- InvitéInvité
Igniatius a écrit:
Plus précisément, milasaintanne, peux-tu me dire ce que ce dispositif peut avoir apporté DE PLUS ?
Je pense que la collègue qui a mené cette expérimentation sera plus à même de vous répondre.
http://frompennylane.blogspace.fr/
(voir le dernier billet de bilan) et suivre le lien vers le blog qu'elle tient cette année.
Sinon, vous tapez "Laurence Juin" dans n'importe quel moteur de recherche et vous aurez plein de réponses.
- doublecasquetteEnchanteur
M'enfin, Cripure, comment voulez-vous valider des compétences du Socle si vous ne savez pas ce qu'est une évaluation sommative ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89valuation_sommative
PS : Mon correcteur orthographique ne reconnaît pas non plus cet adjectif qualificatif.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89valuation_sommative
PS : Mon correcteur orthographique ne reconnaît pas non plus cet adjectif qualificatif.
- IlseÉrudit
Pili a écrit: Question pour les "anti-socle" : que comptez-vous faire à la fin d'année pour les 3èmes?
Tout décocher ? ou tout valider ? Comment concrètement , vous comptez manifester votre désaccord ?
Perso, en langue, j'ai accepté de jouer le jeu de la validation A2 une fois, je ne le ferai pas 2.... Le discours était le suivant: pour obtenir le DNB, il faut valider le niveau A2...
Je n'ai malheureusement pas pu valider 2 élèves avec la meilleure volonté du monde...les résultats du DNB tombent...et je remarque que les élèves en question ont eu le DNB
Mon Ipr (de lettres) nous a dit que les élèves qui auront le DNB ont par définition le niveau socle (qui est inférieur) : il faut donc valider tous ceux dont on pense qu'ils auront le brevet, sans entrer dans le détail (on leur "donne" le socle). Et il faut s'intéresser aux compétences à valider pour les autres uniquement.
Dans mon collège aussi, le principal valide le niveau A2 de tous élèves qui ont le Brevet pour ne va pas les bloquer...
- doctor whoDoyen
14 pages sur les compétences.
Et si on parlait d'enseignement ?
Plus sérieusement, j'arrive un peu tard et ne peut me résoudre à tout lire. Après quelques coups de sonde, je me dis que ce débat ne mènera à rien.
Pour qu'on avance dans un dialogue avec des pro-compétence, pro-pédagogies nouvelles, etc. , il faut qu'il s'inscrivent durablement sur le forum, photographient leur tenue du jour, discutent de cul avec les piliers d topic "Premier rendez-vous", demandent un questionnaire à la cantonade, provoquent une dispute et fassent virer un forumeur par John...
... et là on pourra parler.
Et si on parlait d'enseignement ?
Plus sérieusement, j'arrive un peu tard et ne peut me résoudre à tout lire. Après quelques coups de sonde, je me dis que ce débat ne mènera à rien.
Pour qu'on avance dans un dialogue avec des pro-compétence, pro-pédagogies nouvelles, etc. , il faut qu'il s'inscrivent durablement sur le forum, photographient leur tenue du jour, discutent de cul avec les piliers d topic "Premier rendez-vous", demandent un questionnaire à la cantonade, provoquent une dispute et fassent virer un forumeur par John...
... et là on pourra parler.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- GrypheMédiateur
Félicitations à tous ceux et celles qui parviennent à échanger dans un climat (à peu près) serein, et qui développent de multiples arguments.
Honnêtement, je n'arrive pas à suivre et j'en suis bien désolée. J'essayerai de me rattraper pendant les vacances.
Quelques points épars que j'ai relevés (j'espère que je ne me suis pas trop mélangée dans les citations, si tel était le cas, toutes mes excuses) :
En revanche, comment fais-tu pour le Brevet ?
Il reste soumis aux points du contrôle continu, ainsi qu'à une note chiffrée d'Histoire des arts, comme l'indiquent clairement les textes officiels.
Pour les troisièmes, tu ne prends en compte que les notes chiffrées des Brevets blancs ? Ou as-tu une autre solution ?
As-tu le lien vers Legifrance, qui indique que cette loi est toujours en vigueur ?
Un des intérêts d'un forum est de tisser des liens au-delà de ce que l'on pourrait faire dans le cadre normal de son activité professionnelle ou personnelle.
Si tu es prête à recevoir des collègues dans tes cours, et je pense que tu le fais déjà bien volontiers, il y a peut-être des personnes ici qui sont intéressées. Tu es en région parisienne, c'est bien cela ?
Le passage au troisième trimestre peut être le bon moment pour mettre cela en place.
Cf. Baudelot et Establet : "Il n'y a aucune raison pour que la situation s'améliore tant qu'on comptera sur la hausse du plafond pour relever le plancher". On fait quoi pour les 150 000 élèves qui quittent le système éducatif tous les ans sans diplôme ? Le Socle ne prétend pas relever le niveau, mais bien relever le plancher. Comme son nom l'indique, le Socle est en bas, pas en haut.
Cela ne veut pas dire non plus "baisser le niveau". Pour continuer sur la métaphore du bâtiment, l'édifice le plus haut doit avoir des fondations solides.
Je vous invite à ce sujet à écouter cette conférence :
Socle commun : aspects historiques, de Claude Lelièvre.
L'intérêt de ce Socle est justement de garantir à chaque individu un niveau minimum de formation.
Comme son nom l'indique, le principe du Socle, c'est de construire le reste par-dessus.
Les questions liées au LPC sont encore différentes de cet engagement fixé par la loi : s'engager à faire apprendre à chaque élève tout ce qui y figure.
Après... il y a toujours des exceptions, des élèves pour qui, non vraiment, ça ne marchera pas.
Pour une "hiérarchie" des niveaux, il me semble que le Socle commun va plus loin que le niveau requis pour le CFG. Les élèves que j'inscris au CFG, dans le but qu'ils l'obtiennent, ne pourront pas valider intégralement le palier 2 du Socle, donc c'est vrai qu'atteindre 100% de réussite... ça va être difficile.
Mais l'idée est quand même que le Socle soit la base de la scolarité, et non sa finalité unique.
Développer une argumentation constructive qui permette d'appliquer intelligemment, et de faire remonter des aspects à faire évoluer le cas échéant, pourquoi pas.
Mais s'abstenir, non.
Il me semble qu'on ne peut pas être dans la fonction publique, et refuser d'appliquer un texte de loi ou un décret. Ça ne va pas ensemble.
Ça ne veut pas dire ne pas réfléchir. On a un cerveau, c'est bien pour le faire fonctionner.
