- ErgoDevin
Bonne nouvelle!
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- gelsomina31Grand Maître
janis a écrit:janis a écrit:Ce matin, intervention d'un ancien déporté. J'attendais ce moment depuis très longtemps, pour mes classes, mais aussi pour moi, car c'est la première fois que j'assistais à un témoignage de ce type. Bref. Une autre classe assiste à l'intervention en compagnie de la mienne. Je demande d'un air "sympa" aux élèves de quitter leur veste car nous sommes dans la salle pour 2 heures et qu'elle est surchauffée. 1 fois, deux fois, trois fois, toujours sur le ton sympathique "Mettez-vous à l'aise". Un garçon me dit d'un ton très sec qu'il ne l’enlèvera pas. Je précise que ce ne sont pas mes élèves mais ceux du collègue, donc je ne connaissais pas ce jeune homme. Ok, tu ne veux pas suivre les règles, je trouve ça irrespectueux envers le monsieur, tu sors. Le môme se lève, "C'est bon, je sors, j'm'en fous de votre truc" et part limite en courant. Je lui demande de s'arrêter et de me donner son carnet vu que je ne le connais pas, il refuse et accélère le pas (on est dans le couloir). Je l'agrippe par la poignée du sac à dos (je ne l'ai donc pas touché et encore moins agressé). Il me hurle dessus en me tutoyant "Ne me touche pas, tu vas voir, tu vas voir". C'est hyper violent mais bon, j'en ai déjà vu des loulous de ce type en ZEP les années précédentes, je garde mon calme. Il avance, on est devant le couloir de la direction, je lui demande de tourner à gauche, il refuse. Jusque là je ne criais pas mais là j'ai haussé le ton, ça commençait à bien faire, et je lui ordonne en criant d'entrer dans ce couloir. Là, il se poste devant moi. Son visage était à 2 cm du mien, son torse collé au mien, et il m'a hurlé dessus, en me tutoyant "tu vas me faire quoi, tu vas me faire quoi ?, tu vas voir, je vais pas te laisser faire ça etc". L'intendante, entendant cela, sort de son bureau, je lui lance le regard le plus désespéré que j'ai jamais eu et, la voix tremblante, je lui dit "s'il vous plait, faites quelque chose". J'étais tétanisée, collée à cet élève qui me parlait comme à de la *** et qui me menaçait, la main levée. Là, l'ouvrier du collège, mon sauveur, est arrivé, alerté par le bruit, et ça a de suite fait reculer l'élève qui s'apprêtait à me frapper. Dans le bureau de la principale, le môme était dans le même état de violence, il s'en est pris à ma chef, la tutoyant. Il s'est vanté de ses 92 demi-journées d'absence... J'étais toujours en état de choc, je tremblais comme une feuille des bras et, chose étrange, uniquement de la jambe gauche. J'ai eu véritablement peur deux fois dans ma vie : il y a deux ans, lorsqu'on s'est faites caillassées en voiture avec une collègue, en sortant du collège, et ce matin. J'étais dans le même état physique avec cette fichue jambe qui tremblait... Aussitôt après que l'élève a été parti, ma chef a appelé le commissariat pour leur annoncer que j'allais arriver avec un collègue pour porter plainte et elle a lancé la procédure de conseil de discipline. Un collègue m'a emmenée au commissariat. J'étais bouleversée, toujours tremblante et en pleurs. J'étais à deux doigts de me faire frapper, ***. La flic a été adorable et très à l'écoute. Quand j'ai annoncé le nom de l'élève, elle a dit "Je connais très bien". Il est en effet impliqué dans des vols de voiture... Au retour au collège, mes collègues ont été adorables, je suis hyper touchée de leurs gestes et mots... La direction a été extra aussi. Une fois à peu près remise, je suis rentrée chez moi. J'ai dormi un peu et, tellement conne que je suis, j'ai corrigé un paquet de copies... Dès que j'y repense, je pleure. En quittant mon collège de *** en ZEP, je pensais être "protégée" de tout cela... Mais j'ai vite été rattrapée. Je le répète mais j'ai eu peur, véritablement. Si l'OP n'avait pas été là, je me faisais frapper. Pour une veste. Alors qu'on allait assister au témoignage d'un monsieur de 85 ans ancien résistant et déporté... Mais où va-t-on ?? Merci de m'avoir lue, j'avais besoin de écrire tout ça. Cela peut arriver à n'importe qui, n'importe quand, pour n'importe quoi.
