- PiliGrand sage
Ben oui Marquise désolée mais oui...le grand débat sur l'exclusion de cours, c'est juste .
ça m'est arrivé d'exclure, plus d'une fois...mais perso quand je le fais, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose...de ne pas avoir réussi à faire autrement...l'exclusion est pour moi un échec.
Maintenant bien sûr, il ne s'agit pas d'élèves qui m'auraient parlé comme l'imbécile de Kroko, mais je m'arrête là, car on s'écarte du problème de base
ça m'est arrivé d'exclure, plus d'une fois...mais perso quand je le fais, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose...de ne pas avoir réussi à faire autrement...l'exclusion est pour moi un échec.
Maintenant bien sûr, il ne s'agit pas d'élèves qui m'auraient parlé comme l'imbécile de Kroko, mais je m'arrête là, car on s'écarte du problème de base
- Reine MargotDemi-dieu
Pili a écrit:
ça m'est arrivé d'exclure, plus d'une fois...mais perso quand je le fais, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose...de ne pas avoir réussi à faire autrement...l'exclusion est pour moi un échec.
culpabilité, quand tu nous tiens...rends aux élèves la responsabilité qui leur appartient, tu te sentiras mieux
n'avaient-il rien fait qui t'ait poussé à bout, qui justifie ces exclusions? qu'ils assument...
- Invité31Sage
olive-in-oil a écrit:Serge a écrit:Brontë a écrit:Et concrètement, hussareak, si on te dit "[qu'on t'a] défoncé ! [qu'on t'a] baisé! J'ai défoncé la prof!", tu réagis comment, toi ?
Moi je dirais : "ah bon ? T'es sûr ? c'est dommage, j'ai rien senti " :shock:
Il n'y a pas très longtemps, un de mes élèves a dit, dans le couloir, à un autre de mes élèves, une grossièreté d'ordre sexuel telle à mon encontre que je me refuse à vous la rapporter ici. Bien évidemment, un charmant collègue l'ayant entendu s'est chargé, lui, de la rapporter devant tous mes collègues à la cantine. Nonobstant le fait que ce gamin avait parlé hors de ma présence, je n'ai pas pu m'empêcher de dire au gamin au cours suivant que M. X m'avait rapporté ses propos et que, grand ciel, il avait bien besoin de quelques cours d'éducation sexuelle, que j'étais navrée pour lui qu'à son âge (i.e. 15 ans) ses connaissances en ce domaine soient si limitées qu'elles le conduisent à proférer pareilles bêtises. Toute la classe était hilare, sauf lui. Mais il n'a plus bronché alors que c'est un "dur" dans pas mal de cours.
On m'a ensuite fait comprendre que, le pauvre, je l'avais bien frustré
- hussareakNiveau 2
Pili a écrit:Maintenant il aurait fallu lire ce débat "à part" et non juxtaposé au problème de Kroko...
+1000
Je soutiens kroko et suis de tout coeur avec elle, par contre les propos de la marquise ne l'aident en rien et ne lui permettront pas de surmonter ses difficultés.
La marquise réagi exactement comme les mauvais chefs et les politiciens forts com: j'aboie, je dis que c'est scandaleux, je ne propose rien qui soit confirme à la législation et je laisse les profs démunis à leur malheur en ayant pris soin de me faire prendre en photo pendant que je fais preuve de compassion.
Si je t'ai blessé kroko ce n'était pas mon propos, relis bien les posts, ça fait 5 pages que je me fais insulter, traiter de troll mais je ne lacherais pas.
Par contre si poster sur ce fil te fais du mal j'arrete bien entendu et me rendrai sur un autre dédié à comment réagir lorsqu'on se fait insulter ou menacer.
- Invité31Sage
Kroko a écrit:ahahah souviens toi quand tu t'es vanté devant toute la classe de m'avoir baisée, comme c'était drôle, quel bon moment on a passé ....
bon, bah je crois que tout est dit hein.
