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- SugnetNiveau 9
Ben moi bêtement je fais confiance à l'institSapotille a écrit:Il ne s'agit nullement de vouloir écraser qui que ce soit, bien sûr, mais quand j'ai vu le bouquin de lecture de celui qui est dans l'Est, j'ai bien compris que plusieurs petits bouts auraient bien du mal à s'en remettre...
Ma démarche vient plutôt de mon expérience personnelle d'ancienne petite fille de CP à qui on a infligé la toute première méthode toute, toute globale au tout début, quand des farfelus avaient décrété que c'était La Voie !!! (Mowgli, tu me lis ??? ) .
La maîtresse lisait une phrase, il fallait répéter...
Pas une lettre, pas une syllabe !!!
Le cauchemar !!! :diable:
Les cas que tu me cites, ben évidemment que moi aussi j'aurais fait quelquechose. Sauf que la maitresse de GS avait fait son boulot. Y'a des tas de trucs chez elle avec lesquelq j'étais loin d'être d'accord, mais pour une nana de 58 ans, être encore en mesure de se remettre en question jour après jour, demander son avis à une parente d'élève parcequ'elle est spé (moi), ou avec n'importe qui d'autre continuer à tatonner...Bref
Moi ma gosse les gamins de sa classe c'est du style "toi de toutes façons t'es la plus nulle de la classe alors tu choisis pas les jeux qu'on fait"
"on joue pas avec les CLIS on n'a pas le droit"
Voilà pour t'expliquer (je me doute bien que tu ne veux pas écraser qui que ce soit), quand même le topo. Une maman bien mesquine, devant tout le monde et même ma gamine m'a demandé en quel honneur ma gosse était dans ce CP là vu qu'elle savait pas lire et que dans ce groupe il n'y avait que les bons, et que déjà vu que je suis divorcée...Que tous les autres savaient déchiffrer, que j'aurais du le faire cet été
Je lui ai répondu que n'importe qui pouvait apprendre à lire, je l'ai fait à des enfants trisomiques sans troubles associés, mais que moi ma gosse je préférais enrichir SES bagages lexicaux (musique, lettres, sciences, vie) et me positionnais plutôt sur l'essence des choses. Je sais je suis méchante mais y'en a marre.
Pour en revenir au sujet, franchement il n'y a pas de règle en la matière. Après si ta gosse est heureuse, ben moi je pense que je ferais confiance qux enseignants qui sauront bien l'aider à ne pas s'ennuyer, tirer parti des cours quand même.
Essaie quand même d'en reparler avec l'enseignant. Mais pour mon avis à moi, si un enfant est bien dans ses baskets ben pas la peine de le "pousser". Mieux vaut vivre à son rythme les choses...Ceci dit j'ai perso un certain ressenti négatif avec les sauts de classe, et puis surtout je ne suis pas en primaire et pas non plus psy sco
Bon courage!
BON sinon un petit P.S. pour vous présenter mes sincères excuses pour les erreurs diverses (frappe, autres), si ça vous choque trop je corrigerai. Désolée...
- RikkiMonarque
Les fautes, je ne sais pas, mais j'ai dû agrandir mon écran au moins 4 fois pour y voir quelque chose !
Pitié pour les vieux !
Pitié pour les vieux !
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- SugnetNiveau 9
Excuses, mais comme j'étais un peu HS et que je voulais pas polluer le fil de la collègue (c'était une réponse à Sapotille) ben c'est le moyen que j'ai trouvéRikki a écrit:Les fautes, je ne sais pas, mais j'ai dû agrandir mon écran au moins 4 fois pour y voir quelque chose !
Pitié pour les vieux !
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" Le silence est comme une note suspendue qui permet de mieux entendre celle qui précède et celle qui suit. Ecole du respect, il prépare la qualité de notre présence à l'autre et la qualité de la rencontre..." Michel Hubault
- RikkiMonarque
T'inquiète, on a des moyens technologiques hors pair !
Et je pense qu'au niveau perso, on est à peu près à la même hauteur : en-dessous du niveau de la mer...
Et je pense qu'au niveau perso, on est à peu près à la même hauteur : en-dessous du niveau de la mer...
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- SapotilleEmpereur
Rikki a écrit:T'inquiète, on a des moyens technologiques hors pair !
Et je pense qu'au niveau perso, on est à peu près à la même hauteur : en-dessous du niveau de la mer...
- Sophie11Je viens de m'inscrire !
@namilha bonjour, on est en 2019 et j aimerai avoir des nouvelles des enfants qui ont sauté une classe.. c était une réussite ?
- *Ombre*Grand sage
Bonjour, Sophie,
J'imagine que les bilans sont variables selon les enfants.
J'ai deux enfants qui ont sauté des classes, et je n'ai pas le même regard sur leurs parcours.
L'aîné (je précise que dans son cas, c'est l'école qui, par deux fois, a insisté pour qu'il saute une classe : nous, nous voyions qu'il était performant, mais justement, pour nous, il n'y avait pas de problème, Bonhomme était joyeux, travaillait bien, tout allait bien) - l'aîné, donc, a fait une scolarité pépère, pas spécialement brillante, vivant sur ses possibilités. Il s'est secoué seulement en terminale, prenant la mesure des enjeux de Parcoursup. Honnêtement, j'ai du mal à me rendre compte si le saut de classe a été bénéfique. Quand l'école insistait, nous avons demandé conseil à une psy qui a appuyé ce projet, disant que, sans ça, l'intéressé risquait de décrocher à force de s'ennuyer. Bon, il n'a pas décroché, mais il n'a pas été un foudre de travail non plus. Et il a longtemps été en décalage avec ce qu'on lui demandait, à cause de ses centres d'intérêts qui correspondaient à sa tranche d'âge. Et puis, à force de fréquenter des ados de deux ans de plus que lui, il a mûri. Je le trouve très mature pour un enfant de son âge. Mais il a dû décider de son orientation très tôt, et il a eu du mal. Aujourd'hui, il a 16 ans, il a dû quitter la maison pour ses études : je trouve que ça fait tôt. Et il n'a pas l'âge de conduire, cela complique les choses. Ce sont des points auxquels on ne pense pas quand on nous parle de sauter le CP ou une autre classe.