Je reviens sur cet évènement qui a eu lieu il y a un mois maintenant. L'élève a été exclu définitivement mardi soir suite à son conseil de discipline. Je suis soulagée !
Bonne nouvelle!
- Raoul VolfoniGrand sage
Aujourd'hui, un des pénibles exclus cinq jours suite à mon rapport vient vertement, dans le couloir, me demander "des explications sur le rapport", disant que j'ai tout déformé.
Je réponds qu'on en parlera à un moment où je n'aurai pas cours, et entraîne le reste de la classe... et j'entends le cher bambin leur dire à mi-voix : "Et foutez bien la ***, hein !"
Je ne le veux plus dans ma classe... je ne le veux plus...
(Bon, ils ne l'ont pas fait et, par rapport à d'habitude, ont été plutôt calmes même s'ils ont lâché quelques réflexions montrant que les exclusions de leurs camarades ne passent pas...)
Je réponds qu'on en parlera à un moment où je n'aurai pas cours, et entraîne le reste de la classe... et j'entends le cher bambin leur dire à mi-voix : "Et foutez bien la ***, hein !"
Je ne le veux plus dans ma classe... je ne le veux plus...
(Bon, ils ne l'ont pas fait et, par rapport à d'habitude, ont été plutôt calmes même s'ils ont lâché quelques réflexions montrant que les exclusions de leurs camarades ne passent pas...)
- Thalia de GMédiateur
Ça vaut un rapport d'incident, non ?Kruella a écrit:Aujourd'hui, un des pénibles exclus cinq jours suite à mon rapport vient vertement, dans le couloir, me demander "des explications sur le rapport", disant que j'ai tout déformé.
Je réponds qu'on en parlera à un moment où je n'aurai pas cours, et entraîne le reste de la classe... et j'entends le cher bambin leur dire à mi-voix : "Et foutez bien la ***, hein !"
Je ne le veux plus dans ma classe... je ne le veux plus...
(Bon, ils ne l'ont pas fait et, par rapport à d'habitude, ont été plutôt calmes même s'ils ont lâché quelques réflexions montrant que les exclusions de leurs camarades ne passent pas...)
Ras le bol de ces élèves qui font n'importe quoi et qu'on laisse encore venir dans nos établissements.
L'élève au centre qui disaient. Qu'on laisse travailler les profs et les élèves qui veulent s'en sortir.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Raoul VolfoniGrand sage
J'ai bien réfléchi, je crois que ça vaut un rapport. Ce matin, sans cet élève, j'ai presque pu faire cours normalement à mon groupe terrible. Mais dès que je vais le récupérer, ça va être encore pire qu'avant puisqu'il m'en veut à pendre...
En même temps, je ne crois pas que ça fera grand-chose... Je viens de voir ma proviseur refuser de prendre parti pour un collègue qui collait des élèves, en présence des gamins... (quatre élèves qui ont "oublié" leur carnet pour sécher une sortie, le collègue annonce que puisque c'est comme ça ils vont passer l'après-midi au lycée à copier le règlement... la pro a fait son sourire tiède du genre "moi je ne veux pas me mouiller" et s'est barrée sans rien dire...)
En même temps, je ne crois pas que ça fera grand-chose... Je viens de voir ma proviseur refuser de prendre parti pour un collègue qui collait des élèves, en présence des gamins... (quatre élèves qui ont "oublié" leur carnet pour sécher une sortie, le collègue annonce que puisque c'est comme ça ils vont passer l'après-midi au lycée à copier le règlement... la pro a fait son sourire tiède du genre "moi je ne veux pas me mouiller" et s'est barrée sans rien dire...)
