Liste des incivilités au quotidien - Tome II

Ils doivent construire leur propre savoir et deviner seuls la compétence "je ne dois pas lancer la trousse sur le professeur", c'est ça, j'ai bon? 

Si les trousses volent, c'est que votre cours est mauvais. Si vos cours sont intéressants et bien construits, alors il n'y aura pas de chahut. JAMAIS. Parole de scout.

Parce que, voyez-vous, à cet âge-là, les élèves sont curieux, ils ne demandent qu'à apprendre.
Alors franchement, si à un moment ils décrochent, c'est que vous vous y prenez mal, que votre cours est mauvais.

Pour reprendre la formule d'un formateur: "Il faut rendre votre cours sexy.".

"ok demain je viens en porte-jarretelles" 

Philomène87 a écrit:

Babarette a écrit:
Et puis, quand on est une mauvaise prof comme moi, on l'a un peu mérité n'est-ce pas? (discours de la CPE et de l'inspectrice).

Mais de quoi elle s'occupe la CPE ??? Rentre-lui dans le lard !
Tu peux aussi lui répondre "oui oui, allez, retourne à tes absences et à tes retards" (à propos méprisants, réponse méprisante).

Un jour, j'ai fait appel à la CPE pour exclure un lève qui ne voulait pas sortir. Elle a dit que l'élève allait juste se calmer et rester en classe. J'ai tout simplement répondu que dans ce cas, c'est moi qui partais, je l'ai laissée se débrouiller avec les élèves et je suis allée boire un café.

Autre événement où, pour cette fois, la CPE a fait son travail : un élève me traite de "vielle grosse [femme qui vend son corps]". Je fais un rapport, la CPE annonce à l'élève qu'elle va demander une exclusion au principal. Bien évidemment, comme la "vielle grosse [péripatéticienne] est une mauvaise prof, le principal ne réagit pas. Deux mois plus tard, on convoque un conseil éducatif pour le même élève parce qu'il a posé son carnet sur sa tête en cours de musique.
Bizarrement, à la fin de l'année, quand le chef est venu me voir pour trinquer "aux vacances", je l'ai regardé sans lever mon verre, et il est resté comme deux ronds de flan.

ça me rappelle un collègue de maths qui s'était pris un compas dans le dos. Que s'est il passé?
Le principal a demandé à l'inspectrice de venir car en définitive, c'est le prof qui était  " défaillant" quelque part.  Bienvenu dans le monde tordu de l'EN!

Ben oui tiens, le professeur est forcément mauvais si on lui jette des compas dessus. Un compas ! On peut difficilement faire plus dangereux. J'espère que la collègue a pu exercer son droit de retrait.

Nan mais là, ça relève du pénal. Si l'établissement refuse de régler cela en interne, on porte plainte et on appelle la presse. Ca refroidit.

Tiens ça me rappelle ce collègue homosexuel qui s'est fait insulter de "tapette", réaction du CPE/CDE : " ben oui mais faut dire qu'avec votre gestuelle..."

Très sincèrement, que faire dans ce genre de situation ?

Wahlou a écrit:Tiens ça me rappelle ce collègue homosexuel qui s'est fait insulter de "tapette", réaction du CPE/CDE : " ben oui mais faut dire qu'avec votre gestuelle..."

Très sincèrement, que faire dans ce genre de situation ?

Avoir impérativement une réaction d'équipe et faire la grève des cours jusqu'à ce qu'une sanction soit prononcée. Si les parents d'élèves sont intelligents ils comprendront et soutiendront les enseignants. S'ils ne comprennent pas c'est le même tarif. On n'a pas à servir de défouloir à toute la misère sociale.
Le professeur insulté ne peut rien faire seul.
C'est le moment de montrer à [modéré] qu'il ne fait pas le poids contre une équipe de 20 enseignants qui refusent cette maltraitance.

Wahlou a écrit:Tiens ça me rappelle ce collègue homosexuel qui s'est fait insulter de "tapette", réaction du CPE/CDE : " ben oui mais faut dire qu'avec votre gestuelle..."

Très sincèrement, que faire dans ce genre de situation ?

