent non plus.
Si certaines catégories ne sont pas représentées, c'est aussi qu'on a tout fait pour depuis 30-40 ans. Et quand je dis "on", je vise les mêmes qui veulent maintenant supprimer les GE !
- IphigénieProphète
je ne suis pas sûre que les classes sociales sur-favorisées soient celles qui envoient aujourd'hui leurs enfants à Normal Sup:
sciences PO,HEC,et autres écoles commerciales,formations financières,oui,mais faire de la recherche,c'est bien moins sûr:on doit y trouver plus d'enfants d'enseignants que de Jean Sarkosy....
Et si on supprime ces formations dites élitistes,"nos "jeunes favorisés iront se former à l'étranger sans problème:ce que l'on va toucher,ce sont les enfants des classes moyennes .
sciences PO,HEC,et autres écoles commerciales,formations financières,oui,mais faire de la recherche,c'est bien moins sûr:on doit y trouver plus d'enfants d'enseignants que de Jean Sarkosy....
Et si on supprime ces formations dites élitistes,"nos "jeunes favorisés iront se former à l'étranger sans problème:ce que l'on va toucher,ce sont les enfants des classes moyennes .
- LeclochardEmpereur
Aurore a écrit:Leclochard a écrit:
Pour les stats, c'est vrai aussi. Certaines catégories sociales favorisées sont largement surreprésentées. Les dés sont pipés.
Maintenant, les faire disparaître n'est pas vraiment la solution aux soucis de la fac.
Et faire disparaître les seules filières qui marchent non plus.
Si certaines catégories ne sont pas représentées, c'est aussi qu'on a tout fait pour depuis 30-40 ans. Et quand je dis "on", je vise les mêmes qui veulent maintenant supprimer les GE !
Elles marchent: oui. Si marcher, c'est faire progresser et retenir les meilleurs des meilleurs et leur permettre de trouver un bon job. Encore heureux, vu le coût pour la collectivité ou le budget familial (selon les filières).
Le "on" est intéressant: ça ne peut être que l'élite (financière, culturelle).
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- IphigénieProphète
le coût pour la collectivité:bien difficile de chiffrer ce qui coûte le plus cher actuellement:les filières dites d'élite ou les innombrables heures à la c*** dispensées depuis des années en pure perte en matière de résultats scolaires dans les parcours soi-disant "d'excellence"et autres "explorations" ,"remédiations ",soutiens,méthodologie,études surveillées,centre de ressources et autres cours de relaxation....
- AuroreEsprit éclairé
Leclochard a écrit:Aurore a écrit:Leclochard a écrit:
Pour les stats, c'est vrai aussi. Certaines catégories sociales favorisées sont largement surreprésentées. Les dés sont pipés.
Maintenant, les faire disparaître n'est pas vraiment la solution aux soucis de la fac.
Et faire disparaître les seules filières qui marchent non plus.
Si certaines catégories ne sont pas représentées, c'est aussi qu'on a tout fait pour depuis 30-40 ans. Et quand je dis "on", je vise les mêmes qui veulent maintenant supprimer les GE !
Elles marchent: oui. Si marcher, c'est faire progresser et retenir les meilleurs des meilleurs et leur permettre de trouver un bon job. Encore heureux, vu le coût pour la collectivité ou le budget familial (selon les filières).
Le "on" est intéressant: ça ne peut être que l'élite (financière, culturelle).
Au moins, ceux-là seront sauvés, et grâce aux fruits de leur travail.
Ce qu'"on" propose à la place c'est l'échec programmé pour tout le monde et la sélection de quelques uns par les relations et le milieu social, à l'ancienne.
L'élite culturelle (milieux de l'enseignement, de la recherche et de l'art) serait pour le sabordage des grandes écoles ?
- RikkiMonarque
scoeurs a écrit:L'image n'est pas toute la réalité. J'enseigne dans une petite prépa, plus de la moitié de mes étudiants sont des boursiers, et nous les accompagnons pour qu'ils réussissent. D'autres lycées de l'académie ont ce même profil d'étudiants. Il faut savoir aussi que les classes prépas, à part celles intégrées sont gratuites. Les écoles qui sont visées ne sont pas toutes privées (formation PT ds mon lycée). C'est donc bien un choix économique qui n'assure plus l'ascenseur social pour des étudiants à profil satisfaisant mais à milieu modeste.
Mon fils a fait sa prépa intégrée en Seine-Saint-Denis, avec une très forte majorité d'étudiants immigrés ou étrangers, entièrement gratuitement (comme il était mineur au début, on ne payait même pas la sécu, je crois que ça nous revenait 150 euros par an, car non boursier).