Donc on applique, avec son intelligence et son esprit critique. Mais je ne vois pas en couleurs qu'on puisse refuser.
Cela dit, je trouve le débat et l'échange d'idées très intéressants, car si j'applique, je veux le faire en connaissance de cause, et après m'être renseignée à peu près correctement. Ce topic est justement une des occasions possibles d'échanger des informations, et sur le plan théorique, et sur le plan pratique.
Je continue à suivre de loin... Cet après-midi, je travaille sur l'Histoire des arts...
Honnêtement, je n'arrive pas à suivre et j'en suis bien désolée. J'essayerai de me rattraper pendant les vacances.
Quelques points épars que j'ai relevés (j'espère que je ne me suis pas trop mélangée dans les citations, si tel était le cas, toutes mes excuses) :
Je comprends très bien pour les 6è-5è-4è, les années qui ne sont pas "à examen".milasaintanne a écrit:Rien ne t'oblige à mettre des notes. il y a déjà trois ans que je n'en mets plus.
En revanche, comment fais-tu pour le Brevet ?
Il reste soumis aux points du contrôle continu, ainsi qu'à une note chiffrée d'Histoire des arts, comme l'indiquent clairement les textes officiels.
Pour les troisièmes, tu ne prends en compte que les notes chiffrées des Brevets blancs ? Ou as-tu une autre solution ?
C'est peut-être anecdotique, mais pour le coup, je veux bien la référence.Cripure a écrit:La loi républicaine actuelle interdit aux femmes de porter des pantalons.
As-tu le lien vers Legifrance, qui indique que cette loi est toujours en vigueur ?
Peut-on te prendre au mot ?milasaintanne a écrit:Je t'invite dans mes classes quand tu veux.
Concernant les acquis disciplinaires, j'ai eu un bon élément de mesure : ils ont eu les mêmes notes que leurs camarades au brevet blanc. Même moyenne à 0.5 pts. je n'ai donc pas du sacrifier tant que cela les connaissances.....
Un des intérêts d'un forum est de tisser des liens au-delà de ce que l'on pourrait faire dans le cadre normal de son activité professionnelle ou personnelle.
Si tu es prête à recevoir des collègues dans tes cours, et je pense que tu le fais déjà bien volontiers, il y a peut-être des personnes ici qui sont intéressées. Tu es en région parisienne, c'est bien cela ?
Alors là c'est facile (si même moi je sais faire... lol), tu peux sereinement lui demander : c'est fait en 1 minute.Celeborn a écrit:J'envisage même de demander à mon principal adjoint une partie langue et une partie lecture dans Pronotes afin d'avoir un peu + de précision.
Le passage au troisième trimestre peut être le bon moment pour mettre cela en place.
Le Socle peut permettre, non pas de relever le niveau, mais de relever le plancher.marquisedemerteuil a écrit:comment, à partir de là, peut-on penser que le socle permette de relever le niveau ? Pour moi, à moins de le considérer comme un diplôme minimal qu'on donnerait à ceux qui n'ont ni DNB ni CFG; je ne vois pas l'intéret de ce socle..
Cf. Baudelot et Establet : "Il n'y a aucune raison pour que la situation s'améliore tant qu'on comptera sur la hausse du plafond pour relever le plancher". On fait quoi pour les 150 000 élèves qui quittent le système éducatif tous les ans sans diplôme ? Le Socle ne prétend pas relever le niveau, mais bien relever le plancher. Comme son nom l'indique, le Socle est en bas, pas en haut.
Cela ne veut pas dire non plus "baisser le niveau". Pour continuer sur la métaphore du bâtiment, l'édifice le plus haut doit avoir des fondations solides.
Je vous invite à ce sujet à écouter cette conférence :
Socle commun : aspects historiques, de Claude Lelièvre.
L'intérêt de ce Socle est justement de garantir à chaque individu un niveau minimum de formation.
Comme son nom l'indique, le principe du Socle, c'est de construire le reste par-dessus.
Les questions liées au LPC sont encore différentes de cet engagement fixé par la loi : s'engager à faire apprendre à chaque élève tout ce qui y figure.
Après... il y a toujours des exceptions, des élèves pour qui, non vraiment, ça ne marchera pas.
Pour une "hiérarchie" des niveaux, il me semble que le Socle commun va plus loin que le niveau requis pour le CFG. Les élèves que j'inscris au CFG, dans le but qu'ils l'obtiennent, ne pourront pas valider intégralement le palier 2 du Socle, donc c'est vrai qu'atteindre 100% de réussite... ça va être difficile.
Mais l'idée est quand même que le Socle soit la base de la scolarité, et non sa finalité unique.
Oui ben là, à partir du moment où c'est la loi, je ne vois pas bien comment tu peux t'abstenir.Fantômette a écrit:C'est bien parce que le Socle soulève trop de doutes et d'incertitudes que je pense qu'il vaut mieux s'abstenir de le mettre en œuvre.
Développer une argumentation constructive qui permette d'appliquer intelligemment, et de faire remonter des aspects à faire évoluer le cas échéant, pourquoi pas.
Mais s'abstenir, non.
Il me semble qu'on ne peut pas être dans la fonction publique, et refuser d'appliquer un texte de loi ou un décret. Ça ne va pas ensemble.
Ça ne veut pas dire ne pas réfléchir. On a un cerveau, c'est bien pour le faire fonctionner.
Donc on applique, avec son intelligence et son esprit critique. Mais je ne vois pas en couleurs qu'on puisse refuser.
Cela dit, je trouve le débat et l'échange d'idées très intéressants, car si j'applique, je veux le faire en connaissance de cause, et après m'être renseignée à peu près correctement. Ce topic est justement une des occasions possibles d'échanger des informations, et sur le plan théorique, et sur le plan pratique.
Je continue à suivre de loin... Cet après-midi, je travaille sur l'Histoire des arts...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- V.MarchaisEmpereur
milasaintanne a écrit:V.Marchais a écrit:milasaintanne a écrit: Je crois qu'on ne peut comprendre les apports réels de cette démarche qu'en l'expérimentant.
Qui parmi les "anti-socle" aurait envie d'essayer, juste une fois pour voir ?
Moi.
Et je suis sérieuse.
Le problème, c'est qu'en Lettres (ma matière), je n'ai jamais trouvé d'exemple convaincant. Même la collègue de notre établissement formatrice sur le sujet admet que ça marche moins bien dans ce domaine (?), et les exemples de démarche que j'ai trouvés ne m'ont pas semblé aussi efficaces que ce que je fais en classe - alors changer sans conviction, pour faire moins bien apparemment, tu admettras que ce n'est pas motivant.