- dandfNiveau 9
Tant mieux Janis: c'est une bonne nouvelle. C'est incroyable, on constate de plus en plus que pour que les gamins respectent un adulte du collège il faut être ou avoir été son prof! Perso, ça m'agace car je réprimande souvent de gamins dans les couloirs et si je ne les connais pas ils ne se démontent pas...gelsomina31 a écrit:janis a écrit:janis a écrit:Ce matin, intervention d'un ancien déporté. J'attendais ce moment depuis très longtemps, pour mes classes, mais aussi pour moi, car c'est la première fois que j'assistais à un témoignage de ce type. Bref. Une autre classe assiste à l'intervention en compagnie de la mienne. Je demande d'un air "sympa" aux élèves de quitter leur veste car nous sommes dans la salle pour 2 heures et qu'elle est surchauffée. 1 fois, deux fois, trois fois, toujours sur le ton sympathique "Mettez-vous à l'aise". Un garçon me dit d'un ton très sec qu'il ne l’enlèvera pas. Je précise que ce ne sont pas mes élèves mais ceux du collègue, donc je ne connaissais pas ce jeune homme. Ok, tu ne veux pas suivre les règles, je trouve ça irrespectueux envers le monsieur, tu sors. Le môme se lève, "C'est bon, je sors, j'm'en fous de votre truc" et part limite en courant. Je lui demande de s'arrêter et de me donner son carnet vu que je ne le connais pas, il refuse et accélère le pas (on est dans le couloir). Je l'agrippe par la poignée du sac à dos (je ne l'ai donc pas touché et encore moins agressé). Il me hurle dessus en me tutoyant "Ne me touche pas, tu vas voir, tu vas voir". C'est hyper violent mais bon, j'en ai déjà vu des loulous de ce type en ZEP les années précédentes, je garde mon calme. Il avance, on est devant le couloir de la direction, je lui demande de tourner à gauche, il refuse. Jusque là je ne criais pas mais là j'ai haussé le ton, ça commençait à bien faire, et je lui ordonne en criant d'entrer dans ce couloir. Là, il se poste devant moi. Son visage était à 2 cm du mien, son torse collé au mien, et il m'a hurlé dessus, en me tutoyant "tu vas me faire quoi, tu vas me faire quoi ?, tu vas voir, je vais pas te laisser faire ça etc". L'intendante, entendant cela, sort de son bureau, je lui lance le regard le plus désespéré que j'ai jamais eu et, la voix tremblante, je lui dit "s'il vous plait, faites quelque chose". J'étais tétanisée, collée à cet élève qui me parlait comme à de la *** et qui me menaçait, la main levée. Là, l'ouvrier du collège, mon sauveur, est arrivé, alerté par le bruit, et ça a de suite fait reculer l'élève qui s'apprêtait à me frapper. Dans le bureau de la principale, le môme était dans le même état de violence, il s'en est pris à ma chef, la tutoyant. Il s'est vanté de ses 92 demi-journées d'absence... J'étais toujours en état de choc, je tremblais comme une feuille des bras et, chose étrange, uniquement de la jambe gauche. J'ai eu véritablement peur deux fois dans ma vie : il y a deux ans, lorsqu'on s'est faites caillassées en voiture avec une collègue, en sortant du collège, et ce matin. J'étais dans le même état physique avec cette fichue jambe qui tremblait... Aussitôt après que l'élève a été parti, ma chef a appelé le commissariat pour leur annoncer que j'allais arriver avec un collègue pour porter plainte et elle a lancé la procédure de conseil de discipline. Un collègue m'a emmenée au commissariat. J'étais bouleversée, toujours tremblante et en pleurs. J'étais à deux doigts de me faire frapper, ***. La flic a été adorable et très à l'écoute. Quand j'ai annoncé le nom de l'élève, elle a dit "Je connais très bien". Il est en effet impliqué dans des vols de voiture... Au retour au collège, mes collègues ont été adorables, je suis hyper touchée de leurs gestes et mots... La direction a été extra aussi. Une fois à peu près remise, je suis rentrée chez moi. J'ai dormi un peu et, tellement conne que je suis, j'ai corrigé un paquet de copies... Dès que j'y repense, je pleure. En quittant mon collège de *** en ZEP, je pensais être "protégée" de tout cela... Mais j'ai vite été rattrapée. Je le répète mais j'ai eu peur, véritablement. Si l'OP n'avait pas été là, je me faisais frapper. Pour une veste. Alors qu'on allait assister au témoignage d'un monsieur de 85 ans ancien résistant et déporté... Mais où va-t-on ?? Merci de m'avoir lue, j'avais besoin de écrire tout ça. Cela peut arriver à n'importe qui, n'importe quand, pour n'importe quoi.
