Liste des incivilités au quotidien - Tome II

zolienne a écrit:Aujourd'hui je surveille pendant un devoir commun une classe que je ne connais pas. Une gamine attire mon attention car elle pose des questions à sa voisine. Je la fais déplacer à l'avant, seule. Elle prend son temps pour changer de place ("c'est bon, je range mes affaires") et en profite pour poser au passage une question à sa voisine ("ça veut dire quoi, ça?")
Elle s'installe devant moi, sourire aux lèvres, et là je vois qu'elle a gardé ses écouteurs autour du cou. Je lui demande de les retirer, à plusieurs reprises. A chaque fois la réponse est la même, "non". Elle ajoute "je vois pas en quoi ça vous dérange". Je lui demande son carnet, "J'ai pas de carnet".. On est en plein devoir commun, je ne peux donc pas l'exclure car hors de question de la renvoyer seule, et je ne peux pas priver un élève de son temps de travail. Je suis coincée, et elle le sait sans doute. Je commence donc à rédiger un rapport. Elle s'amuse à me fixer dans les yeux avec son sourire narquois, attendant que ce soit moi qui baisse le regard.. Elle continue à parler et à rire, elle se lève pour emprunter un stylo. Evidemment elle s'est carapatée à la fin de l'heure..
Et là j'ai juste des envies de meurtres :boucherie: Et en même temps ça m'énerve d'être restée impuissante devant une *** de gamine de 15 ans, et de ressasser ça ce soir en sentant une migraine de contrariété pointer son nez :colere:

Tu appelles le CDE ou le CPE avec ton portable. Tu lui signales l'incident et lui demandes de venir.

Du nouveau aujourd'hui : réunion de crise ce matin (PA, CPE, psy, infirmière..). La gamine va passer en conseil de disc.
Effectivement Retraitée, c'est ce que la PA m'a dit, que j'aurais dû prendre mon portable et les appeler, mais sur le coup je n'y ai pas pensé.
Bon et sinon, en discutant en salle des profs, j'ai appris qu'elle avait déjà été exclue le matin même d'un autre devoir commun. Et qu'elle a aussi menacé physiquement une de ses profs en dehors du collège. Une vraie perle, en somme..
Et mes collègues de lettres approuve la décision du "zéro pour tentative de fraude".
Pour le coup, j'en profite pour dire à quel point j'apprécie d'avoir une équipe efficace, qui tient la route et réagit aussi rapidement. :succes:

C'est un point intéressant que tu soulignes la zolienne! Comment faire pour exclure l'élève dans ces cas là? On ne peut pas le laisser se promener tout seul dans les couloirs. Est-ce qu'on ne pourrait pas nous reprocher d'utiliser le téléphone?

deroute a écrit:C'est un point intéressant que tu soulignes la zolienne! Comment faire pour exclure l'élève dans ces cas là? On ne peut pas le laisser se promener tout seul dans les couloirs. Est-ce qu'on ne pourrait pas nous reprocher d'utiliser le téléphone?

Je ne pense pas. Je l'ai fait une fois pour le brevet blanc. Nul n'a songé à me le reprocher.

deroute a écrit:C'est un point intéressant que tu soulignes la zolienne! Comment faire pour exclure l'élève dans ces cas là? On ne peut pas le laisser se promener tout seul dans les couloirs. Est-ce qu'on ne pourrait pas nous reprocher d'utiliser le téléphone?

Chez nous on ne surveille pas seul, comme ça le problème est réglé.

Rien de très grave mais bon:
Je finissais de distribuer un doc, il a dû croire qu'il avait le temps de faire son truc dans mon dos: un de mes 5e s'est assez paisiblement levé et est allé déposer une clope par terre ( ) au pied du bureau d'une de ses camarades. Je l'ai bien sûr clairement vu sortir la cigarette de sa poche.
Je pensais que c'était un petit mot, j'y vais donc avec l'intention de lire le petit mot devant tout le monde pour bien le pourrir. Et j'avoue avoir été soufflée en voyant la cigarette. D'un air tout à fait naturel, il m'a bien sûr soutenu que la clope était tombée de sa poche...

