- totoroMonarque
Igniatius a écrit:
Entièrement d'accord avec ton analyse sur la différence collège/lycée : j'étais à Notre-Dame de Toutes-Aides : le collège avait encore une vocation sociale mais, de ma classe de troisième, nous avons seulement été 4 à passer au lycée !
Tous les autres se sont fait éjecter vers le public, ou du privé professionnel !
Le lycée accueille ainsi les meilleurs élèves du privé de Nantes-Sud.
Le Loquidy, je m'y suis rendu récemment pour remplacer un pote pour des colles en prépa ECE : je me suis marré avec tous les crucifix et les règlements de bonne conduite affichés dans les salles de collège. Bon, ce n'était pas plus marqué que cela, je l'avoue.
Saint-Stan, d'après un de mes potes qui y est passé, est très puant : l'ambiance, tant profs qu'élèves, l'a pas mal écoeuré.
C'est vrai que St Stan, j'étais trop plouc pour m'intégrer facilement, j'en ai bavé un peu au début. Comme prof, j'ai fait un passage éclair, donc pas d'avis. J'ai juste trouvé très drôle de tutoyer certains de mes anciens profs.
J'avoue qu'en parlant de différences collège / lycée, c'est à Toutes Aides que je pensais en premier lieu pour y avoir fait un remplacement de 6 mois, d'abord au collège, puis au lycée.
- lerocherNiveau 3
Je vais vous dire: je suis catholique non pratiquant depuis mes 20 ans. Je suis prof dans le publique et j'ai mis mes enfants en ecole primaire publique, puis en collège privé (un très bon) catholique.
Pourquoi? Simple: le primaire est bon là où j'habite, le secondaire nettement moins (je suis gentil). Je veux que mes garçons aient un enseignement de qualité, dans un cadre serein où tout est fait pour privilégier l'acquisition des connaissances et méthodes. Le côté religieux est présent mais sans aucune ostentation ni pression; je vous parle d'un des meilleurs bahuts de Marseille. En tant qu'enseignant et parent, je suis mes enfants et je puis vous dire que je n'ai rien à déplorer.
Oui, ils sélectionnent, mais cette sélection se fait sur dossier scolaire du primaire et entretien; le projet "humain" est évidemment catholique, mais sans obligations. Je dirais que la réalité est plus centrée sur le côté humanisme et tolérance, quelles que soient les religions des élèves, et il y a de tout.
Ce type d'établissement réponds, à mon humble avis, à ce qui fit et fait toujours la faillite du public: proposer à ceux qui ont faim un menu adapté, en évitant les parasites du système. Et alors? Il y a 30 ans, les collègues scolarisaient leurs gosses en ZEP; depuis les 90's, faut bien chercher.
Faut savoir ce que l'on veut, en particulier: êtes-vous prêts à sacrifier vos enfants sur l'autel du "politiquement correct" et de vos convictions politiques?
Et n'oublions pas: selon votre quartier de résidence, votre choix sera très vite fait!
Pourquoi? Simple: le primaire est bon là où j'habite, le secondaire nettement moins (je suis gentil). Je veux que mes garçons aient un enseignement de qualité, dans un cadre serein où tout est fait pour privilégier l'acquisition des connaissances et méthodes. Le côté religieux est présent mais sans aucune ostentation ni pression; je vous parle d'un des meilleurs bahuts de Marseille. En tant qu'enseignant et parent, je suis mes enfants et je puis vous dire que je n'ai rien à déplorer.
Oui, ils sélectionnent, mais cette sélection se fait sur dossier scolaire du primaire et entretien; le projet "humain" est évidemment catholique, mais sans obligations. Je dirais que la réalité est plus centrée sur le côté humanisme et tolérance, quelles que soient les religions des élèves, et il y a de tout.
Ce type d'établissement réponds, à mon humble avis, à ce qui fit et fait toujours la faillite du public: proposer à ceux qui ont faim un menu adapté, en évitant les parasites du système. Et alors? Il y a 30 ans, les collègues scolarisaient leurs gosses en ZEP; depuis les 90's, faut bien chercher.
Faut savoir ce que l'on veut, en particulier: êtes-vous prêts à sacrifier vos enfants sur l'autel du "politiquement correct" et de vos convictions politiques?
Et n'oublions pas: selon votre quartier de résidence, votre choix sera très vite fait!
- joliefionaNiveau 6
je connais trop de profs qui hurlaient contre le privé et qui ont changé d'avis au moment où leur enfant a été en âge d'entrer dans le mauvais établissement public de leur secteur (primaire, collège ou lycée)...
Je suis prof dans le public, mais enfants sont dans le public, mais je n’hésiterai pas à mettre mes enfants dans le privé s'il le faut.
