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- SérénaNeoprof expérimenté
Je suis en plein ras-le-bol, en pleine remise en question. Je suis stagiaire, ça a été le bordel TOUTE l'année dans une de mes cinquièmes; j'ai sanctionné sans cesse, sans jamais transiger, gradué les sanctions, suis restée ferme... et là, c'est de pire en pire. Avec cette classe, depuis une dizaine de jours, le seul moyen d'obtenir un semblant de calme, c'est de tout dicter, ou tout faire copier. Pendant une heure. Ce qui n'a aucun intérêt. Et encore, même comme ça, les heures sont franchement chaotiques. Je n'en peux plus, je crois que je ne suis pas faite pour le métier, qu'à un moment donné il faut arrêter de s'acharner et de nier les évidences. Je n'y arrive pas, on m'a donné plein d'astuces ici, mais ce boulot m'épuise, physiquement et nerveusement, je n'arrive plus à faire la coupure le soir. Je ne ferai pas ça pendant 40 ans, il faut que je me tire de là.
Quand je vois mes collègues qui ne font pratiquement pas de discipline, qui n'ont pas d'échelle de sanction, qui prennent les carnets une fois tous les trois mois...je me dis que c'est vraiment moi le problème. J'ai beau faire des cours très "carrés", avec du contenu, sur lesquels je passe des heures, dans lesquels j'essaie de mettre au travail sans cesse les élèves... eh bien malgré cela, je passe l'heure à punir, mettre des retenues, doubler les punitions, mettre des mots, donner des exercices supplémentaires...je me dis que je dois être vraiment nulle. Même dans mes autres classes (les plus calmes) , depuis quelques semaines, il ne se passe pas une heure de cours sans incident (exclusion, élève insolent...). Et je ne suis pas dans une ZEP. Certes nous avons quelques gamins difficiles issus des cités, mais ils ne constituent pas la majorité. Ce sera certainement pire l'an prochain. Cet été je vais me renseigner sur les autres concours que je pourrais passer. Je ne sais pas comment je vais tenir les trois semaines qui restent. Je ne sais pas. C'est normal, ou non?
Quand je vois mes collègues qui ne font pratiquement pas de discipline, qui n'ont pas d'échelle de sanction, qui prennent les carnets une fois tous les trois mois...je me dis que c'est vraiment moi le problème. J'ai beau faire des cours très "carrés", avec du contenu, sur lesquels je passe des heures, dans lesquels j'essaie de mettre au travail sans cesse les élèves... eh bien malgré cela, je passe l'heure à punir, mettre des retenues, doubler les punitions, mettre des mots, donner des exercices supplémentaires...je me dis que je dois être vraiment nulle. Même dans mes autres classes (les plus calmes) , depuis quelques semaines, il ne se passe pas une heure de cours sans incident (exclusion, élève insolent...). Et je ne suis pas dans une ZEP. Certes nous avons quelques gamins difficiles issus des cités, mais ils ne constituent pas la majorité. Ce sera certainement pire l'an prochain. Cet été je vais me renseigner sur les autres concours que je pourrais passer. Je ne sais pas comment je vais tenir les trois semaines qui restent. Je ne sais pas. C'est normal, ou non?
- derouteÉrudit
A cette période de l'année, ils sont encore plus agités que d'habitude, ce qui n'aide pas. Je te conseille d'attendre encore un an pour voir si tu veux démissionner ou pas. Peut-être que cette année tu es tombée sur des classes avec lesquelles ça ne passe pas. On en a tous eu et on en aura encore. Tu dis bien que c'est dans "une" de tes cinquièmes donc ça va quand même. Avec les autres classes (c'est à dire quand tu peux faire cours), est-ce que le métier te plait?
- NasopiBon génie
Tu n'as pas encore d'expérience, c'est normal ! Moi, j'ai eu de gros problèmes de discipline pendant mes premières années ; maintenant ça va beaucoup mieux. Petit à petit on s'adapte, on trouve les trucs qui marchent, ceux qui ne marchent pas...
Je serais toi, j'attendrais encore avant de penser à démissionner ! Sauf si vraiment tu sens que tu n'as plus aucune envie de faire ce métier.