Un élève de 5ème, K (ce n'est pas Kevin pourtant), n'a pas assisté à mon cours depuis la rentrée des dernières vacances.
Ca tombe bien, quand il venait, il se faisait systématiquement exclure.
Aujourd'hui, il décide de venir. Avec pas moins de 20 minutes de retard! Je commence par refuser de le prendre. Il revient avec un mot de retard signé de la vie scolaire me demandant de bien vouloir l'accepter en classe.
Il commence par faire le tour de la classe, triomphant, serrant la main de ses copains, pour venir s'installer à sa place... au premier rang! Au passage, il prend le stylo d'une autre élève. Je demande à cette élève si elle accepte de le lui prêter, sa réponse est "Non". K commence par refuser de le lui rendre, je monte le ton, il rend le stylo. Il s'assoit et claironne "Ya quelqu'un qu'a une feuille ?". Je lui jette un regard noir. "Bah quoi, c'est pas la peine de me regarder comme ça!" Je lui fais remarquer que son attitude est déplacée, et que s'il est revenu en classe pour se comporter ainsi, je préférais quand il séchait. Il s'énerve : "Ouais, vous me parlez pas comme ça là!", se lève, refait le tour de la classe, tape dans la main d'un de ses copains en lui disant : "Wesh mon soce" et part en claquant la porte après m'avoir crié : "Bon week end, à lundi"!

en 5ème !

Ma voiture a été griffée sur un mètre de long sur le parking du lycée...

J'ai vécu aujourd'hui ma pire heure de toute l'année, et très certainement une des pires heures de mes six ans d'enseignement.

Ooooooh, Hermione... mais qu'advint-il ?

T'as deux heures devant toi ?

Vas-y ma biche, lâche-toi !

Hermione0908 a écrit:T'as deux heures devant toi ?

On est là.

Pour la faire courte, six trous du cul de ma quatrième que je n'aime pas ont entrepris de saborder mon cours. Je sais qu'ils l'ont fait pour se faire exclure, car hier, j'en ai viré un du tas et les autres ont fait "Oh la chance !".
Du coup, je les ai gardés, mais j'ai méchamment morflé, et les autres élèves aussi. Tout y est passé, remarques à la con à voix haute, provocations, déplacements intempestifs, bruits divers et variés. J'avais pris le parti de les ignorer sciemment et de faire cours avec les autres, car hier, j'avais réagi, et je sais que c'est ce qu'il attendaient, que je m'énerve.
Je n'ai jamais vécu une heure aussi longue et éprouvante. J'avais cours en groupe après, j'ai descendu les élèves que je devais avoir en étude et je suis allée chez la cpe suivie des... trucs, ce qu'ils ont fait n'est pas digne du terme "élève". Je les ai faits attendre devant son bureau, je suis rentrée avec les carnets, et là, je me suis effondrée, de rage et de tension nerveuse. Elle m'a fait sortir par l'autre porte de son bureau, j'ai tracé en salle des profs et j'ai passé 3/4 d'heures à sangloter, je ne sais plus c'est quand la dernière fois que j'ai pleuré ainsi. A un moment où j'étais plus calme, j'ai appelé le bureau des surveillants pour savoir où ça en était, et là, d'entendre la voix amie et compatissante d'une des surveillantes, c'était reparti pour un tour. Elle est venue me rejoindre en salle des profs, elle m'a payé un café et une clope. C'était en dernière heure.
Je suis retournée voir la CPE quand les couloirs étaient vides, elle aussi allait venir me voir pour me payer une clope et débriefer.
Je n'ai jamais craqué comme ça au boulot, jamais, j'ai toujours attendu d'être chez moi, chez un pote ou dans ma voiture. Là, je ne retenais plus rien
Je vais demander une exclusion, appeler les parents demain (ça va être sympa, le coup de fil le samedi matin pour leur expliquer que MaMerveille est un trouduc). La CPE m'a dit qu'à partir de lundi, au moindre pet de travers, je devais les exclure et qu'ils allaient recopier le règlement en étude, ainsi que pendant toutes leurs heures de permanence et entre midi et deux, et ils ont leurs autorisations de sorties sucrées, demi-pensionnaires et externes devront être au bahut tous les jours de 8h à 12h et de 13h à 17h.
Et je vais devoir, ce week-end, écrire un long rapport d'incident racontant par le menu tout ce que ces petits cons ont fait (je suis un peu vulgaire ce soir, mais bon...).