Laisse tomber Kroko.
Hussareak j'ai grandi en cité comme toi et y travaille toujours, mais je ne vois absolument pas les choses de la même manière que toi -euphémisme que de dire ça.
J'ajoute que je suis à 100% d'accord avec Ysabel. Si un jour un gamin me parle comme ça, il s'en prend une. Peut me chaut qu'on me vire ensuite ou qu'on me garde, rien à cirer. Si l'EN n'est pas capable de comprendre ma réaction en pareilles circonstances, j'irais voir ailleurs sans aucun regret.
- hussareakNiveau 2
marquisedemerteuil a écrit:Pili a écrit:Hassareak ne dit pas que de c****
Si, si je vous assure ...
Perso, il lance des pistes qui me font réfléchir ..
:shock: :shock: :lol: :lol: :lol:
Réfléchir, on perd vite l'habitude ma chère marquise.
Qu'on ne se méprenne pas, ce ne sont pas les propos de kroko qui me genent,sa réaction est normale et compréhensible. C'est la réaction immédiate de solidarité et dénuée de toute réflexion de certains donneurs de leçons qui me dérange.
Il est évident que ce serait mieux de ne pas se faire insulter, que quand ça m'arrive ça ne me fait pas rigoler.
Cependant je fais bien la différence entre le prof et l'être humain. Quand on m'insulte (c'est quand même extrèmement rare) je fais la part des chose et je sais que au delà des mots il y a un rejet de l'institution que je représente. Et cette institution est définie en grande partie par sa capacité à intégrer comprendre et promouvoir (et non pas exclure ou créer de la violence).
Acceptez de réfléchir à pourquoi certains enseignants sont plus insultés que d'autres sans accuser ceux qui sont respectés d'être des démagogues. Refuser de voir le conflit autrement empeche de faire baisser le niveau de tension. Dans mes classes, l'ambiance est détendue, parfois j'ai encore du mal à exiger qu'ils travaillent mais j'enseigne et mes élèves progressent
Par contre, dans ma vie hors éduc, les miens n'ont pas à subir ce que le prof subit car chez auchan je refuse de représenter quelqu'institution que ce soit et j'exige qu'on me foute la paix.
Je vouvoie mes élèves, je ne copine avec aucun d'entre eux mais suis capable d'avoir des relation normales avec eux lorsqu'ils sont devenus des citoyens intégrés.
- PiliGrand sage
- cavecattumNeoprof expérimenté
Voici un texte que j'avais appris par coeur quand durant trois mois j'avais travaillé avec des enfants psychotiques - et donc pour certains violents en paroles et en gestes:
"Si un phonographe vous couvrait soudainement d'injures, cela vous ferait rire. Si un homme de mauvaise humeur, mais à peu près sans voix, faisait marcher un phonographe à injures pour contenter sa colère, personne ne croirait que telle injure, blessante par hasard, lui était destinée. Mais quand c'est la face humaine qui lance l'injure, chacun veut croire que tout ce qu'elle dit était prémédité, ou tout au moins est pensé dans l'instant même. Ce qui trompe, c'est l'éloquence des passions et l'espèce de sens qu'offrent presque toujours des paroles produites sans pensée par une bouche humaine.
Descartes a écrit le plus beau de ses ouvrages et trop peu lu, c'est le Traité des passions, justement pour expliquer comment une machine, par sa forme et par le pli de l'habitude, arrive aisément à jouer la pensée. Pour nous-mêmes aussi. Car, lorsque nous sommes bien en colère, d'abord nous imaginons mille choses qui s'accordent très bien avec notre fureur physique, et qui, par la vivacité, sont autant de preuves ; et puis nous produisons en même temps des discours souvent pleins d'accent et de vraisemblance, qui nous touchent nous-mêmes comme ferait le jeu d'un bon acteur. Si quelque autre s'échauffe par imitation et nous donne la réplique, voilà un beau drame, où pourtant il est vrai que les pensées suivent les paroles au lieu de les précéder. La vérité de théâtre est sans doute en ceci que les personnages ne cessent de réfléchir sur ce qu'ils ont dit. Leurs paroles sont comme des oracles, dont ils cherchent le sens."