Je serais toi, j'attendrais encore avant de penser à démissionner ! Sauf si vraiment tu sens que tu n'as plus aucune envie de faire ce métier.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- minnieExpert
Les autres sont dans la bahut depuis longtemps (en tous cas plus d'un an)
Les autres considèrent comme normal des tas d'incivilités que tu considères comme aberrantes parce que tu débutes
Les autres ont déjà plus ou moins arrêté d'essayer de faire cours.
Les autres ne parlent jamais de leurs problèmes.
Voilà en gros.
Le métier n'est pas fait pour toi parce que tu es stagiaire et que tu commences à comprendre qu'il y a un monde entre le métier que tu avais imaginé et celui de la réalité.
Mais tu verras, on s'y fait. Surtout que, comme le dis Deroute, tu ne parles que d'une classe. Ce qui est encourageant pour les autres.
Courage!
Les autres considèrent comme normal des tas d'incivilités que tu considères comme aberrantes parce que tu débutes
Les autres ont déjà plus ou moins arrêté d'essayer de faire cours.
Les autres ne parlent jamais de leurs problèmes.
Voilà en gros.
Le métier n'est pas fait pour toi parce que tu es stagiaire et que tu commences à comprendre qu'il y a un monde entre le métier que tu avais imaginé et celui de la réalité.
Mais tu verras, on s'y fait. Surtout que, comme le dis Deroute, tu ne parles que d'une classe. Ce qui est encourageant pour les autres.
Courage!
- leyadeEsprit sacré
Nasopi a écrit:Tu n'as pas encore d'expérience, c'est normal ! Moi, j'ai eu de gros problèmes de discipline pendant mes premières années ; maintenant ça va beaucoup mieux. Petit à petit on s'adapte, on trouve les trucs qui marchent, ceux qui ne marchent pas...
Je serais toi, j'attendrais encore avant de penser à démissionner ! Sauf si vraiment tu sens que tu n'as plus aucune envie de faire ce métier.
Même avis!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- LMVénérable
minnie a écrit:Les autres sont dans la bahut depuis longtemps (en tous cas plus d'un an)
Les autres considèrent comme normal des tas d'incivilités que tu considères comme aberrantes parce que tu débutes
Les autres ont déjà plus ou moins arrêté d'essayer de faire cours.
Les autres ne parlent jamais de leurs problèmes.
Voilà en gros.
Le métier n'est pas fait pour toi parce que tu es stagiaire et que tu commences à comprendre qu'il y a un monde entre le métier que tu avais imaginé et celui de la réalité.
Mais tu verras, on s'y fait. Surtout que, comme le dis Deroute, tu ne parles que d'une classe. Ce qui est encourageant pour les autres.
Courage!
Chez moi, c'est absolument vrai.
"Surtout ne jamais parler de tes problèmes en classe dans la salle des profs", voilà le genre de mot que j'ai reçu dans mon casier...si, si je vous jure!
- NevaNiveau 2
Tess, pour avoir vécu comme toi une année de stage affreuse, je te dis : Tiens bon, la fin de l'année approche, ça ira mieux l'an prochain.
Tu as commencé ton métier dans les PIRES conditions imaginables, à temps plein directement. Tout est à découvrir : préparer un cours, faire cours, réagir aux débordements des élèves, aux mesquineries de certains collègues chez qui tout va bien Mme la marquise, je n'ai pas de problème de discipline, môa (alors que tout le monde en connaît à un moment ou à un autre, évidemment). Tu as vécu une année épuisante moralement, physiquement. Et arrive la fin de l'année : les élèves se croient en vacances et sont plus durs à tenir que le reste de l'année.
C'est tout à fait normal que tu te remettes en question, que tu te sentes pas à la hauteur. Mais je pense que ce sont les effets de la fatigue accumulée et du ras-le-bol de toutes les pressions diverses.
Tiens bon jusqu'à la fin, tu pourras prendre du recul ensuite. Courage pour ces dernières semaines !
Et rends-toi compte : j'ai vécu une année affreuse de stage avec UNE classe en responsabilité. Je n'ose même pas imaginer ce que cela aurait été avec 4 classes. Je ne sais pas si j'y aurais survécu...