Super.... je n'enseigne pas le français. Je vais essayer de te trouver quelqu'un qui pourrait te proposer un exemple à tester.
Ca marche. Si un collègue de Lettres est d'accord pour partager son travail par compétences, je m'engage à lire celui-ci de manière aussi objective que possible, et si je trouve qu'il y a vraiment un contenu intéressant, des apports nouveaux par rapport à ce que je fais déjà, oui, je le testerai.
Après tout, je crois que ce qui me caractérise le plus, sur le plan pédagogique, c'est la curiosité.
A toutes fins utiles, je précise que, cette année, j'ai des 6e et des 3e. Contacte-moi en privé le cas échéant.
- SergeMédiateur
C'est également mon cas
Nous sommes nombreux en lettres ici, donc sans aucun exemple concret et convaincant pour mieux cerner la démarche pédagogique suggérée ( voire imposée ) dans notre matière, c'est normal qu'il y ait aussi des réticences et de l'incompréhension
Nous sommes nombreux en lettres ici, donc sans aucun exemple concret et convaincant pour mieux cerner la démarche pédagogique suggérée ( voire imposée ) dans notre matière, c'est normal qu'il y ait aussi des réticences et de l'incompréhension
- Marie LaetitiaBon génie
Référence là dans un article de Marianne http://www.rue89.com/2010/05/04/femmes-si-vous-portez-un-pantalon-vous-etes-hors-la-loi-150160Gryphe a écrit:C'est peut-être anecdotique, mais pour le coup, je veux bien la référence.Cripure a écrit:La loi républicaine actuelle interdit aux femmes de porter des pantalons.
As-tu le lien vers Legifrance, qui indique que cette loi est toujours en vigueur ?
Et il me semble que ça a été abrogé dans la foulée, en 2010 donc.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- IlseÉrudit
Nous avons eu un stage sur site en décembre sur le socle commun et l'évaluation par compétences... et aucun exemple en lettres ! Beaucoup de choses en maths, et surtout en sciences (SVt, physique...)°
De même, lors d'un stage sur la lecture, le mois dernier les deux formatrices n'ont pas parlé de socle ni d'évaluation par compétences...
De même, lors d'un stage sur la lecture, le mois dernier les deux formatrices n'ont pas parlé de socle ni d'évaluation par compétences...
- FantômetteHabitué du forum
Tout d’abord merci de m’avoir répondu, et je trouve aussi que tu te débrouilles très bien dans la « fosse ». Je te réponds à mon tour.
« Dura lex sed lex...
La loi, c'est la loi. Nous vivons dans un État démocratique et en tant que démocrate, nous reconnaissons que la loi votée s'applique à tous. À moins d'être anti-démocrate, et en tant que fonctionnaire d'État, nous devons appliquer les lois votées par le parlement. Donc, le Socle est "légitime", même au sens étymologique.
Je sais, cette réponse ne va pas te satisfaire... mais essaye de lire mon argumentation jusqu'au bout »
Effectivement cet argument ne me satisfait pas . Je ne suis pas anti-démocrate mais, comme Antigone ou d’autres personnes faites de chair et d’os, si une loi me semble injuste, illégitime, j’aurais bien dû mal à l’appliquer, au contraire, j’ai envie de me révolter contre. C’est ça, pour moi, « agir de façon éthique et responsable » pour reprendre les termes de la première compétence que nous-mêmes sommes censés avoir. Mais je lis ton argumentation jusqu'au bout!
«L'enseignement disciplinaire reste la base. Il n'est dit nulle part le contraire dans la loi.
D'ailleurs, quand je prépare les cours, je me fonde sur le programme et je vois ENSUITE ce que je peux valider comme items. Les programmes sont beaucoup plus exigeants que le socle. »
J’ai lu au contraire, dans différents rapports officiels dont celui du HCE, que les disciplines devaient être au service du socle. D’ailleurs tous les programmes, depuis 2009, ont été revus dans ce sens. On constate tout de même un allègement notionnel, peut-être différent selon les disciplines, je le concède. Quant à ce que tu expliques ensuite, je crois Al et Marquise, dans leur post respectif, en ont déjà soulevé les contradictions.
« Peux-tu donner des exemples d'items qui te semblent contestables ? S'ils le sont pour toi, rien ne t'oblige à les évaluer. Et c'est à toi de fixer librement les modalités de l'évaluation de ces items. »
Oui, je donne des exemples : ceux dont on a déjà parlé, qui concernent la curiosité, la créativité des élèves, tous ceux qui concernant des traits de la personnalité et qui confinent à la vie intérieure, intime, de chaque individu. La réponse que tu as faite à John à ce sujet, « On ne peut pas l'"évaluer" mais on peut faciliter le contexte pour la faire naître. » ne me satisfait pas professionnellement. Si on ne peut pas évaluer, et si surtout on ne devrait même pas le faire, ça n’a rien à faire dans le Socle commun.
« L'évaluation est un des devoirs de l'enseignant (pas la notation, mais je ne veux pas faire dériver le sujet) mais il est laissé à son appréciation et à sa liberté pédagogique. Certaines équipes se sont réparties les items à valider ».
Je suis d’accord, on doit évaluer. Mais justement cette répartition aléatoire et arbitraire des items d’un établissement à un autre, je ne trouve pas cela très sérieux, ni professionnel et en contradiction avec le caractère « commun » qu’est censé avoir la chose. La question de la dénationalisation de l’instruction a été soulevée par d’autres collègues.
Sur la question de la validation, son caractère binaire et définitif :
« La validation est la responsabilité du chef d'établissement, sur conseil du professeur principal qui prend l'avis de l'équipe éducative (élargie à la vie scolaire). Les enseignants ne valident pas les compétences, ils évaluent les items. Le chef d'établissement valide les compétences dans leur globalité. »
Dans le diaporama destiné aux enseignants (site Eduscol), il est bien dit que c’est le professeur principal qui valide, en concertation avec l’équipe pédagogique. C’est bien un enseignant qui valide une compétence. Encore une fois, je ne trouve pas sérieux de valider une compétence dans une globalité d’items, notion floue, qui comme ça a été dit, est traduite différemment d’une académie, d’un établissement à l’autre.
« Elle est binaire et définitive tout comme une décision d'orientation. Cela ne te pose pas de problème de dire "Untel peut passer en 2nde" ou "il ne peut pas".Elle est définitive. Oui, comme l'est mon baccalauréat.. »
Je trouve que la validation est faussement binaire dans la mesure où, de par la loi, tous les élèves doivent avoir le Socle. Il y a, selon les textes officiels, obligation de réussite. De toute façon, quoi qu’on fasse, on validera un élève dans notre dos, comme c’est déjà le cas pour le niveau A2 ou le B2i, plusieurs personnes l’ont rappelé au cours du fil.