C'est du Alain. C'est à méditer ...En tous cas, cela permet de relativiser.
"Si un phonographe vous couvrait soudainement d'injures, cela vous ferait rire. Si un homme de mauvaise humeur, mais à peu près sans voix, faisait marcher un phonographe à injures pour contenter sa colère, personne ne croirait que telle injure, blessante par hasard, lui était destinée. Mais quand c'est la face humaine qui lance l'injure, chacun veut croire que tout ce qu'elle dit était prémédité, ou tout au moins est pensé dans l'instant même. Ce qui trompe, c'est l'éloquence des passions et l'espèce de sens qu'offrent presque toujours des paroles produites sans pensée par une bouche humaine.
Descartes a écrit le plus beau de ses ouvrages et trop peu lu, c'est le Traité des passions, justement pour expliquer comment une machine, par sa forme et par le pli de l'habitude, arrive aisément à jouer la pensée. Pour nous-mêmes aussi. Car, lorsque nous sommes bien en colère, d'abord nous imaginons mille choses qui s'accordent très bien avec notre fureur physique, et qui, par la vivacité, sont autant de preuves ; et puis nous produisons en même temps des discours souvent pleins d'accent et de vraisemblance, qui nous touchent nous-mêmes comme ferait le jeu d'un bon acteur. Si quelque autre s'échauffe par imitation et nous donne la réplique, voilà un beau drame, où pourtant il est vrai que les pensées suivent les paroles au lieu de les précéder. La vérité de théâtre est sans doute en ceci que les personnages ne cessent de réfléchir sur ce qu'ils ont dit. Leurs paroles sont comme des oracles, dont ils cherchent le sens."
C'est du Alain. C'est à méditer ...En tous cas, cela permet de relativiser.
- hussareakNiveau 2
Un conseil de lecture d'un troll exceptionnel
ci-dessous un extrait du site toutpourlesfemmes.com qui résume ce bouquin et donne une idée des thèses de ce monsieur
"Il est permis d’obéir" - Daniel Marcelli
L’obéissance n’est pas la soumission
par Laure Menanteau, lundi 31 août 2009
Daniel Marcelli remet en question les méthodes utilisées pour faire obéir les enfants. Dans une époque qui se veut plus autoritaires, il apporte des éléments de réponse pour faire que l’obéissance ne soit pas soumission.
On parle beaucoup de l’autorité, mais jamais de son corollaire presque obligé, l’obéissance, qui préoccupe bien davantage les parents. Daniel Marcelli aborde le sujet d’une manière très novatrice.
Car, pour lui, quand on en appelle à l’autorité aujourd’hui, ce n’est pas dans une perspective de faire obéir, mais de soumettre. Or, démontre-t-il, l’obéissance construit, la soumission détruit.
Exemples précis à l’appui, il distingue donc autorité et autoritarisme, pouvoir et contrainte, obéissance à l’autorité et soumission à un pouvoir par la contrainte ou par la séduction. La véritable autorité s’établit sur un rapport de confiance et autorise plus souvent qu’elle n’interdit : on adhère à une autorité, on se soumet à un pouvoir, et l’obéissance ne s’obtient que si se pose à côté l’hypothèse de désobéir…
Et dans un dernier chapitre sur « L’éducation, de l’apprentissage de l’obéissance à la liberté de désobéir », il termine sur des conseils pédagogiques simples et accessibles : le non du refus de l’enfant, la désobéissance de l’adolescent y trouvent leur place, tout comme les meilleures attitudes à adopter pour y faire face.
