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epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Mer 11 Sep 2019 - 16:42
Mathador a écrit:Si cela se passe bien au lycée il y a aussi la possibilité d'aller en CPGE, ce qui permet de rester dans un fonctionnement de type lycée pendant deux ans supplémentaires.

Oui, tout à fait. En vérifiant bien, si la prépa n'est pas à côté, qu'il y a bien une possibilité d'internat pour élève mineur (ou “trop jeune”).

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par Jenny Mer 11 Sep 2019 - 16:43
+1. Tant qu'elle ne s'ennuie pas, tout va bien.
Elyas
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par Elyas Mer 11 Sep 2019 - 17:00
epekeina.tes.ousias a écrit:
Elyas a écrit:J'aimerais aussi pointer un truc : la référence aux HPI. Quand va-t-on cesser de confondre le fonctionnement spécifique des HPI qui est différent (hypersensibilité, hyperesthésie, pensée ultra-rapide, mode de pensée) de l'idée du génie surdoué ? Je cache le fait que mes deux enfants sont HPI comme de nombreux parents ayant des enfants HPI parce que tout de suite, on me parle du fait qu'ils doivent forcément montrer des capacités scolaires surhumaines. Bah non. Ce n'est pas ça et c'est usant, tant pour les HPI que pour leurs parents (bon, après, il y a l'inverse, les parents de HPI qui agressent les professeurs pour que leur enfant soit reconnu comme tel).

Ben oui…… Et encore, actuellement je trouve que c'est un avantage d'avoir l'acronyme “HPI”: dans les années 90, on disait “surdoué” (officiellement), et il y a 20 ans, “Enfants Intellectuellement Précoce” (EIP), ce qui était également trompeur…

Je suis bien navré que tu caches ce fait, comme je l'ai très régulièrement fait, et comme mes enfants le font (sauf s'ils sont en confiance, ce qui est rare, ils ont très tôt appris, à leurs dépens, qu'il valait mieux ne rien dire). Et même chose, d'ailleurs, pour les adultes qui sont dans ce cas là — surtout quand ils ont “fini par se résigner” à se faire tester, souvent après avoir eu le cas chez leurs propres enfants, et à qui, tout à coup reviennent en masse de très nombreux souvenirs (dont un certain nombre qu'ils avaient préféré “oublier”). J'aurais aimé croire et j'aimerais croire que les choses avaient/ont plus changé que ça avec le temps, mais……Et même les instits que je forme, depuis plus de 20 ans, ne sont pas toujours les plus ouverts qui soient, même s'ils le sont très très majoritairement (ce qui n'était pas exactement le cas jadis). D'ailleurs, je ne traite presque plus jamais de ce point — sauf épisodiquement.

Je ne pense d'ailleurs pas que le problème tienne aux individus: pour ce que j'en sais, la quasi unanimité des enseignants, n'ont qu'une seule intention, qui est de “bien faire” et avant tout, dans l'intérêt des enfants. C'est plus un problème d'imaginaire collectif et social. Il y a 20 ans de ça, quand je faisais des modules de formation là-dessus, j'avais toujours, souvent dès le départ, la même réaction: les tests de QI, c'est du bidon, ça ne veut rien dire… Et quand on connaît l'histoire longue de la psychométrie et de ses usages (en France: ségrégatifs) dans l'institution scolaire, ça n'est pas très étonnant.