J'ai fait une partie de ma scolarité dans le privé. Je n'étais pas catho et personne ne me l'a jamais reproché. On m'a emmenée à Lourdes où je me suis occupée d'handicapés, mais personne ne me forçait à rester dans l'église une fois que j'avais installé l'handicapé dont je m'occupais.
J'ai rencontré dans ce lycée des gens bien plus ouverts que ceux que je vois aujourd'hui dans ma salle des profs de collège public....
que ce soit au sujet de la religion ou des résultats scolaires : j'ai toujours été dernière de la classe (ou avant-dernière les bons trimestres!) et personne ne m'a jamais parlé d'exclusions (et mes parents ne payaient pas cher, rassurez-vous!)
Je suis prof dans le public, mais enfants sont dans le public, mais je n’hésiterai pas à mettre mes enfants dans le privé s'il le faut.
J'ai fait une partie de ma scolarité dans le privé. Je n'étais pas catho et personne ne me l'a jamais reproché. On m'a emmenée à Lourdes où je me suis occupée d'handicapés, mais personne ne me forçait à rester dans l'église une fois que j'avais installé l'handicapé dont je m'occupais.
J'ai rencontré dans ce lycée des gens bien plus ouverts que ceux que je vois aujourd'hui dans ma salle des profs de collège public....
que ce soit au sujet de la religion ou des résultats scolaires : j'ai toujours été dernière de la classe (ou avant-dernière les bons trimestres!) et personne ne m'a jamais parlé d'exclusions (et mes parents ne payaient pas cher, rassurez-vous!)
- lerocherNiveau 3
En réalité, ce qui manque le plus aujourd'hui, ce sont des établissements privés pour musulmans. Cela répondrait aux besoins de nombreuses familles qui scolarisent, faute de mieux, leurs enfants dans le privé catholique. Un cadre légal, des programmes nationaux, un islam présent et éducateur: trop de nos élèves attendent cela.
- DhaiphiGrand sage
joliefiona a écrit:
que ce soit au sujet de la religion ou des résultats scolaires : j'ai toujours été dernière de la classe (ou avant-dernière les bons trimestres!) et personne ne m'a jamais parlé d'exclusions (et mes parents ne payaient pas cher, rassurez-vous!)
Une "dernière" qui est devenue prof :shock: (je ne vous dis pas le niveau des autres :lol: ). Des dernières de ce niveau, j'en veux bien dans ma classe.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- IgniatiusGuide spirituel
lerocher a écrit:En réalité, ce qui manque le plus aujourd'hui, ce sont des établissements privés pour musulmans. Cela répondrait aux besoins de nombreuses familles qui scolarisent, faute de mieux, leurs enfants dans le privé catholique. Un cadre légal, des programmes nationaux, un islam présent et éducateur: trop de nos élèves attendent cela.
Euh, là je ne suis plus du tout d'accord.
OK pour mettre ses enfants dans le privé si le public local est trop pourri : quand j'étais à Paris, je me suis dit que jamais je ne mettrais mes enfants dans le bahut dans lequel j'enseignais (si on peut appeler cela enseigner).
Moi, le privé sous contrat me gêne énormément : il est fortement subventionné par la communauté, mais n'a pas les mêmes missions, puisqu'il peut choisir qui il accueille, ce qui entraîne tous les cas problématiques à être relégués chez nous. LE privé a ensuite beau jeu de proclamer ses meilleurs résultats.
Mais bon, on peut encore discuter là-dessus, quoique je pense que la loi Debré de 1959 (je crois) est à abroger : revenons à la situation de 1905.
Mais dire qu'il devrait y avoir des écoles musulmanes, dans le sens "comme pour les catholiques", alors là, non !
La République française est laïque et n'a pas à aménager des espaces d'enseignement adaptés à chaque confession. Je suis déjà très chaud avec les écoles cathos, pas la peine d'en rajouter.
J'estime que si l'on veut vraiment élever son enfant selon les préceptes de telle ou telle religion, il faut déléguer cela à un privé entièrement auto financé par les parents concernés.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- DhaiphiGrand sage
Igniatius a écrit:
OK pour mettre ses enfants dans le privé si le public local est trop pourri : quand j'étais à Paris, je me suis dit que jamais je ne mettrais mes enfants dans le bahut dans lequel j'enseignais (si on peut appeler cela enseigner).
J'estime que si l'on veut vraiment élever son enfant selon les préceptes de telle ou telle religion, il faut déléguer cela à un privé entièrement auto financé par les parents concernés.
Le problème est que si l'on veut éviter pour ses enfants un "public local trop pourri", il n'existe d'écoles privées que confessionnelles, non ?
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[Alain Souchon]
- lerocherNiveau 3
Moi, le privé sous-contrat ne me gêne pas: il est peut-être subventionné, mais je PAYE aussi pour y mettre mes gosses et pour cela sa liberté de sélectionner les élèves m'est indispensable!
