Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- Charles RenoirNiveau 3
Oui, c'est un manichéisme dont, il faut bien l'avouer, je suis assez habitué au sein de l'EN. Il n'y aurait que deux voies possibles; soit la voie actuelle, où la carrière se déroule en gros sans aucune prise en compte de la dimension professionnelle; soit une voie où en fait tout ne serait question que de fayotage, de courbettes et autres mesquineries.
Ce qui est fou, c'est qu'il soit si difficile de penser une voie intermédiaire où, à partir de critères objectifs et transparents, l'on puisse effectivement estimer qu'il serait plus juste et plus efficace que les enseignants remplissant ces critères soient avantagés par rapport à ceux ne les remplissant pas.
Et je me répète: on peut très bien à la fois proposer cela, et ne pas être pour que les "bons" profs (en tout cas ceux jugés comme tels à partir des critères transparents mis en oeuvre) soient dans les "bons" établissements, ce qui serait effectivement une remise en cause du principe de l'égalité républicaine (même si je ne suis pas persuadé que le système actuel d'affectation mette vraiment en avant cette égalité, mais passons).
Non, une fois de plus, je ne comprends pas qu'il ne puisse y avoir un relatif consensus sur ce double constat: les enseignants jugés les plus performants devraient être assurés d'avoir un poste et non d'être remplaçants (imaginons un entraineur sportif mettre ses éléments les plus performants sur le banc?), et ils devraient être assurés d'enseigner là où l'on a le plus besoin de leurs compétences. S'ils sont agrégés, c'est qu'a priori ils ont validé des connaissances disciplinaires plus poussées; ils devraient donc être assurés d'enseigner là où les programmes demandent les connaissances les plus poussées, c'est-à-dire en lycée ou dans l'enseignement supérieur.
Ou alors, on admet que sous principe d'égalitarisme, on puisse tolérer une allocation inoptimale des ressources humaines. Cela me semblerait bien peu efficace et juste, mais comme c'est ce qui existe en ce moment...
Ce qui est fou, c'est qu'il soit si difficile de penser une voie intermédiaire où, à partir de critères objectifs et transparents, l'on puisse effectivement estimer qu'il serait plus juste et plus efficace que les enseignants remplissant ces critères soient avantagés par rapport à ceux ne les remplissant pas.
Et je me répète: on peut très bien à la fois proposer cela, et ne pas être pour que les "bons" profs (en tout cas ceux jugés comme tels à partir des critères transparents mis en oeuvre) soient dans les "bons" établissements, ce qui serait effectivement une remise en cause du principe de l'égalité républicaine (même si je ne suis pas persuadé que le système actuel d'affectation mette vraiment en avant cette égalité, mais passons).
Non, une fois de plus, je ne comprends pas qu'il ne puisse y avoir un relatif consensus sur ce double constat: les enseignants jugés les plus performants devraient être assurés d'avoir un poste et non d'être remplaçants (imaginons un entraineur sportif mettre ses éléments les plus performants sur le banc?), et ils devraient être assurés d'enseigner là où l'on a le plus besoin de leurs compétences. S'ils sont agrégés, c'est qu'a priori ils ont validé des connaissances disciplinaires plus poussées; ils devraient donc être assurés d'enseigner là où les programmes demandent les connaissances les plus poussées, c'est-à-dire en lycée ou dans l'enseignement supérieur.
Ou alors, on admet que sous principe d'égalitarisme, on puisse tolérer une allocation inoptimale des ressources humaines. Cela me semblerait bien peu efficace et juste, mais comme c'est ce qui existe en ce moment...
- Reine MargotDemi-dieu
Disons qu'avec les partis politiques actuels, on sait quelle utilisation serait faite d'une remise en cause d'un système certainement perfectible...
Après il faut déterminer ce qu'est un prof "performant"...celui qui assure des bonnes notes, qui valide le plus de compétences pour faire monter le taux de réussite de l'étb?