Pour le cadet, c'est nous qui avons demandé le saut du CP. Il faut dire qu'il a un profil très particulier, boulimique et a-scolaire à la fois. Il apprend énormément en autodidacte mais a du mal à accepter les contraintes de l'école. Il savait parfaitement lire en GS et serait devenu dingue si on l'avait laissé ânonner des phrases en CP. Aujourd'hui encore, il ronge son frein au collège. Il est dans le paradoxe suivant : dans les domaines qui l'intéressent, il a une avance telle qu'il a le sentiment de ne rien apprendre en cours (même si la réalité est sans doute plus nuancée) et les domaines qui ne l'intéressent pas ne l'intéressent pas. Cela le plonge parfois dans des angoisses terribles. L'école en tant qu'institution est pour lui une chose très compliquée, très frustrante, mais, avec sa manière de travailler bien à lui, il y excelle (enfin, dans les matières qu'il n'aime pas, comme l'Histoire-géo, il se contente de "mauvaises notes" entre 16 et 18 ). Je pense que, pour lui, le saut de classe était indispensable, que sans cela, il aurait craqué d'une manière ou d'une autre. Nous nous sommes opposés à un second saut de classe à la fin de la 5e, peu convaincus par l'expérience de l'aîné, mai je commence à me demander si, concernant le second, qui est différent, ce n'était pas une erreur.
Bref, deux enfants, deux expériences complètement différentes.
J'ajouterai une dernière chose. Une famille, c'est un équilibre. Je me suis parfois demandé si l'aîné n'aurait pas gagné à grandir à son rythme, à avoir davantage de temps pour mûrir ses choix d'orientation. Mais l'aîné n'existe pas dans le vide : il a sa place dans une fratrie, avec la rivalité qui peut parfois exister entre deux frères. Quand je vois le profil de Numérobis, qui décoiffe, je me dis qu'il n'est pas plus mal, finalement, que l'aîné puisse nourrir le sentiment, malgré des résultats scolaires différents, de ne pas être en reste, et surtout, qu'il n'ait pas été "rattrapé", dans sa scolarité, par un frère plus jeune : je pense que ça, ça doit être difficile à vivre. L'un dans l'autre, même si je suis loin de penser que le saut de classe règle tous les problèmes, je ne regrette rien.
Poses-tu ta question en relation avec tes propres enfants ?
J'imagine que les bilans sont variables selon les enfants.
J'ai deux enfants qui ont sauté des classes, et je n'ai pas le même regard sur leurs parcours.
L'aîné (je précise que dans son cas, c'est l'école qui, par deux fois, a insisté pour qu'il saute une classe : nous, nous voyions qu'il était performant, mais justement, pour nous, il n'y avait pas de problème, Bonhomme était joyeux, travaillait bien, tout allait bien) - l'aîné, donc, a fait une scolarité pépère, pas spécialement brillante, vivant sur ses possibilités. Il s'est secoué seulement en terminale, prenant la mesure des enjeux de Parcoursup. Honnêtement, j'ai du mal à me rendre compte si le saut de classe a été bénéfique. Quand l'école insistait, nous avons demandé conseil à une psy qui a appuyé ce projet, disant que, sans ça, l'intéressé risquait de décrocher à force de s'ennuyer. Bon, il n'a pas décroché, mais il n'a pas été un foudre de travail non plus. Et il a longtemps été en décalage avec ce qu'on lui demandait, à cause de ses centres d'intérêts qui correspondaient à sa tranche d'âge. Et puis, à force de fréquenter des ados de deux ans de plus que lui, il a mûri. Je le trouve très mature pour un enfant de son âge. Mais il a dû décider de son orientation très tôt, et il a eu du mal. Aujourd'hui, il a 16 ans, il a dû quitter la maison pour ses études : je trouve que ça fait tôt. Et il n'a pas l'âge de conduire, cela complique les choses. Ce sont des points auxquels on ne pense pas quand on nous parle de sauter le CP ou une autre classe.
Pour le cadet, c'est nous qui avons demandé le saut du CP. Il faut dire qu'il a un profil très particulier, boulimique et a-scolaire à la fois. Il apprend énormément en autodidacte mais a du mal à accepter les contraintes de l'école. Il savait parfaitement lire en GS et serait devenu dingue si on l'avait laissé ânonner des phrases en CP. Aujourd'hui encore, il ronge son frein au collège. Il est dans le paradoxe suivant : dans les domaines qui l'intéressent, il a une avance telle qu'il a le sentiment de ne rien apprendre en cours (même si la réalité est sans doute plus nuancée) et les domaines qui ne l'intéressent pas ne l'intéressent pas. Cela le plonge parfois dans des angoisses terribles. L'école en tant qu'institution est pour lui une chose très compliquée, très frustrante, mais, avec sa manière de travailler bien à lui, il y excelle (enfin, dans les matières qu'il n'aime pas, comme l'Histoire-géo, il se contente de "mauvaises notes" entre 16 et 18 ). Je pense que, pour lui, le saut de classe était indispensable, que sans cela, il aurait craqué d'une manière ou d'une autre. Nous nous sommes opposés à un second saut de classe à la fin de la 5e, peu convaincus par l'expérience de l'aîné, mai je commence à me demander si, concernant le second, qui est différent, ce n'était pas une erreur.
Bref, deux enfants, deux expériences complètement différentes.
J'ajouterai une dernière chose. Une famille, c'est un équilibre. Je me suis parfois demandé si l'aîné n'aurait pas gagné à grandir à son rythme, à avoir davantage de temps pour mûrir ses choix d'orientation. Mais l'aîné n'existe pas dans le vide : il a sa place dans une fratrie, avec la rivalité qui peut parfois exister entre deux frères. Quand je vois le profil de Numérobis, qui décoiffe, je me dis qu'il n'est pas plus mal, finalement, que l'aîné puisse nourrir le sentiment, malgré des résultats scolaires différents, de ne pas être en reste, et surtout, qu'il n'ait pas été "rattrapé", dans sa scolarité, par un frère plus jeune : je pense que ça, ça doit être difficile à vivre. L'un dans l'autre, même si je suis loin de penser que le saut de classe règle tous les problèmes, je ne regrette rien.
