Utilisation du portable en classe par le prof

Idem en EPS. Il faudrait que l’établissement nous fournisse un téléphone portable professionnel en cas d’urgence sur les installations sportives extérieures, il faudrait…

Astuce a écrit:Idem en EPS. Il faudrait que l’établissement nous fournisse un téléphone portable professionnel en cas d’urgence sur les installations sportives extérieures, il faudrait…

Ah, mais on est d'accord.

Comme il faudrait qu'on puisse recycler son PSC1 tous les deux ans, il faudrait...

Jenny a écrit:Evidemment, tu n'as pas de portable, les collègues des salles voisines non plus et évidemment aucun élève de ta salle...
Les CPE et collègues d'EPS sont formés, de nombreux autres collègues aussi. Je trouve qu'on pourrait avoir la liste des collègues formés à disposition. Mais ça permet au moins d'appeler la direction, l'infirmerie si elle est ouverte.

On ne peut pas te reprocher de ne pas être formé, en revanche, perdre du temps à prévenir les secours pour une question de principe si c'est une urgence vitale, je trouve ça lamentable.
(Pour le défibrillateur, effectivement, je n'enverrais pas un élève en cas de besoin, appeler est plus rapide et ne fait pas porter cette responsabilité à un élève).

Comment évaluer cela ?
Je n'ai pas de tél portable. J'ai envoyé un.e élève prévenir l'Infirmerie, un.e autre l'administration, un.e autre le-la collègue de la salle voisine, je reste en classe avec l'élève en détresse et le-la met en PLS.
Où est ma posture non-professionnelle dans cette description ?

Lyorane a écrit:@cit6 J’avais fait pareil au début, je comprends bien. C’est quand la toute fin est arrivée que j’ai pris la décision de supprimer le silencieux : il était hospitalisé à plus d’une heure de route du lycée, je ne voulais pas prendre le risque de perdre la moindre minute en cas d’urgence absolue.

Je comprends parfaitement et j'aurais sûrement fait pareil dans ce cas (j'étais en arrêt lors de la toute fin).

joebar69 a écrit:Combien de collègues sont, par extrapolation, puisque tu l'évoques, formé aux gestes de 1er secours ? à l'utilisation du défibrillateur ?

Parmi les PE, un certain nombre puisque le PSC1 est exigé à l'inscription au concours depuis au moins 5 ans.

J'ai un smartphone, et comme plusieurs parmi vous, je refuse de l'utiliser pour le travail. Quand il est question de faire l'appel sur son téléphone, j'explique ne pas le faire tant que mon employeur ne m'a pas fourni l'appareil pour le faire, les collègues me répondent quasiment tous que j'ai raison.... mais continuent à faire l'appel sur leurs téléphones...

Passée de la vie d'étudiante, où je devais acheter moi-même mon matériel pour le travail, à celui d'enseignante, j'ai continué à faire pareil sans me poser de questions (avec en prime, l'année de stage, un quota limité de photocopies dans mon établissement, j'allais donc tout naturellement faire mes photocopies dans un magasin privé, à mes frais, sans que ça me choque !!!)
J'ai eu le déclic en étant en couple avec un commercial à qui tout était fourni : imprimante pour le domicile, les cartouches d'encre, les stylos, les blocs papier (tout le nécessaire de bureau, il n'avait qu'à demander) l'ordinateur portable tactile, le téléphone, la voiture et l'essence (il avait même le droit de l'utiliser pour son usage personnel, essence incluse !).
C'est là que j'ai compris à quel point nous nous faisions avoir sans même nous en rendre compte. Maintenant, je vais à l'intendance pour demander du matériel (pochettes cartonnées, transparents pour plastification, j'utilise ainsi aussi la plastifieuse si besoin), et j'emprunte scotch et agrafeuse au secrétariat, au CDI ou à la vie scolaire. Au début, on me regardait bizarrement mais j'expliquais n'avoir aucun matériel fourni donc il fallait bien que j'utilise celui de l'établissement, on ne pouvait donc pas me le refuser.
J'hésite encore pour les stylos rouges, parce que j'utilise une marque bien précise, mais il faudrait que je tente

Mathador a écrit:

joebar69 a écrit:Combien de collègues sont, par extrapolation, puisque tu l'évoques, formé aux gestes de 1er secours ? à l'utilisation du défibrillateur ?

Entre autres, les PE recrutés récemment, puisque le PSC1 est exigé à l'inscription au concours.

Formation, je suppose, financée sur les deniers propres des candidat.e.s.

Disons que si l'infirmière n'est pas à l'infirmerie et qu'il n'y a personne à la direction, ça va être long... Un SMS parfois est plus efficace. Tu ne les envoies pas chercher un CPE (qui a le PSC1 en général) ?
Qu'est ce qui t'empêche de faire appeler le collègue de la salle voisine ?