Après il faut déterminer ce qu'est un prof "performant"...celui qui assure des bonnes notes, qui valide le plus de compétences pour faire monter le taux de réussite de l'étb?
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AuroreEsprit éclairé
"Oui, c'est un manichéisme dont, il faut bien l'avouer, je suis assez habitué au sein de l'EN. Il n'y aurait que deux voies possibles; soit la voie actuelle, où la carrière se déroule en gros sans aucune prise en compte de la dimension professionnelle; soit une voie où en fait tout ne serait question que de fayotage, de courbettes et autres mesquineries."
Une vision bien caricaturale du débat... La situation ne serait-elle pas un tout petit peu plus complexe ?
Ce qui est fou, c'est qu'il soit si difficile de penser une voie intermédiaire où, à partir de critères objectifs et transparents, l'on puisse effectivement estimer qu'il serait plus juste et plus efficace que les enseignants remplissant ces critères soient avantagés par rapport à ceux ne les remplissant pas."
Commençons d'abord par les définir, ces "critères objectifs et transparents". Voilà déjà une tâche considérable ! Puis apprécions-en la faisabilité dans le contexte actuel, et avec les (pêle-mêle...) :
- programmes,
- inspecteurs,
- personnels administratifs,
- personnel politique
dont nous disposons.
Là encore, tout le contraire d'une formalité...
Bref, ne commençons pas par mettre la charrue avant les bœufs, sous peine d'avoir de mauvaises surprises...
Une vision bien caricaturale du débat... La situation ne serait-elle pas un tout petit peu plus complexe ?
Ce qui est fou, c'est qu'il soit si difficile de penser une voie intermédiaire où, à partir de critères objectifs et transparents, l'on puisse effectivement estimer qu'il serait plus juste et plus efficace que les enseignants remplissant ces critères soient avantagés par rapport à ceux ne les remplissant pas."
Commençons d'abord par les définir, ces "critères objectifs et transparents". Voilà déjà une tâche considérable ! Puis apprécions-en la faisabilité dans le contexte actuel, et avec les (pêle-mêle...) :
- programmes,
- inspecteurs,
- personnels administratifs,
- personnel politique
dont nous disposons.
Là encore, tout le contraire d'une formalité...
Bref, ne commençons pas par mettre la charrue avant les bœufs, sous peine d'avoir de mauvaises surprises...
- Charles RenoirNiveau 3
A Lynette. Merci. En fait, il est terminé, mais j'hésite encore à chercher un éditeur... en fait arrivé au bout de ce projet qui m'a quand même pris pas mal de temps, je mesure les risques professionnels en tant que salarié à porter un regard critique sur la RH de mon employeur... je sais que nous ne sommes pas tenus à un droit de réserve, mais je pèse bien le pour et le contre avant de partir à la recherche d'un éditeur...
- Charles RenoirNiveau 3
Aurore,
Je sais, dès que je parle de la prise en compte de critères professionnels dans la gestion de carrière des enseignants, on me sort toujours le même argument: comme il est quasiment impossible de mesurer la performance d'un enseignant, la question de la prise en compte de cette performance n'a pas à se poser.
Moi je crois contrairement à toi -mais je peux me tromper- qu'il serait plus productif de commencer par se poser la question: est-on prêt à abandonner l'égalitarisme actuellement dominant pour tenter de réfléchir collectivement à la définition de tels critères? J'ai souvent l'impression qu'en fait on postule à l'avance qu'une telle définition n'est pas possible car cela sert finalement à justifier ses préssuposés idéologiques en faveur de l'égalitarisme -une fois de plus je peux me tromper, ce n'est qu'une impression personnelle.
Moi je crois au contraire que, comme pour toute profession, il n'est pas impossible de se mettre d'accord sur des normes objectives et avant tout quantitatives de mesure du travail enseignant. Je passe une dizaine de pages dans mon livre à faire des propositions, évidemment toutes soumises à la critique.