Poses-tu ta question en relation avec tes propres enfants ?
- Cléopatra2Guide spirituel
Nous avons le même dilemme avec ma fille, parfaitement lectrice depuis les vacances de Pâques de MS. Le maître nous a dit qu'à son avis, il ne fallait pas faire une GS et un CP, mais une seule des deux classes. Elle a dépassé les attendus de fin de maternelle partout.
Elle est de fin d'année, mon compagnon serait plutôt pour, moi plutôt contre, elle n'a pas d'avis.
Elle sera vue par le psychologue scolaire en début d'année, et nous le rencontrerons aussi.
Là ce qui m'inquiète c'est qu'elle a un décalage énorme entre la lecture (niveau mi-CE1 je pense) et l'écriture (elle écrit à peine son prénom en cursive car cela n'a pas du tout été travaillé à l'école). De même, les livres "de son âge" sont trop faciles à lire pour elle, mais les autres sont en décalage pour son âge, vu qu'elle n'a que 4 ans et demi.
Dans l'idéal, j'aimerais qu'elle fasse la GS et qu'elle fasse ensuite un CP-CE1, dans lequel elle suivra avec les CE1 pour la lecture. Le problème est qu'on ne peut anticiper la structure de la primaire pour l'an prochain. Et sauter réellement le CP me semble plus compliqué que sauter la GS. Mais d'un autre côté, dans 1 an, elle lira encore mieux et je pense qu'elle écrira en cursive (la maîtresse de GS est au courant de la situation et normalement devrait différencier et lui faire travailler l'écriture cette année), que fera-t-elle les 4 premiers mois en CP?
Enfin, il est possible qu'elle fasse le début de l'année en GS jusqu'en janvier, puis qu'elle passe en CP à partir de là.
Nous n'avons pas demandé le saut de classe, c'est une demande de l'école.
Elle est de fin d'année, mon compagnon serait plutôt pour, moi plutôt contre, elle n'a pas d'avis.
Elle sera vue par le psychologue scolaire en début d'année, et nous le rencontrerons aussi.
Là ce qui m'inquiète c'est qu'elle a un décalage énorme entre la lecture (niveau mi-CE1 je pense) et l'écriture (elle écrit à peine son prénom en cursive car cela n'a pas du tout été travaillé à l'école). De même, les livres "de son âge" sont trop faciles à lire pour elle, mais les autres sont en décalage pour son âge, vu qu'elle n'a que 4 ans et demi.
Dans l'idéal, j'aimerais qu'elle fasse la GS et qu'elle fasse ensuite un CP-CE1, dans lequel elle suivra avec les CE1 pour la lecture. Le problème est qu'on ne peut anticiper la structure de la primaire pour l'an prochain. Et sauter réellement le CP me semble plus compliqué que sauter la GS. Mais d'un autre côté, dans 1 an, elle lira encore mieux et je pense qu'elle écrira en cursive (la maîtresse de GS est au courant de la situation et normalement devrait différencier et lui faire travailler l'écriture cette année), que fera-t-elle les 4 premiers mois en CP?
Enfin, il est possible qu'elle fasse le début de l'année en GS jusqu'en janvier, puis qu'elle passe en CP à partir de là.
Nous n'avons pas demandé le saut de classe, c'est une demande de l'école.
- *Ombre*Grand sage
Cléopatra, si vous avez la possibilité de faire ce saut de classe en cours d'année scolaire et de voir le PSY-EN entre-temps, cet entretien pourra peut-être vous éclairer.
J'étais inquiète pour l'écriture, moi aussi, quand Deuxième a sauté le CP, car lui non plus n'écrivait pas du tout, mais cela s'est fait tranquillement au fil du CE1. Aujourd'hui, il a plutôt une belle écriture, claire et lisible, en tout cas. Cela ne lui a pas porté préjudice.
J'étais inquiète pour l'écriture, moi aussi, quand Deuxième a sauté le CP, car lui non plus n'écrivait pas du tout, mais cela s'est fait tranquillement au fil du CE1. Aujourd'hui, il a plutôt une belle écriture, claire et lisible, en tout cas. Cela ne lui a pas porté préjudice.
- Cléopatra2Guide spirituel
Oui, si saut de classe il y a cette année, ce sera en novembre au plus tôt, je pense, l'enseignant n'avait pas remarqué avant la toute fin d'année qu'elle savait lire de façon fluide donc il nous en a parlé fin juin. On verra bien avec la nouvelle enseignante, son avis sera aussi primordial, et surtout l'adaptation qu'elle pourra mener dans sa classe (avec 28 enfants, difficile de différencier).
- Sophie11Je viens de m'inscrire !
@*Ombre* merci pour votre retour oui effectivement, je m inquiète si j' ai fait le bon choix... Sauter la GS et se retrouver avec des élèves du CP, plus âgés et plus mature, est ce que ça va être bénéfique... Sachant que mon enfant est très ''paisible'' limite il se laisse faire et ne se défend pas... Je m inquiète le plus sur ce côté
- Une passanteEsprit éclairé
Une question pas vraiment abordée est aussi celle du sexe, les garçons étant parfois (souvent ?) plus longs à mûrir (que ce soit physiquement ou intellectuellement), je crois qu'il faut aussi envisager ce que cela donnera au lycée.
Si l'enfant n'a pas encore commencé sa puberté, le décalage physique avec les autres peut être perturbant. Et si le problème vient de la maturité intellectuelle, cela peut aussi être gênant.
J'ai eu un excellent élève en seconde, vraiment doué, mais dont l'attitude très gamine en classe lui portait préjudice.