Le fait de rejeter les cas que l'on retrouve chez nous: corollaire du premier point. Et à l'époque où l'enseignement public avait une certaine qulité et n'était pas envahi par des hordes de branleurs, le privé végétait et souvent n'accueillait que les déchets du public.
Enfin, pourquoi refuser aux musulmans ce que l'on accorde aux catholiques ou aux juifs??!!!
Le fait de rejeter les cas que l'on retrouve chez nous: corollaire du premier point. Et à l'époque où l'enseignement public avait une certaine qulité et n'était pas envahi par des hordes de branleurs, le privé végétait et souvent n'accueillait que les déchets du public.
Enfin, pourquoi refuser aux musulmans ce que l'on accorde aux catholiques ou aux juifs??!!!
- joliefionaNiveau 6
Une "dernière" qui est devenue prof (je ne vous dis pas le niveau des autres ). Des dernières de ce niveau, j'en veux bien dans ma classe.
Oui, oui, on est d'accord. Les autres ont fait l'ENA, HEC, Sciences Po.... moi, je ne suis que prof et je n'ai même pas passé l'agreg.... quand je disais que je voulais aller à la fac, les profs me regardaient bizarrement: "la fac???".
Dans cet établissement, je n’étais pas du tout avec les gens de mon milieu, et je peux vous assurer que je n'en ai jamais souffert. J'ai gardé de très bons amis -qui habitent Paris alors que je vis dans mon trou campagnard- et ce ne sont pas des gens hautains, sectaires ou élitistes comme on veut souvent le faire croire.
Il n'empêche que je faisais "baisser les quotas" de ce lycée qui avait 98% de mention au bac l'année où j'y étais. Forcément, je n'avais ni mention Bien ni mention Très Bien et je n'intégrais aucun grande école. Ils auraient très bien pu m'exclure (le jour où j'ai séché les cours plusieurs jours de suite, par exemple- leur alibis était tout prêt). Ils ne l'ont jamais fait. Et je les remercie car je leur dois beaucoup. (maintenant, c'est vrai, si je n'avais pas été en mesure d'obtenir mon bac, ils m'auraient peut-être exclue avant la terminale, je ne suis pas dupe )
- IgniatiusGuide spirituel
lerocher a écrit:Moi, le privé sous-contrat ne me gêne pas: il est peut-être subventionné, mais je PAYE aussi pour y mettre mes gosses et pour cela sa liberté de sélectionner les élèves m'est indispensable!
Le fait de rejeter les cas que l'on retrouve chez nous: corollaire du premier point. Et à l'époque où l'enseignement public avait une certaine qulité et n'était pas envahi par des hordes de branleurs, le privé végétait et souvent n'accueillait que les déchets du public.
Enfin, pourquoi refuser aux musulmans ce que l'on accorde aux catholiques ou aux juifs??!!!
Je dis que le privé sous contrat prospère GRÂCE à la dégradation organisée par l'Etat dans le public : je suis d'accord avec toi sur le public du passé.
Mais du coup, étant donnée la situation actuelle, je trouve son existence (enfin je veux dire son côté subventionné) à fortement remettre en cause.
J'ai peur que lorsque l'on aura bien foutu en l'air le public, le privé change de dimension : tu devras alors peut-être payer très cher pour y mettre tes enfants, comme dans les systèmes anglo-saxons.
Et ça, je ne peux m'y résoudre.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
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- LoEsprit sacré
Dans mon collège privé, il y a proportion égale de juifs/musulmans/chrétiens/autres et surtout, une tradition d'accueil.
Ce qui fait qu'on se récupère les pires gamins virés du public...(contrairement à ce que disait je ne sais plus qui...).
Et comme en plus l'admi n'est pas super...
Ce qui fait qu'on se récupère les pires gamins virés du public...(contrairement à ce que disait je ne sais plus qui...).
Et comme en plus l'admi n'est pas super...
- lerocherNiveau 3
Le public ne sera sauvé que par des réformes efficaces, et en particulier par la réhabilitation de l'école comme lieu d'apprentissage et non comme un cadre socialisant. Il faudra, pour ce faire, se débarrasser des éléments parasites qui n'y viennent que pour toucher des allocs et qui sabordent nos cours au détriment des vrais élèves.
Je partage ton point de vue concernant une éventuelle volonté politique de démantellement du public, sans comprendre quelles en sont les raisons. Il est évident que le système anglosaxon ou autres de privé très cher n'est pas non plus ma tasse de thé...
Je partage ton point de vue concernant une éventuelle volonté politique de démantellement du public, sans comprendre quelles en sont les raisons. Il est évident que le système anglosaxon ou autres de privé très cher n'est pas non plus ma tasse de thé...