La formation peut être faite dans l'établissement ou auprès de l'EAFC pour les collègues du secondaire. C'est gratuit.

Une passante a écrit:J'ai un smartphone, et comme plusieurs parmi vous, je refuse de l'utiliser pour le travail. Quand il est question de faire l'appel sur son téléphone, j'explique ne pas le faire tant que mon employeur ne m'a pas fourni l'appareil pour le faire, les collègues me répondent quasiment tous que j'ai raison.... mais continuent à faire l'appel sur leurs téléphones...

Passée de la vie d'étudiante, où je devais acheter moi-même mon matériel pour le travail, à celui d'enseignante, j'ai continué à faire pareil sans me poser de questions (avec en prime, l'année de stage, un quota limité de photocopies dans mon établissement, j'allais donc tout naturellement faire mes photocopies dans un magasin privé, à mes frais, sans que ça me choque !!!)
J'ai eu le déclic en étant en couple avec un commercial à qui tout était fourni : imprimante pour le domicile, les cartouches d'encre, les stylos, les blocs papier (tout le nécessaire de bureau, il n'avait qu'à demander) l'ordinateur portable tactile, le téléphone, la voiture et l'essence (il avait même le droit de l'utiliser pour son usage personnel, essence incluse !).
C'est là que j'ai compris à quel point nous nous faisions avoir sans même nous en rendre compte. Maintenant, je vais à l'intendance pour demander du matériel (pochettes cartonnées, transparents pour plastification, j'utilise ainsi aussi la plastifieuse si besoin), et j'emprunte scotch et agrafeuse au secrétariat, au CDI ou à la vie scolaire. Au début, on me regardait bizarrement mais j'expliquais n'avoir aucun matériel fourni donc il fallait bien que j'utilise celui de l'établissement, on ne pouvait donc pas me le refuser.
J'hésite encore pour les stylos rouges, parce que j'utilise une marque bien précise, mais il faudrait que je tente

Ton témoignage me réchauffe le cœur

@Jenny : Je te parle de posture professionnelle qu'on ne pourra pas me reprocher (quand je parlais d’administration, j'évoquais bien sûr un.e CPE entre autres), tu évoques des solutions de contournement d'une institution défaillante. On ne sera pas d'accord.

Les formations au PSC1/2 c'est bien gentil. Mais si aucune remise à niveau et/ou reconditionnement à la pratique n'est réalisé, je ne vois pas bien l'intérêt du bidule, si ce n'est permettre à l'Institution de dire aux familles que ses personnels ont été formé.

Penses-tu réellement que l’institution reconnaîtra ses défaillances ? Ou chargera l’enseignant…

D’autre part, je me suis déjà servi de mon portable quand il était impensable de faire sortir un élève dans le couloir sans l’exposer physiquement. Idem pour sortir certains élèves (et dans des classes où on peut difficilement avoir confiance en les élèves pour aller chercher le CPE ou le chef).

Personne n’avait par ailleurs pointé une quelconque obligation pour les collègues d’avoir un portable, on disait juste que c’était utile dans certains cas. Et effectivement, tu ne me convaincras pas, je préfère m’en servir que de me prendre un coup ou d’avoir perdu du temps sur une urgence vitale.

@Jenny :
1) Je ne vois pas en quoi, on pourrait "me charger" comme tu dis ;
2) Tu évoques des faits, qui donc ne seraient pas gérable sans un tél portable. Qu'attend ton administration pour t'en fournir un ? (c'est ironique, bien sûr) Donc tu supplées une défaillance ;
3) Je n'ai pas parlé de te convaincre de ne pas utiliser ton tél. Je ne fais, une fois de plus, que constater que nous comblons les failles de l'Institution. Le jour où cette même Institution me fournira un tél pro, oui je l'utiliserais.

MlleAlys a écrit:

Dhattura a écrit:Je fais remonter ce fil.
Y en a-t-il parmi nous qui utilisent le téléphone pendant les cours pour vérifier une info, un mot, une date…?

@Dhattura  On a des ordis dans les salles mais leur fonctionnement est assez aléatoire, que ce soit la rapidité de l'engin ou le réseau...
Sans évidemment l'avoir à la main de façon systématique, j'avoue me servir facilement de mon téléphone, peut être en moyenne entre une et deux fois par séance, pour l'appel déjà (beaucoup plus rapide pour moi via l'appli sur mon tel que sur l'ordi), pour l'orthographe d'un mot, pour une question dont je ne suis pas certaine de la réponse, pour vérifier une info edt ou vie scolaire reçue quelque part dans les dizaines de mails, pour le chronomètre ou minuteur ou une alarme importante, plus rarement pour prendre en photo un travail, un exo, ou retrouver une capture d'écran que j'ai faite de quelque chose d'intéressant mais que je ne vais pas prendre la peine d'imprimer, etc...
(par contre à moins que je ne sois vraiment en attente de quelque chose d'urgent et important, aucune sonnerie ni notification durant les cours, je ne vois rien de ce que je peux recevoir et je ne les réactive que le temps de la récré en salle des profs)