Ils ont des cours de qualité (dans l'ensemble), un encadrement satisfaisant. On les fait bosser beaucoup, parfois je trouve que c'est trop (certains semaines à 38 heures de cours, dur dur pour faire tous les devoirs demandés en plus, et continuer à avoir une vie de jeune pas 100 % monacale), mais dans l'ensemble c'est sérieux et efficace. Ils ne font pas passer en école d'ingé "par gentillesse" : l'année dernière, mon fiston est passé de justesse, mais 40 % de ses copains ont raté la barre.
Ce n'est pas le paradis sur terre, c'est une "petite prépa", mais il y a de la mixité sociale, du sérieux, ça bosse, et ça délivre un diplôme d'ingénieur qui a une vraie valeur sur le marché du travail.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- AuroreEsprit éclairé
iphigénie a écrit:je ne suis pas sûre que les classes sociales sur-favorisées soient celles qui envoient aujourd'hui leurs enfants à Normal Sup:
sciences PO,HEC,et autres écoles commerciales,formations financières,oui,mais faire de la recherche,c'est bien moins sûr:on doit y trouver plus d'enfants d'enseignants que de Jean Sarkosy....
Et si on supprime ces formations dites élitistes,"nos "jeunes favorisés iront se former à l'étranger sans problème:ce que l'on va toucher,ce sont les enfants des classes moyennes .
Justement, "on" (les sociologues) amalgame les Jeannot Sarko et les enfants d'enseignants dans une seule et même catégorie.
On le sait bien : nous sommes les infâmes "capitalistes de la culture" ! :diable:
- LeclochardEmpereur
Aurore a écrit:Leclochard a écrit:Aurore a écrit:Leclochard a écrit:
Pour les stats, c'est vrai aussi. Certaines catégories sociales favorisées sont largement surreprésentées. Les dés sont pipés.
Maintenant, les faire disparaître n'est pas vraiment la solution aux soucis de la fac.
Et faire disparaître les seules filières qui marchent non plus.
Si certaines catégories ne sont pas représentées, c'est aussi qu'on a tout fait pour depuis 30-40 ans. Et quand je dis "on", je vise les mêmes qui veulent maintenant supprimer les GE !
Elles marchent: oui. Si marcher, c'est faire progresser et retenir les meilleurs des meilleurs et leur permettre de trouver un bon job. Encore heureux, vu le coût pour la collectivité ou le budget familial (selon les filières).
Le "on" est intéressant: ça ne peut être que l'élite (financière, culturelle).
Au moins, ceux-là seront sauvés, et grâce aux fruits de leur travail.
Ce qu'"on" propose à la place c'est l'échec programmé pour tout le monde et la sélection de quelques uns par les relations et le milieu social, à l'ancienne.
L'élite culturelle (milieux de l'enseignement, de la recherche et de l'art) serait pour le sabordage des grandes écoles ?
Je ne sais pas pourquoi tu t'emballes. Je suis content que les filières des grandes écoles fonctionnent (au prix d'un effort personnel démentiel et d'une exceptionnelle sélection qu'on ne trouve que chez certaines espèces animales, si je puis me permettre cette comparaison).
Quand je parle d'élite, je ne parle pas des profs ou des chercheurs ou des artistes. Je pense à ceux qui ont le pouvoir financier, politique et accessoirement le capital culturel. Je ne crois pas justement que ceux-là souhaitent la disparition des grandes écoles : c'est grâce à elles que leurs gosses accèdent aux meilleurs postes.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- IphigénieProphète
c'est grâce à elles que leurs gosses accèdent aux meilleurs postes.
ce n'est pas au niveau de la prépa que tout se joue,c'est bien avant:ce qui empêche les enfants de milieux défavorisés d'accéder au haut de l'"échelle,ce n'est pas le système des prépas,c'est la faillite de l'école publique,du "collège unique" et du" lycée unique":il faut arrêter de croire que les enfants pauvres sont nécessairement plus cons que les enfants des riches.Par contre,on ne leur donne plus les moyens de développer leur intelligence;et ce n'est pas en créant maintenant une "université unique" qu'on les sortira de la panade!
- AuroreEsprit éclairé
Leclochard a écrit:
Quand je parle d'élite, je ne parle pas des profs ou des chercheurs ou des artistes. Je pense à ceux qui ont le pouvoir financier, politique et accessoirement le capital culturel. Je ne crois pas justement que ceux-là souhaitent la disparition des grandes écoles : c'est grâce à elles que leurs gosses accèdent aux meilleurs postes.
Pour le moment. Mais si les élites financières (dont fait partie le PS :diable: ...) supprimaient les GE, ils trouveraient très facilement une parade. Ce qui n'est pas le cas de tous les autres - tout juste bons à subir un enseignement supérieur massifié et dévalorisé dans lequel "on" pense déjà introduire les compétences...