- IgniatiusGuide spirituel
Lo a écrit:Dans mon collège privé, il y a proportion égale de juifs/musulmans/chrétiens/autres et surtout, une tradition d'accueil.
Ce qui fait qu'on se récupère les pires gamins virés du public...(contrairement à ce que disait je ne sais plus qui...).
Et comme en plus l'admi n'est pas super...
c'est moi qui disais cela.
c'est parce que tu es à Paris.
Dans l'Ouest, la configuration privé/public n'a rien à voir avec le national : sur le pays 20% des élèves en privé, chez nous, 50%, parfois plus dans certains départements (55% en Vendée). Du coup, l'attractivité n'est pas la même, il y a une tradition très solide du privé.
On dit parfois que c'est pour cela que NAntes et Rennes sont tjrs dans les 3 premières académies pour les résultats au bac : la concurrence créerait de l'émulation. Je doute que ce soit la seule explication, mais c'est plausible.
Ce qui me gêne dans le privé, c'est justement le côté confessionnel, et peu importe que ce soit cathos juifs ou musulmans : j'estime que la république ne devrait pas financer cela, dès lors qu'un réel prosélytisme existe.
Ce n'est d'ailleurs plus trop le cas chez nous, car "tout le monde" va dans le privé (au sens toutes les classes sociales).
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- IgniatiusGuide spirituel
lerocher a écrit:Le public ne sera sauvé que par des réformes efficaces, et en particulier par la réhabilitation de l'école comme lieu d'apprentissage et non comme un cadre socialisant. Il faudra, pour ce faire, se débarrasser des éléments parasites qui n'y viennent que pour toucher des allocs et qui sabordent nos cours au détriment des vrais élèves.
Je partage ton point de vue concernant une éventuelle volonté politique de démantellement du public, sans comprendre quelles en sont les raisons. Il est évident que le système anglosaxon ou autres de privé très cher n'est pas non plus ma tasse de thé...
OK à 100%
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- DuplayExpert
lerocher a écrit:Le public ne sera sauvé que par des réformes efficaces, et en particulier par la réhabilitation de l'école comme lieu d'apprentissage et non comme un cadre socialisant. Il faudra, pour ce faire, se débarrasser des éléments parasites qui n'y viennent que pour toucher des allocs et qui sabordent nos cours au détriment des vrais élèves.
Je partage ton point de vue concernant une éventuelle volonté politique de démantellement du public, sans comprendre quelles en sont les raisons. Il est évident que le système anglosaxon ou autres de privé très cher n'est pas non plus ma tasse de thé...
Futur de l'indicatif ? J'aimerais tant que l'indicatif soit le mode qui convienne.
Je crains bien, hélas, qu'il ne faille lui substituer un conditionnel (en sachant pertinemment que la condition ne se réalisera pas !).
Y a-t-il encore un parti susceptible d'exercer le pouvoir qui ait réellement la volonté politique de sauver l'école publique ?
- DhaiphiGrand sage
lerocher a écrit: Il faudra, pour ce faire, se débarrasser des éléments parasites qui n'y viennent que pour toucher des allocs et qui sabordent nos cours au détriment des vrais élèves.
Je crois que l'on est bien tous d'accord là-dessus mais concrètement ? On ouvre des structures "adaptées", c'est à dire très couteuses en moyens de fonctionnement pour des résultats à la limite du négligeable ?
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- RikkiMonarque
Lo a écrit:Dans mon collège privé, il y a proportion égale de juifs/musulmans/chrétiens/autres et surtout, une tradition d'accueil.
Ce qui fait qu'on se récupère les pires gamins virés du public...(contrairement à ce que disait je ne sais plus qui...).
Et comme en plus l'admi n'est pas super...
C'est moi qui disais, et je ne pense pas que tu me contrediras, que l'enseignement public, contrairement à l'enseignement privé, a une obligation d'accueil de TOUS les élèves. On peut se les refiler d'un bahut à l'autre, mais les virer du public, non, ça n'existe pas. C'est juste interdit par la loi.
_________________
mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- BrontëNiveau 5
Igniatius a écrit:lerocher a écrit:En réalité, ce qui manque le plus aujourd'hui, ce sont des établissements privés pour musulmans. Cela répondrait aux besoins de nombreuses familles qui scolarisent, faute de mieux, leurs enfants dans le privé catholique. Un cadre légal, des programmes nationaux, un islam présent et éducateur: trop de nos élèves attendent cela.
Euh, là je ne suis plus du tout d'accord.
OK pour mettre ses enfants dans le privé si le public local est trop pourri : quand j'étais à Paris, je me suis dit que jamais je ne mettrais mes enfants dans le bahut dans lequel j'enseignais (si on peut appeler cela enseigner).