Comment ça, "que faire" ? C'est simple :

- dépot de plainte contre l'élève pour insulte.
- dépot de plainte contre le CPE/CDE pour discrimination, avec appel à une association de défense des homo
- courrier au recteur et IPR vie scolaire relatant les propos du CDE/CPE.
- appel à la presse (locale, nationale). Imagine dans le journal le titre "soupçons d'homophobie au collège Truc : le principal est accusé de ..."

L'élève doit être exclu de l'établissement; le CDE doit être radié de l'EN pour faute grave et condamné par la justice.

Ramanujan974 a écrit:

Wahlou a écrit:Tiens ça me rappelle ce collègue homosexuel qui s'est fait insulter de "tapette", réaction du CPE/CDE : " ben oui mais faut dire qu'avec votre gestuelle..."

Très sincèrement, que faire dans ce genre de situation ?

Comment ça, "que faire" ? C'est simple :

- dépot de plainte contre l'élève pour insulte.
- dépot de plainte contre le CPE/CDE pour discrimination, avec appel à une association de défense des homo
- courrier au recteur et IPR vie scolaire relatant les propos du CDE/CPE.
- appel à la presse (locale, nationale). Imagine dans le journal le titre "soupçons d'homophobie au collège Truc : le principal est accusé de ..."

L'élève doit être exclu de l'établissement; le CDE doit être radié de l'EN pour faute grave et condamné par la justice.

Pour moi, ça mérite même la révocation.

Ça mérite des baffes mais ça s'arrêtera là dans le monde actuel de l'EN.
Trop individualiste, sans connaissance de nos droits, pourri de bienveillance envers les élèves et leurs parents et de plus en plus sous la "crainte" de certains chefs qui l'ont bien compris.

Fesseur Pro a écrit:Ça mérite des baffes mais ça s'arrêtera là dans le monde actuel de l'EN.
Trop individualiste, sans connaissance de nos droits, pourri de bienveillance envers les élèves et leurs parents et de plus en plus sous la "crainte" de certains chefs qui l'ont bien compris.

Je crois qu'on est au nœud du problème. Je me rappelle d'un collègue fin de carrière, il y a une dizaine d'années se faisant ramener un gamin par la CPE alors qu'il l'avait viré. Et bien , le collègue a pris ses clics et ses claques, a planté la classe e n disant à la CPE de s'en occuper puisqu'elle savait mieux faire que lui. Le CDE l'a rattrapé sur le parking, lui a présenté des excuses. Et ça s'est arrêté là. Le collègue a gagné la paix. Alors, je ne dis pas que c'est facile, je ne sais pas si je pourrais le faire. Mais, oui, on est devenus pleutres et de l'autre côté les CDE formés autrement ont pris de l'assurance, les parents font la loi.

Je confirme pour le voir de très près que les CDE sont formés au "management" des profs, avec des formations du style "conduite du changement" (ou comment mater les profs récalcitrants)

Reine Margot a écrit:Je confirme pour le voir de très près que les CDE sont formés au "management" des profs, avec des formations du style "conduite du changement" (ou comment mater les profs récalcitrants)

Il y a un graphique PISA qui montre une légère corrélation entre les bons résultats des élèves et la résistance au changement de la part des enseignants.

Ah, intéressant, tu saurais le retrouver, STP ?

Je me rappelle d'un collègue fin de carrière, il y a une dizaine d'années se faisant ramener un gamin par la CPE alors qu'il l'avait viré. Et bien , le collègue a pris ses clics et ses claques, a planté la classe e n disant à la CPE de s'en occuper puisqu'elle savait mieux faire que lui. Le CDE l'a rattrapé sur le parking, lui a présenté des excuses. Et ça s'est arrêté là. Le collègue a gagné la paix. Alors, je ne dis pas que c'est facile, je ne sais pas si je pourrais le faire.

Dans un cas comme celui-là, il ne faut pas partir comme l'a fait le collègue (style, je rentre chez moi), sinon on peut être accusé d'abandon de poste, il faut quitter sa classe en indiquant qu'on se sent très mal, qu'on va illico chez le médecin. Plus prudent, à mon avis, même si personne ne sera dupe.