En revanche, l’évaluation des items me semble « plus » binaire car c’est acquis/ non acquis, et surtout, on peut valider une compétence alors que certains items ne sont pas acquis (puisqu’elle est validée dans sa « globalité ». D’où le problème qui se pose pour moi, et sans doute pour d’autres : en quoi une évaluation binaire acquis/ non acquis, que je trouve fort sommaire et simpliste, serait plus pertinente et efficace qu’une évaluation chiffrée ? La palette des nuances me semble plus large, et je l’accompagne d’appréciations les plus justes et précises possibles. Sur les attestations, il n’y a aucune place pour les appréciations prévue, on y précise seulement des dates…
Concernant le bac, c’est un diplôme qui dit seulement qu’on a « réussi » des épreuves signifiant qu’on savait en effet faire telles choses à un moment donné, mais justement, il ne dit pas que c’est « acquis » ad vitam aeternam. Quant au permis, personnellement, je ne serais pas contre un petit contrôle régulier comme ça se fait dans certains pays européens, mais c’est un autre débat ! Le terme « acquis » me semble en tout cas problématique, et l’est surtout pour mes collègues de langue qui voient malheureusement des élèves régresser. Bref, tout cela pour moi manque de nuance, de justesse et ça implique une conception peu satisfaisante de l’être humain comme si c’était quelque chose de figé.
Concernant Sconet et la question du fichage, je veux bien effet lire l’article dont tu parles. Dans la liste de tout ce qui est susceptible de nous ficher (on aurait pu rajouter la carte vitale), ils ne rentrent pas en compte dans mes choix de vie. Ce qui me préoccupe, c’est moins l’aspect sécuritaire de la question, même si elle a son importance, que celle de son utilisation dans les décisions d’orientation et d’affectation des élèves, et dans le cadre du livret de compétences (non du livret personnel de compétences), son utilisation dans le marché du travail. As-tu des informations là-dessus ? Je n’ai vu que des points de suspension à ce sujet dans les différents rapports officiels que j’ai lus. Ce qui me fait remettre sur le tapis, je suis désolée, le but premier du socle qui reste de faire acquérir des compétences utiles à la vie économique. C’est bien dit dans les textes non ? Le détail des 8 compétences-clefs, je le connais, et il y a de belles formules pour sauver les apparences. Ce qui m’intéresse et me préoccupe, c’est le pourquoi de la chose. Je pense qu’il est naïf de croire que c’est fait pour le bien des élèves. Comme d’autres, je crois que le rôle de l’école est d’instruire avant tout, de former l’Homme, pas le futur travailleur (pas au collège en tout cas, pas pour tous). Comme d’autres, je m’aperçois avec l’expérience, et tout naturellement (sans même en avoir discuté avec des collègues ou avoir lu les écrits de plein de chercheurs en sciences de l’éducation), que je reviens à des méthodes « à l’ancienne » et je constate aussi des progrès.
J’ai beaucoup apprécié le témoignage de ton expérience personnelle, et si ça marche, tant mieux. Que chacun garde sa liberté pédagogique, sa liberté tout court même. J’aurais aimé un exemple en Français, ma discipline, comme Véronique Marchais en a proposé un. (Mais même le rapport sur les livrets de compétences suggère qu’il y a une impasse en Lettres et Histoire-géographie dans l’approche par compétences. Que penses-tu d’ailleurs des échecs constatés en Belgique, au Québec et en Suisse romande ? ). Je reste ouverte, et je veux bien essayer si on m’en donne le temps (on double mes heures de français!). Par contre, qu’on me l’impose, et avec tous les vices formels que je constate et les incertitudes qui restent non résolues, je dis non.
[b]
« Dura lex sed lex...
La loi, c'est la loi. Nous vivons dans un État démocratique et en tant que démocrate, nous reconnaissons que la loi votée s'applique à tous. À moins d'être anti-démocrate, et en tant que fonctionnaire d'État, nous devons appliquer les lois votées par le parlement. Donc, le Socle est "légitime", même au sens étymologique.
Je sais, cette réponse ne va pas te satisfaire... mais essaye de lire mon argumentation jusqu'au bout »
Effectivement cet argument ne me satisfait pas . Je ne suis pas anti-démocrate mais, comme Antigone ou d’autres personnes faites de chair et d’os, si une loi me semble injuste, illégitime, j’aurais bien dû mal à l’appliquer, au contraire, j’ai envie de me révolter contre. C’est ça, pour moi, « agir de façon éthique et responsable » pour reprendre les termes de la première compétence que nous-mêmes sommes censés avoir. Mais je lis ton argumentation jusqu'au bout!
«L'enseignement disciplinaire reste la base. Il n'est dit nulle part le contraire dans la loi.
D'ailleurs, quand je prépare les cours, je me fonde sur le programme et je vois ENSUITE ce que je peux valider comme items. Les programmes sont beaucoup plus exigeants que le socle. »
J’ai lu au contraire, dans différents rapports officiels dont celui du HCE, que les disciplines devaient être au service du socle. D’ailleurs tous les programmes, depuis 2009, ont été revus dans ce sens. On constate tout de même un allègement notionnel, peut-être différent selon les disciplines, je le concède. Quant à ce que tu expliques ensuite, je crois Al et Marquise, dans leur post respectif, en ont déjà soulevé les contradictions.
« Peux-tu donner des exemples d'items qui te semblent contestables ? S'ils le sont pour toi, rien ne t'oblige à les évaluer. Et c'est à toi de fixer librement les modalités de l'évaluation de ces items. »
Oui, je donne des exemples : ceux dont on a déjà parlé, qui concernent la curiosité, la créativité des élèves, tous ceux qui concernant des traits de la personnalité et qui confinent à la vie intérieure, intime, de chaque individu. La réponse que tu as faite à John à ce sujet, « On ne peut pas l'"évaluer" mais on peut faciliter le contexte pour la faire naître. » ne me satisfait pas professionnellement. Si on ne peut pas évaluer, et si surtout on ne devrait même pas le faire, ça n’a rien à faire dans le Socle commun.
« L'évaluation est un des devoirs de l'enseignant (pas la notation, mais je ne veux pas faire dériver le sujet) mais il est laissé à son appréciation et à sa liberté pédagogique. Certaines équipes se sont réparties les items à valider ».