Moi, le privé sous contrat me gêne énormément : il est fortement subventionné par la communauté, mais n'a pas les mêmes missions, puisqu'il peut choisir qui il accueille, ce qui entraîne tous les cas problématiques à être relégués chez nous. LE privé a ensuite beau jeu de proclamer ses meilleurs résultats.
Mais bon, on peut encore discuter là-dessus, quoique je pense que la loi Debré de 1959 (je crois) est à abroger : revenons à la situation de 1905.
Mais dire qu'il devrait y avoir des écoles musulmanes, dans le sens "comme pour les catholiques", alors là, non !
La République française est laïque et n'a pas à aménager des espaces d'enseignement adaptés à chaque confession. Je suis déjà très chaud avec les écoles cathos, pas la peine d'en rajouter.
J'estime que si l'on veut vraiment élever son enfant selon les préceptes de telle ou telle religion, il faut déléguer cela à un privé entièrement auto financé par les parents concernés.
Bah il existe des écoles catholiques et des écoles juives, je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas de musulmanes...D'ailleurs, je crois qu'il en existe quelques unes. Je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire à certains ce que l'on autorise voire finance (et grassement encore!) à d'autres...
Moi ce qui me chiffonne, dans le fait de mettre ses enfants dans le privé pour qu'ils y bossent dans le calme, c'est que je me demande dans ce cas où est la mixité sociale? Alors on met ses gosses à part quoi, on les coupe des autres, pas vraiment du même milieu ? Je conçois bien que l'on veuille le mieux pour son enfant, mais je me demande si c'est mieux pour son enfant de lui signaler déjà tout jeune qu'il y a les cons, les crétins, ceux qu'il ne fréquente pas, et les autres, les mômes "bien", ceux qui, comme lui vont dans le privé. On envoie un message bien curieux à son enfant...
Je préfère encore lutter pour une école pour tous, que mettre mon enfant dans un établissement qui fait tout pour promouvoir une société cloisonnée. Dans la vraie vie, on côtoie de tout, on ne travaille pas dans le calme et l'excellence. Et on ne s'en sort pas si mal que cela.
Evidemment, ce n'est que mon opinion.
_________________
Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- BrontëNiveau 5
lerocher a écrit:Le public ne sera sauvé que par des réformes efficaces, et en particulier par la réhabilitation de l'école comme lieu d'apprentissage et non comme un cadre socialisant. Il faudra, pour ce faire, se débarrasser des éléments parasites qui n'y viennent que pour toucher des allocs et qui sabordent nos cours au détriment des vrais élèves.
Je partage ton point de vue concernant une éventuelle volonté politique de démantellement du public, sans comprendre quelles en sont les raisons. Il est évident que le système anglosaxon ou autres de privé très cher n'est pas non plus ma tasse de thé...
Cette phrase...
_________________
Professeur contractuelle en Lettres Modernes
4 ans de CFA privés (Lettres/ H-G)
4 ans en collège (Lettres)
- CelebornEsprit sacré
Brontë a écrit:
Moi ce qui me chiffonne, dans le fait de mettre ses enfants dans le privé pour qu'ils y bossent dans le calme, c'est que je me demande dans ce cas où est la mixité sociale? Alors on met ses gosses à part quoi, on les coupe des autres, pas vraiment du même milieu ? Je conçois bien que l'on veuille le mieux pour son enfant, mais je me demande si c'est mieux pour son enfant de lui signaler déjà tout jeune qu'il y a les cons, les crétins, ceux qu'il ne fréquente pas, et les autres, les mômes "bien", ceux qui, comme lui vont dans le privé. On envoie un message bien curieux à son enfant...
Je préfère encore lutter pour une école pour tous, que mettre mon enfant dans un établissement qui fait tout pour promouvoir une société cloisonnée. Dans la vraie vie, on côtoie de tout, on ne travaille pas dans le calme et l'excellence. Et on ne s'en sort pas si mal que cela.
Evidemment, ce n'est que mon opinion.
Opinion tout à fait noble. Mais qui ne résiste pas à certaines "mixités sociales" que l'on trouve dans certains établissements publics. Une fois encore, y'a les idéaux, et ensuite y'a les faits. J'ai fait toute ma scolarité dans le privé (de la petite section à la prépa incluse) ; je n'y ai d'ailleurs pas trouvé qu'une seule classe sociale représentée. Je ne considère pas pour autant qu'il y a des cons et des crétins, i.e. les gens que je ne fréquentais pas. Je trouve que là, on tombe franchement dans la caricature : on ne m'a envoyé aucun "message" de ce type.
En revanche, je suis très content d'avoir appris en primaire avec des méthodes efficaces (alors que le public du coin proposait des méthodes innovantes) et d'avoir travaillé dans de bonnes conditions. Ça m'a permis d'aller très haut dans les études : je ne garantis pas que ç'aurait été le cas dans mon public de secteur, au milieu de la cité.