Je crois qu'il y a un pari dans le saut de classe, car on ne peut jamais savoir à l'avance comment l'enfant évoluera.
J'ai refusé le saut de classe pour ces raisons pour un de mes enfants, il s'ennuyait à l'école, mais n'y souffrait pas (et a appris la patience, à s'occuper quand il avait fini avant les autres), alors on a préféré ne pas prendre de risques tout en veillant à le nourrir intellectuellement à la maison. Aujourd'hui, je sais qu'un saut de classe n'aurait pas été problématique, mais je n'ai pas de regrets, quel était finalement l'intérêt à ce qu'il ait un an d'avance ?
Les filles mûrissent souvent plus vite, cela peut donc être moins problématique pour elles. (propos à adapter, bien évidemment !)
Je pense donc qu'il faut prendre la décision en tenant compte de la personnalité de l'enfant, des conseils des maîtres, mais aussi en essayant de faire au mieux pour l'enfant pour le présent, mais aussi pour le futur (comme le disait Ombre, laisser partir en post bac un ado de 16 ans, ce n'est pas rien !)
Si l'enfant n'a pas encore commencé sa puberté, le décalage physique avec les autres peut être perturbant. Et si le problème vient de la maturité intellectuelle, cela peut aussi être gênant.
J'ai eu un excellent élève en seconde, vraiment doué, mais dont l'attitude très gamine en classe lui portait préjudice.
Je crois qu'il y a un pari dans le saut de classe, car on ne peut jamais savoir à l'avance comment l'enfant évoluera.
J'ai refusé le saut de classe pour ces raisons pour un de mes enfants, il s'ennuyait à l'école, mais n'y souffrait pas (et a appris la patience, à s'occuper quand il avait fini avant les autres), alors on a préféré ne pas prendre de risques tout en veillant à le nourrir intellectuellement à la maison. Aujourd'hui, je sais qu'un saut de classe n'aurait pas été problématique, mais je n'ai pas de regrets, quel était finalement l'intérêt à ce qu'il ait un an d'avance ?
Les filles mûrissent souvent plus vite, cela peut donc être moins problématique pour elles. (propos à adapter, bien évidemment !)
Je pense donc qu'il faut prendre la décision en tenant compte de la personnalité de l'enfant, des conseils des maîtres, mais aussi en essayant de faire au mieux pour l'enfant pour le présent, mais aussi pour le futur (comme le disait Ombre, laisser partir en post bac un ado de 16 ans, ce n'est pas rien !)
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Bonjour
Je partage totalement l'avis d'Une passante à ce sujet
Au lycée, parmi les élèves ayant sauté une classe que j'ai eus, il y avait bien plus d'élèves très moyens, voire, en difficulté, que d'élèves à l'aise. Je trouve que ça fait réfléchir.
Encore, si l'élève était heureux, ce ne serait pas nécessairement un problème, mais il se trouve alors en situation d'échec et le vit particulièrement mal , après avoir été en situation de "succès" (si j'ose dire). Certains en voulaient même beaucoup à leurs parents: "pourquoi m'avoir fait sauter une classe? maintenant je galère!!!"
Sans compter que, "avant", du temps où le passage n'était pas acquis, les conseils de classe étaient plus sévères avec les "un an d'avance", précisément arguant que redoubler ne leur ferait pas perdre d'année. Mais le redoublement lui était vécu la plupart du temps comme un échec par l'élève:/
Je dois dire, que, comme Une passante, ça m'a bien vacciné quand cela a été notre tour de faire un choix pour notre fils, il n'a pas sauté de classe, et a passé une scolarité "réussie" je dirai avec très peu d'efforts et beaucoup d'autres activités (culturelles manuelles musicales) à l'extérieur de l'école.
(Maintenant en prépa, il s'apprête allègrement à faire 5/2, ça rabat un peu l'égo, y'en a d'autres qui sont bons et même...meilleurs^^ )
Je partage totalement l'avis d'Une passante à ce sujet
Au lycée, parmi les élèves ayant sauté une classe que j'ai eus, il y avait bien plus d'élèves très moyens, voire, en difficulté, que d'élèves à l'aise. Je trouve que ça fait réfléchir.
Encore, si l'élève était heureux, ce ne serait pas nécessairement un problème, mais il se trouve alors en situation d'échec et le vit particulièrement mal , après avoir été en situation de "succès" (si j'ose dire). Certains en voulaient même beaucoup à leurs parents: "pourquoi m'avoir fait sauter une classe? maintenant je galère!!!"
Sans compter que, "avant", du temps où le passage n'était pas acquis, les conseils de classe étaient plus sévères avec les "un an d'avance", précisément arguant que redoubler ne leur ferait pas perdre d'année. Mais le redoublement lui était vécu la plupart du temps comme un échec par l'élève:/
Je dois dire, que, comme Une passante, ça m'a bien vacciné quand cela a été notre tour de faire un choix pour notre fils, il n'a pas sauté de classe, et a passé une scolarité "réussie" je dirai avec très peu d'efforts et beaucoup d'autres activités (culturelles manuelles musicales) à l'extérieur de l'école.
(Maintenant en prépa, il s'apprête allègrement à faire 5/2, ça rabat un peu l'égo, y'en a d'autres qui sont bons et même...meilleurs^^ )
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai moi-même sauté le CP, mais j'ai lu plus tardivement que ma fille. Le problème de l'ennui ne se posait pas du tout pour l'instant, c'est pour ça que je pense qu'elle ne serait pas trop mal en GS (puisqu'il y a encore des approches ludiques, de la motricité etc.). On verra ce que dira le psychologue scolaire. Elle est assez bonne en calcul aussi.