Je suis d’accord, on doit évaluer. Mais justement cette répartition aléatoire et arbitraire des items d’un établissement à un autre, je ne trouve pas cela très sérieux, ni professionnel et en contradiction avec le caractère « commun » qu’est censé avoir la chose. La question de la dénationalisation de l’instruction a été soulevée par d’autres collègues.
Sur la question de la validation, son caractère binaire et définitif :
« La validation est la responsabilité du chef d'établissement, sur conseil du professeur principal qui prend l'avis de l'équipe éducative (élargie à la vie scolaire). Les enseignants ne valident pas les compétences, ils évaluent les items. Le chef d'établissement valide les compétences dans leur globalité. »
Dans le diaporama destiné aux enseignants (site Eduscol), il est bien dit que c’est le professeur principal qui valide, en concertation avec l’équipe pédagogique. C’est bien un enseignant qui valide une compétence. Encore une fois, je ne trouve pas sérieux de valider une compétence dans une globalité d’items, notion floue, qui comme ça a été dit, est traduite différemment d’une académie, d’un établissement à l’autre.
« Elle est binaire et définitive tout comme une décision d'orientation. Cela ne te pose pas de problème de dire "Untel peut passer en 2nde" ou "il ne peut pas".Elle est définitive. Oui, comme l'est mon baccalauréat.. »
Je trouve que la validation est faussement binaire dans la mesure où, de par la loi, tous les élèves doivent avoir le Socle. Il y a, selon les textes officiels, obligation de réussite. De toute façon, quoi qu’on fasse, on validera un élève dans notre dos, comme c’est déjà le cas pour le niveau A2 ou le B2i, plusieurs personnes l’ont rappelé au cours du fil.
En revanche, l’évaluation des items me semble « plus » binaire car c’est acquis/ non acquis, et surtout, on peut valider une compétence alors que certains items ne sont pas acquis (puisqu’elle est validée dans sa « globalité ». D’où le problème qui se pose pour moi, et sans doute pour d’autres : en quoi une évaluation binaire acquis/ non acquis, que je trouve fort sommaire et simpliste, serait plus pertinente et efficace qu’une évaluation chiffrée ? La palette des nuances me semble plus large, et je l’accompagne d’appréciations les plus justes et précises possibles. Sur les attestations, il n’y a aucune place pour les appréciations prévue, on y précise seulement des dates…
Concernant le bac, c’est un diplôme qui dit seulement qu’on a « réussi » des épreuves signifiant qu’on savait en effet faire telles choses à un moment donné, mais justement, il ne dit pas que c’est « acquis » ad vitam aeternam. Quant au permis, personnellement, je ne serais pas contre un petit contrôle régulier comme ça se fait dans certains pays européens, mais c’est un autre débat ! Le terme « acquis » me semble en tout cas problématique, et l’est surtout pour mes collègues de langue qui voient malheureusement des élèves régresser. Bref, tout cela pour moi manque de nuance, de justesse et ça implique une conception peu satisfaisante de l’être humain comme si c’était quelque chose de figé.
Concernant Sconet et la question du fichage, je veux bien effet lire l’article dont tu parles. Dans la liste de tout ce qui est susceptible de nous ficher (on aurait pu rajouter la carte vitale), ils ne rentrent pas en compte dans mes choix de vie. Ce qui me préoccupe, c’est moins l’aspect sécuritaire de la question, même si elle a son importance, que celle de son utilisation dans les décisions d’orientation et d’affectation des élèves, et dans le cadre du livret de compétences (non du livret personnel de compétences), son utilisation dans le marché du travail. As-tu des informations là-dessus ? Je n’ai vu que des points de suspension à ce sujet dans les différents rapports officiels que j’ai lus. Ce qui me fait remettre sur le tapis, je suis désolée, le but premier du socle qui reste de faire acquérir des compétences utiles à la vie économique. C’est bien dit dans les textes non ? Le détail des 8 compétences-clefs, je le connais, et il y a de belles formules pour sauver les apparences. Ce qui m’intéresse et me préoccupe, c’est le pourquoi de la chose. Je pense qu’il est naïf de croire que c’est fait pour le bien des élèves. Comme d’autres, je crois que le rôle de l’école est d’instruire avant tout, de former l’Homme, pas le futur travailleur (pas au collège en tout cas, pas pour tous). Comme d’autres, je m’aperçois avec l’expérience, et tout naturellement (sans même en avoir discuté avec des collègues ou avoir lu les écrits de plein de chercheurs en sciences de l’éducation), que je reviens à des méthodes « à l’ancienne » et je constate aussi des progrès.
J’ai beaucoup apprécié le témoignage de ton expérience personnelle, et si ça marche, tant mieux. Que chacun garde sa liberté pédagogique, sa liberté tout court même. J’aurais aimé un exemple en Français, ma discipline, comme Véronique Marchais en a proposé un. (Mais même le rapport sur les livrets de compétences suggère qu’il y a une impasse en Lettres et Histoire-géographie dans l’approche par compétences. Que penses-tu d’ailleurs des échecs constatés en Belgique, au Québec et en Suisse romande ? ). Je reste ouverte, et je veux bien essayer si on m’en donne le temps (on double mes heures de français!). Par contre, qu’on me l’impose, et avec tous les vices formels que je constate et les incertitudes qui restent non résolues, je dis non.
[b]
- JeanNiveau 8
milasaintanne a écrit:
Je n'ai que deux mains et un clavier.....Qu'est ce qu'une compétence ?
"La notion de compétence
Le terme de compétence est polysémique et peut prendre, selon les disciplines, des acceptions différentes. Afin de clarifier cette notion de compétence, on peut faire référence à des définitions de quelques auteurs :
savoir identifié, mettant en jeu une ou des capacités dans un champ notionnel ou disciplinaire déterminé. Plus précisément, on peut nommer compétence la capacité d’associer une classe de problèmes précisément identifiée avec un programme de traitement déterminé (Philippe MERIEU – 1989) ;
la compétence est de l’ordre du savoir‐mobiliser (Guy le Boterf – 1994) ;
une compétence permet de faire face à une situation complexe, de construire une réponse adaptée sans la puiser dans un répertoire de réponses préprogrammées (Philippe PERRENOUD –1999) ;
une compétence est un savoir agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources internes et externes à l’intérieur d’une famille de situations (Jacques Tardif – Canada) ;
une compétence est un ensemble intégré et fonctionnel de savoirs, savoir faire, savoir être et savoir devenir qui permettront, face à une catégorie de situations, de s’adapter, de résoudre des problèmes et de réaliser des projets (Marc Romainville – Belgique).
De ces propositions, il est possible de dégager quelques points forts.