Un élève de 4ème, dans la classe dont je suis prof principale : 
- arrive en retard de 15 minutes
- me ment en me faisant croire qu'il a un billet de retard dans son cartable alors que c'est faux
- repart chercher ledit billet en vie scolaire et revient 5 minutes après
- refuse de prendre sa place habituelle, m'oblige à l'exclure
- part en claquant la porte et en me disant "wesh salut frère"
- revient s'excuser pendant que je remets le rapport d'exclusion à la déléguée
- s'exclame "allez-y faîtes un rapport! appelez mes parents même!" quand il comprend que ses excuses sont vaines

...
J'ai appelé la maman dès la fin du cours et rédigé un rapport d'incident.

et qu'a dit la maman?

Dans un cas comme celui-là, il ne faut pas partir comme l'a fait le collègue (style, je rentre chez moi), sinon on peut être accusé d'abandon de poste, il faut quitter sa classe en indiquant qu'on se sent très mal, qu'on va illico chez le médecin.

même dans ces conditions, il faut avoir l'autorisation de son supérieur, hein. et à sa place, j'insisterais pour appeler les pompiers :aaq: . Apres tout, c'est sa responsabilité.

scot69 a écrit:et qu'a dit la maman?

Pas grand chose malheureusement...
Enfin, elle m'a quand même dit que du coup elle venait le chercher devant le collège pour qu'il ne joue pas avec ses copains et qu'il soit puni. Et effectivement je l'ai croisée en voiture 10 minutes plus tard, elle l'a récupéré.

the educator a écrit:

Dans un cas comme celui-là, il ne faut pas partir comme l'a fait le collègue (style, je rentre chez moi), sinon on peut être accusé d'abandon de poste, il faut quitter sa classe en indiquant qu'on se sent très mal, qu'on va illico chez le médecin.

même dans ces conditions, il faut avoir l'autorisation de son supérieur, hein. et à sa place, j'insisterais pour appeler les pompiers :aaq:  . Apres tout, c'est sa responsabilité.

On parle d'une autre époque (enfin il y a 10 ans) , d'un collègue en fin de carrière qui se posait moins de questions. Et les faits lui ont donné raison puisqu'il a été rattrapé par le CDE qui lui aussi était à l'ancienne. Effectivement, dix ans plus tard, cette situation semble ubuesque.

Philomène87 a écrit:

Babarette a écrit:J'en ai eu à la pelle...

L'élève de sixième qui écrit sur mon tableau "Fuck you" suivi de mon nom avec cinq fautes dedans. Sanction: deux heures de retenue le mercredi après-midi.

Je fais une dictée. Une élève place sa chaise au milieu du couloir entre les tables pour m'empêcher de passer et m'interrompt sans cesse parce qu'elle n'a pas le temps d'écrire. A la fin elle hurle "je la déteste cette prof de merde". Même sanction que pour l'élève ci-dessus car le père de la demoiselle s'est plaint de mes cours.

Une élève de quatrième me disait chaque matin "Ouech, t'es ma pote, t'es ma sœur de sang" et essayait de me faire des bisous et de me serrer dans ses bras.

Euh... Y a pas moyen d'avoir une réaction d'équipe ? Parce que 2h de retenue, comment dire...
Que fait le cde ?

Chez nous encore plus léger :
Je vous informe que Mme la Principale a prononcé le 18.04.2017 une sanction disciplinaire à l'encontre de l'élève en question :

Avertissement.
Motif : Suite à un entretien avec la C.P.E, le Jeudi 30 mars 2017, quitte le bureau en claquant la porte et s’exclame « collège de merde, vous ne respectez pas les élèves ».

Avertissement, c'est à dire rien ! L'élève en question m'avait envoyé voir chez les grecs en début d'année et avait pris 1 semaine d'exclusion...
Un autre a aussi pris 8 jours après avoir crié : 'je vais tous les tuer un par un " en parlant des profs de sa classe :|
Le seul CDDiscipline de l'année, c'était pour un élève pervers qui mettait des mains au panier (filles/garçons) et mimait des gestes de fellation sur des élèves de 6e ou se frottait contre des poteaux...

Là, je suis en vacances mais je vais encore vous parler de mes charmants 1ère STMG (en faite 90% de mes problèmes avec les élèves viennent de cette classe et je me demande s'ils ne monopolisent pas également 90% du temps de la CPE!)
Donc le jeudi avant les vacances, un élève arrive avec 20 minutes de retard (il sait très bien qu'il ne peut être accepté en classe), entre sans frapper dans la classe et s'installe sans la moindre explication... Je l'ai mis à la porte mais il a fallu déployer beaucoup d'énergie !!

gp20 a écrit:

Philomène87 a écrit:

Babarette a écrit:J'en ai eu à la pelle...