Tu as commencé ton métier dans les PIRES conditions imaginables, à temps plein directement. Tout est à découvrir : préparer un cours, faire cours, réagir aux débordements des élèves, aux mesquineries de certains collègues chez qui tout va bien Mme la marquise, je n'ai pas de problème de discipline, môa (alors que tout le monde en connaît à un moment ou à un autre, évidemment). Tu as vécu une année épuisante moralement, physiquement. Et arrive la fin de l'année : les élèves se croient en vacances et sont plus durs à tenir que le reste de l'année.
C'est tout à fait normal que tu te remettes en question, que tu te sentes pas à la hauteur. Mais je pense que ce sont les effets de la fatigue accumulée et du ras-le-bol de toutes les pressions diverses.
Tiens bon jusqu'à la fin, tu pourras prendre du recul ensuite. Courage pour ces dernières semaines !
Et rends-toi compte : j'ai vécu une année affreuse de stage avec UNE classe en responsabilité. Je n'ose même pas imaginer ce que cela aurait été avec 4 classes. Je ne sais pas si j'y aurais survécu...
- InvitéInvité
Tess. quels sont tes projets dans l'Education Nationale? Dans quel type d'établissement aimerais-tu enseigner? Es-tu dans une discipline qui te permettra d'avoir un poste fixe rapidement? As-tu des contraintes familiales ou autres?
Le risque, c'est d'être TZR pendant un sacré bout de temps. Si tu as des AFA, tu pourras t'imposer plus facilement que dans le cas où tu n'as que des remplacements courts. Le "remplaçant" se fait systématiquement tester et il faut aimer les rapports de force perpétuels. Alors si 10 années en tant que TZR t'attendent et que tu ne t'en sens pas le courage, je te conseille de penser très sérieusement à une reconversion. Ne démissionne pas par contre, prépare cette reconversion tout en étant prof.
Le risque, c'est d'être TZR pendant un sacré bout de temps. Si tu as des AFA, tu pourras t'imposer plus facilement que dans le cas où tu n'as que des remplacements courts. Le "remplaçant" se fait systématiquement tester et il faut aimer les rapports de force perpétuels. Alors si 10 années en tant que TZR t'attendent et que tu ne t'en sens pas le courage, je te conseille de penser très sérieusement à une reconversion. Ne démissionne pas par contre, prépare cette reconversion tout en étant prof.
- simone du bavoirNiveau 6
Je serai de l'avis d'Al. Il n'y a pas de règles dans ce métier. Néanmoins, certaines personnalités s'en sortent mieux que d'autres. Après six ans à m'épuiser en rapports de force alors que d'autres font taire les élèves par leur simple présence, j'ai compris que ce n'était pas pour moi. Des améliorations, il y en a eu, mais pas suffisamment. Plus tu attends et plus il es dur de se reconvertir. on me reproche sans cesse mes 6 ans d'EN. Donc prépare une reconversion si tu sens que tu n'as pas envie de ce type de métier très frontal.
- Reine MargotDemi-dieu
comme les autres, tes collègues ont plus d'expérience, et ont leur "réputation" dans le bahut, toi tu arrives donc tu es testée...
Tu es encore stagiaire, et une seule classe te pose problème: attends encore un an pour voir ce que tu ressens. Par ailleurs on peut ne pas avoir de pb et se sentir mal dans ce métier, c'est ce qui m'est arrivé pendant la plus grosse partie de ma carrière, jusqu'à ce que la psychanalyse mette au jour que je n'aimais vraiment pas être en classe, et que les ados ce n'était pas mon truc (enfin en groupe), et je n'ai plus été capable de me forcer.
Tu as je pense raison de te poser la question de savoir si tu es faite pour ça. Mais je pense que ce que tu dois te demander c'est si tu as vraiment du plaisir en classe ou pas.
Tu es encore stagiaire, et une seule classe te pose problème: attends encore un an pour voir ce que tu ressens. Par ailleurs on peut ne pas avoir de pb et se sentir mal dans ce métier, c'est ce qui m'est arrivé pendant la plus grosse partie de ma carrière, jusqu'à ce que la psychanalyse mette au jour que je n'aimais vraiment pas être en classe, et que les ados ce n'était pas mon truc (enfin en groupe), et je n'ai plus été capable de me forcer.