- *Ombre*Grand sage
Sophie11 a écrit:@*Ombre* merci pour votre retour oui effectivement, je m inquiète si j' ai fait le bon choix... Sauter la GS et se retrouver avec des élèves du CP, plus âgés et plus mature, est ce que ça va être bénéfique... Sachant que mon enfant est très ''paisible'' limite il se laisse faire et ne se défend pas... Je m inquiète le plus sur ce côté
À court terme, quand la décision a été bien préparée, je pense que c'est toujours relativement facile. Il y a encore bien des enfants sages et paisibles, en CP : l'enfant sait en général s'adapter. C'est sur le long terme que les résultats sont plus imprévisibles. Comme le dit Une Passante, il y a quelque chose du pari, dans ce choix. Mais ce pari sera d'autant moins risqué qu'on aura bien dialogué avant avec les différents interlocuteurs, et surtout qu'il sera motivé. Effectivement, avoir un an d'avance n'a pas d'intérêt en soi (cela crée même un décalage qui peut compliquer la situation de l'enfant) : cela doit être nécessité par quelque chose, une souffrance, un ennui insurmontable... C'est pour ça que, pour notre aîné, à la première demande de l'école, nous avons refusé : ce n'était pas un enfant en souffrance, il participait d'autant plus volontiers à toutes les activités de la classe que pour lui, c'était facile, et nous ne voyions pas l'intérêt du saut de classe.
- maikreeeesseGrand sage
*Ombre* a écrit:
À court terme, quand la décision a été bien préparée, je pense que c'est toujours relativement facile. Il y a encore bien des enfants sages et paisibles, en CP : l'enfant sait en général s'adapter. C'est sur le long terme que les résultats sont plus imprévisibles. Comme le dit Une Passante, il y a quelque chose du pari, dans ce choix. Mais ce pari sera d'autant moins risqué qu'on aura bien dialogué avant avec les différents interlocuteurs, et surtout qu'il sera motivé. Effectivement, avoir un an d'avance n'a pas d'intérêt en soi (cela crée même un décalage qui peut compliquer la situation de l'enfant) : cela doit être nécessité par quelque chose, une souffrance, un ennui insurmontable... C'est pour ça que, pour notre aîné, à la première demande de l'école, nous avons refusé : ce n'était pas un enfant en souffrance, il participait d'autant plus volontiers à toutes les activités de la classe que pour lui, c'était facile, et nous ne voyions pas l'intérêt du saut de classe.
Je trouve ces propos très sages.
Il y a toujours un pari, on essaie de faire au mieux, parents comme enseignants. La tête reposée en mode introspection il est toujours difficile d'abreuver suffisamment un enfant assoiffé de connaissances, enfin pour moi. Pourtant j'ai chaque année des enfants lecteurs dès le début dans ma classe, j'essaie de favoriser leur curiosité, leur intérêt leur rigueur mais il suffit qu'il y ait deux allophones, un enfants avec troubles à tendance autistiques et tout vole en éclat. Ils sont pénalisés. Certains collègues doivent mieux y arriver. J'ai la chance de bien travailler avec les collègues, ils suivent en CE1 en lecture et en mathématiques par exemple et on y arrive toute la scolarité de primaire. Le problème se pose en CM2 quand ils ont déjà fait le programme l'année précédente et que les parents refusent le passage anticipé (avec raisons parfois). On a trois enfants dans ce cas cette année, on s'inquiète forcément.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Trois enfants — trois expériences: mon fils a sauté deux classes, une en élémentaire (CE1), une en collège (5°); ma plus jeune fille, une en maternelle (MS) et mon autre fille, une en élémentaire. Ils s'en sont tous portés très bien — surtout le premier, surtout au Collège. C'était il y a maintenant 20 ans… Et j'ai aussi l'expérience d'autres enfants, comme ceux-là, càd à “haut potentiel” et diagnostiqués comme tels, par un psy dûment qualifié.
Il y a, ce me semble, plusieurs choses à prendre en compte. D'une part, il faudrait dans l'idéal que l'enfant en question soit testé par un psy (compétent et habilité à le faire) — càd qu'il passe un test de Wechsler (PPSI pour les plus petits, WISC pour les 7 ans 1/2 et plus). Je ne sais si les choses ont changé réellement depuis la circulaire Delaubier (2002!), mais, il y a 20 ans, il ne fallait pas compter sur l'EN pour cela (je me souviens d'un directeur d'école à qui j'avais osé en parler et qui m'avait répondu: “à moins que votre enfant soit débile, je ne vois pas l'intérêt”). Ça peut se faire à titre de démarche privée, mais c'est payant et pas pour rien (compter 250/300€ par enfant, vu que le conseil standard est de tester toute la fratrie, plus un éventuel déplacement pour aller jusque chez le psy en question)…
Deux choses à avoir en tête à propos de ces tests: d'une part, il ne s'agit absolument pas d'un “QCM” mécanique, mais bien d'une évaluation complexe (d'où la nécessité d'un psy qualifié); d'autre part, il y a une multitude de cas différents. Sans entrer dans le détail: des enfants dont le QI est mesuré 130, 145 ou ~160 (disons 155-160 pour ceux que j'ai connus) sont différents. La deuxième, c'est qu'un seul est même “QI=130” est une moyenne de moyennes: moyenne entre deux séries de tests “Verbal” et “Performance” (chacune des séries comportant 10 sub-tests, qu'on peut éventuellement compléter avec d'autres). Un QI 130 peut ainsi être la moyenne d'un Verbal 160 + Performance 100 (je prends un cas purement imaginaire) et ainsi de suite. Et là encore, selon le différentiel entre les deux, ça donne des cas très différents. Idem, certains sub-tests comprennent un élément de mesure de stress, d'autres pas, etc.