Je pense que ce serait là une mesure très incitative et juste. Mais on peut préférer la situation actuelle ou, globalement, quel que soit son niveau de performance individuelle, la probabilité d'avoir un poste plutôt qu'être TZR, ou de passer au grand choix plutôt qu'au choix est quasi identique.
Je sais, dès que je parle de la prise en compte de critères professionnels dans la gestion de carrière des enseignants, on me sort toujours le même argument: comme il est quasiment impossible de mesurer la performance d'un enseignant, la question de la prise en compte de cette performance n'a pas à se poser.
Moi je crois contrairement à toi -mais je peux me tromper- qu'il serait plus productif de commencer par se poser la question: est-on prêt à abandonner l'égalitarisme actuellement dominant pour tenter de réfléchir collectivement à la définition de tels critères? J'ai souvent l'impression qu'en fait on postule à l'avance qu'une telle définition n'est pas possible car cela sert finalement à justifier ses préssuposés idéologiques en faveur de l'égalitarisme -une fois de plus je peux me tromper, ce n'est qu'une impression personnelle.
Moi je crois au contraire que, comme pour toute profession, il n'est pas impossible de se mettre d'accord sur des normes objectives et avant tout quantitatives de mesure du travail enseignant. Je passe une dizaine de pages dans mon livre à faire des propositions, évidemment toutes soumises à la critique.
Je pense que ce serait là une mesure très incitative et juste. Mais on peut préférer la situation actuelle ou, globalement, quel que soit son niveau de performance individuelle, la probabilité d'avoir un poste plutôt qu'être TZR, ou de passer au grand choix plutôt qu'au choix est quasi identique.
- Marie LaetitiaBon génie
Charles Renoir a écrit:A Lynette. Merci. En fait, il est terminé, mais j'hésite encore à chercher un éditeur... en fait arrivé au bout de ce projet qui m'a quand même pris pas mal de temps, je mesure les risques professionnels en tant que salarié à porter un regard critique sur la RH de mon employeur... je sais que nous ne sommes pas tenus à un droit de réserve, mais je pèse bien le pour et le contre avant de partir à la recherche d'un éditeur...
ah bon?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Charles RenoirNiveau 3
Non, ce sont les cadres exerçant des fonctions d'encadrement qui sont tenus à ce droit de réserve. En tout cas c'est ce que j'ai lu sur plusieurs sites internet, mais n'étant pas moi-même juriste...
- AuroreEsprit éclairé
Charles Renoir a écrit:Aurore,
Je sais, dès que je parle de la prise en compte de critères professionnels dans la gestion de carrière des enseignants, on me sort toujours le même argument: comme il est quasiment impossible de mesurer la performance d'un enseignant, la question de la prise en compte de cette performance n'a pas à se poser.
Moi je crois contrairement à toi -mais je peux me tromper- qu'il serait plus productif de commencer par se poser la question: est-on prêt à abandonner l'égalitarisme actuellement dominant pour tenter de réfléchir collectivement à la définition de tels critères? J'ai souvent l'impression qu'en fait on postule à l'avance qu'une telle définition n'est pas possible car cela sert finalement à justifier ses préssuposés idéologiques en faveur de l'égalitarisme -une fois de plus je peux me tromper, ce n'est qu'une impression personnelle.
Moi je crois au contraire que, comme pour toute profession, il n'est pas impossible de se mettre d'accord sur des normes objectives et avant tout quantitatives de mesure du travail enseignant. Je passe une dizaine de pages dans mon livre à faire des propositions, évidemment toutes soumises à la critique.
Je pense que ce serait là une mesure très incitative et juste. Mais on peut préférer la situation actuelle ou, globalement, quel que soit son niveau de performance individuelle, la probabilité d'avoir un poste plutôt qu'être TZR, ou de passer au grand choix plutôt qu'au choix est quasi identique.
Contrairement à ce que tu laisses entendre - mais peut-être m'étais-je mal exprimée ? - je suis loin d'être favorable à ce que tu appelles "égalitarisme", et je ne suis pas la dernière à en dénoncer les abus.