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- IgniatiusGuide spirituel
Brontë a écrit:Igniatius a écrit:lerocher a écrit:En réalité, ce qui manque le plus aujourd'hui, ce sont des établissements privés pour musulmans. Cela répondrait aux besoins de nombreuses familles qui scolarisent, faute de mieux, leurs enfants dans le privé catholique. Un cadre légal, des programmes nationaux, un islam présent et éducateur: trop de nos élèves attendent cela.
Euh, là je ne suis plus du tout d'accord.
OK pour mettre ses enfants dans le privé si le public local est trop pourri : quand j'étais à Paris, je me suis dit que jamais je ne mettrais mes enfants dans le bahut dans lequel j'enseignais (si on peut appeler cela enseigner).
Moi, le privé sous contrat me gêne énormément : il est fortement subventionné par la communauté, mais n'a pas les mêmes missions, puisqu'il peut choisir qui il accueille, ce qui entraîne tous les cas problématiques à être relégués chez nous. LE privé a ensuite beau jeu de proclamer ses meilleurs résultats.
Mais bon, on peut encore discuter là-dessus, quoique je pense que la loi Debré de 1959 (je crois) est à abroger : revenons à la situation de 1905.
Mais dire qu'il devrait y avoir des écoles musulmanes, dans le sens "comme pour les catholiques", alors là, non !
La République française est laïque et n'a pas à aménager des espaces d'enseignement adaptés à chaque confession. Je suis déjà très chaud avec les écoles cathos, pas la peine d'en rajouter.
J'estime que si l'on veut vraiment élever son enfant selon les préceptes de telle ou telle religion, il faut déléguer cela à un privé entièrement auto financé par les parents concernés.
Bah il existe des écoles catholiques et des écoles juives, je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas de musulmanes...D'ailleurs, je crois qu'il en existe quelques unes. Je ne vois pas pourquoi il faudrait interdire à certains ce que l'on autorise voire finance (et grassement encore!) à d'autres...
Moi ce qui me chiffonne, dans le fait de mettre ses enfants dans le privé pour qu'ils y bossent dans le calme, c'est que je me demande dans ce cas où est la mixité sociale? Alors on met ses gosses à part quoi, on les coupe des autres, pas vraiment du même milieu ? Je conçois bien que l'on veuille le mieux pour son enfant, mais je me demande si c'est mieux pour son enfant de lui signaler déjà tout jeune qu'il y a les cons, les crétins, ceux qu'il ne fréquente pas, et les autres, les mômes "bien", ceux qui, comme lui vont dans le privé. On envoie un message bien curieux à son enfant...
Je préfère encore lutter pour une école pour tous, que mettre mon enfant dans un établissement qui fait tout pour promouvoir une société cloisonnée. Dans la vraie vie, on côtoie de tout, on ne travaille pas dans le calme et l'excellence. Et on ne s'en sort pas si mal que cela.
Evidemment, ce n'est que mon opinion.
J'ai vraiment dû mal le dire car ça fait deux remarques de ce type : je ne m'oppose pas à l'ouverture d'écoles musulmanes financées par l'Etat parce qu'elles seraient musulmanes, mais parce qu'elles seraient confessionnelles. Peu m'importe la religion, j'estime que l'Etat n'a pas à financer de telles écoles, qui n'ont pas les mêmes contraintes que le public.
Je suis pour l'abrogation de la loi Debré qui institue la dualité scolaire.
Dans l'Ouest, la situation est particulière, comme je l'ai déjà dit, et les collègues les plus âgés sont tjrs à "bouffer du curé", comme on dit par ici : la guerre public/privé est une réalité.
Ajoute à cela le sentiment qu'aujourd'hui, les gouvernants semblent favoriser cette école sous contrat, et cela donne des positions radicales comme la mienne : si les gens veulent éduquer leurs enfants selon les préceptes d'une religion, qu'ils payent intégralement leurs études, la communauté n'a pas à supporter ce coût.
Et je précise que de la 6è à la Terminale, j'étais dans le privé, et que j'ai vu opérer la sélection du collège au lycée.
Il n'y a que peu de mixité sociale, il n'y a qu'à voir ma bande de potes, tous issus de cet établissement...
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- Aranel53Niveau 10
Je suis pour ma part extrêmement dérangé par le concept d'école privée sous contrat. Et à mon avis ce n'est pas lié un quelconque communautarisme ou au côté cultuel. La solidarité nationale paye intégralement les enseignants d'un établissement qui peut librement choisir ses élèves ?! Donc un élève qui serait viré du privé continue de le financer si ses parents payent des impôts. Je ne suis pas d'accord. Dans le public, que tout le monde paye aussi, on arrive forcément dans un établissement. Comme il a été dit, la loi oblige d'accueillir un élève mais les établissement privés choisissent comme ils veulent leur population. Il doit certainement y avoir des exemples d'établissements privés qui accueillent tout le monde mais comme il existe des poissons volants ce n'est pas représentatif de l'espèce...