D'autre part, il faut tenir le plus grand compte à la fois de ce que dit le psy et de ce que dit l'enfant — en plus de sa situation (laquelle peut être de très grande souffrance, voire de détresse). Si il ou elle ne souhaite pas du tout sauter une classe, mieux vaut ne pas le contraindre, histoire de ne pas faire pire que mieux. Au besoin, en cas de doute, il est toujours possible de commencer par des solutions “à cheval” ou en “tuilage”: il n'y a rien qui interdit, soit à “la” rentrée soit en cours d'année à “une” rentrée, de décloisonner (par ex. pour français/maths), histoire de voir “ce que ça donne”. Ça suppose que les instits soient prévenus — et d'accord (je sais par expérience que ça n'est pas toujours le cas!); et qu'on en ait dit un mot (le minimum) aux enfants des deux classes (pour ma part, je considère que: “à chacun ses besoins, à chacun ses différences”). Quand l'un des instits est contre, en particulier dans l'une des deux classes concernées, ça peut être plus que difficile (et je ne parle pas du collège!)…
Enfin, le saut de classe n'est que l'une des préconisations possibles. Il reste d'autres choses à faire et à envisager. Par ex., sans changer de classe, ce que l'on appelle enrichissement. Un enfant qui fait telle ou telle activité à toute vitesse (c'est souvent le cas, et de façon plus étonnante encore que ce l'on imagine): fait la même activité que les autres (au moins si c'est la première fois qu'on fait ça: histoire de vérifier que c'est effectivement déjà acquis); mais ensuite, pas la peine de lui redonner la même chose en plus (punition: vu que tu travailles bien et très vite, je vais t'en donner 2 fois, 3 fois plus que les autres!). Mais on peut lui donner autre chose: 1) soit du scolaire: avec des problèmes plus difficiles donc plus intéressants; 2) soit “dans ses centres d'intérêts” (un enfant qui sait lire en MS ou en début de GS et qui aime ça, on devrait lui permettre d'en lire en plus autant qu'il veut). Et sans forcément lâcher certaines activités indispensables: le temps passé à écrire et à copier (en vérifiant bien la tenue du crayon ou du stylo et qu'il n'est pas totalement “crispé”) fait partie des indispensables. Quitte à adapter: suivant l'intérêt, s'il est passionné par la classification des plantes et des animaux ou par écrire des histoires, etc., qu'il se prépare tantôt sa propre affiche (à ramener chez lui) tantôt son texte, etc., mais en insistant sur la “mise au propre”, ça permet de ménager des temps d'approfondissement qui ne négligent pas certains apprentissages fondamentaux. Évidemment, en famille, selon ce que les parents font et peuvent faire, depuis le club informatique jusqu'à la pratique de la musique, en passant par les livres, les jeux mathématiques, etc. etc., c'est la même chose: et là, les enfants ne reçoivent évidemment pas tous la même chose (ne serait-ce que parce que les parents ne sont pas toujours bien conseillés et ne savent bien sûr pas spontanément quoi faire)…
Enfin, il reste la socialisation. Mais là, il me semble qu'il faut tenir compte d'un phénomène typiquement français: le très très peu de tolérance aux singularités et aux excentricités… C'est moins la prétendue question de “l'âge social” de l'enfant (un HPI n'est pas forcément “en retard” sur ce plan), que la manière dont les autres “réagissent” — les autres, à savoir et les enfants, et les adultes… Dans l'expérience que j'en ai, la période la plus difficile, c'est le collège. Ça se calme un peu avec le Lycée et ça finit par s'estomper totalement après. Et l'école primaire est l'un des moments de la scolarité qui est le plus facile (le moins difficile) à aménager.
Cdlt
Il y a, ce me semble, plusieurs choses à prendre en compte. D'une part, il faudrait dans l'idéal que l'enfant en question soit testé par un psy (compétent et habilité à le faire) — càd qu'il passe un test de Wechsler (PPSI pour les plus petits, WISC pour les 7 ans 1/2 et plus). Je ne sais si les choses ont changé réellement depuis la circulaire Delaubier (2002!), mais, il y a 20 ans, il ne fallait pas compter sur l'EN pour cela (je me souviens d'un directeur d'école à qui j'avais osé en parler et qui m'avait répondu: “à moins que votre enfant soit débile, je ne vois pas l'intérêt”). Ça peut se faire à titre de démarche privée, mais c'est payant et pas pour rien (compter 250/300€ par enfant, vu que le conseil standard est de tester toute la fratrie, plus un éventuel déplacement pour aller jusque chez le psy en question)…
Deux choses à avoir en tête à propos de ces tests: d'une part, il ne s'agit absolument pas d'un “QCM” mécanique, mais bien d'une évaluation complexe (d'où la nécessité d'un psy qualifié); d'autre part, il y a une multitude de cas différents. Sans entrer dans le détail: des enfants dont le QI est mesuré 130, 145 ou ~160 (disons 155-160 pour ceux que j'ai connus) sont différents. La deuxième, c'est qu'un seul est même “QI=130” est une moyenne de moyennes: moyenne entre deux séries de tests “Verbal” et “Performance” (chacune des séries comportant 10 sub-tests, qu'on peut éventuellement compléter avec d'autres). Un QI 130 peut ainsi être la moyenne d'un Verbal 160 + Performance 100 (je prends un cas purement imaginaire) et ainsi de suite. Et là encore, selon le différentiel entre les deux, ça donne des cas très différents. Idem, certains sub-tests comprennent un élément de mesure de stress, d'autres pas, etc.