Je reviens sur cet évènement qui a eu lieu il y a un mois maintenant. L'élève a été exclu définitivement mardi soir suite à son conseil de discipline. Je suis soulagée !
Bonne nouvelle!
- Christian-HG-TZR67Niveau 6
Conseil de classe de mes 6e ''bug de l'an 2000'' hier : petit florilège :
- La déléguée s'est mise à pleurer en lisant ma remarque, parce que je me suis permis oh sacrilège ! de lui rappeler que c'était pas bien de se moquer de ses camarades....
- J'ai qualifié mon adjoint de Tartuffe quand il nous a demandé de ne pas citer les insultes écrites et dites par les élèves de cette classe..... ''chuuttt, pas devant les enfants :acb:
- le délégué parent (gentil au demeurant) à citer quelques unes des remontées concernant la difficultés des contrôles en HG genre FAut-il avoir passé le ''bac philo'' pour répondre aux Questions .... :boucherie: et surtout quand la même déléguée, qui avait séché ses larmes, a dit que non, que M. votre serviteur il lit toujours les énnoncés à haute voix, redis les questions et nous demande si tout est bien compris.... :succes:
Enfin en voyant l'heure à laquelle je suis sorti du conseil : 2h15 pour des 6e
c'est beau non cette implication de l'équipe...
Le troisième trimestre va être funky.....
- La déléguée s'est mise à pleurer en lisant ma remarque, parce que je me suis permis oh sacrilège ! de lui rappeler que c'était pas bien de se moquer de ses camarades....
- J'ai qualifié mon adjoint de Tartuffe quand il nous a demandé de ne pas citer les insultes écrites et dites par les élèves de cette classe..... ''chuuttt, pas devant les enfants :acb:
- le délégué parent (gentil au demeurant) à citer quelques unes des remontées concernant la difficultés des contrôles en HG genre FAut-il avoir passé le ''bac philo'' pour répondre aux Questions .... :boucherie: et surtout quand la même déléguée, qui avait séché ses larmes, a dit que non, que M. votre serviteur il lit toujours les énnoncés à haute voix, redis les questions et nous demande si tout est bien compris.... :succes:
Enfin en voyant l'heure à laquelle je suis sorti du conseil : 2h15 pour des 6e
c'est beau non cette implication de l'équipe...
Le troisième trimestre va être funky.....
- doublecasquetteEnchanteur
C'est plus qu'une incivilité et j'espère que ça va finir en correctionnelle, et rapidement.
Hier, dans la cité scolaire de ma fille qui est rentrée à la maison horrifiée, une mère d'élève de collège vient "passer un savon" à un professeur chevronné (au moins trente ans d'ancienneté dans ce lycée) qui a obtenu que son fils soit exclu trois jours pour avoir frappé en classe un de ses camarades.
Le professeur répondant fermement à la mère, celle-ci lui a envoyé une méchante claque. Un autre professeur, de teint foncé, a tenté de s'interposer et la mère lui a hurlé : "Toi, sale négresse, fous-moi la paix".
Ça devient infernal.