Kroko je pense que ce livre te donnerait des pistes pour surmonter tes difficultés.
ci-dessous un extrait du site toutpourlesfemmes.com qui résume ce bouquin et donne une idée des thèses de ce monsieur
"Il est permis d’obéir" - Daniel Marcelli
L’obéissance n’est pas la soumission
par Laure Menanteau, lundi 31 août 2009
Daniel Marcelli remet en question les méthodes utilisées pour faire obéir les enfants. Dans une époque qui se veut plus autoritaires, il apporte des éléments de réponse pour faire que l’obéissance ne soit pas soumission.
On parle beaucoup de l’autorité, mais jamais de son corollaire presque obligé, l’obéissance, qui préoccupe bien davantage les parents. Daniel Marcelli aborde le sujet d’une manière très novatrice.
Car, pour lui, quand on en appelle à l’autorité aujourd’hui, ce n’est pas dans une perspective de faire obéir, mais de soumettre. Or, démontre-t-il, l’obéissance construit, la soumission détruit.
Exemples précis à l’appui, il distingue donc autorité et autoritarisme, pouvoir et contrainte, obéissance à l’autorité et soumission à un pouvoir par la contrainte ou par la séduction. La véritable autorité s’établit sur un rapport de confiance et autorise plus souvent qu’elle n’interdit : on adhère à une autorité, on se soumet à un pouvoir, et l’obéissance ne s’obtient que si se pose à côté l’hypothèse de désobéir…
Et dans un dernier chapitre sur « L’éducation, de l’apprentissage de l’obéissance à la liberté de désobéir », il termine sur des conseils pédagogiques simples et accessibles : le non du refus de l’enfant, la désobéissance de l’adolescent y trouvent leur place, tout comme les meilleures attitudes à adopter pour y faire face.
Kroko je pense que ce livre te donnerait des pistes pour surmonter tes difficultés.
- Marie LaetitiaBon génie
Pili a écrit:Hussareak viens ici stp:
https://www.neoprofs.org/t31670p15-autour-de-l-exclusion-de-cours#729584
je rejoins et répète la demande de Pili, Hussareak.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- hussareakNiveau 2
Kroko a déjà posté trois fois sur l'autre fil, donc si j'y viens je vais à nouveau la déranger. Je n'ai vu ni mp ni post de sa part me demandant de cesser de poster ici.
J'attend toujours les excuses de la marquise qui m'a traité de troll.
Il reste un certain nombre de messages dans ce fil qui sont très désobligeants à mon égard et auxquels je dois encore répondre.
J'attend toujours les excuses de la marquise qui m'a traité de troll.
Il reste un certain nombre de messages dans ce fil qui sont très désobligeants à mon égard et auxquels je dois encore répondre.
- Marie LaetitiaBon génie
En même temps, Hussareak, sans partager tout ce qui t'a été dit, loin de là, même, tes remarques, intéressantes dans un autre contexte, manquaient terriblement de délicatesse par rapport à Kroko qui a autre chose à faire que de te demander d'aller voir ailleurs sur un autre fil (mais enfin, elle fait et fera ce qu'elle veut), vu ce qu'elle subit, il ne faudrait pas lui en demander trop.
Quand on est frais arrivé, que l'on commet ce genre d'erreur, on peut trouver des gens qui vont dire "troll" sans que ce soit une insulte...
Quand on est frais arrivé, que l'on commet ce genre d'erreur, on peut trouver des gens qui vont dire "troll" sans que ce soit une insulte...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- KrokoEsprit éclairé
hussareak a écrit:Un conseil de lecture d'un troll exceptionnel
ci-dessous un extrait du site toutpourlesfemmes.com qui résume ce bouquin et donne une idée des thèses de ce monsieur
"Il est permis d’obéir" - Daniel Marcelli
L’obéissance n’est pas la soumission
par Laure Menanteau, lundi 31 août 2009
Daniel Marcelli remet en question les méthodes utilisées pour faire obéir les enfants. Dans une époque qui se veut plus autoritaires, il apporte des éléments de réponse pour faire que l’obéissance ne soit pas soumission.
On parle beaucoup de l’autorité, mais jamais de son corollaire presque obligé, l’obéissance, qui préoccupe bien davantage les parents. Daniel Marcelli aborde le sujet d’une manière très novatrice.
Car, pour lui, quand on en appelle à l’autorité aujourd’hui, ce n’est pas dans une perspective de faire obéir, mais de soumettre. Or, démontre-t-il, l’obéissance construit, la soumission détruit.
Exemples précis à l’appui, il distingue donc autorité et autoritarisme, pouvoir et contrainte, obéissance à l’autorité et soumission à un pouvoir par la contrainte ou par la séduction. La véritable autorité s’établit sur un rapport de confiance et autorise plus souvent qu’elle n’interdit : on adhère à une autorité, on se soumet à un pouvoir, et l’obéissance ne s’obtient que si se pose à côté l’hypothèse de désobéir…
Et dans un dernier chapitre sur « L’éducation, de l’apprentissage de l’obéissance à la liberté de désobéir », il termine sur des conseils pédagogiques simples et accessibles : le non du refus de l’enfant, la désobéissance de l’adolescent y trouvent leur place, tout comme les meilleures attitudes à adopter pour y faire face.
Kroko je pense que ce livre te donnerait des pistes pour surmonter tes difficultés.
franchement, je vais être sincère : tu me gonfles avec ta condescendance. je ne suis pas en difficulte. Un élève a eu un débordement à un moment donné, j'ai demandé ici des avis quant à la sanction appropriée, j'ai eu mes réponses, point.
Mes élèves, bien que durs, ne me désobéissent pas. J'ai eu des moments durs au débuts de l'année pour mettre mon autorité en place, mais avec la plupart de mes classes tout roule. Celles où j'ai des soucis, je suis loin d'être la seule.
Je ne suis venue poster ici que pour pouvoir en parler, sans être jugée, car ordinairement c'est comme cela que ça se passe ici.
Certainement pas pour que quelqu'un qui débarque, qui ne sait pas ce que j'ai vécu/vu, comment je tiens mes classes, se permette de me dire que lire un bouquin me permettrait de "surmonter mes difficultés"
J'ai eu un super DVD et assez de conseils à la noix lors des formations à l'IUFM, merci bien.
- KrokoEsprit éclairé
hussareak a écrit:Kroko a déjà posté trois fois sur l'autre fil, donc si j'y viens je vais à nouveau la déranger. Je n'ai vu ni mp ni post de sa part me demandant de cesser de poster ici.
J'attend toujours les excuses de la marquise qui m'a traité de troll.
Il reste un certain nombre de messages dans ce fil qui sont très désobligeants à mon égard et auxquels je dois encore répondre.
edit cordial : tu ne me dérangeras pas du tout sur l'autre post. Ce sont ici tes propos que j'ai trouvé déplacés qui m'ont gênés.
- Reine MargotDemi-dieu
hussareak a écrit:Pili a écrit:Maintenant il aurait fallu lire ce débat "à part" et non juxtaposé au problème de Kroko...
+1000
Je soutiens kroko et suis de tout coeur avec elle, par contre les propos de la marquise ne l'aident en rien et ne lui permettront pas de surmonter ses difficultés.
La marquise réagi exactement comme les mauvais chefs et les politiciens forts com: j'aboie, je dis que c'est scandaleux, je ne propose rien qui soit confirme à la législation et je laisse les profs démunis à leur malheur en ayant pris soin de me faire prendre en photo pendant que je fais preuve de compassion.
Tu n'as pas dû bien lire, je propose au contraire très concrètement que la législation soit durcie pour protéger les enseignants, et qu'on facilite les exclusions définitives. Les élèves simplement pénibles se tiendront mieux, et les gros perturbateurs devraient être pris en charge par des structures adaptées (internats par ex). c'est amusant que tu dises que je "laisse les profs démunis dans leur malheur", quand toi tu proposes de se laisser insulter avec le sourire et se faire traiter par les gamins comme une serpillère.
Sinon, non, je ne retirerai pas le terme de "troll" car les positions que tu tiens ne contribuent qu'à empirer la situation (en gros continuez à vous faire agresser et insulter c'est super et ainsi vous gagnerez le respect des élèves), ces idées sont plus dignes d'un troll que d'un enseignant, et sincèrement j'en ai été tellement ébahie que j'ai vraiment cru à un troll.
je cite Platon, sur la cité démocratique et l'excès de liberté:
Quand, me semble-t-il, une cité démocratique assoiffée de liberté [562d] a le malheur d'être dirigée par de mauvais échansons, et qu'elle s'enivre plus que de mesure d'elle à l'état pur, alors, si ses dirigeants refusent de filer doux et de lui laisser une totale liberté, elle châtie ceux qu'elle tient pour responsables, comme des meurtriers et des tenants de l'oligarchie.
Ils agissent en effet, dit-il, ainsi.
Et ceux, repris-je, qui obéissent aux dirigeants, elle les couvre de boue, les accusant de se livrer eux-même à l'esclavage et d'être des moins que rien, alors que les dirigeants qui se laissent diriger et les dirigés qui dirigent, aussi bien dans les affaires privées que publiques, elle les loue et les honore. N'est il pas alors inévitable que dans une telle [562e] cité la soif de liberté vienne à tous ?
Comment en serait-il autrement ?
Et qu'elle s'insinue, dis-je, mon très cher, jusqu'au plus profond des maisons et qu'en fin de compte il n'y ait jusqu'aux animaux en qui l'anarchie se développe ?
Que veux-tu dire ? demanda-t-il.
Que, répondis-je, le père s'habitue à devoir traiter son fils d'égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s'égale à son père, n'a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu'il veut être libre ; le métèque [563a] s'égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l'étranger.
C'est bien ce qui se passe, dit-il.
À tout cela, dis-je, s'ajoutent encore ces petits inconvénients : le professeur, dans un tel cas, craint ses élèves et les flatte, les élèves n'ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s'occupent d'eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s'opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffoneries [563b] et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques.
C'est tout à fait ça ! dit-il.
Mais en fait, dis-je, le comble, mon très cher, de l'excès de liberté, tel qu'il apparaît dans une telle cité, c'est quand ceux et celles qui ont été achetés ne sont en rien moins libres que ceux qui les ont achetés.
- Reine MargotDemi-dieu
hussareak a écrit:
Réfléchir, on perd vite l'habitude ma chère marquise.
Qu'on ne se méprenne pas, ce ne sont pas les propos de kroko qui me genent,sa réaction est normale et compréhensible. C'est la réaction immédiate de solidarité et dénuée de toute réflexion de certains donneurs de leçons qui me dérange.
Il est évident que ce serait mieux de ne pas se faire insulter, que quand ça m'arrive ça ne me fait pas rigoler.
Cependant je fais bien la différence entre le prof et l'être humain. Quand on m'insulte (c'est quand même extrèmement rare) je fais la part des chose et je sais que au delà des mots il y a un rejet de l'institution que je représente. Et cette institution est définie en grande partie par sa capacité à intégrer comprendre et promouvoir (et non pas exclure ou créer de la violence).
la frontière est ténue quand même; et 'cest aussi oublier que les élèves considèrent avant tout le prof comme un adulte, et qu'ils mettent beaucoup d'affectif dans leur rapport à l'enseignant, qu'ils "testent". Et au bout d'un moment on est des êtres humains, et se faire sans cesse tester psychologiquement par des ados qui ne cherchent que la faiblesse, ça use. ce n'est pas parce que l'on représente une institution qu'on doit accepter de se faire traiter comme des chiens. désolée.
de plus, l'ennui, c'est que trop de tests tuent le cours. Quand on passe trop de temps à dire à machin de se retourner, à unetelle de cesser de bavarder, qu'il y a tout un travail à faire sur les règles de vie pour pouvoir enseigner, il ne reste plus beaucoup de temps pour le cours proprement dit. je constate que de plus en plus d'élèves mettent leur énergie davantage à faire enrager le prof qu'à apprendre quelque chose, avec le résultat en matière de niveau que l'on sait. et ça, c'est grave. c'est aussi par les savoirs qu'on s'éduque. la position que tu tiens suppose de grandement réduire l'ambition pour les élèves au niveau des savoirs, et c'est ce qui me paraît grave.
Acceptez de réfléchir à pourquoi certains enseignants sont plus insultés que d'autres sans accuser ceux qui sont respectés d'être des démagogues. Refuser de voir le conflit autrement empeche de faire baisser le niveau de tension. Dans mes classes, l'ambiance est détendue, parfois j'ai encore du mal à exiger qu'ils travaillent mais j'enseigne et mes élèves progressent c'est incroyable, qu'on en arrive à trouver normal de se faire insulter, et que la question devienne "qui est plus insulté que l'autre?" pour sans doute déterminer le bon prof. je trouve ça, excusez-moi, trollesque.
Par contre, dans ma vie hors éduc, les miens n'ont pas à subir ce que le prof subit car chez auchan je refuse de représenter quelqu'institution que ce soit et j'exige qu'on me foute la paix. ben oui, le prof, c'est une serpillère. vous rendez-vous compte de l'énormité de vos propos? Quelle société est-ce, où l'on traite les professeurs ainsi? je rappelle Platon "quand les preofesseurs se mettent à trembler devant leurs élèves et préfèrent les flatter, c'est en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie"
Je vouvoie mes élèves, je ne copine avec aucun d'entre eux mais suis capable d'avoir des relation normales avec eux lorsqu'ils sont devenus des citoyens intégrés.
- Reine MargotDemi-dieu
je continuerai sur l'autre fil, en m'excusant auprès de Kroko de polluer celui-ci.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- hussareakNiveau 2
En gros je dis exactement le contraire: il est anormal de se faire insulter donc sachez comment vous faire respecter et vous ne vous ferez plus insulter. C'est souvent la maladresse de l'adulte qui génère le conflit et l'insulte.marquisedemerteuil a écrit:Sinon, non, je ne retirerai pas le terme de "troll" car les positions que tu tiens ne contribuent qu'à empirer la situation (en gros continuez à vous faire agresser et insulter c'est super et ainsi vous gagnerez le respect des élèves), ces idées sont plus dignes d'un troll que d'un enseignant, et sincèrement j'en ai été tellement ébahie que j'ai vraiment cru à un troll.
Vous allez mettre qui face aux jeunes dans les internats ? Des robots qu'on pourra laisser se faire insulter ou des gens qu'on ne nommera plus profs comme ça le problème sera rêglé: les profs ne se feront plus insulter. Mais il y aura toujours des gars comme moi pour y aller et faire un boulot que votre lacheté ou votre couardise vous empeche d'envisager. Ce boulot c'est celui d'enseignant qui dans sa définition ne met pas de préalable pour savoir à quelle population il est réservé.
Quant à Platon, certes c'est là qu'il faut chercher les fondements de la démocratie, mais une société qui prone l'esclavage et qui propose comme divertissement de montrer des êtres humains mangés par des fauves me parait assez éloignée du modèle de civilisation que je souhaite voire promue auprès de mes élèves.
marquise ceux qui ne voient pas les choses du meme oeil que toi ne sont pas forcément des trolls
- PseudoDemi-dieu
hussareak a écrit:En gros je dis exactement le contraire: il est anormal de se faire insulter donc sachez comment vous faire respecter et vous ne vous ferez plus insulter. C'est souvent la maladresse de l'adulte qui génère le conflit et l'insulte.marquisedemerteuil a écrit:Sinon, non, je ne retirerai pas le terme de "troll" car les positions que tu tiens ne contribuent qu'à empirer la situation (en gros continuez à vous faire agresser et insulter c'est super et ainsi vous gagnerez le respect des élèves), ces idées sont plus dignes d'un troll que d'un enseignant, et sincèrement j'en ai été tellement ébahie que j'ai vraiment cru à un troll.