D'autre part, il faut tenir le plus grand compte à la fois de ce que dit le psy et de ce que dit l'enfant — en plus de sa situation (laquelle peut être de très grande souffrance, voire de détresse). Si il ou elle ne souhaite pas du tout sauter une classe, mieux vaut ne pas le contraindre, histoire de ne pas faire pire que mieux. Au besoin, en cas de doute, il est toujours possible de commencer par des solutions “à cheval” ou en “tuilage”: il n'y a rien qui interdit, soit à “la” rentrée soit en cours d'année à “une” rentrée, de décloisonner (par ex. pour français/maths), histoire de voir “ce que ça donne”. Ça suppose que les instits soient prévenus — et d'accord (je sais par expérience que ça n'est pas toujours le cas!); et qu'on en ait dit un mot (le minimum) aux enfants des deux classes (pour ma part, je considère que: “à chacun ses besoins, à chacun ses différences”). Quand l'un des instits est contre, en particulier dans l'une des deux classes concernées, ça peut être plus que difficile (et je ne parle pas du collège!)…
Enfin, le saut de classe n'est que l'une des préconisations possibles. Il reste d'autres choses à faire et à envisager. Par ex., sans changer de classe, ce que l'on appelle enrichissement. Un enfant qui fait telle ou telle activité à toute vitesse (c'est souvent le cas, et de façon plus étonnante encore que ce l'on imagine): fait la même activité que les autres (au moins si c'est la première fois qu'on fait ça: histoire de vérifier que c'est effectivement déjà acquis); mais ensuite, pas la peine de lui redonner la même chose en plus (punition: vu que tu travailles bien et très vite, je vais t'en donner 2 fois, 3 fois plus que les autres!). Mais on peut lui donner autre chose: 1) soit du scolaire: avec des problèmes plus difficiles donc plus intéressants; 2) soit “dans ses centres d'intérêts” (un enfant qui sait lire en MS ou en début de GS et qui aime ça, on devrait lui permettre d'en lire en plus autant qu'il veut). Et sans forcément lâcher certaines activités indispensables: le temps passé à écrire et à copier (en vérifiant bien la tenue du crayon ou du stylo et qu'il n'est pas totalement “crispé”) fait partie des indispensables. Quitte à adapter: suivant l'intérêt, s'il est passionné par la classification des plantes et des animaux ou par écrire des histoires, etc., qu'il se prépare tantôt sa propre affiche (à ramener chez lui) tantôt son texte, etc., mais en insistant sur la “mise au propre”, ça permet de ménager des temps d'approfondissement qui ne négligent pas certains apprentissages fondamentaux. Évidemment, en famille, selon ce que les parents font et peuvent faire, depuis le club informatique jusqu'à la pratique de la musique, en passant par les livres, les jeux mathématiques, etc. etc., c'est la même chose: et là, les enfants ne reçoivent évidemment pas tous la même chose (ne serait-ce que parce que les parents ne sont pas toujours bien conseillés et ne savent bien sûr pas spontanément quoi faire)…
Enfin, il reste la socialisation. Mais là, il me semble qu'il faut tenir compte d'un phénomène typiquement français: le très très peu de tolérance aux singularités et aux excentricités… C'est moins la prétendue question de “l'âge social” de l'enfant (un HPI n'est pas forcément “en retard” sur ce plan), que la manière dont les autres “réagissent” — les autres, à savoir et les enfants, et les adultes… Dans l'expérience que j'en ai, la période la plus difficile, c'est le collège. Ça se calme un peu avec le Lycée et ça finit par s'estomper totalement après. Et l'école primaire est l'un des moments de la scolarité qui est le plus facile (le moins difficile) à aménager.
Cdlt
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Si tu vales valeo.
- Cléopatra2Guide spirituel
Merci pour ces éclaircissements. J'ai rencontré la maîtresse de GS de ma fille hier, elle est plutôt favorable au saut, elle va lui faire passer les évaluations de CP pour voir où elle se situe globalement. En attendant, elle va adapter (cursives dès le début de l'année par exemple...). Un décloisonnement est possible en CP. On attend aussi le parcours "psy scolaire".
- epekeina.tes.ousiasModérateur
À ta disposition, car c'est un parcours sur la durée. Pas de quoi “s'affoler”, d'ailleurs (je connais un cas “difficile” pour 14 qui, sur la durée, ont été très profitables). Et puis, les HPI sont, en général, des gamins très attachants et très marrants (OK, une fois ado, les adultes ont parfois intérêt à s'accrocher à leurs bretelles car ils ne les louperont pas ).
Cdlt
Cdlt
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Si tu vales valeo.
- floMédiateur
Mon ainé a glissé de la MS à la GS en cours d'année car il savait lire. Mais il s'est un peu ennuyé en CP pendant les heures d'apprentissage de la lecture. Pour mon 2e, lecteur aussi à 4 ans, ni la maitresse ni moi-même n'étions très convaincues de lui faire sauter la GS, trop immature. Mais à la fin de l'année scolaire, elle m'a tannée pour qu'il passe directement en CE1. Nous avons passé ce mois d'août à rattraper le programme de Maths et de Français et à écrire. Après une semaine de rentrée en CE1, je me rends compte que la maitresse avait raison. D'une, il est à sa place et de deux, le programme de CP est tellement centré sur la lecture et les bases des additions et des soustractions (qu'on a faites en jouant l'an dernier) qu'il se serait ennuyé ferme et en aurait profité pour enquiquiner les autres. Mais alors, qu'est-ce qu'il galère en écriture ! Il est lent, s'arrête à l'intérieur du mot, fait des pâtés avec son stylo plume. Pour moi, le plus évident, c'est sauter la GS si on a raté le coche de la MS.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En primaire, n'importe quelle classe peut être “sautée”: ça peut se préparer et on peut le prévoir. Il y a plusieurs manières de faire: soit en faisant 2 années en 1 (par décloisonnement d'abord, puis glissement d'une classe vers l'autre), soit en passant par dessus une année (en faisant les évaluations nécessaires vers mai-juin: celles de la classe de départ et celles de la classe +1), soit quand c'est possible en mettant l'enfant dans une classe double niveau puis en opérant progressivement le glissement.
C'est à partir du Collège, que les choses sont plus difficiles: là, il faut impérativement que les parents puissent “suivre” (même si j'ai déjà vu des cas dans lesquels, après un saut de classe, l'enfant passé directement de la 6° à la 4° n'avait pas vu la différence, toujours 1er de sa classe: il n'y avait guère que les profs pour le remarquer — et trouver ça “anormal”). Je pense que les instits de primaire sont beaucoup plus capables d'organiser ces choses là, et plus enclins, en très large majorité, à s'adapter aux enfants.
Cdlt
C'est à partir du Collège, que les choses sont plus difficiles: là, il faut impérativement que les parents puissent “suivre” (même si j'ai déjà vu des cas dans lesquels, après un saut de classe, l'enfant passé directement de la 6° à la 4° n'avait pas vu la différence, toujours 1er de sa classe: il n'y avait guère que les profs pour le remarquer — et trouver ça “anormal”). Je pense que les instits de primaire sont beaucoup plus capables d'organiser ces choses là, et plus enclins, en très large majorité, à s'adapter aux enfants.