Mes deux enfants sont HPI, mon plus jeune frère ainsi que mon père et moi-même. Je l'ai découvert avec le dépistage de mon fils. J'ai eu tort d'en parler à la maîtresse qui a eu une réaction négative. Là, j'ai compris comme un ami qui a sa fille HPI (il l'est également, HPI) que je n'en parlerai plus sauf si c'est l'enseignant qui en parle en premier.
les gens ne fonctionnent pas comme eux). Je confirme aussi ton propos sur les parents qui se découvrent avec le diagnostic de leur enfant. J'avais l'impression qu'on parlait de moi et les souvenirs sont remontés, surtout ceux que j'aurais voulus oublier.
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par epekeina.tes.ousias Mer 11 Sep 2019 - 18:20
Elyas a écrit:Mes deux enfants sont HPI, mon plus jeune frère ainsi que mon père et moi-même. Je l'ai découvert avec le dépistage de mon fils. J'ai eu tort d'en parler à la maîtresse qui a eu une réaction négative. Là, j'ai compris comme un ami qui a sa fille HPI (il l'est également, HPI) que je n'en parlerai plus sauf si c'est l'enseignant qui en parle en premier.
les gens ne fonctionnent pas comme eux). Je confirme aussi ton propos sur les parents qui se découvrent avec le diagnostic de leur enfant. J'avais l'impression qu'on parlait de moi et les souvenirs sont remontés, surtout ceux que j'aurais voulus oublier.

Ce que tu dis me touche énormément — pour l'avoir vécu à tous les niveaux: c'est même pas croyable ce que les expériences peuvent se ressembler. Avec des différences de niveau évidemment: mon ami d'enfance (on se connaît depuis la naissance et nos parents étaient amis), a eu, lui, une expérience beaucoup plus douloureuse (en tout cas que la mienne). Lui, il était persuadé à la fois d'être un imposteur, malgré des études très brillantes, et en même temps d'être “débile” (“on” le lui a tellement répété quand on était gosses tous les deux: déjà à l'époque, ça me foutait en rogne)… Même après s'être décidé à se faire tester (une fois ses enfants diagnostiqués!), et même encore maintenant, quasiment 20 ans après, ça lui laisse des traces. Moi aussi d'ailleurs, même si, franchement, ça n'a pas été terrible ni catastrophique: ça fait quoi, mettons 5 ou 10 ans que je commence à pouvoir vraiment repenser à mon passé sans plus aucun sentiments négatifs, en me disant seulement “voilà, ça a été comme ça et c'est du passé”.

Quant à en parler, c'est très très difficile, que ça soit aux enseignants (une fois “échaudé”, on a toujours des hésitations), ou même dans sa famille, à ses proches ou à des amis, et même si l'on sait bien qu'on ne peut en vouloir à personne. Ne serait-ce d'ailleurs que parce que, soi-même, on n'en a pas du tout “envie” et qu'on préfère ne pas y penser. Mes enfants en sont d'ailleurs encore là: ils continuent à ne pas vouloir en parler ni en entendre parler, ce qui est bien leur droit. En revanche, ils ont bien quelques souvenirs négatifs, mais dans l'ensemble (seulement dans l'ensemble), ils n'en ont pas trop; — ce dont je peux m'apercevoir quand j'ai l'occasion de les voir et qu'on évoque de vieux souvenirs. Pour le coup, l'hypersensibilité et l'empathie excessive dont on dit quasiment à chaque fois que ça fait partie des signes à regarder, pour le coup, je ne peux que confirmer. Comme quoi, d'une génération à l'autre, ça change tout de même la donne: pour ses propres enfants, on peut faire en sorte que ça ne soit pas pareil.

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Mrs Hobie
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par Mrs Hobie Mer 11 Sep 2019 - 21:33
Bonsoir

Témoignage d'un non-saut de classe :
Mon mini-troll, HPI confirmé en GS car acquisition autonome de la lecture, rentre en 6ème, sans avance, et fonde de grands espoirs sur le collège, après s'être ennuyé pendant toute la primaire, ennui supporté uniquement parce qu'il avait des super copains (1 autre HPI confirmé, l'autre ne sera sans doute jamais testé, mais je mets ma main à couper).
Nous avons fait ensemble, à 3 avec lui et son père, le choix du non-saut de classe, mais activités annexes (Sport, Conservatoire). De toute façon l'équipe éducative était contre les sauts de classe, on aurait dû lutter et on n'avait pas envie de se battre. Par ailleurs ils "nourrissaient" les enfants, donc ça a limité les dégâts.
Mais ça ne l'empêchait pas de se rouler par terre régulièrement "mamaaaan, pourquoi est-ce qu'on révise encore ça, j'en ai marre",
(et accessoirement, j'ai "peur" qu'il ne sache pas se mettre au travail quand il en aura besoin (on a toujours peur que ses enfants reproduisent nos propres erreurs, non ? Sauter la GS ou le CP ? - Page 5 1665347707 ))