Une compétence consiste en la mobilisation d’un ensemble de ressources diversifiées internes (connaissances, capacités, habiletés) et externes (documents, outils, personnes) renvoyant à la complexité de la tâche et au caractère global et transversal de la compétence.
Les compétences s’exercent dans des situations contextualisées mais diversifiées qui impliquent un processus d’adaptation (et non de reproduction de mécanismes) et de transfert d’une situation à l’autre.
Une compétence est opérationnelle dans un cadre curriculaire précis (structure, horaire, programme, pratiques pédagogiques et didactiques, matériels) ce qui donne toute son importance à la situation d’apprentissage dans chacune des disciplines impliquées.
Il est fondamental de garder une conception dynamique de la compétence avec un recentrage sur les processus d’apprentissage de l’élève, afin de mettre en synergie l’acquisition de connaissances, le développement de capacités (aptitudes ou habiletés) et l’adoption d’attitudes. L’objectif global de formation de tout futur citoyen est une intelligence des situations, l’enjeu majeur est de provoquer le regard instruit.
La définition finalement adoptée par le parlement européen, le 26 septembre 2006, est la suivante : « Une compétence est une combinaison de connaissances, d’aptitudes (capacités) et d’attitudes appropriées à une situation donnée. Les compétences clés sont celles qui fondent l’épanouissement personnel, l’inclusion sociale, la citoyenneté active et l’emploi ».
La définition retenue dans le texte français du socle diffère légèrement : « chaque grande compétence du socle est conçue comme une combinaison de connaissances fondamentales pour notre temps, de capacités à les mettre en oeuvre dans des situations variées mais aussi d’attitudes indispensables tout au long de la vie, comme l’ouverture aux autres, le goût pour la recherche de la vérité, le respect de soi et d’autrui, la curiosité et la créativité. »
(source : http://media.eduscol.education.fr/file/socle_commun/97/5/ReperesLivretcompetences_145975.pdf )
Tout ce méli-mélo pour en arriver à dire que 'l"enjeu majeur est de provoquer le regard instruit"! Et là, on pourrait se dire qu'on savait déjà que l'école devait instruire. Erreur, chers collègues, car ce "regard instruit " doit donner l"intelligence des situations". On ne dit pas lesquelles, mais on comprend grâce au paragraphe suivant qu'il s'agit de l'"intelligence des situations" politiques. Donc , les "compétences" seront celles qui fondent la "citoyenneté active", et on est en plein dans le formatage du "bon" citoyen, celui qui pensera juste. Je trouve cela très inquiétant.
- Reine MargotDemi-dieu
milasaintanne a écrit:
Ces "validations automatiques" ont été faites dans des cas très précis.
concernant le niveau A2, je peux vous assurer pour en avoir été témoin il y a 2 ans que des professeurs n'ayant pas validé suffisamment d'élèves (qui n'avaient pas le niveau justement), ont vu que la validation avait été faite automatiquement par le CDE. Bien entendu cela n'arrivera pas avec le socle, et d'ailleurs avec les examens actuels (DNB, bac) nous n'avons aucune consigne d'accorder le diplôme au maximum d'élèves.
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Jean dit: "on est en plein dans le formatage du "bon" citoyen, celui qui pensera juste. Je trouve cela très inquiétant"
Moi aussi.
non pas "milasaintanne a écrit", (désolée de cette dramatique erreur, que je viens de corriger ici-même), mais "marquisedemerteuil a dit" (et elle l'a dit ironiquement, je précise aussi): "avec les examens actuels (DNB, bac) nous n'avons aucune consigne d'accorder le diplôme au maximum d'élèves."
Oh ouuui! comme les "consignes" de correction (soyez généreux, ne comptez pas les fautes "ponctuelles", valorisez ce qui peut l'être etc...), et les réunions d'harmonisation pour relever les notes après coup, et les incitations autoritaires des IPR pour nous faire accepter des justificatifs (exercice du Right/Wrong avec des citations pour justifier la réponse choisie) pour le moins critiquables (car ils ne justifiaient rien du tout!!) lors de la mis en place du corrigé officiel du bac l'an passé en LV ?
nb: quand un collègue convoqué comme moi pour valider les décisions de l' IPR lui a fait remarquer que certains candidats allaient obtenir la moyenne sans rien avoir compris au texte, l'IPR a juste répondu avec sourire, cela fera plaisir au Recteur !!!
Moi aussi.
non pas "milasaintanne a écrit", (désolée de cette dramatique erreur, que je viens de corriger ici-même), mais "marquisedemerteuil a dit" (et elle l'a dit ironiquement, je précise aussi): "avec les examens actuels (DNB, bac) nous n'avons aucune consigne d'accorder le diplôme au maximum d'élèves."
Oh ouuui! comme les "consignes" de correction (soyez généreux, ne comptez pas les fautes "ponctuelles", valorisez ce qui peut l'être etc...), et les réunions d'harmonisation pour relever les notes après coup, et les incitations autoritaires des IPR pour nous faire accepter des justificatifs (exercice du Right/Wrong avec des citations pour justifier la réponse choisie) pour le moins critiquables (car ils ne justifiaient rien du tout!!) lors de la mis en place du corrigé officiel du bac l'an passé en LV ?
nb: quand un collègue convoqué comme moi pour valider les décisions de l' IPR lui a fait remarquer que certains candidats allaient obtenir la moyenne sans rien avoir compris au texte, l'IPR a juste répondu avec sourire, cela fera plaisir au Recteur !!!
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- Reine MargotDemi-dieu
Gryphe a écrit:Le Socle peut permettre, non pas de relever le niveau, mais de relever le plancher.marquisedemerteuil a écrit:comment, à partir de là, peut-on penser que le socle permette de relever le niveau ? Pour moi, à moins de le considérer comme un diplôme minimal qu'on donnerait à ceux qui n'ont ni DNB ni CFG; je ne vois pas l'intéret de ce socle..
Cf. Baudelot et Establet : "Il n'y a aucune raison pour que la situation s'améliore tant qu'on comptera sur la hausse du plafond pour relever le plancher". On fait quoi pour les 150 000 élèves qui quittent le système éducatif tous les ans sans diplôme ? Le Socle ne prétend pas relever le niveau, mais bien relever le plancher. Comme son nom l'indique, le Socle est en bas, pas en haut.
Cela ne veut pas dire non plus "baisser le niveau". Pour continuer sur la métaphore du bâtiment, l'édifice le plus haut doit avoir des fondations solides.
L'intérêt de ce Socle est justement de garantir à chaque individu un niveau minimum de formation.