Tu as je pense raison de te poser la question de savoir si tu es faite pour ça. Mais je pense que ce que tu dois te demander c'est si tu as vraiment du plaisir en classe ou pas.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- KakHabitué du forum
[quote="minnie"]Les autres sont dans la bahut depuis longtemps (en tous cas plus d'un an)
Les autres considèrent comme normal des tas d'incivilités que tu considères comme aberrantes parce que tu débutes
Les autres ont déjà plus ou moins arrêté d'essayer de faire cours.
Les autres ne parlent jamais de leurs problèmes.
Mais tu verras, on s'y fait. Surtout que, comme le dis Deroute, tu ne parles que d'une classe. Ce qui est encourageant pour les autres.
/quote]
+++++
Il m'a fallu plusieurs années et j'ai encore de gros soucis de discipline, et toujours quand j'arrive dans un établissement... Le temps de mettre les bons élèves et les ''elèves en difficult;e mais en attente vis à vis de l''ecole de mon côté.
Les autres considèrent comme normal des tas d'incivilités que tu considères comme aberrantes parce que tu débutes
Les autres ont déjà plus ou moins arrêté d'essayer de faire cours.
Les autres ne parlent jamais de leurs problèmes.
Mais tu verras, on s'y fait. Surtout que, comme le dis Deroute, tu ne parles que d'une classe. Ce qui est encourageant pour les autres.
/quote]
Reine Margot a écrit:comme les autres, tes collègues ont plus d'expérience, et ont leur "réputation" dans le bahut, toi tu arrives donc tu es testée...
Tu as je pense raison de te poser la question de savoir si tu es faite pour ça. Mais je pense que ce que tu dois te demander c'est si tu as vraiment du plaisir en classe ou pas.
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Il m'a fallu plusieurs années et j'ai encore de gros soucis de discipline, et toujours quand j'arrive dans un établissement... Le temps de mettre les bons élèves et les ''elèves en difficult;e mais en attente vis à vis de l''ecole de mon côté.
- User5899Demi-dieu
D'abord, il y a un effet classe/prof qui n'est jamais identique d'un individu à l'autre.Tess. a écrit:Je suis en plein ras-le-bol, en pleine remise en question. Je suis stagiaire, ça a été le bordel TOUTE l'année dans une de mes cinquièmes; j'ai sanctionné sans cesse, sans jamais transiger, gradué les sanctions, suis restée ferme... et là, c'est de pire en pire. Avec cette classe, depuis une dizaine de jours, le seul moyen d'obtenir un semblant de calme, c'est de tout dicter, ou tout faire copier. Pendant une heure. Ce qui n'a aucun intérêt. Et encore, même comme ça, les heures sont franchement chaotiques. Je n'en peux plus, je crois que je ne suis pas faite pour le métier, qu'à un moment donné il faut arrêter de s'acharner et de nier les évidences. Je n'y arrive pas, on m'a donné plein d'astuces ici, mais ce boulot m'épuise, physiquement et nerveusement, je n'arrive plus à faire la coupure le soir. Je ne ferai pas ça pendant 40 ans, il faut que je me tire de là.
Quand je vois mes collègues qui ne font pratiquement pas de discipline, qui n'ont pas d'échelle de sanction, qui prennent les carnets une fois tous les trois mois...je me dis que c'est vraiment moi le problème. J'ai beau faire des cours très "carrés", avec du contenu, sur lesquels je passe des heures, dans lesquels j'essaie de mettre au travail sans cesse les élèves... eh bien malgré cela, je passe l'heure à punir, mettre des retenues, doubler les punitions, mettre des mots, donner des exercices supplémentaires...je me dis que je dois être vraiment nulle. Même dans mes autres classes (les plus calmes) , depuis quelques semaines, il ne se passe pas une heure de cours sans incident (exclusion, élève insolent...). Et je ne suis pas dans une ZEP. Certes nous avons quelques gamins difficiles issus des cités, mais ils ne constituent pas la majorité. Ce sera certainement pire l'an prochain. Cet été je vais me renseigner sur les autres concours que je pourrais passer. Je ne sais pas comment je vais tenir les trois semaines qui restent. Je ne sais pas. C'est normal, ou non?
Ensuite, il ne faut pas se comparer : la sensibilité aux saloperies des gosses n'est pas la même pour tous. Sur un autre topic, quelqu'un a dit qu'une collègue s'est pris une brosse à tableau dans la tête, bah la CE veut coller les élèves...