Merci pour ta réponse. C'est à ce genre de situations quotidiennes auxquelles je pensais.
Donc pas forcément pour remplacer Pronote ou faire l'appel car je crois aussi que nous n'avons pas à palier les insuffisances de notre institution mais pour nous aider dans notre travail (chercher.une info, vérifier un mot ou une date, montrer une image, etc.)... Comme lorsqu'on utilise nos stylos favoris, nos livres,... Comme un outil perso de plus, non essentiel mais utile et qui nous facilite un peu la tâche.
Jusqu'à maintenant j'étais moi aussi une ayatollah du téléphone et le laissais éteint au fond de mon sac. Mais je commence à changer de position : serait-ce faiblesse?

J'ai aussi changé de position: il m'arrive d'utiliser mon portable pour faire l'appel si je suis pressé et si je veux lancer le cours rapidement sans avoir à me connecter sur ma session, puis sur Pronote...

Récemment je m'en suis servi pour appeler l'infirmerie et m'assurer qu'il élève s'y était bien rendu et n'avait pas séché le cours.

Il me semble que les élèves sont eux de plus en plus accros, que c'est pire qu'il y a quelques années.

Je suis depuis 10 ans dans mon bahut et je n'ai pas le numéro de l'infirmerie. Je ne suis même pas sûre qu'on puisse la joindre de l'extérieur. Il faudrait que je me renseigne. Mon lycée est très difficile à joindre, parfois c'est impossible (agent de la loge qui fume dehors). Mais effectivement, on gagnerait à avoir les numéros de l'infirmerie et de la vie scolaire entrés dans le téléphone en cas d'urgence. J'ai le numéro du proviseur.

Cléopatra2 a écrit:Mais effectivement, on gagnerait à avoir les numéros de l'infirmerie et de la vie scolaire entrés dans le téléphone en cas d'urgence. J'ai le numéro du proviseur.

Ça simplifie effectivement les choses le jour où on a un gros pépin.

Je n'ai aucun numéro de mon lycée. Comme d'autres ici, j'enregistrai des numéros pros le jour où on me fournira un portable pro... Et comme pour @une passante, la comparaison avec mon conjoint, à qui son entreprise fournit tout le matériel dont il a besoin, me conforte largement dans cette décision.


En cours mon portable est normalement dans mon sac, en silencieux ; il peut m'arriver exceptionnellement de l'utiliser pour chronométrer un oral, sinon jamais. En revanche je regarde mes messages à la pause ou à la récré même si j'ai encore des élèves dans ma salle, en essayant de rester discrète mais sans me cacher non plus.

Et si l'ordi de la salle ne marche pas ben tant pis, je ne suis pas responsable des défaillances de l'institution. Si l'appel est important au point qu'il soit inimaginable de ne pas le faire, qu'on m'en fournisse les moyens !

Je fais l’appel avec (les ordis fonctionnent mal et de façon aléatoire et en plus je change régulièrement de salle, donc ça devient vite l’enfer de devoir attendre que l’ordi s’allume). Je m’en sers régulièrement pour photographier ma trace écrite. Parfois je rentre aussi mon cahier de texte comme ça, même si ce n’est pas hyper confortable pour taper.
Je regrette personnellement que l’on ne se serve pas davantage des fonctionnalités offertes par Pronote et les téléphones portables, surtout dans les très grands établissements où les distances sont longues.
Je préfèrerais un mot informatisé pour les retours en classe par exemple. Pour la vie scolaire, je trouve que c’est vraiment bien d’avoir un contrôle informatisé.

dandelion a écrit:
Je regrette personnellement que l’on ne se serve pas davantage des fonctionnalités offertes par Pronote et les téléphones portables, surtout dans les très grands établissements où les distances sont longues.
Je préfèrerais un mot informatisé pour les retours en classe par exemple. Pour la vie scolaire, je trouve que c’est vraiment bien d’avoir un contrôle informatisé.

Je suis d'accord, ça pourrait être très pratique... mais avec du matériel professionnel, alors, puisqu'on est dans le cadre professionnel.

Merci @Danska .

Cléopatra2 a écrit:Je suis depuis 10 ans dans mon bahut et je n'ai pas le numéro de l'infirmerie. Je ne suis même pas sûre qu'on puisse la joindre de l'extérieur. Il faudrait que je me renseigne. Mon lycée est très difficile à joindre, parfois c'est impossible (agent de la loge qui fume dehors). Mais effectivement, on gagnerait à avoir les numéros de l'infirmerie et de la vie scolaire entrés dans le téléphone en cas d'urgence. J'ai le numéro du proviseur.