Je m'en veux, je ne sais pas si ma réaction était la bonne (mais pour moi, les virer, c'était les faire gagner, c'est ce qu'ils cherchaient), je m'en veux de m'en vouloir, moi, je n'ai rien fait de mal, ce sont eux qui se sont comportés comme des moins que rien, je stresse à l'idée des deux semaines et demi qui restent.
Et je ne comprends pas. J'ai géré toute l'année toutes les merdouilles qu'on peut avoir, j'ai sabré, collé, puni, rien lâché. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi avec une telle force ? Est-ce qu'ils se vengent de la pression que je leur ai mise, maintenant qu'ils savent que les notes sont arrêtées et le conseil jeudi ?
Je suis fatiguée, j'ai mal à la tête, j'ai fumé comme un pompier, je viens de passer deux heures à m'épancher à l'écurie après mon cours. En arrivant, j'ai demandé à la patronne si elle n'avait pas besoin d'un palefrenier, les chevaux, c'est moins con que certains mômes.

Un truc tout de même qui remonte le moral : les surveillants ont reconnu que je ne suis pas une prof chiante, et qu'effectivement, je gère. Et avant ce cours catastrophique, une collègue me dit : "Attends-moi à cinq heures, j'ai quelque chose pour toi." Je l'ai vue effectivement, je lui ai rapidement brossé le tableau des deux heures qui venaient de se dérouler, et là, elle me sort de sa voiture un paquet de thé joliment emballé. A croire qu'elle a un sixième sens et qu'elle avait pressenti que j'allais avoir besoin d'un geste d'amitié. Ça m'a vraiment touché, parce que c'est un cadeau pour rien, comme ça, parce qu'elle sait que j'aime le thé. Comme quoi, au milieu de la merde, il y a toujours une petite lueur, quelque part.
Mais bon, même si ça m'a mis du baume au coeur, j'avoue que là, j'ai du mal à la voir, la lueur...

Cela rassure un peu de voir que nous sommes tous logés à la même enseigne. Je crois pouvoir annoncer que mon bahut détient pour aujourd'hui le record. En quelques jours, ma voiture a été sabotée sur le parking. Pour les autres, un petit mot croisé (j'ai bien lu la charte alors je peux pâs le dire) : ma collègue s'est fait traiter de grosse ... (mot de 4 lettres commençant par un p et se terminant par un e) par un petit 6ème 1 mètre 20 les bras levés 30 kilos tout habillé, un autre de ... mot de 6 lettres commençant par un e et se terminant par un é, et la dernière s'est chopé un bleu à la suite d'un projectile reçu dans le dos alors qu'elle écrivait au rétro (dans une 5ème - il n'a même pas nié). Et que fait l'administration? Bah, après tout c'est pas si grave. Il faut sans doute qu'il y ait un mort pour les faire bouger!!!! Résultat 4 plaintes au commissariat en quelques jours. Youpi!!

Un de nos troisièmes a une plainte au cul déposée par des parents d'élèves en gendarmerie depuis mardi, rien que ce matin, les surveillants ont récupéré 8 exclus de cours, sans compter les six que j'ai apporté en charter cet aprèm. Et il reste encore DEUX SEMAINES ET DEMI avant le brevet !

Pffffff, ce que vous vivez, certains profs du secondaire, c'est tout bonnement inacceptable...
Heureusement que tu as des collègues compatissants autour de toi ; c'est précieux. Bravo d'avoir tenu bon et de ne pas avoir craqué devant les trouducs et courage pour les dernières semaines...

Clarinette a écrit:Pffffff, ce que vous vivez, certains profs du secondaire, c'est tout bonnement inacceptable...
Heureusement que tu as des collègues compatissants autour de toi ; c'est précieux. Bravo d'avoir tenu bon et de ne pas avoir craqué devant les trouducs et courage pour les dernières semaines...

Tu sais quoi, j'ai même réussi à sourire à certains élèves et à leur tenir un discours cohérent en sortant de ce cours, alors que j'étais dans un état second. Je ne sais même pas comment j'ai fait, vu qu'après, un simple regard gentil me faisait pleurer.

C'est le métier qui rentre !