Je vous conseille d'abord d'attendre avant de démissionner (voir un autre poste, réfléchir, voire demander une dispo, au moins vous pouvez revenir). Ensuite de réfléchir à ce que vous souhaitez sanctionner en classe, en gros, où sont les limites que vous posez, sachant qu'avec des collégiens, tout n'est probablement pas possible.
- Reine MargotDemi-dieu
je le répète, la seule question à se poser n'est pas de savoir si tu as plus de problèmes de discipline que les autres (impossible à vraiment savoir à moins d'être bordélisée par toutes tes classes) mais si tu aimes ça, si tu aimes aller en cours, si tu y prends plaisir.
pareil que Cripure: ne démissionne pas, attends de voir l'année prochaine et renseigne-toi dès maintenant sur les reconversions possibles, au cas où, ça peut aider de savoir qu'il y a une porte de sortie.
pareil que Cripure: ne démissionne pas, attends de voir l'année prochaine et renseigne-toi dès maintenant sur les reconversions possibles, au cas où, ça peut aider de savoir qu'il y a une porte de sortie.
- CarabasVénérable
C'est la question que je me suis toujours posée et que je me pose encore.
Surtout que je sais que c'était vrai quand "les autres" disaient y arriver avec ma classe. "Les autres", stagiaires ou non, n'ont pas eu le quart de mes problèmes, dans un établissement correct.
Jamais compris.
Surtout que je sais que c'était vrai quand "les autres" disaient y arriver avec ma classe. "Les autres", stagiaires ou non, n'ont pas eu le quart de mes problèmes, dans un établissement correct.
Jamais compris.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- CarabasVénérable
Ben moi on me reproche de n'être restée qu'un an, hein.simone du bavoir a écrit:Je serai de l'avis d'Al. Il n'y a pas de règles dans ce métier. Néanmoins, certaines personnalités s'en sortent mieux que d'autres. Après six ans à m'épuiser en rapports de force alors que d'autres font taire les élèves par leur simple présence, j'ai compris que ce n'était pas pour moi. Des améliorations, il y en a eu, mais pas suffisamment. Plus tu attends et plus il es dur de se reconvertir. on me reproche sans cesse mes 6 ans d'EN. Donc prépare une reconversion si tu sens que tu n'as pas envie de ce type de métier très frontal.
Déjà, prof,c 'est mal vu, alors la nana même pas foutue d'exercer ce métier, c'est forcément suspect.
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- Reine MargotDemi-dieu
mais carabas, crois-tu que tu aurais été heureuse dans un métier où tu aurais été bordélisée tout le temps? Quand on n'est pas fait pour ça, il ne faut rien regretter (au contraire, il suffit de voir l'état des profs -enthousiastes quand ils étaient jeunes- et qui approchent de la retraite)
courage, tu trouveras une voie!
courage, tu trouveras une voie!
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- InvitéInvité
Mon expérience, c'est que ça a été le bordel dès les premiers instants de cours. On me disait "c'est normal, ça va venir, il faut 3 ans/7 ans/10 ans pour faire un bon prof, et puis en LP, les élèves sont comme ci comme ça"
Finalement, ça ne s'est jamais arrangé. Même dans le collège gentil.
Donc, si ça ne s'arrange pas dans les 3 ans qui viennent, faut envisager autre chose, sinon tu vas te pourrir la vie et la santé.
Finalement, ça ne s'est jamais arrangé. Même dans le collège gentil.
Donc, si ça ne s'arrange pas dans les 3 ans qui viennent, faut envisager autre chose, sinon tu vas te pourrir la vie et la santé.
- elfianeNiveau 10
Tess, j'étais stagiaire l'année passée et j'ai eu des problèmes pas mal moi aussi. Certains collègues avaient même fait courir des rumeurs comme quoi je cherchais à me réorienter alors que je m'accrochais et que je voulais y arriver. Et bien cette année cela se passe mieux, beaucoup mieux. Ce n'est évidemment pas parfait mais je sens que dans un nouveau contexte, j'ai pu mettre en application et ne pas reproduire les mêmes erreurs en repartant à blanc.
Tout ça pour dire que là essaie de t'accrocher, vois comment se passe l'année prochaine et si vraiment pas d'amélioration, là tu pourras prendre une décision définitive.
Tout ça pour dire que là essaie de t'accrocher, vois comment se passe l'année prochaine et si vraiment pas d'amélioration, là tu pourras prendre une décision définitive.