En fait mon témoignage n'apporte pas grand chose ...
La pertinence du saut de classe dépend de beaucoup de paramètres, et du côté de l'enfant, de son caractère (et je ne parle pas de la maturité qui peut s'acquérir au contact des autres) et de l'équipe enseignante en face, et le l'adéquation entre les deux (le meilleur copain de mon fils a eu un CE1 apocalyptique, mais il n'a pas le même profil que mon fils. Cette PE et mon fils ça aurait sans doute collé, et le copain de mon fils avec la PE de mon fils ça aurait sans doute collé aussi).
ça reste une décision à prendre en famille, avec l'enfant aussi (et psy, et équipe).



Petites précisions :
- le terme officiel pour l'EN reste EIP et non HPI
- le test pour les plus petits est le WPSSI, et le WISC peut-être fait dès 6 ans (version V impérativement, il est vraiment fondamental d'avoir un pro ayant l'habitude, et pour les tarifs selon les régions ça peut varier de 150 € à 400 € en libéral).
Plus d'infos sur le WISC http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2017/09/01/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-wisc-v-test-de-qi-pour-enfants/
Le QIT (Quotient Intellectuel Total) n'est pas vraiment une moyenne des subtests, et ne peut pas être calculé si l'écart entre le plus haut et le plus faible subtest est supérieur à 15 (enfin, si, il peut être calculé, mais n'est pas valide ...)

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epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Mer 11 Sep 2019 - 22:09
Mrs Hobie a écrit:(et accessoirement, j'ai "peur" qu'il ne sache pas se mettre au travail quand il en aura besoin (on a toujours peur que ses enfants reproduisent nos propres erreurs, non ?  Sauter la GS ou le CP ? - Page 5 1665347707 ))

Sur cette question là, les choses sont tout aussi variables. Je connais bien une fratrie-sorité (2 frères, 2 soeurs — le plus jeunes des frères est celui à qui j'ai fait l'école à la maison plus de 6 ans): le grand frère a eu une scolarité très chaotique, et souvent difficile, sans pour autant jamais rien rater. Disons que ça ne l'intéressait pas plus que ça, donc, minimum syndical. Jusqu'en deuxième année de prépa où il s'est tout à coup “réveillé”, ou pour être plus précis, il s'est intéressé à ses études: il a intégré l'ENS, passé l'agrég de physique, fait une thèse dans la foulée et il vient d'être recruté dans le supérieur. Ses profs de Collège et de Lycée n'auraient pas misé un centime sur lui (je le sais pour avoir une ou deux fois pu les entendre me le dire tel quel): à l'époque je ne partageais pas cette opinion, mais il était très difficile d'argumenter le contraire.
Il m'a dit, l'été passé, qu'il n'était pas certain d'y rester parce qu'il avait d'autres idées en tête, mais je ne me fais aucun souci pour lui. Et ça n'est pas le seul cas de ce genre que j'ai pu croiser. Là-dessus, je pense qu'il est impossible de faire des prédictions, tellement c'est variable… J'en tire, pour ma part, l'idée suivant laquelle, il n'y a jamais rien de joué, ni dans un sens ni dans l'autre, ce que je trouve rassurant pour ma part.

Le QIT (Quotient Intellectuel Total) n'est pas vraiment une moyenne des subtests, et ne peut pas être calculé si l'écart entre le plus haut et le plus faible subtest est supérieur à 15 (enfin, si, il peut être calculé, mais n'est pas valide ...)