Je pense également qu'il est parfaitement possible de définir les critères d'évaluation d'une pédagogie, mais à la condition expresse d'avoir formulé au préalable en quoi consistent la fonction et les objectifs primordiaux de l'école et de l'enseignement qui y est dispensé. En un mot, il faut se mettre d'accord sur ce qu'on évalue au juste... Or, - mais je ne t'apprends probablement rien ! - , il n'existe pas pour le moment de consensus clair sur ce sujet. De plus, ce débat idéologique est de plus en plus faussé par les gestionnaires maniant à loisir une double épée de Damoclès : celle de l'incertitude budgétaire et celle de l'autonomie/décentralisation de l'EN - les deux étant pour moi indissociablement liées.
Je pense donc qu'il n'est - pour le moment - pas envisageable de régler correctement cette question de l'évaluation des professeurs. Sait-on au juste ce qu'on évalue ? Comment comparer en toute objectivité des méthodes différentes servant des objectifs diamétralement opposés ?
- InvitéInvité
Marie Laetitia a écrit:Charles Renoir a écrit:A Lynette. Merci. En fait, il est terminé, mais j'hésite encore à chercher un éditeur... en fait arrivé au bout de ce projet qui m'a quand même pris pas mal de temps, je mesure les risques professionnels en tant que salarié à porter un regard critique sur la RH de mon employeur... je sais que nous ne sommes pas tenus à un droit de réserve, mais je pèse bien le pour et le contre avant de partir à la recherche d'un éditeur...
ah bon?
le truc qui nous prive de nos droits les plus élémentaires -la liberté d'expression, pourtant garantie aux fonctionnaires- s'appelle devoir de réserve. C'est une notion jurisprudentielle; elle n'est en rien définie par la loi et serait de toute façon battue en brèche par la CEDH.
Matelli a été réintégré dans la gendarmerie par le Conseil d'Etat (viré car avait critiqué la fusion gendarmerie/police nationale)
Il y a aussi Sihem Souid, Zoé Shepard...
Plus on se fera entendre, plus on y gagnera.
- JohnMédiateur
Lorica, il y a eu vice de procédure pour Sihem :
Annulation de la procédure contre une ex-policière critique envers la police
(AFP) – 18 mars 2011
CRETEIL — Le tribunal de Créteil a annulé vendredi la procédure pour violation du secret professionnel visant Sihem Souid, une ex-fonctionnaire de la police aux frontières, auteur d'un livre contre les discriminations dans son service, arguant d'atteintes aux "droits fondamentaux".
Après avoir examiné les exceptions de nullité soulevées par l'un des avocats de l'ex policière de la PAF d'Orly, Me William Bourdon, portant sur les conditions de la garde à vue de sa cliente, le tribunal a jugé la procédure irrégulière.
Soupçonnée d'avoir communiqué à un journaliste des informations confidentielles sur des dispositifs de sécurité aéroportuaire, Mme Souid avait été "sommée" en juin 2009 de se rendre à l'Inspection générale des services (IGS) par sa supérieure hiérarchique.
"Mme Souid ne s'est pas présentée librement dans les locaux de l'IGS, mais sous la contrainte", a statué Xavier Lameyre, le président du tribunal.
"Ce n'est qu'à son arrivée au service de l'IGS que l'officier de police judiciaire lui a notifié ses droits", a-t-il dit, avant de prononcer la nullité de la garde à vue pour "atteintes portées aux droits fondamentaux de Mme Souid".
"Justice m'est rendue. Justice a été rendue. La vérité triomphe toujours", s'est réjouie Sihem Souid, souriante, à la sortie du tribunal.
"Le tribunal a sanctionné le caractère arbitraire de la procédure", a déclaré Me Bourdon, pour qui "l'attitude citoyenne" de Mme Souid "explique l'acharnement contre elle".
Dans "Omerta dans la police" (Editions du Cherche-Midi), Sihem Souid dénonce un climat de racisme et d'homophobie à la police aux frontières (PAF) d'Orly.