- DerborenceModérateur
Tess, les premières années sont souvent difficiles.
Tu es stagiaire, à temps plein, ce qui ne facilite pas les choses.
Les élèves testent toujours les nouveaux dans les bahuts.
Plus les années passent, moins c'est difficile.
Ne prends pas de décision radicale et hâtive. Donne-toi du temps.
Tu es stagiaire, à temps plein, ce qui ne facilite pas les choses.
Les élèves testent toujours les nouveaux dans les bahuts.
Plus les années passent, moins c'est difficile.
Ne prends pas de décision radicale et hâtive. Donne-toi du temps.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- CarabasVénérable
J'en ai conscience, mais je ne vois pas pour quoi je suis faite.Reine Margot a écrit:mais carabas, crois-tu que tu aurais été heureuse dans un métier où tu aurais été bordélisée tout le temps? Quand on n'est pas fait pour ça, il ne faut rien regretter (au contraire, il suffit de voir l'état des profs -enthousiastes quand ils étaient jeunes- et qui approchent de la retraite)
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- A TuinVénérable
Derborence a écrit:Les élèves testent toujours les nouveaux dans les bahuts.
Et les collègues !???? Tu les oublies ?? Quand tu tombes dans des endroits peuplés de gens de mauvaise mentalité, il faut se les farcir les collègues aussi. Je me demande même s'ils ne sont pas plus pénibles que les gosses, heureusement que ça reste un phénomène marginal !
- SérénaNeoprof expérimenté
Tous mes collègues me disent aussi que ça va aller au bout de quelques années, quand j'aurai un poste fixe...mias je ne peux pas m'empêcher d'avoir un doute, de me dire "et si...". Parce que je suis dans un collège certes peu favorisé, mais de l'avis général des collègues, les gamins sont corrects (par rapport à certains bahuts de Créteil ou de quartiers nord de Marseille, disent-ils). Donc, ça risque d'être pire l'an prochain. D'où mes interrogations.
Pour vous répondre en vrac, je suis en Lettres Modernes, donc possibilité d'avoir un poste fixe dans quelques années je pense. Je ne pense pas du tout démissionner (très concrètement, j'ai besoin de travailler); si je prépare une reconversion, ce sera tout en continuant de travailler, et je ne lâcherai ce boulot que si je suis sûre d'avoir autre chose. Mais enfin, pour l'instant ce n'est pas d 'actualité.
Les élèves sont certes plus pénibles en cette fin d'année, à cela s'ajoute la fatigue...mais, quand je vois des journées comme celle que j'ai passée hier, je me dis que c'est plus de la survie qu'autre chose.
Cela se passe mieux, heureusement, avec mes trois autres classes. Et oui, quand ça va bien (quand il n'y a pas de bruit, quand ils réagissent à ce qu'on fait), je me régale. J'ai adoré les faire travailler le chapitre sur la poésie, j'ai senti qu'il se passait "vraiment" quelque chose. Cela dit, je ne pense pas avoir la "vocation", la passion. Parfois j'aime beaucoup ce que je fais, parfois j'ai envie de me tirer de là au plus vite. Mais même avec ces classes, il m'arrive d'avoir des cours pénibles, bruyants, des élèves insolents... Et j'ai l'impression que les gamins se permettent avec moi de trucs qu'ils ne feraient jamais avec d'autres. Un exemple: ce matin, en rigolant, un de mes collègues qui a la réputation d'être un fou furieux, a dit pour rigoler à un de mes élèves "si tu embêtes Mme D... (= moi), je t'en colle une". (oui, c'est limite, on est d'accord). Eh bien le gamin n'a pas moufté; si moi j'avais dit un truc pareil, tous les élèves se seraient mis à hurler en choeur quelque chose comme "vous n'avez pas le droit", "c'est grave", etc.
J'en ai parlé avec ma tutrice ce midi, elle m'a dit que ce n'était pas à moi de me remettre en question, et a convenu que les gamins étaient réellement infects en ce moment.
Une dernière chose: ayant de la famille dans l'enseignement, je n'idéalisais pas du tout le métier. Quand je suis arrivée, je n'ai pas réellement perçu de décalage entre ce à quoi je m'attendais, et ce qui s'est produit. En revanche, ce que je n'admets pas, c'est que les gamins soient à ce point imperméables à la sanction, à toute sanction. Je m'attendais bien à devoir sanctionner, parfois lourdement; mais pas à ce que ça n'ait aucun effet, de façon généralisée.