Comme son nom l'indique, le principe du Socle, c'est de construire le reste par-dessus.
Les questions liées au LPC sont encore différentes de cet engagement fixé par la loi : s'engager à faire apprendre à chaque élève tout ce qui y figure.
c'est bien ce que je disais, il s'agit d'une qualification minimale. Mais cela n'explique pas qu'on le pratique par compétences, autrefois il y avait le certif, maintenant le CFG...et si le niveau du socle est supérieur à celui du CFG, ceux qui sortent sans CFG auront encore moins le socle...
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- BientôtlesudFidèle du forum
Rien que pour cela, je ne rentrerai pas dans le jeu de ceux qui veulent faire passer ce livret...que l'évaluation par compétence soit pédagogiquement pertinente ou non
La circulaire précise que le LPC « se distingue du
livret de compétences expérimental prévu par
la loi du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à
la formation tout au long de la vie. »
Mais on peut lire un peu plus loin que le « livret
expérimental inclut le livret personnel de compétences. »
Ainsi, bien que selon notre administration il s'en
distingue, le LPC fait partie d'un livret expérimental
mis en place par l'arrêté du 19 août 2010 qui fixe la
liste des établissements d'enseignement participant à
l'expérimentation du livret de compétences prévu par
l'article 11 de la loi n° 2009-1437 du 24 novembre
2009. Ces établissement sont des collèges et des
lycées.
Le LPC que l'on veut nous imposer est donc, qu'on le
veuille ou non, expérimenté dans le cadre du livret
expérimental prévu par la loi.
Dans son article 11 cette loi dispose que :
« Lorsque l'élève entre dans la vie active, il peut, s'il
le souhaite, intégrer les éléments du livret de
compétences au passeport orientation et formation
prévu à l'article L. 6315-2 du code du travail. »
L'article L. 6315-2 du code du travail dispose :
« Il est mis à disposition de toute personne un modèle
de passeport orientation et formation qui recense :
1° Dans le cadre de la formation initiale, les diplômes
et titres ainsi que les aptitudes, connaissances et
compétences acquises, susceptibles d'aider à
l'orientation ;
(...)
L'employeur ne peut exiger du salarié qui répond à une
offre d'embauche qu'il lui présente son passeport
orientation et formation. Est illicite le fait de refuser
l'embauche d'un salarié en raison de son refus ou de
son impossibilité de présenter son passeport
orientation et formation. »
Le LPC fait donc partie du « passeport orientation et
formation » qui peut être demandé tout au long de
l'existence du salarié.
Certes, ce passeport ne peut être exigé par
l'employeur mais on sait ce qu'il en est du rapport de
force employé/employeur dans le cadre d'une
recherche d'emploi.
On peut aussi considérer qu'un employeur ne verra pas
d'intérêt à connaître la situation d'un de ses éventuels
futurs embauchés quand il était en 3eme. Là encore
rien n'est certain car qui peut prédire l'évolution des
techniques de management, d'embauche... quant on
sait que certains se fondent sur la graphologie pour
embaucher.
En fin on met dans la tête des collègues et des élèves
qu'ils peuvent être, d'une certaine manière, fichés dès
le collège et que ce fichage les suivra tout au long de
leur vie.
La circulaire précise que le LPC « se distingue du
livret de compétences expérimental prévu par
la loi du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à
la formation tout au long de la vie. »
Mais on peut lire un peu plus loin que le « livret
expérimental inclut le livret personnel de compétences. »
Ainsi, bien que selon notre administration il s'en
distingue, le LPC fait partie d'un livret expérimental
mis en place par l'arrêté du 19 août 2010 qui fixe la
liste des établissements d'enseignement participant à
l'expérimentation du livret de compétences prévu par
l'article 11 de la loi n° 2009-1437 du 24 novembre
2009. Ces établissement sont des collèges et des
lycées.
Le LPC que l'on veut nous imposer est donc, qu'on le
veuille ou non, expérimenté dans le cadre du livret
expérimental prévu par la loi.
Dans son article 11 cette loi dispose que :
« Lorsque l'élève entre dans la vie active, il peut, s'il
le souhaite, intégrer les éléments du livret de
compétences au passeport orientation et formation
prévu à l'article L. 6315-2 du code du travail. »
L'article L. 6315-2 du code du travail dispose :
« Il est mis à disposition de toute personne un modèle
de passeport orientation et formation qui recense :
1° Dans le cadre de la formation initiale, les diplômes
et titres ainsi que les aptitudes, connaissances et
compétences acquises, susceptibles d'aider à
l'orientation ;
(...)
L'employeur ne peut exiger du salarié qui répond à une
offre d'embauche qu'il lui présente son passeport
orientation et formation. Est illicite le fait de refuser
l'embauche d'un salarié en raison de son refus ou de
son impossibilité de présenter son passeport
orientation et formation. »
Le LPC fait donc partie du « passeport orientation et
formation » qui peut être demandé tout au long de
l'existence du salarié.
Certes, ce passeport ne peut être exigé par
l'employeur mais on sait ce qu'il en est du rapport de
force employé/employeur dans le cadre d'une
recherche d'emploi.
On peut aussi considérer qu'un employeur ne verra pas
d'intérêt à connaître la situation d'un de ses éventuels
futurs embauchés quand il était en 3eme. Là encore
rien n'est certain car qui peut prédire l'évolution des
techniques de management, d'embauche... quant on
sait que certains se fondent sur la graphologie pour
embaucher.
En fin on met dans la tête des collègues et des élèves
qu'ils peuvent être, d'une certaine manière, fichés dès
le collège et que ce fichage les suivra tout au long de
leur vie.
- BientôtlesudFidèle du forum
Il y a d'ailleurs pleins d'infos sur ce livret ici (désolé si le lien a déjà été mis mais je ne me suis pas tapé les 14 pages de discussions)
http://www.creteil.snes.edu/IMG/pdf/10-76_S1_Colleges.pdfhttp://www.creteil.snes.edu/IMG/pdf/10-76_S1_Colleges.pdf
http://www.creteil.snes.edu/IMG/pdf/10-76_S1_Colleges.pdfhttp://www.creteil.snes.edu/IMG/pdf/10-76_S1_Colleges.pdf
- Reine MargotDemi-dieu
loup des steppes a écrit:Jean dit: "on est en plein dans le formatage du "bon" citoyen, celui qui pensera juste. Je trouve cela très inquiétant"
Moi aussi.
milasaintanne a écrit: "avec les examens actuels (DNB, bac) nous n'avons aucune consigne d'accorder le diplôme au maximum d'élèves."