Hermione0908 a écrit:Pour la faire courte, six trous du cul de ma quatrième que je n'aime pas ont entrepris de saborder mon cours. Je sais qu'ils l'ont fait pour se faire exclure, car hier, j'en ai viré un du tas et les autres ont fait "Oh la chance !".
Du coup, je les ai gardés, mais j'ai méchamment morflé, et les autres élèves aussi. Tout y est passé, remarques à la con à voix haute, provocations, déplacements intempestifs, bruits divers et variés. J'avais pris le parti de les ignorer sciemment et de faire cours avec les autres, car hier, j'avais réagi, et je sais que c'est ce qu'il attendaient, que je m'énerve.
Je n'ai jamais vécu une heure aussi longue et éprouvante. J'avais cours en groupe après, j'ai descendu les élèves que je devais avoir en étude et je suis allée chez la cpe suivie des... trucs, ce qu'ils ont fait n'est pas digne du terme "élève". Je les ai faits attendre devant son bureau, je suis rentrée avec les carnets, et là, je me suis effondrée, de rage et de tension nerveuse. Elle m'a fait sortir par l'autre porte de son bureau, j'ai tracé en salle des profs et j'ai passé 3/4 d'heures à sangloter, je ne sais plus c'est quand la dernière fois que j'ai pleuré ainsi. A un moment où j'étais plus calme, j'ai appelé le bureau des surveillants pour savoir où ça en était, et là, d'entendre la voix amie et compatissante d'une des surveillantes, c'était reparti pour un tour. Elle est venue me rejoindre en salle des profs, elle m'a payé un café et une clope. C'était en dernière heure.
Je suis retournée voir la CPE quand les couloirs étaient vides, elle aussi allait venir me voir pour me payer une clope et débriefer.
Je n'ai jamais craqué comme ça au boulot, jamais, j'ai toujours attendu d'être chez moi, chez un pote ou dans ma voiture. Là, je ne retenais plus rien
Je vais demander une exclusion, appeler les parents demain (ça va être sympa, le coup de fil le samedi matin pour leur expliquer que MaMerveille est un trouduc). La CPE m'a dit qu'à partir de lundi, au moindre pet de travers, je devais les exclure et qu'ils allaient recopier le règlement en étude, ainsi que pendant toutes leurs heures de permanence et entre midi et deux, et ils ont leurs autorisations de sorties sucrées, demi-pensionnaires et externes devront être au bahut tous les jours de 8h à 12h et de 13h à 17h.
Et je vais devoir, ce week-end, écrire un long rapport d'incident racontant par le menu tout ce que ces petits cons ont fait (je suis un peu vulgaire ce soir, mais bon...).

Je m'en veux, je ne sais pas si ma réaction était la bonne (mais pour moi, les virer, c'était les faire gagner, c'est ce qu'ils cherchaient), je m'en veux de m'en vouloir, moi, je n'ai rien fait de mal, ce sont eux qui se sont comportés comme des moins que rien, je stresse à l'idée des deux semaines et demi qui restent.
Et je ne comprends pas. J'ai géré toute l'année toutes les merdouilles qu'on peut avoir, j'ai sabré, collé, puni, rien lâché. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi avec une telle force ? Est-ce qu'ils se vengent de la pression que je leur ai mise, maintenant qu'ils savent que les notes sont arrêtées et le conseil jeudi ?
Je suis fatiguée, j'ai mal à la tête, j'ai fumé comme un pompier, je viens de passer deux heures à m'épancher à l'écurie après mon cours. En arrivant, j'ai demandé à la patronne si elle n'avait pas besoin d'un palefrenier, les chevaux, c'est moins con que certains mômes.

C'est toi qui a raison. S'ils passent les 15 jours les plus mauvais de leur année parce qu'ils ne sont pas éduqués, c'est bien fait pour eux. Ne te tortures pas, tout le monde a le droit de craquer and cheer up! Dans moins de 3 semaines c'est la quille!! C'est ce que je me dis.

Clarinette a écrit:C'est le métier qui rentre !

C'est pas sympa ça clarinette, c'est vrai mais ça ne remonte pas le moral. Restons positifs sinon on en crèvera.

Ben si, il faut s'endurcir et savoir donner le change pour ne pas faire aux trouducs le plaisir de craquer devant eux. C'est ça, le métier qui rentre.