Les plaintes de cette jeune femme de 30 ans et de cinq de ses anciens collègues ont conduit à la désignation fin décembre d'un juge d'instruction chargé d'enquêter sur des faits de "harcèlement discriminatoire" dans cette unité de police en pointe dans le contrôle de l'immigration.
Aujourd'hui en poste à la préfecture de police de Paris, Mme Souid est par ailleurs suspendue de ses fonctions pour avoir manqué à son obligation de réserve.
Plusieurs de ses anciens soutiens dans cette affaire l'accusent désormais de mensonge. Elle a de son côté porté plainte contre eux pour diffamation, injures et harcèlement.
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- CelebornEsprit sacré
Charles Renoir a écrit:
Moi je crois au contraire que, comme pour toute profession, il n'est pas impossible de se mettre d'accord sur des normes objectives et avant tout quantitatives de mesure du travail enseignant. Je passe une dizaine de pages dans mon livre à faire des propositions, évidemment toutes soumises à la critique.
On peut en avoir quelques unes ?
Je ne crois pas aux critères objectifs et transparents en la matière. Et dire que ça se fait dans les autres professions n'est en rien une garantie, au contraire : les "critères objectifs et transparents" en question sont extrêmement discutables.
Mais juste pour m'informer : quelle norme quantitative du travail enseignant envisagerais-tu ?
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Reine MargotDemi-dieu
Charles Renoir a écrit:Non, ce sont les cadres exerçant des fonctions d'encadrement qui sont tenus à ce droit de réserve. En tout cas c'est ce que j'ai lu sur plusieurs sites internet, mais n'étant pas moi-même juriste...
pour bosser un concours administratif, je peux te dire que le devoir de réserve existe mais qu'il dépend des corps. Les profs ont le droit de se syndiquer, se présenter à des élections, de militer dans un parti politique, de faire grève (avec préavis). Mais à côté de ça nos positions politiques ou religieuses ne doivent pas être exposées en cours. Nous devons aussi la discrétion concernant les cas d'élèves que nous avons.
- WilliamNiveau 4
Celeborn a écrit:Charles Renoir a écrit:
Moi je crois au contraire que, comme pour toute profession, il n'est pas impossible de se mettre d'accord sur des normes objectives et avant tout quantitatives de mesure du travail enseignant. Je passe une dizaine de pages dans mon livre à faire des propositions, évidemment toutes soumises à la critique.
On peut en avoir quelques unes ?
Idem, je serais curieux de savoir comment on peut "objectivement" évaluer de la qualité d'un prof.
-résultats aux examens nationaux ? Il faudrait un coefficient correcteur pour les profs enseignants en milieu difficile et cela ne concernerait que les 3ème et term.
-Décision collégiale au sein de l'établissement ? CDE ? Ipr embauchés en masse pour inspecter plus souvent ?-)au vu des commentaires laissés sur ce forum à ce sujet, cela me semble périlleux.
Il me semble qu'il y a un hiatus originel dans votre proposition (qui ne manque pas d'intérêt par ailleurs) c'est lorsque vous parlez des "ressources productives" de l'EN, ce que je ne crois pas que nous sommes. Nous ne "produisons" rien, ni bien matériel, ni ressources de capital, ni investissement. Nous travaillons sur de l'immatériel (la garderie sociale et l'éducation, pour ceux qui ont la chance d'exercer ce métier) qui n'est, à mon sens, pas quantifiable..donc difficile à évaluer "objectivement" par ailleurs puisqu'il n'ya pas d'objet produit.
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- Tout nouveau : un service de Gestion des Ressources Humaines de Proximité
- Ressources humaines
- Management ressources humaines BTS MOS
- Bilan social du ministère 2012-2013 : le point sur les ressources humaines, effectifs, carrières et conditions de travail des personnels d'enseignement scolaire.
- 3000 textes de réflexion sur le management des ressources humaines et l'éthique
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum