Les Allemands auraient une année d'avance sur les programmes français de mathématiques

Bonjour à tous,

Une information à prendre avec des pincettes, qui doit encore être vérifiée.

A la réunion Abibac (cursus franco-allemand, Bac en France et équivalence Abitur en Allemagne), on nous a décrit la situation d'élèves français de seconde partant en cours d'année pour 6 mois d'échange en Allemagne. Ils débutent l'année scolaire en France et la terminent en Allemagne. Est-ce un handicap en mathématiques ? La réponse est NON, vous allez comprendre pourquoi :

Les Allemands auraient une année d'avance sur le programme français. Un élève de seconde quittant la France à mi-année suit l'équivalent de cours de première S en Allemagne.

Inversement, un élève ayant des difficultés en mathématiques pourra "rétrograder" d'une classe et suivre des cours de troisième en Allemagne alors qu'il étudiait en seconde en France. On nous a garanti que c'était le même niveau. Un élève a pris la parole pour décrire son cas. Son correspondant a une année de moins que lui, mais ce n'est nullement un problème, vu qu'ils étudient le même programme en mathématiques ... Tout cela confirmé par les professeurs présents à la réunion.

Comme l'information nous a été donnée à l'oral et que mon fils ne fera finalement pas Abibac, je n'ai pas eu l'occasion de vérifier.

On a de la chance, parce qu'avec la Roumanie ou la Croatie, c'est carrément deux ans de différence. Une collègue d'origine roumaine avait d'ailleurs choisir de scolariser sa fille en roumanie, ne la faisant revenir qu'en terminale en France - essentiellement pour une question de niveau. A l'origine, sa fille était en garde partagée entre le père et la mère. Puis, la différence de niveau se faisant sentir, la file a senti qu'elle piétinait complètement en France et de plein accord avec sa mère, elle a décidé de rester en Roumanie pour ne revenir que durant les vacances et par la suite en terminale, pour intégrer une classe préparatoire.

Même son de cloche du côté de ma femme. Les meilleurs élèves en faculté sont des étrangers d'Europe de l'Est. Ils viennent étudier gratuitement en France et cartonnent. Informations prises (à vérifier), certains de ces petits génies étudiaient les mathématiques 12 heures par semaine en terminale contre 4 à 6 pour les Français.

Déroutant, non ?

Oui, mais ils ne font sans doute pas de scratch ou d'intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 %.
Des sous-développés, quoi !

VinZT a écrit:Oui, mais ils ne font sans doute pas de scratch ou d'intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 %.
Des sous-développés, quoi !

Cela me fait penser à la méthode "Marcel Dassault" qui expliquait devant caméra que les ingénieurs ont tendance à tout compliquer. Il passait régulièrement dans son bureau d'études et veillait à ce que tout soit simple. Crayon à la main, il corrigeait les travaux de ses ingénieurs, en les simplifiant. On a laissé trop lontemps les mathématiques au mains "d'ingénieurs" des programmes. Il faut reprendre les programmes et les simplifier ...

On a pratiquement une génération (20 ans) d'incultes en mathématiques et il faudra presque autant de temps pour se redresser.

Rien d'étonnant à cet écart. Les élèves de lycée allemands sont sélectionnés. Seuls ceux qui sont considérés comme aptes à faire des études supérieures sont envoyés dans l'équivalent de nos seconde GT.
En France, comme nous le savons tous, grâce à la bienveillance, nos classe de seconde sont des extensions du collège unique. Et de fait ce que font mes 1ère S en maths est du niveau de que ce je faisais en seconde il y a trente ans.

En Suisse, les élèves qui vont en lycée vont plus vite que les élèves français, mais, comme le souligne néomaths, ils sont sélectionnés, trois niveaux de maths en collège, et véritables examens pour rentrer au lycée.
Là où nous vivons aux US, ma fille cadette fait des multiplications de fractions en CM1 et l'aînée a choisi d'entrer en programme avancé de maths, donc elle prépare un examen et fait un programme d'algèbre qui ressemble à mon sens à celui de troisième de mon temps (fin des années 80) pour rentrer en 4e. Les Américains ont constaté il y a quelques années qu'ils avaient besoin de mathématiciens et d'ingénieurs, et plus largement de personnes capables d'exercer des métiers techniques, donc ils ont mis le paquet sur les maths et les sciences. Il y a trois niveaux en maths et anglais en collège et en lycée, avec possibilité de passerelles (cours d'été et examen en début d'année pour passer au niveau supérieur). C'est vraiment motivant pour les élèves qui ont envie de travailler, et d'évidence très bon pour l'économie.
Après, aux Etats-Unis et même en Suisse, il y a un problème de valorisation des métiers manuels qualifiés, qui me semble l'autre pendant nécessaire à une éducation qui donne sa chance à tous les élèves, sans compter que pour faire de l'arithmétique, peser des ingrédients ou mesurer une planche, ça peut permettre à des élèves en difficulté de comprendre.