ah bon ? quid des "consignes" de correction, des réunions d'harmonisation pour relever les notes, et des incitations autoritaires des IPR à nous faire accepter des justificatifs (exercice du Right or Wrong avec des citations pour justifier la réponse choisie) pour le moins critiquables (ils ne justifiaient rien du tout!!) lors de la mis en place du corrigé officiel du bac l'an passé en LV?
nb: quand un collègue convoqué comme moi pour valider les décisions de l' IPR lui a fait remarquer que certains candidats allaient obtenir la moyenne sans rien avoir compris au texte, l'IPR a juste répondu avec sourire, cela fera plaisir au Recteur !!!
je plussoie, j'ai déjà été harmonisatrice, et lors des réunions d'harmonisation du DNB, on n'a cessé de nous donner des consignes d'indulgence, ne pas sanctionner les réponses non rédigées, etc...je ne parle pas du collègue de séries professionnelles (je crois), qui ne cessait de dire "ah non là c'est trop dur, les miens n'y arriveront pas, etc"
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La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Oh ben moi, j'interviens quand les compétences ont déjà été validées. Il ne me reste plus qu'à leur expliquer que même validés et brevetés, ça ne les empêche pas d'avoir 3 (que ça ne les empêche pas d'avoir 17 non plus). Bref, que dorénavant, il n'y a plus personne pour leur fabriquer des jolis petis dispositifs où ils gagnent à tous les coups même sans bosser.doublecasquette a écrit:M'enfin, Cripure, comment voulez-vous valider des compétences du Socle si vous ne savez pas ce qu'est une évaluation sommative ?
Merci pour le lien. En gros, l'évaluation sommative, c'est un devoir surveillé Je vais leur faire écrire ça, le jour de la rentrée (ils ont un devoir prévu) : "Évaluation sommative n°9". J'en ris d'avance.
En revanche, l'évaluation formative... C'est des exos ?
Que de découvertes en une journée !! C'est beau la vie. Merci, Néoprofs ! :succes:
- InvitéInvité
loup des steppes a écrit:
milasaintanne a écrit: "avec les examens actuels (DNB, bac) nous n'avons aucune consigne d'accorder le diplôme au maximum d'élèves."
heu, désolée, j'ai jamais écrit ça.
- Reine MargotDemi-dieu
c'est moi qui ai écrit ça, c'était du second degré!
_________________
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La famille Bélier
- User5899Demi-dieu
Ben non, puisque le texte est toujours en vigueur ! Si Légifrance doit reprendre chaque texte pour dire qu'il est toujours valable...Gryphe a écrit:C'est peut-être anecdotique, mais pour le coup, je veux bien la référence.Cripure a écrit:La loi républicaine actuelle interdit aux femmes de porter des pantalons.
As-tu le lien vers Legifrance, qui indique que cette loi est toujours en vigueur ?
C'est la loi du 26 Brumaire de l'an IX, qui stipule qu'une femme ne peut porter le pantalon que sur autorisation du Préfet et pour motif médical. Au début du XXe siècle, on étend la tolérance aux femmes qui montent à cheval ou à vélo. Et au début du second mandat de Chirac, il a été question d'abolir cette loi, mais le gouvernement Raffarin a refusé. Je pense qu'on doit trouver des traces de ces débats ici ou là
Désolé. Pour le coup, je suis avec vous dans vos combats futurs
- InvitéInvité
marquisedemerteuil a écrit:c'est moi qui ai écrit ça, c'était du second degré!
Vu l'ambiance, ce serait bien de préciser quand c'est du second degré.
Juste pour la sérénité des débats.
@loup des steppes : Merci de corriger ton post... je n'aimerais pas retrouver cela dans un moteur de recherche, accolé à mon nom.
Merci d'avance.
- RuthvenGuide spirituel
Cripure a écrit:
Oh ben moi, j'interviens quand les compétences ont déjà été validées. Il ne me reste plus qu'à leur expliquer que même validés et brevetés, ça ne les empêche pas d'avoir 3 (que ça ne les empêche pas d'avoir 17 non plus). Bref, que dorénavant, il n'y a plus personne pour leur fabriquer des jolis petits dispositifs où ils gagnent à tous les coups même sans bosser.
Merci pour le lien.
Attends que la réforme du lycée ait atteint son plein régime et on en reparlera (hélas).
- User5899Demi-dieu
Mais, Gryphe, cela signifierait-il donc qu'avant le socle, il n'y avait aucun niveau minimal garanti ? Si le mot important est "niveau minimal", c'est faux, puisqu'il y avait des programmes. Le mot important est donc "garanti". Bon. Donc, aujourd'hui, ce niveau minimal qui existait déjà est désormais "garanti". Et comme on ne peut pas le garantir, on invente un système d'évaluation qui permette de le présenter comme garanti.Gryphe a écrit:L'intérêt de ce Socle est justement de garantir à chaque individu un niveau minimum de formation.
Comme son nom l'indique, le principe du Socle, c'est de construire le reste par-dessus.
C'est ça ? J'ai bon ?
- User5899Demi-dieu
Eh bien, ce jour-là, je validerai à tour de bras, camarade. On m'a déjà allongé la durée de travail de près de 7 ans au total, je ne vais pas me pourrir le sang à entrer en guerre contre toutes les bêtises de l'EN. S'il faut valider, je validerai, quitte à ne même plus évaluer tellement je serai enthousiaste pour valider. Je validerai même les collègues s'il le faut Moi, je n'ai pas de gosses, la crétinitude ne me fait pas peur. Elle me rend triste, mais ça me passera. On vit une époque où l'on est soit cynique soit en dépression.Ruthven a écrit:Cripure a écrit:
Oh ben moi, j'interviens quand les compétences ont déjà été validées. Il ne me reste plus qu'à leur expliquer que même validés et brevetés, ça ne les empêche pas d'avoir 3 (que ça ne les empêche pas d'avoir 17 non plus). Bref, que dorénavant, il n'y a plus personne pour leur fabriquer des jolis petits dispositifs où ils gagnent à tous les coups même sans bosser.
Merci pour le lien.
Attends que la réforme du lycée ait atteint son plein régime et on en reparlera (hélas).
- InvitéInvité
Juste en passant parce que je viens de tomber dessus et que je me suis dit que ça pourrait vous intéresser, deux documents concernant l'école finlandaise.
http://www.ps1150.be/Texte/080518Finlande.htm
http://www.echecscolaire.be/finland_fichiers/sysecfi2.pdf
http://www.ps1150.be/Texte/080518Finlande.htm
http://www.echecscolaire.be/finland_fichiers/sysecfi2.pdf
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