Les QI dits “asymétriques” sont des cas très compliqués — c'est-à-dire lorsqu'il y a plus d'un écart type (=15) soit entre QIV et QIP, soit entre tel ou tel sub-test. Par ex., dans certains sub-tests, intervient le facteur temps (quelque chose comme: le plus de “réponses” possibles dans un temps déterminé). Il peut arriver que ces sub-tests là soient en défaut (certains enfants réagissent ainsi au stress). Dans d'autres cas, il n'est tout simplement pas possible d'interpréter les écarts. Cela étant, ça n'empêche pas pour autant au psy d'en tirer une compréhension du sujet. Ou encore, lorsqu'il passe le test, l'enfant ne doit pas avoir de fièvre, etc., et il est fortement déconseillé (normalement le psy refuse) de lui imposer le test s'il le refuse. Beaucoup de facteurs jouent.
Ou encore, le même problème peut se poser lorsqu'on a un enfant qui “termine” le test (c'est le terme qu'avait employé le psy que j'avais vu jadis): il a le score maximum prévu par le WISC (par ex.) et en moins de temps que prévu. Là encore, pour interpréter ce qu'il y a “après”, certains psy peuvent utiliser certains tests complémentaires (tirés du WAIS, même si l'âge ne correspond pas), mais ça reste très hypothétique (ne serait-ce que parce qu'il existe très très peu de cas recensés, ce qui fragilise d'autant la méthodologie et l'étalonnage du test).

C'est aussi pourquoi le diagnostic relève d'une pratique professionnelle qui ne se limite pas du tout au protocole de passation du test. Lequel reste un outil très utile — à la condition de le tenir pour ce qu'il est: un outil, et qu'il soit utilisé par quelqu'un qui connaît son métier. À mes yeux, les tests n'ont rien de “sacré” — en revanche, j'ai beaucoup de reconnaissance aux quelques psy que j'ai pu croiser dans ces occasions là.

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Bouboule
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par Bouboule Jeu 12 Sep 2019 - 8:00
Je me suis intéressé à la question (et je n'ai pas de réponse ferme et définitive mais quelques idées). Je pense que ça dépend beaucoup de ce qui est fait dans la GS et les CP-CE1 concernés par le saut de classe et j'enfonce des portes ouvertes.
Par exemple, si on a un CP qui commence vraiment à la base du B-A-BA et qui individualise peu l'année, avec de l'autre côté une GS très individualisée (ateliers graduels), je crois qu'on gagne à faire la GS et passer en CE1.
Bref, chaque cas doit être discuté, c'est l'intérêt de tous ces échanges pour se faire une idée des cas qui nous intéressent.
Dans ce fil, j'ai l'impression que certains cas auraient pu faire MS -> CE1.
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par epekeina.tes.ousias Jeu 12 Sep 2019 - 8:18
Bouboule a écrit:Je me suis intéressé à la question (et je n'ai pas de réponse ferme et définitive mais quelques idées). Je pense que ça dépend beaucoup de ce qui est fait dans la GS et les CP-CE1 concernés par le saut de classe et j'enfonce des portes ouvertes.
Par exemple, si on a un CP qui commence vraiment à la base du B-A-BA et qui individualise peu l'année, avec de l'autre côté une GS très individualisée (ateliers graduels), je crois qu'on gagne à faire la GS et passer en CE1.
Bref, chaque cas doit être discuté, c'est l'intérêt de tous ces échanges pour se faire une idée des cas qui nous intéressent.
Dans ce fil, j'ai l'impression que certains cas auraient pu faire MS -> CE1.

Que chaque cas doive être discuté, c'est à mon avis incontournable — et si possible aussi avec l'enfant.

J'ai vu le cas une fois — du point de vue des apprentissages, ça ne pose aucun problème. En revanche, il y a une question de “tuilage”, pour protéger le bien-être de l'enfant. Le cas en question, c'était une école primaire comprenant maternelle + élémentaire et le passage s'est fait sur un peu plus d'un an, par décloisonnement au début, puis par passages de 2 mois dans un classe + décloisonnement vers la suivante. Reste que c'était un cas où il le fallait absolument (et de même pour le collège, ça été “école à la maison”, histoire d'éviter des problèmes très prévisibles de “rudoiement”).

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Bouboule
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par Bouboule Jeu 12 Sep 2019 - 8:23
Le cas du collège ("rudoiement") ressort régulièrement. Où est donc cette école bienveillante ;-)

Dans les discussions que j'ai eues sur ces sujets, je vois souvent revenir l'argument "tu te rends compte, 2 ans d'avance" mais focalisé sur l'année alors que bien sûr entre le 20 décembre 2001 et le 10 janvier 2002, il y a peu d'écart (idem avec le 1 an d'avance bien sûr). Il faut bien mettre une limite administrative mais après l'école s'adapte administrativement visiblement.

Jenny
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par Jenny Jeu 12 Sep 2019 - 9:56
Bouboule a écrit:Dans ce fil, j'ai l'impression que certains cas auraient pu faire MS -> CE1.

Scolairement sans doute, un tel saut de classe doit être quand même compliqué d'un coup.
Le CP pour un enfant qui sait déjà lire et compter, ça doit sembler bien long (et ça doit être parfois compliqué d'autant différencier).

En spoiler, parce que j'espère que ce genre de choses n'arrive plus aujourd'hui. On parle quand même beaucoup plus des HPI même s'il reste beaucoup à faire.
Spoiler:
Mrs Hobie
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par Mrs Hobie Jeu 12 Sep 2019 - 19:31
epekeina.tes.ousias a écrit:
Mrs Hobie a écrit:(et accessoirement, j'ai "peur" qu'il ne sache pas se mettre au travail quand il en aura besoin (on a toujours peur que ses enfants reproduisent nos propres erreurs, non ?  Sauter la GS ou le CP ? - Page 5 1665347707 ))

Sur cette question là, les choses sont tout aussi variables. [...] Là-dessus, je pense qu'il est impossible de faire des prédictions, tellement c'est variable… J'en tire, pour ma part, l'idée suivant laquelle, il n'y a jamais rien de joué, ni dans un sens ni dans l'autre, ce que je trouve rassurant pour ma part.

Alors je vais détailler un peu plus mes "craintes", même si je n'aime pas parler de moi : j'ai eu une scolarité brillante jusqu'à un bac C avec mention Bien sans aucun effort, puis je me suis royalement plantée en prépa (scientifique), pour aller ensuite à la fac pour un DEUG mention AB, une licence en juin sans mention, la maîtrise à l'arrache en septembre, et le CAPES au bout de 3 tentatives.
Je suis l'aînée, je n'ai jamais été tirée vers le haut, je me laisse vivre, je ne sais pas travailler. Parce que je n'en ai jamais eu besoin, donc pas dans mes habitudes. Peut-être aussi parce que je n'étais pas non plus passionnée par mon sujet d'études (mais rien ne m'a jamais vraiment passionnée). On m'aurait fait sauter une classe j'aurais peut-être dû travailler un peu et apprendre des méthodes ?
Et mon fiston me ressemble un peu trop sur certains points, d'où mes "craintes".


epekeina.tes.ousias a écrit:
Le QIT (Quotient Intellectuel Total) n'est pas vraiment une moyenne des subtests, et ne peut pas être calculé si l'écart entre le plus haut et le plus faible subtest est supérieur à 15 (enfin, si, il peut être calculé, mais n'est pas valide ...)

Les QI dits “asymétriques” sont des cas très compliqués — c'est-à-dire lorsqu'il y a plus d'un écart type (=15) soit entre QIV et QIP, soit entre tel ou tel sub-test.[....]
C'est aussi pourquoi le diagnostic relève d'une pratique professionnelle qui ne se limite pas du tout au protocole de passation du test. Lequel reste un outil très utile — à la condition de le tenir pour ce qu'il est: un outil, et qu'il soit utilisé par quelqu'un qui connaît son métier. À mes yeux, les tests n'ont rien de “sacré” — en revanche, j'ai beaucoup de reconnaissance aux quelques psy que j'ai pu croiser dans ces occasions là.
C'est pour ça que j'ai dit plus haut qu'il était fondamental de trouver un bon praticien ayant l'habitude, qui va savoir interpréter le mode de passation (c'est impressionnant tout ce qu'ils observent dans l'attitude notamment) et les résultats, pour comprendre d'où vient cette dissymétrie (DYS ? Tda/h ? Trouble anxieux ? Dépression ? Voire juste "flemme", ou simple désintérêt pour un item dans mon cas .... ).
C'est comme tout : ça n'est pas si compliqué pour qui a l'habitude. Very Happy *
Par contre la prise en charge derrière peut être compliquée :'(
(ceci dit, personne n'est infaillible. Je ne citerai pas le nom d'un grand spécialiste du HPI, une référence dans le domaine, qui a fait passer les tests au fils d'une amie, et qui a mis certains résultats sur le compte de la "fatigabilité" due au jeune âge du gnome de mon amie. Sauf qu'en fait il y a une légère dyspraxie.).