Vous allez mettre qui face aux jeunes dans les internats ? Des robots qu'on pourra laisser se faire insulter ou des gens qu'on ne nommera plus profs comme ça le problème sera rêglé: les profs ne se feront plus insulter. Mais il y aura toujours des gars comme moi pour y aller et faire un boulot que votre lacheté ou votre couardise vous empeche d'envisager. Ce boulot c'est celui d'enseignant qui dans sa définition ne met pas de préalable pour savoir à quelle population il est réservé.
Quant à Platon, certes c'est là qu'il faut chercher les fondements de la démocratie, mais une société qui prone l'esclavage et qui propose comme divertissement de montrer des êtres humains mangés par des fauves me parait assez éloignée du modèle de civilisation que je souhaite voire promue auprès de mes élèves.
marquise ceux qui ne voient pas les choses du meme oeil que toi ne sont pas forcément des trolls
Wahouuuuu ! Voilà un égo qui a besoin de se regonfler en écrasant les autres. Ca faisait longtemps (ou pas !)
Permettez-moi de ne pas repasser pour voir si le bulldozer aura tenté mon écrasement. D'avance je m'en contrefous. Il faut laisser les égos se gonfler plus que le bœuf sans s'en mêler au risque de recevoir des éclaboussures.
Ca marche aussi avec les élèves
- cannelle21Grand Maître
Je vais vous demander de modérer vos propos. Que vous soyez satisfait de votre implication dans votre travail, je n'en doute pas... mais cela ne vous autorise pas à juger le travail des autres, travail que certains font depuis un bout de temps avec passion et conviction.
- hussareakNiveau 2
merci canelle de me soutenir, car c'est fatigant de se faire traiter de troll
- cannelle21Grand Maître
La remarque vous était adressée; cela me semblait évident.
- InvitéInvité
hussareak a écrit:
Cependant je fais bien la différence entre le prof et l'être humain. Quand on m'insulte (c'est quand même extrèmement rare) je fais la part des chose et je sais que au delà des mots il y a un rejet de l'institution que je représente. Et cette institution est définie en grande partie par sa capacité à intégrer comprendre et promouvoir (et non pas exclure ou créer de la violence).
Je l'avais compris pour l'avoir déjà entendu. Mais laisser insulter l'institution que l'on représente, c'est valider le mépris que l'on a pour elle.
Ce n'est pas une position inintéressante. Mais un professeur qui aime son métier, veut transmettre des connaissances, considère qu'il n'est pas éducateur ou psychologue mais professeur, qu'il a passé des diplômes et eu un concours pour cela, aura tendance à démissionner face à cette fonction de personne à l'écoute des élèves, tel un assistant social dans laquelle il ne se reconnaît pas.
Il ne comprendra pas pourquoi empêcher un élève de dire "les profs, tous des bâtards !" ne mérite pas une sanction.
Il ne laissera pas notre profession se faire fouler aux pieds. Il exclura, faute de mieux, l'élève qui aura perturbé le cours et méprisé l'institution.
- sandGuide spirituel
hussareak a écrit:[En gros je dis exactement le contraire: il est anormal de se faire insulter donc sachez comment vous faire respecter et vous ne vous ferez plus insulter. C'est souvent la maladresse de l'adulte qui génère le conflit et l'insulte.
Comme j'aimerais que Kroko ne lise pas ce genre de saleté !
- KrokoEsprit éclairé
or, je lis, donc je vais démontrer que Hussareak a raison en l'insultant.
ah non j'ai pas le droit je suis sur un forum, y'a des règles, je les respecte, mince, pourquoi suis-je si bien élevée.
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