Hier, dans la cité scolaire de ma fille qui est rentrée à la maison horrifiée, une mère d'élève de collège vient "passer un savon" à un professeur chevronné (au moins trente ans d'ancienneté dans ce lycée) qui a obtenu que son fils soit exclu trois jours pour avoir frappé en classe un de ses camarades.
Le professeur répondant fermement à la mère, celle-ci lui a envoyé une méchante claque. Un autre professeur, de teint foncé, a tenté de s'interposer et la mère lui a hurlé : "Toi, sale négresse, fous-moi la paix".
Ça devient infernal.
- Thalia de GMédiateur
Oui, dc, cela mérite la correctionnelle.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- SteredDoyen
:shock: Que dire...
J'espère qu'il y aura plainte suivie d'effets !
J'espère qu'il y aura plainte suivie d'effets !
- doublecasquetteEnchanteur
C'est effrayant à plusieurs niveaux, car si frapper, et de plus frapper un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions, est tabou, frapper une femme âgée est vraiment un sommet, et il se trouve que le professeur a tout à fait l'âge d'être une respectable grand-mère. Là, ça me dépasse vraiment ...
- Raoul VolfoniGrand sage
Ah, tiens, j'oubliais...
Vendredi, mes terminales pénibles ont piqué des bouchons en cours de physique-chimie (je ne sais pas ce que c'est exactement : de bons gros machins en caoutchouc dur, leur prof m'a juste dit que c'étaient des bouchons... j'avais pris ça pour les caoutchoucs qu'on met aux pieds des chaises :lol: ) et se sont amusés à s'en servir 1) de tampon en dessinant des trucs dessus puis 2) plus amusant, de projectile lancé à pleine force. L'un d'eux a d'ailleurs visé un élève qui se trouvait juste à côté de moi
Le mieux, c'est que quand je raconte ça à leur prof de physique (PP) en lui rendant l'un des bouchons que j'ai confisqué elle me répond : "Maintenant, il faut faire fi de tout et balancer nos cours"...
Tiens, encore de l'écriture en perspective pour moi. J'avais oublié cet incident du bouchon (comme quoi, quand on est constamment dans une ambiance démente, on perd la tête...)
Vendredi, mes terminales pénibles ont piqué des bouchons en cours de physique-chimie (je ne sais pas ce que c'est exactement : de bons gros machins en caoutchouc dur, leur prof m'a juste dit que c'étaient des bouchons... j'avais pris ça pour les caoutchoucs qu'on met aux pieds des chaises :lol: ) et se sont amusés à s'en servir 1) de tampon en dessinant des trucs dessus puis 2) plus amusant, de projectile lancé à pleine force. L'un d'eux a d'ailleurs visé un élève qui se trouvait juste à côté de moi
Le mieux, c'est que quand je raconte ça à leur prof de physique (PP) en lui rendant l'un des bouchons que j'ai confisqué elle me répond : "Maintenant, il faut faire fi de tout et balancer nos cours"...
Tiens, encore de l'écriture en perspective pour moi. J'avais oublié cet incident du bouchon (comme quoi, quand on est constamment dans une ambiance démente, on perd la tête...)
- Elle aimeExpert
Mon histoire va vous paraître risible à côté des autres témoignages...
D., un de mes élèves de ma 2nde pourrie, ne pose pas de problème de comportement chez la majorité de mes collègues, qui reconnaissent qu'il ne fait pas grand chose, mais qu'il ne dérange pas le cours. Bizarrement, il n'y a que moi, la professeur d'anglais, la CPE qui rencontrons des soucis avec lui. Ai-je précisé que mes collègues étaient pratiquement tous des hommes ?
Irrespect, moqueries, refus de travailler net depuis le début de l'année, regards narquois quand je lui demande d'arrêter de bavarder, m'a accusée de le stigmatiser auprès du CDE (qui l'a arrêté immédiatement et rappelé à l'ordre).