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par epekeina.tes.ousias Jeu 12 Sep 2019 - 20:41
Mrs Hobie a écrit:
C'est pour ça que j'ai dit plus haut qu'il était fondamental de trouver un bon praticien ayant l'habitude, qui va savoir interpréter le mode de passation (c'est impressionnant tout ce qu'ils observent dans l'attitude notamment) et les résultats, pour comprendre d'où vient cette dissymétrie (DYS ? Tda/h ? Trouble anxieux ? Dépression ?

Là-dessus, je suis tout à fait d'accord — à 100% et même plus.

Voire juste "flemme",  ou simple désintérêt pour un item dans mon cas  .... ).
C'est comme tout : ça n'est pas si compliqué pour qui a l'habitude. Very Happy *
Par contre la prise en charge derrière peut être compliquée :'(
(ceci dit, personne n'est infaillible. Je ne citerai pas le nom d'un grand spécialiste du HPI, une référence dans le domaine, qui a fait passer les tests au fils d'une amie, et qui a mis certains résultats sur le compte de la "fatigabilité" due au jeune âge du gnome de mon amie. Sauf qu'en fait il y a une légère dyspraxie.).

En revanche, sur la flemme… Là j'ai pas mal de doutes. J'ai connu une trentaine de cas, sur la petite douzaine d'années où je m'occupais un peu de ça (à l'époque il y avait une ou deux associations de parents, par ex.). Alors oui, j'ai vu des enfants qui donnaient l'impression de “flemme”, vus de l'extérieur, mais tantôt c'est parce que ce qu'ils avaient à faire, à travailler, à apprendre etc. ne présentait aucun intérêt à leurs yeux (à “tort” ou à “raison”: un enfant qui a “appris à s'ennuyer à l'école sans embêter le monde”, que fait-il à part faire ce qu'il a “appris”, quand il fait le minimum syndical en s'y investissant le moins possible?), ou encore ils avaient connu tellement de problèmes divers et variés, tantôt avec les autres enfants, tantôt avec les enseignants, tantôt avec les parents d'autres élèves (car oui, ça arrive aussi), que c'était un peu comme si ils se “tassaient sur eux-mêmes”, n'avaient plus envie de rien (je me rappelle l'un d'entre eux qui m'avait dit: “mais pour quoi faire?”).
Et oui, en plus, il n'y aucune raison qu'ils n'aient pas aussi tel ou tel problème (une “dys” -praxie, -graphie, etc.: et dans ces cas là, il arrive que certains, à l'école ou ailleurs, ne les “loupent” pas). Du coup, à partir d'un certain âge ça peut donner un comportement qu'on est tenté d'interpréter comme de la flemme ou de la mauvaise volonté.
Pour ceux que j'ai vu, néanmoins, quand on parlait avec eux en s'efforçant surtout d'écouter ce qu'ils avaient à dire, si on arrivait à leur inspirer un minimum de confiance, il y avait toujours un moment où ils se mettaient à dire que tout ça était ennuyeux, qu'ils n'avaient envie de rien — ou alors seulement de LA chose, la seule parfois qui les intéressait vraiment, que ce soit le club d'échec, jouer d'un instrument de musique ou autre chose (tout en disant que ça n'avait aucune valeur). Pour moi, j'en reste quand même à l'idée suivant laquelle, à force de ne pas être parvenu à les repérer/diagnostiquer assez tôt, à force d'être passé à côté et, souvent, de s'être fourvoyé, il y avait une somme d'erreurs, de fausses pistes, etc., qui participaient très largement à la situation…

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