Après cela, qu'on vienne dire que c'est une histoire de "méthodes" ou de "calme" me fait bondir.
Il faut en effet à mon avis cesser tout financement national aux écoles privées (que d'ailleurs on commence à mentionner sous le nom "d'école libre", comme si le public c'était "l'école prison" ou "l'école dictature"...). Si des gens veulent une éducation particulière pour leurs enfants et ne souhaitent pas aller dans ce que propose le public, qu'ils se la payent, seuls.
Et le fait qu'en proportion le privé voit son nombre de postes baisser plus faiblement que le public ne fait que me conforter dans l'idée que le but depuis pas mal d'année est de mettre suffisamment à mal le public afin de pouvoir décemment commencer à parler de sa suppression pure et simple en permettant enfin une vraie "école libre". Un grand progrès humain en perspective...
Après cela, qu'on vienne dire que c'est une histoire de "méthodes" ou de "calme" me fait bondir.
Il faut en effet à mon avis cesser tout financement national aux écoles privées (que d'ailleurs on commence à mentionner sous le nom "d'école libre", comme si le public c'était "l'école prison" ou "l'école dictature"...). Si des gens veulent une éducation particulière pour leurs enfants et ne souhaitent pas aller dans ce que propose le public, qu'ils se la payent, seuls.
Et le fait qu'en proportion le privé voit son nombre de postes baisser plus faiblement que le public ne fait que me conforter dans l'idée que le but depuis pas mal d'année est de mettre suffisamment à mal le public afin de pouvoir décemment commencer à parler de sa suppression pure et simple en permettant enfin une vraie "école libre". Un grand progrès humain en perspective...
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- CeriseNiveau 6
D'un autre côté, les établissements privés permettent à la communauté de faire des économies : les élèves qui y sont scolarisés seraient dans le public si le privé n'existait pas. Et il faut savoir que seuls les profs sont payés par l'état. Les personnels d'éducation, secrétaires, direction sont payés par l'établissement, ainsi que les locaux et leur entretien.
Et puis le fait que ce soit privé sous contrat avec l'état garantit que les programmes officiels soient respectés. Public ou privé, les élèves reçoivent les mêmes enseignements.
J'ai fait toute ma scolarité dans le public, et si je n'avais pas travaillé dans le privé, j'aurais été complètement anti école privée. Quand on y travaille, les idées reçues s'envolent.
Et puis le fait que ce soit privé sous contrat avec l'état garantit que les programmes officiels soient respectés. Public ou privé, les élèves reçoivent les mêmes enseignements.
J'ai fait toute ma scolarité dans le public, et si je n'avais pas travaillé dans le privé, j'aurais été complètement anti école privée. Quand on y travaille, les idées reçues s'envolent.
- VudiciFidèle du forum
Rikki a écrit:Lo a écrit:Dans mon collège privé, il y a proportion égale de juifs/musulmans/chrétiens/autres et surtout, une tradition d'accueil.
Ce qui fait qu'on se récupère les pires gamins virés du public...(contrairement à ce que disait je ne sais plus qui...).
Et comme en plus l'admi n'est pas super...
C'est moi qui disais, et je ne pense pas que tu me contrediras, que l'enseignement public, contrairement à l'enseignement privé, a une obligation d'accueil de TOUS les élèves. On peut se les refiler d'un bahut à l'autre, mais les virer du public, non, ça n'existe pas. C'est juste interdit par la loi.
Ben chez nous, on ne peut même pas se les refiler d'une école à l'autre, que ce soit dans le libre ("privé") ou l'officiel ("public"), sauf si on arrive à prouver la mise en danger des enfants ou enseignants par le fauteur de troubles...
- IgniatiusGuide spirituel
Cerise a écrit:D'un autre côté, les établissements privés permettent à la communauté de faire des économies : les élèves qui y sont scolarisés seraient dans le public si le privé n'existait pas. Et il faut savoir que seuls les profs sont payés par l'état. Les personnels d'éducation, secrétaires, direction sont payés par l'établissement, ainsi que les locaux et leur entretien.
Et puis le fait que ce soit privé sous contrat avec l'état garantit que les programmes officiels soient respectés. Public ou privé, les élèves reçoivent les mêmes enseignements.
J'ai fait toute ma scolarité dans le public, et si je n'avais pas travaillé dans le privé, j'aurais été complètement anti école privée. Quand on y travaille, les idées reçues s'envolent.
D'accord, mais c'est quand même l'essentiel de la masse salariale !
Les entreprises donnent une part importante de leur taxe pro (ça vient de disparaître) aux établissements privés : cela leur permet d'avoir de beaux locaux, de beaux équipements et des adultes dans l'établissement. En plus, l'Etat paie l'essentiel des profs.