Hermione0908 a écrit:Pour la faire courte, six trous du cul de ma quatrième que je n'aime pas ont entrepris de saborder mon cours. Je sais qu'ils l'ont fait pour se faire exclure, car hier, j'en ai viré un du tas et les autres ont fait "Oh la chance !".
Du coup, je les ai gardés, mais j'ai méchamment morflé, et les autres élèves aussi. Tout y est passé, remarques à la con à voix haute, provocations, déplacements intempestifs, bruits divers et variés. J'avais pris le parti de les ignorer sciemment et de faire cours avec les autres, car hier, j'avais réagi, et je sais que c'est ce qu'il attendaient, que je m'énerve.
Je n'ai jamais vécu une heure aussi longue et éprouvante. J'avais cours en groupe après, j'ai descendu les élèves que je devais avoir en étude et je suis allée chez la cpe suivie des... trucs, ce qu'ils ont fait n'est pas digne du terme "élève". Je les ai faits attendre devant son bureau, je suis rentrée avec les carnets, et là, je me suis effondrée, de rage et de tension nerveuse. Elle m'a fait sortir par l'autre porte de son bureau, j'ai tracé en salle des profs et j'ai passé 3/4 d'heures à sangloter, je ne sais plus c'est quand la dernière fois que j'ai pleuré ainsi. A un moment où j'étais plus calme, j'ai appelé le bureau des surveillants pour savoir où ça en était, et là, d'entendre la voix amie et compatissante d'une des surveillantes, c'était reparti pour un tour. Elle est venue me rejoindre en salle des profs, elle m'a payé un café et une clope. C'était en dernière heure.
Je suis retournée voir la CPE quand les couloirs étaient vides, elle aussi allait venir me voir pour me payer une clope et débriefer.
Je n'ai jamais craqué comme ça au boulot, jamais, j'ai toujours attendu d'être chez moi, chez un pote ou dans ma voiture. Là, je ne retenais plus rien
Je vais demander une exclusion, appeler les parents demain (ça va être sympa, le coup de fil le samedi matin pour leur expliquer que MaMerveille est un trouduc). La CPE m'a dit qu'à partir de lundi, au moindre pet de travers, je devais les exclure et qu'ils allaient recopier le règlement en étude, ainsi que pendant toutes leurs heures de permanence et entre midi et deux, et ils ont leurs autorisations de sorties sucrées, demi-pensionnaires et externes devront être au bahut tous les jours de 8h à 12h et de 13h à 17h.
Et je vais devoir, ce week-end, écrire un long rapport d'incident racontant par le menu tout ce que ces petits cons ont fait (je suis un peu vulgaire ce soir, mais bon...).

Je m'en veux, je ne sais pas si ma réaction était la bonne (mais pour moi, les virer, c'était les faire gagner, c'est ce qu'ils cherchaient), je m'en veux de m'en vouloir, moi, je n'ai rien fait de mal, ce sont eux qui se sont comportés comme des moins que rien, je stresse à l'idée des deux semaines et demi qui restent.
Et je ne comprends pas. J'ai géré toute l'année toutes les merdouilles qu'on peut avoir, j'ai sabré, collé, puni, rien lâché. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi avec une telle force ? Est-ce qu'ils se vengent de la pression que je leur ai mise, maintenant qu'ils savent que les notes sont arrêtées et le conseil jeudi ?
Je suis fatiguée, j'ai mal à la tête, j'ai fumé comme un pompier, je viens de passer deux heures à m'épancher à l'écurie après mon cours. En arrivant, j'ai demandé à la patronne si elle n'avait pas besoin d'un palefrenier, les chevaux, c'est moins con que certains mômes.

D'abord, des pensées

Puis tu as toutes les clefs en main (merci la CPE) pour avoir la paix dans cette classe : suis son conseil, mets-les dehors dès qu'ils bougent une oreille de travers.
Avec ce sentiment d'impunité éprouvé par les élèves en fin d'année, tout le monde morfle, les élèves qui veulent travailler, les profs... Mais encore une fois, tu es soutenue par ta hiérarchie, use et abuse donc.
Ensuite tu es crevée, donc tu es plus sensible, moins réactive pt-être, moins diplomate certainement. Allez, courage et hauts-les-coeurs! , plus que deux semaines et des poussières, après deux mois sans nos débilos ! :vvv:
Re

Merci beaucoup les filles, ça fait du bien d'en parler avec des gens qui comprennent ce qu'on peut vivre. Mes amis à l'écurie était effarés, mais eux ne savent pas ce que c'est, ils ne peuvent que l'imaginer.

Je ne prends pas mal ta remarque sur le métier qui rentre Clarinette, je sais que tu parles du fait que j'ai réussi à donner le change à l'insu de mon plein gré, pas de ce qu'ils ont fait. Mettre ma carapace, je sais faire, comment, je ne sais pas. Mais quand ça craque...

Hermione0908 a écrit:Merci beaucoup les filles, ça fait du bien d'en parler avec des gens qui comprennent ce qu'on peut vivre. Mes amis à l'écurie était effarés, mais eux ne savent pas ce que c'est, ils ne peuvent que l'imaginer.

Je ne prends pas mal ta remarque sur le métier qui rentre Clarinette, je sais que tu parles du fait que j'ai réussi à donner le change à l'insu de mon plein gré, pas de ce qu'ils ont fait. Mettre ma carapace, je sais faire, comment, je ne sais pas. Mais quand ça craque...

Réflexe de protection, de survie quasiment, tant ça blesse l'ego.