Aujourd'hui, D. interpelle ses camarades lors d'une activité écrite. Je le rappelle à l'ordre, il me regarde et continue. Je lui demande de changer de place, il commence très lentement à ranger ses affaires tout en riant "Ouais, c'est bon..." et continue à interpeller les autres élèves. Je lui dis "Tout de suite." Il hausse les sourcils et les épaules, me regarde comme si j'étais folle, prend à parti ses camarades (qui ne réagissent pas et continuent à travailler. Ouf!). Il finit par s'installer, se retourne et m'interpelle "Ça va, là ?", ton moqueur et agressif. Certains de mes élèves ont l'air navré, surpris (et pourtant, ce ne sont pas des élèves modèles).Je lui dis calmement "Ça suffit. Je ne veux plus avoir à te faire la moindre remarque" Durant les minutes qui restent, il passera son temps à jouer avec un crayon et un compas, tentant d'attirer mon attention.
J'avais de nouveau une heure avec eux l'après-midi, je suis allée voir la CPE, lui ai fait part du problème et de mon refus de le prendre en cours cet après-midi. Il a travaillé en permanence et aura une heure de retenue.
D., un de mes élèves de ma 2nde pourrie, ne pose pas de problème de comportement chez la majorité de mes collègues, qui reconnaissent qu'il ne fait pas grand chose, mais qu'il ne dérange pas le cours. Bizarrement, il n'y a que moi, la professeur d'anglais, la CPE qui rencontrons des soucis avec lui. Ai-je précisé que mes collègues étaient pratiquement tous des hommes ?
Irrespect, moqueries, refus de travailler net depuis le début de l'année, regards narquois quand je lui demande d'arrêter de bavarder, m'a accusée de le stigmatiser auprès du CDE (qui l'a arrêté immédiatement et rappelé à l'ordre).
Aujourd'hui, D. interpelle ses camarades lors d'une activité écrite. Je le rappelle à l'ordre, il me regarde et continue. Je lui demande de changer de place, il commence très lentement à ranger ses affaires tout en riant "Ouais, c'est bon..." et continue à interpeller les autres élèves. Je lui dis "Tout de suite." Il hausse les sourcils et les épaules, me regarde comme si j'étais folle, prend à parti ses camarades (qui ne réagissent pas et continuent à travailler. Ouf!). Il finit par s'installer, se retourne et m'interpelle "Ça va, là ?", ton moqueur et agressif. Certains de mes élèves ont l'air navré, surpris (et pourtant, ce ne sont pas des élèves modèles).Je lui dis calmement "Ça suffit. Je ne veux plus avoir à te faire la moindre remarque" Durant les minutes qui restent, il passera son temps à jouer avec un crayon et un compas, tentant d'attirer mon attention.
J'avais de nouveau une heure avec eux l'après-midi, je suis allée voir la CPE, lui ai fait part du problème et de mon refus de le prendre en cours cet après-midi. Il a travaillé en permanence et aura une heure de retenue.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- farfallaEmpereur
Ce n'est pas risible : l'incivilité commence déjà là et tu as bien fait de réagir.
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"Si nada nos salva de la muerte, al menos que el amor nos salve de la vida" Pablo Neruda
"Yo lloré porque no tenía zapatos hasta que vi un niño que no tenía pies." Oswaldo Guayasamin
- zolienneNiveau 9
Aujourd'hui je surveille pendant un devoir commun une classe que je ne connais pas. Une gamine attire mon attention car elle pose des questions à sa voisine. Je la fais déplacer à l'avant, seule. Elle prend son temps pour changer de place ("c'est bon, je range mes affaires") et en profite pour poser au passage une question à sa voisine ("ça veut dire quoi, ça?")
Elle s'installe devant moi, sourire aux lèvres, et là je vois qu'elle a gardé ses écouteurs autour du cou. Je lui demande de les retirer, à plusieurs reprises. A chaque fois la réponse est la même, "non". Elle ajoute "je vois pas en quoi ça vous dérange". Je lui demande son carnet, "J'ai pas de carnet".. On est en plein devoir commun, je ne peux donc pas l'exclure car hors de question de la renvoyer seule, et je ne peux pas priver un élève de son temps de travail. Je suis coincée, et elle le sait sans doute. Je commence donc à rédiger un rapport. Elle s'amuse à me fixer dans les yeux avec son sourire narquois, attendant que ce soit moi qui baisse le regard.. Elle continue à parler et à rire, elle se lève pour emprunter un stylo. Evidemment elle s'est carapatée à la fin de l'heure..