- AuroreEsprit éclairé
iphigénie a écrit:c'est grâce à elles que leurs gosses accèdent aux meilleurs postes.
ce n'est pas au niveau de la prépa que tout se joue,c'est bien avant:ce qui empêche les enfants de milieux défavorisés d'accéder au haut de l'"échelle,ce n'est pas le système des prépas,c'est la faillite de l'école publique,du "collège unique" et du" lycée unique":il faut arrêter de croire que les enfants pauvres sont nécessairement plus cons que les enfants des riches.Par contre,on ne leur donne plus les moyens de développer leur intelligence;et ce n'est pas en créant maintenant une "université unique" qu'on les sortira de la panade!
+1000 !
- LeclochardEmpereur
iphigénie a écrit:c'est grâce à elles que leurs gosses accèdent aux meilleurs postes.
ce n'est pas au niveau de la prépa que tout se joue,c'est bien avant:ce qui empêche les enfants de milieux défavorisés d'accéder au haut de l'"échelle,ce n'est pas le système des prépas,c'est la faillite de l'école publique,du "collège unique" et du" lycée unique":il faut arrêter de croire que les enfants pauvres sont nécessairement plus cons que les enfants des riches.Par contre,on ne leur donne plus les moyens de développer leur intelligence;et ce n'est pas en créant maintenant une "université unique" qu'on les sortira de la panade!
D'accord avec toi avec une nuance: c'est bien le contexte familial au sens large ainsi que la personnalité qui favorisent la réussite autant que l'école. Je suis en ZEP. Je n'ai pas l'impression de faire des cours plus médiocres que si j'étais dans un collège international et pourtant le constat est clair: on change difficilement la destinée sociale. C'est comme si la vie était une course et qu'on n'avait pas tous le même bolide dès le départ: certains vont en vélo; d'autres sont en Masérati. Alors le pilote que je suis, peut donner des conseils de conduite mais franchement, il y a déjà de telles lacunes avant même d'avoir commencé que je reste pessimiste sur une école possiblement égalitaire.
Sinon, la limite de ce système des grandes écoles justement, c'est sa façon de fonctionner : par définition, on n'est pas certain de réussir et tout le monde n'obtiendra pas une place qui permet de devenir polytechnicien, chirurgien, ou ingénieur. C'est là qu'on comprend mieux pourquoi une certaine élite n'a aucun intérêt à ce qu'on accroisse le nombre d'élèves défavorisés socialement dans les prépas.
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- LeclochardEmpereur
Aurore a écrit:Leclochard a écrit:
Quand je parle d'élite, je ne parle pas des profs ou des chercheurs ou des artistes. Je pense à ceux qui ont le pouvoir financier, politique et accessoirement le capital culturel. Je ne crois pas justement que ceux-là souhaitent la disparition des grandes écoles : c'est grâce à elles que leurs gosses accèdent aux meilleurs postes.
Pour le moment. Mais si les élites financières (dont fait partie le PS:diable: ...) supprimaient les GE, ils trouveraient très facilement une parade. Ce qui n'est pas le cas de tous les autres - tout juste bons à subir un enseignement supérieur massifié et dévalorisé dans lequel "on" pense déjà introduire les compétences...
Il y a aussi beaucoup d'élèves qui n'accèdent tout simplement pas au supérieur: et le pire, c'est qu'ils s'en sortent mieux que les étudiants de fac souvent !
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- AuroreEsprit éclairé
Leclochard a écrit:
D'accord avec toi avec une nuance: c'est bien le contexte familial au sens large ainsi que la personnalité qui favorisent la réussite autant que l'école. Je suis en ZEP. Je n'ai pas l'impression de faire des cours plus médiocres que si j'étais dans un collège international et pourtant le constat est clair: on change difficilement la destinée sociale. C'est comme si la vie était une course et qu'on n'avait pas tous le même bolide dès le départ: certains vont en vélo; d'autres sont en Masérati. Alors le pilote que je suis, peut donner des conseils de conduite mais franchement, il y a déjà de telles lacunes avant même d'avoir commencé que je reste pessimiste sur une école possiblement égalitaire.
J'ai constaté d'innombrables exemples prouvant le contraire - notamment en ZEP. Très souvent, la pauvreté (matérielle comme culturelle) du foyer familial agit comme un repoussoir, ce qui rend l'élève bien plus mature, motivé et travailleur. Encore faut-il que l'école maintienne ses exigences pour tirer ces élèves issus de milieu modeste vers le haut !
De même, j'ai bien évidemment dû adapter le niveau des cours selon les établissements où j'enseignais.
Quant à la personnalité d'un élève, pas certaine du tout qu'elle dépende du milieu social d'origine...
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