J'ai appelé l'accueil, qui m'a passé l'infirmerie. Grosse cité scolaire de presque 20 hectares donc ça peut être compliqué de se déplacer physiquement.

Mon mari a deux téléphones du coup. Pendant longtemps, il n’avait que celui fourni par son entreprise mais c’était compliqué au niveau de la vie privée. Et il faut bien se dire que la contrepartie est d’être joignable à toute heure du jour et de la nuit (la pandémie a vraiment amplifié cela). Mais sans matériel pro il ne travaillerait pas car il y a des sécurités spécifiques sur son matériel. Nous, c’est vraiment le système D quand même.
Le matériel fourni par l’EN est un cauchemar dans mon établissement. Nous sommes très dépendants de l’audio et de la vidéo en langues, et c’est vraiment pénible de ne jamais savoir si on va pouvoir faire cours normalement. Pour moi, utiliser mon téléphone me permet d’avoir ce souci là en moins. Mais nous devrions bien entendu avoir du matériel qui fonctionne, ne pas devoir monter sur une chaise pour allumer le vidéoprojecteur, etc. Toutes choses qui ne seraient de fait pas admises dans une entreprise car elles auraient peur d’un accident du travail. Il est d’ailleurs fascinant que personne ne cherche à se couvrir de quoi que ce soit concernant la préservation de la santé physique et mentale des personnels de l’EN (pas d’accès handicapés, pas de toilettes à l’étage pour les personnels, températures insupportables en été, cela coûterait cher à n’importe quelle entreprise employant autant de personnel que l’EN).

Je compatis, Dandelion.
En fait, il y a des établissements où on s'en passe très bien et des établissements où tout est compliqué, où le portable va servir un peu plus souvent parce qu'il y a plus d'incidents, qu'on fait cours dans une salle relativement isolée, parce que le matériel informatique est inexistant dans certaines salles.
La configuration des lieux n'aide pas dans certains grands établissements.

Personnellement, mon téléphone est au fond de mon sac, voire chez moi. Pas d'utilisation pour faire l'appel. Si le réseau est en carafe, je fais un appel papier et les surveillants montent le récupérer. Souvent, j'ai droit à la petite phrase "tu pourrais le faire sur ton téléphone". Et bien, non car c'est un outil personnel et je n'ai pas le forfait, pour, de toute manière. La semaine dernière exceptionnellement, je suis sortie de cours (nous étions deux) car un tuteur de stage m'a appelé pour un problème avec un stagiaire. Cela m'agace aussi d'appeler les entreprises avec mon portable, même si j'essaie de passer au maximum par le téléphone de l'établissement, et surtout de devoir leur laisser mon numéro personnel. Leur donner, le numéro du lycée, c'est prendre le risque que le message ne me soit jamais transmis.
En revanche, je ne communique pas le numéro aux élèves et parents d'élèves... même si, c'est la norme dans mon lycée... Et les collègues ne voient pas où est le problème...

Jenny a écrit:Certes, mais si c'est urgent, on peut gagner du temps grâce au portable, je ne vois pas l'utilité d'en perdre en disant qu'avant, on faisait ça.
En cas d'arrêt cardiaque, on a quelques minutes pour réagir. Certes, avant, on faisait aussi sans défibrillateur par exemple.


Je ne l'utilise pas pour cette raison, mais en ayant déjà eu des soucis avec une famille suite à un accident, le relevé des appels du portable peut être très utile.

C'est d'ailleurs, le principal intérêt du portable en fait.
Et les deux fois (en 8 ans ) où mon fils est parti avec le SAMU à l'école, on est venus me chercher et j'avais 10 appels en absence sur le portable. On a bien fini par me trouver.

Une année, j’ai eu un accident du travail en classe. J’ai pris x coups de poing en pleine face.
J’étais la seule à avoir cours sur l’étage. Un élève est parti prévenir la direction. Moi j’ai lâchement abandonné mon poste, en sortant ds le couloir car j’allais tomber ds les pommes et je préférais tomber à plat que sur une table.
Je n’ai même pas eu la présence d’esprit d’utiliser mon portable qui était ds ma poche arrière de jean et tjs allumé (mon frère avait eu un gros pépin de santé et frôlait la mort. Il avait une épée de Damoclès au dessus de la tête donc j’avais tjs mon portable allumé et ma direction le savait et comprenait).
Ça m’aurait bien aidé de penser à appeler ma cheffe à ce moment là! J’avais son num perso en plus donc en voyant mon nom, elle aurait tilte qu’il y avait un gros pépin.
A cause de ça, mon agresseur (qui était un intrus) a pu se barrer (on l’a retrouvé car il était c*** comme un manche à balai!) mais ça a fait perdre 2 jours aux enquêteurs.