L'élève de sixième qui écrit sur mon tableau "Fuck you" suivi de mon nom avec cinq fautes dedans. Sanction: deux heures de retenue le mercredi après-midi.

Je fais une dictée. Une élève place sa chaise au milieu du couloir entre les tables pour m'empêcher de passer et m'interrompt sans cesse parce qu'elle n'a pas le temps d'écrire. A la fin elle hurle "je la déteste cette prof de merde". Même sanction que pour l'élève ci-dessus car le père de la demoiselle s'est plaint de mes cours.

Une élève de quatrième me disait chaque matin "Ouech, t'es ma pote, t'es ma sœur de sang" et essayait de me faire des bisous et de me serrer dans ses bras.

Euh... Y a pas moyen d'avoir une réaction d'équipe ? Parce que 2h de retenue, comment dire...
Que fait le cde ?

Chez nous encore plus léger :
Je vous informe que Mme la Principale a prononcé le 18.04.2017 une sanction disciplinaire à l'encontre de l'élève en question :

Avertissement.
Motif : Suite à un entretien avec la C.P.E, le Jeudi 30 mars 2017, quitte le bureau en claquant la porte et s’exclame « collège de merde, vous ne respectez pas les élèves ».

Avertissement, c'est à dire rien !  L'élève en question m'avait envoyé voir chez les grecs en début d'année et avait pris 1 semaine d'exclusion...
Un autre a aussi pris 8 jours après avoir crié : 'je vais tous les tuer un par un " en parlant des profs de sa classe :|
Le seul CDDiscipline de l'année, c'était pour un élève pervers qui mettait des mains au panier (filles/garçons) et mimait des gestes de fellation sur des élèves de 6e ou se frottait contre des poteaux...

Chez nous, ça aurait été la même sanction pour le même motif.

roxanne a écrit:

the educator a écrit:

Dans un cas comme celui-là, il ne faut pas partir comme l'a fait le collègue (style, je rentre chez moi), sinon on peut être accusé d'abandon de poste, il faut quitter sa classe en indiquant qu'on se sent très mal, qu'on va illico chez le médecin.

même dans ces conditions, il faut avoir l'autorisation de son supérieur, hein. et à sa place, j'insisterais pour appeler les pompiers :aaq:  . Apres tout, c'est sa responsabilité.

On parle d'une autre époque (enfin il y a 10 ans) , d'un collègue en fin de carrière qui se posait moins de questions. Et les faits lui ont donné raison puisqu'il a été rattrapé par le CDE qui lui aussi était à l'ancienne. Effectivement, dix ans plus tard, cette situation semble ubuesque.

Non. Vu dans mon collège de stage il y a 2 ans. Bon le collègue ne rentrait pas chez lui cependant. Mais après il a eu une paix royale jusqu'à la fin de l'année.

marie91270 a écrit:Un élève de 4ème, dans la classe dont je suis prof principale : 
- arrive en retard de 15 minutes
- me ment en me faisant croire qu'il a un billet de retard dans son cartable alors que c'est faux
- repart chercher ledit billet en vie scolaire et revient 5 minutes après
- refuse de prendre sa place habituelle, m'oblige à l'exclure
- part en claquant la porte et en me disant "wesh salut frère"
- revient s'excuser pendant que je remets le rapport d'exclusion à la déléguée
- s'exclame "allez-y faîtes un rapport! appelez mes parents même!" quand il comprend que ses excuses sont vaines

...
J'ai appelé la maman dès la fin du cours et rédigé un rapport d'incident.

Suite de l'histoire : grosse crise de l'élève car sa mère est venue le chercher "par la peau des fesses" en voiture. La maman a rappelé la CPE le lendemain car son fils niait ce qui lui était reproché.
Il aura un jour d'inclusion.

Je n'arrive pas à retrouver la citation exacte (et le nom du moraliste) qui dit en gros :

Certains jeunes croient être francs quand il ne sont que grossiers et mal élevés.