Pour vous répondre en vrac, je suis en Lettres Modernes, donc possibilité d'avoir un poste fixe dans quelques années je pense. Je ne pense pas du tout démissionner (très concrètement, j'ai besoin de travailler); si je prépare une reconversion, ce sera tout en continuant de travailler, et je ne lâcherai ce boulot que si je suis sûre d'avoir autre chose. Mais enfin, pour l'instant ce n'est pas d 'actualité.
Les élèves sont certes plus pénibles en cette fin d'année, à cela s'ajoute la fatigue...mais, quand je vois des journées comme celle que j'ai passée hier, je me dis que c'est plus de la survie qu'autre chose.
Cela se passe mieux, heureusement, avec mes trois autres classes. Et oui, quand ça va bien (quand il n'y a pas de bruit, quand ils réagissent à ce qu'on fait), je me régale. J'ai adoré les faire travailler le chapitre sur la poésie, j'ai senti qu'il se passait "vraiment" quelque chose. Cela dit, je ne pense pas avoir la "vocation", la passion. Parfois j'aime beaucoup ce que je fais, parfois j'ai envie de me tirer de là au plus vite. Mais même avec ces classes, il m'arrive d'avoir des cours pénibles, bruyants, des élèves insolents... Et j'ai l'impression que les gamins se permettent avec moi de trucs qu'ils ne feraient jamais avec d'autres. Un exemple: ce matin, en rigolant, un de mes collègues qui a la réputation d'être un fou furieux, a dit pour rigoler à un de mes élèves "si tu embêtes Mme D... (= moi), je t'en colle une". (oui, c'est limite, on est d'accord). Eh bien le gamin n'a pas moufté; si moi j'avais dit un truc pareil, tous les élèves se seraient mis à hurler en choeur quelque chose comme "vous n'avez pas le droit", "c'est grave", etc.
J'en ai parlé avec ma tutrice ce midi, elle m'a dit que ce n'était pas à moi de me remettre en question, et a convenu que les gamins étaient réellement infects en ce moment.
Une dernière chose: ayant de la famille dans l'enseignement, je n'idéalisais pas du tout le métier. Quand je suis arrivée, je n'ai pas réellement perçu de décalage entre ce à quoi je m'attendais, et ce qui s'est produit. En revanche, ce que je n'admets pas, c'est que les gamins soient à ce point imperméables à la sanction, à toute sanction. Je m'attendais bien à devoir sanctionner, parfois lourdement; mais pas à ce que ça n'ait aucun effet, de façon généralisée.
- miss sophieExpert spécialisé
Je n'ai pas la recette miracle pour avoir de l'autorité sur une classe, mais j'ai identifié une chose toute bête qui a changé dans mon rapport aux élèves et qui fait que j'ai moins de problèmes de discipline maintenant qu'au début : la confiance en soi, l'aplomb avec lequel tu remets les élèves à leur place sans qu'ils perçoivent le moindre doute en toi. En quelque sorte, pour avoir de l'autorité, il faut être convaincu d'en avoir... Cela ne suffit pas avec les classes vraiment horribles, mais avec les classes "normales", oui. Et cette confiance en soi vient avec l'expérience.
- DerborenceModérateur
Oui, c'est vrai.miss sophie a écrit:Je n'ai pas la recette miracle pour avoir de l'autorité sur une classe, mais j'ai identifié une chose toute bête qui a changé dans mon rapport aux élèves et qui fait que j'ai moins de problèmes de discipline maintenant qu'au début : la confiance en soi, l'aplomb avec lequel tu remets les élèves à leur place sans qu'ils perçoivent le moindre doute en toi. En quelque sorte, pour avoir de l'autorité, il faut être convaincu d'en avoir... Cela ne suffit pas avec les classes vraiment horribles, mais avec les classes "normales", oui. Et cette confiance en soi vient avec l'expérience.
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Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- Reine MargotDemi-dieu
c'est vrai. Il y a aussi la confiance mutuelle, il faut avoir confiance dans les élèves, aimer les ados, ils sentent la bienveillance.
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