Et là j'ai juste des envies de meurtres :boucherie: Et en même temps ça m'énerve d'être restée impuissante devant une *** de gamine de 15 ans, et de ressasser ça ce soir en sentant une migraine de contrariété pointer son nez :colere:
Elle s'installe devant moi, sourire aux lèvres, et là je vois qu'elle a gardé ses écouteurs autour du cou. Je lui demande de les retirer, à plusieurs reprises. A chaque fois la réponse est la même, "non". Elle ajoute "je vois pas en quoi ça vous dérange". Je lui demande son carnet, "J'ai pas de carnet".. On est en plein devoir commun, je ne peux donc pas l'exclure car hors de question de la renvoyer seule, et je ne peux pas priver un élève de son temps de travail. Je suis coincée, et elle le sait sans doute. Je commence donc à rédiger un rapport. Elle s'amuse à me fixer dans les yeux avec son sourire narquois, attendant que ce soit moi qui baisse le regard.. Elle continue à parler et à rire, elle se lève pour emprunter un stylo. Evidemment elle s'est carapatée à la fin de l'heure..
Et là j'ai juste des envies de meurtres :boucherie: Et en même temps ça m'énerve d'être restée impuissante devant une *** de gamine de 15 ans, et de ressasser ça ce soir en sentant une migraine de contrariété pointer son nez :colere:
- Elle aimeExpert
Ne te mine pas. J'y ai eu le droit l'an dernier.
Tu n'as pas pu savoir son nom ? Sais-tu de quelle classe il s'agit ? Si oui, une petite consultation des trombinos et elle en mènera moins large quand elle sera convoquée.
Tu n'as pas pu savoir son nom ? Sais-tu de quelle classe il s'agit ? Si oui, une petite consultation des trombinos et elle en mènera moins large quand elle sera convoquée.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- zolienneNiveau 9
Merci! Je me suis un peu calmée là.
Oui oui, j'ai su son nom! Je l'ai mis dans le rapport. Mais je pense qu'elle s'en fiche complètement, j'avais déjà entendu parlé d'elle (je m'en suis rendu compte après), elle a été exclue 2 semaines depuis septembre, et tout le monde sait qu'elle s'échappe du collège quand ça lui chante.. D'ailleurs des élèves sont restés à la fin d'heure pour me dire de ne pas m'en faire, que c'était son comportement habituel.
Et le plus drôle, c'est que c'est moi qui corrige.. Mais là pour le coup, j'ai bien envie de refuser de corriger sa copie, au risque de m'attirer des ennuis. J'ai préparé un petit mot que je pense joindre à son évaluation :
Je ne sais pas ce que va en penser son prof habituel, ni s'il va faire le choix de la noter quand même. J'assume ? Ou j'estime que l'exclusion que j'ai demandé dans mon rapport est suffisante?
Ca va peut-être se tasser, mais là sur le coup je n'ai absolument pas envie de travailler pour elle en corrigeant sa copie. Et si ça avait été une de mes élèves je n'aurais pas eu le moindre doute, c'était zéro direct.
Oui oui, j'ai su son nom! Je l'ai mis dans le rapport. Mais je pense qu'elle s'en fiche complètement, j'avais déjà entendu parlé d'elle (je m'en suis rendu compte après), elle a été exclue 2 semaines depuis septembre, et tout le monde sait qu'elle s'échappe du collège quand ça lui chante.. D'ailleurs des élèves sont restés à la fin d'heure pour me dire de ne pas m'en faire, que c'était son comportement habituel.