Cdlt
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Si tu vales valeo.
- Cléopatra2Guide spirituel
Là on attend la visite de la psy scolaire. Je trouve ma fille "petite". Elle n'a pas 5 ans mais la maîtresse dit qu'en attitude c'est bon pour suivre au CP.
Après, elle va forcément s'ennuyer pendant la lecture au CP, donc finalement elle n'est pas si mal en début d'année en grande section.
Après, elle va forcément s'ennuyer pendant la lecture au CP, donc finalement elle n'est pas si mal en début d'année en grande section.
- tchanq'Neoprof expérimenté
Fiston 1 a sauté le CE2 (c'est le saut de classe de son frère qui a déclenché le sien dans les mois qui ont suivi à la demande de l'école). Il a 18 ans, a eu le bac S avec mention TB sans se fouler, a fait une prépa qui ne lui a pas plus et a changé d'orientation. Il est heureux! Fiston 2 a sauté le CP (j'ai trainé des pieds pendant 1 an mais l'école a insisté lourdement et j'ai cédé). Il s'est carrément retrouvé dans un CE1/CE2 et ça ne lui a posé aucun problème. A 16 ans il attaque une Term S en travaillant sans plus que ça, est heureux dans ses copains (et il des copains de tous les ages au lycée) et ses loisirs. Les 2 ont su lire en milieu de MS (seuls car on ne sait toujours pas comment ils ont appris et n'en gardent aucun souvenir mais ça ne vient pas de nous ni de l'école). Nous n'avons fait aucun rattrapage de matière pour compenser, un peu de graphothérapie et psychomotricité pour n°2 car les tests l'ont révélé DVS en plus mais nous l'aurions fait sans le saut de classe je pense.
On ne nous a jamais dit qu'ils étaient immatures au contraire mais je pense que c'est dans leur caractère. (plus qu'une histoire de garçon ou fille)
Avec le recul, aucun regret!
Le seul petit bémol, un étudiant mineur c'est administrativement pénible car ils ne peuvent rien faire sans autorisation parentale. Fiston 1 était ravi de devenir majeur pour cette raison. Pas grave, on lâchera n°2 en études supérieures à 17 ans quand même!
Si c'était à refaire, je ne changerai RIEN
On ne nous a jamais dit qu'ils étaient immatures au contraire mais je pense que c'est dans leur caractère. (plus qu'une histoire de garçon ou fille)
Avec le recul, aucun regret!
Le seul petit bémol, un étudiant mineur c'est administrativement pénible car ils ne peuvent rien faire sans autorisation parentale. Fiston 1 était ravi de devenir majeur pour cette raison. Pas grave, on lâchera n°2 en études supérieures à 17 ans quand même!
Si c'était à refaire, je ne changerai RIEN
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Failure is not an option
- epekeina.tes.ousiasModérateur
tchanq' a écrit: Les 2 ont su lire en milieu de MS (seuls car on ne sait toujours pas comment ils ont appris et n'en gardent aucun souvenir mais ça ne vient pas de nous ni de l'école).
Les miens également — c'est d'ailleurs l'un des signes qui méritent qu'on les fasse tester.
Sinon, sur ce phénomène: en réalité, ils n'apprennent pas vraiment seuls, mais de manière ultra rapide et par observation. On leur lit des livres, on montre des mots, on écrit leur prénoms, ils voient des lettres (celles de tous les prénoms de la classe dès la PS, etc. etc. Chaque indice est immédiatement stocké, et ils routinisent et mémorisent à une vitesse exceptionnelle: ça plus l'envie qu'ils ont de lire, ça déclenche le phénomène. Pour ma plus petite, comme j'étais déjà prévenu par les deux précédents, j'ai même pu l'observer: c'est fascinant. Et j'ajoute que c'est évidemment la même chose pour les chiffres et les opérations.
Le seul petit bémol, un étudiant mineur c'est administrativement pénible car ils ne peuvent rien faire sans autorisation parentale. Fiston 1 était ravi de devenir majeur pour cette raison. Pas grave, on lâchera n°2 en études supérieures à 17 ans quand même!
Si c'était à refaire, je ne changerai RIEN
Moi non plus — au contraire, je serais encore plus vigilant… Mais c'est vrai que je me rappelle de la recherche de l'internat lors de l'entrée en prépa: pas facile d'en trouver un qui accepte un mineur… de 16 ans…… Là-dessus, on a toujours droit à tous les tracas possibles, car rien n'est prévu…
Cdlt
- dansesNiveau 9
Bonsoir à tous,
Ma fille lisait très bien en fin de GS. Après une semaine de CP on nous a proposé le passage en Ce1. Nous avons refusé : cela impliquait de quitter sa bande de copines et copains, des gamins sympas qu'elle adorait, et sa maîtresse de CP, très à cheval sur les règles de vie, ce qui la rassurait beaucoup après une GS un peu rock'n roll du point de vue de la discipline. Je précise que notre fille est de fin d'année, et que quelques mois à cet âge me semblent énormes en terme de maturité.
Aucun regret. Et toujours la même bande de potes !
Bonne soirée !
Ps : j'édite... Pendant le déchiffrage des autres, elle lisait des récits plus complexes. Elle garde un excellent souvenir de son CP.
Ma fille lisait très bien en fin de GS. Après une semaine de CP on nous a proposé le passage en Ce1. Nous avons refusé : cela impliquait de quitter sa bande de copines et copains, des gamins sympas qu'elle adorait, et sa maîtresse de CP, très à cheval sur les règles de vie, ce qui la rassurait beaucoup après une GS un peu rock'n roll du point de vue de la discipline. Je précise que notre fille est de fin d'année, et que quelques mois à cet âge me semblent énormes en terme de maturité.
Aucun regret. Et toujours la même bande de potes !
Bonne soirée !
Ps : j'édite... Pendant le déchiffrage des autres, elle lisait des récits plus complexes. Elle garde un excellent souvenir de son CP.
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