Et après, les obligations d'accueil ne sont pas les mêmes, et le privé ne se prive pas (sans mauvais jeu de mots) de se glorifier du calme et du sérieux de ses établissements !
Il y a un pb.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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- Aranel53Niveau 10
La page wikipédia mentionne que ce ne sont pas seulement les profs qui sont payés par la solidarité nationale :
Et si c'était si identique que ça au public, il suffirait d'en faire de vrais établissements publics et ce serait réglé ! il y a bien une différence ! Et cette différence est à mon avis la possibilité de ne pas s'occuper des gamins qui posent problèmes ou qui ne sont pas assez bons, on qui n'ont pas les bases, ou qui ... Bref sélectionner ses élèves. Et je trouve facile, voire carrément bas, de se vanter de ses résultats quand on assume de ne pas s'occuper de toute la population mais que de ceux qui "méritent" leur enseignement.
Et si on sélectionnait les élèves dans le public ? Ce serait abandonner entièrement la notion "d'éducation nationale", les valeurs de solidarité, d'égalité et de fraternité qui font notre nation... Et lire que pas mal de gens ici sont pour ce genre de méthodes m'attriste énormément. Le système a des défauts, le collège unique pose de nombreux problème tout en en évitant d'autres (qui sont durs à mesurer justement car ils sont évités actuellement), certains défauts ont été volontairement amplifiés mais le métier d'enseignant ne se résume pas à apprendre des choses à des gamins attentifs, éduqués, intelligents et travailleurs... Faites attention au futur, car si c'est ça votre vision des choses on n'aura bientôt plus besoin de vous ! Ces élèves là réussissent aussi bien en bossant sur DVD qu'en suivant nos cours. Et c'est moins cher !
Comme disait Feynman (il faudrait retrouver la citation réelle): "L'école est la plus efficace chez ceux qui en ont le moins besoin".
Si je devais bosser dans le privé, j'y irais sans problème. Et je m'y plairais certainement. Mais dans l'absolu, dans la vision que j'ai de ce que devrait être mon pays, je pense que le privé sous contrat n'a pas sa place, ou alors avec la même obligation d'accueillir n'importe quel élève que le public.
Dire que ça fait faire des économies à l'état est un peu excessif à mon avis !http://fr.wikipedia.org/wiki/Enseignement_priv%C3%A9_en_France a écrit:L'enseignement privé sous contrat a des obligations partiellement analogues, dès lors que les personnels enseignants sont rémunérés par l'État. L'établissement demande une participation des familles ( de 400 à 750 euros par an) pour aider au financement des biens immobiliers. Les autres personnels sont payés par des forfaits (Région) appelés forfait d'externat. Si l'établissement est sous contrat d'association [NDM: la grande majorité des cas d'après le reste de la page]- par opposition au contrat simple -, il reçoit également une contribution de la collectivité locale concernée, établie selon le nombre d'élèves accueillis.
Et si c'était si identique que ça au public, il suffirait d'en faire de vrais établissements publics et ce serait réglé ! il y a bien une différence ! Et cette différence est à mon avis la possibilité de ne pas s'occuper des gamins qui posent problèmes ou qui ne sont pas assez bons, on qui n'ont pas les bases, ou qui ... Bref sélectionner ses élèves. Et je trouve facile, voire carrément bas, de se vanter de ses résultats quand on assume de ne pas s'occuper de toute la population mais que de ceux qui "méritent" leur enseignement.
Et si on sélectionnait les élèves dans le public ? Ce serait abandonner entièrement la notion "d'éducation nationale", les valeurs de solidarité, d'égalité et de fraternité qui font notre nation... Et lire que pas mal de gens ici sont pour ce genre de méthodes m'attriste énormément. Le système a des défauts, le collège unique pose de nombreux problème tout en en évitant d'autres (qui sont durs à mesurer justement car ils sont évités actuellement), certains défauts ont été volontairement amplifiés mais le métier d'enseignant ne se résume pas à apprendre des choses à des gamins attentifs, éduqués, intelligents et travailleurs... Faites attention au futur, car si c'est ça votre vision des choses on n'aura bientôt plus besoin de vous ! Ces élèves là réussissent aussi bien en bossant sur DVD qu'en suivant nos cours. Et c'est moins cher !
Comme disait Feynman (il faudrait retrouver la citation réelle): "L'école est la plus efficace chez ceux qui en ont le moins besoin".
Si je devais bosser dans le privé, j'y irais sans problème. Et je m'y plairais certainement. Mais dans l'absolu, dans la vision que j'ai de ce que devrait être mon pays, je pense que le privé sous contrat n'a pas sa place, ou alors avec la même obligation d'accueillir n'importe quel élève que le public.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
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