Et le plus drôle, c'est que c'est moi qui corrige.. Mais là pour le coup, j'ai bien envie de refuser de corriger sa copie, au risque de m'attirer des ennuis. J'ai préparé un petit mot que je pense joindre à son évaluation :
Je ne sais pas ce que va en penser son prof habituel, ni s'il va faire le choix de la noter quand même. J'assume ? Ou j'estime que l'exclusion que j'ai demandé dans mon rapport est suffisante?
Ca va peut-être se tasser, mais là sur le coup je n'ai absolument pas envie de travailler pour elle en corrigeant sa copie. Et si ça avait été une de mes élèves je n'aurais pas eu le moindre doute, c'était zéro direct.
- Elle aimeExpert
Effectivement. Cette jeune fille n'a pas respecté les conditions de l'examen (triche possible). À voir toutefois avec son professeur, le PP et le CPE (c'est le genre de gamine à crier à l'injustice, et cela se pourrait se retourner contre toi).
Bonne soirée.
Bonne soirée.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- elfianeNiveau 10
Tentative de communication avec ces camarades, donc tentative de triche. 0/20
- eliamEsprit éclairé
Si une telle chose m'arrivait, je considèrerais cela comme de la triche et je lui mettrais zéro.
- Elle aimeExpert
Je suis tout à fait d'accord avec ces deux réponses. Je veux juste que Zolienne couvre ses arrières. C'est bien cela qui l'inquiète. "des ennuis". Une équipe informée et soudée derrière elle et tout ira bien.
Encore une fois, Zolienne, bonne soirée. Tu verras tout cela demain.
Laisse les copies et fais-toi couler un bon bain bien chaud.
Encore une fois, Zolienne, bonne soirée. Tu verras tout cela demain.
Laisse les copies et fais-toi couler un bon bain bien chaud.
- zolienneNiveau 9
Merci pour vos remarques, ça me conforte dans ma première idée.
Je vais effectivement en parler avec son professeur, mais je ne me fais pas trop de soucis quant à l'administration, pour l'instant elle a toujours assuré, et l'équipe est plutôt soudée. (je suis nouvelle, tzr arrivée en cours d'année)
Encore merci pour vos conseils!
Je vais effectivement en parler avec son professeur, mais je ne me fais pas trop de soucis quant à l'administration, pour l'instant elle a toujours assuré, et l'équipe est plutôt soudée. (je suis nouvelle, tzr arrivée en cours d'année)
Encore merci pour vos conseils!
- retraitéeDoyen
zolienne a écrit:Aujourd'hui je surveille pendant un devoir commun une classe que je ne connais pas. Une gamine attire mon attention car elle pose des questions à sa voisine. Je la fais déplacer à l'avant, seule. Elle prend son temps pour changer de place ("c'est bon, je range mes affaires") et en profite pour poser au passage une question à sa voisine ("ça veut dire quoi, ça?")
Elle s'installe devant moi, sourire aux lèvres, et là je vois qu'elle a gardé ses écouteurs autour du cou. Je lui demande de les retirer, à plusieurs reprises. A chaque fois la réponse est la même, "non". Elle ajoute "je vois pas en quoi ça vous dérange". Je lui demande son carnet, "J'ai pas de carnet".. On est en plein devoir commun, je ne peux donc pas l'exclure car hors de question de la renvoyer seule, et je ne peux pas priver un élève de son temps de travail. Je suis coincée, et elle le sait sans doute. Je commence donc à rédiger un rapport. Elle s'amuse à me fixer dans les yeux avec son sourire narquois, attendant que ce soit moi qui baisse le regard.. Elle continue à parler et à rire, elle se lève pour emprunter un stylo. Evidemment elle s'est carapatée à la fin de l'heure..
Et là j'ai juste des envies de meurtres :boucherie: Et en même temps ça m'énerve d'être restée impuissante devant une *** de gamine de 15 ans, et de ressasser ça ce soir en sentant une migraine de contrariété pointer son nez :colere:
Tu appelles le CDE ou le CPE avec ton portable. Tu lui signales l'incident et lui demandes de venir.
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