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- CarabasVénérable
C'est comme ça que je fonctionnais.pyramide a écrit:Exactement pareil, quand un cours a bien marché, je suis sur un nuage, quand j'ai eu du bruit ou de l'insolence, je me sens une merde. Et ça fait quelques temps que j'enseigne.
Or, comme je n'ai quasiment eu que du bordel, je n'ai pas fait long feu.
Et là, je suis toujours dans le trip "je me sens nulle parce que j'ai été incapable de faire ce métier".
- InvitéInvité
Carabas a écrit:C'est comme ça que je fonctionnais.pyramide a écrit:Exactement pareil, quand un cours a bien marché, je suis sur un nuage, quand j'ai eu du bruit ou de l'insolence, je me sens une merde. Et ça fait quelques temps que j'enseigne.
Or, comme je n'ai quasiment eu que du bordel, je n'ai pas fait long feu.
Je crois que je ne vais plus faire long feu.
- nuagesGrand sage
Carabas a écrit:je suis toujours dans le trip "je me sens nulle parce que j'ai été incapable de faire ce métier".
Carabas , tu es mille autres choses que ton métier! Tu ne peux pas te réduire à ce que tu crois être l'échec d'une brève activité professionnelle
- Reine MargotDemi-dieu
Carabas a écrit:
Et là, je suis toujours dans le trip "je me sens nulle parce que j'ai été incapable de faire ce métier".
ben moi je veux en partir suite à certaines mauvaises expériences et je me dis aussi que je ne suis pas faite pour ça. mais je ne me sens pas nulle pour autant.
- PseudoDemi-dieu
pyramide a écrit:Exactement pareil, quand un cours a bien marché, je suis sur un nuage, quand j'ai eu du bruit ou de l'insolence, je me sens une merde. Et ça fait quelques temps que j'enseigne.
Je ne vois pas cela comme du narcissisme ou la réparation d'une blessure mais comme une vision du temps fragmentée et instable.
Après tout, quand un cours s'est bien passé on devrait se dire : "ok, je pourrais le refaire à l'avenir, je suis capable d'intéresser les élèves". Or je ne vis que dans l'instant, comme si mon moi était justement en perpétuelle formation.
Je crois que tu touches du doigt une difficulté qui déborde largement le domaine pro.
Si on choisi un métier relationnel, c'est souvent parce qu'on a besoin de ça. Des autres, du relationnel, de ce qu'ils nous renvoient. Mais, comme on en a besoin pour notre construction, on en est très dépendant. Et on est sujet à se laisser mal-mener par notre relationnel : nos personnalités dépendantes des autres est démolie, on se sent inexistant, si notre relationnel est négatif.
Je dit "nous" parce que je m'inclue dans ce type de fonctionnement.
Il n'y a pas de secret, il faut construire du dedans. Il faut apprendre à vivre en soi, pour soi, à exister sans les autres pour mieux vivre avec eux.
- InvitéInvité
marquisedemerteuil a écrit:Carabas a écrit:
Et là, je suis toujours dans le trip "je me sens nulle parce que j'ai été incapable de faire ce métier".
ben moi je veux en partir suite à certaines mauvaises expériences et je me dis aussi que je ne suis pas faite pour ça. mais je ne me sens pas nulle pour autant.
Je veux quitter le navire aussi, mais ça dépend des jours.
Mais pour faire quoi ?
- Nielsen Rika BellNiveau 7
Mon analyse est toute simple : je crois que l'enseignement est un art, et que nous sommes des artistes.
Ayant hésité à opter pour la musique, j'ai erré dans les milieux musicaux longtemps. Eh bien, il y a des parallèles étonnants entre un musicien et un prof...
Au début, c'est enivrant. La sensibilité est poussée au paroxysme. Tout touche, le bon et le mauvais.
Et puis il y a les "anciens", pour qui tout semble normal. Chacun a ses idées, sa philosophie, ses craintes et ses bases.
Le temps passe et des mutations viennent. On se crée un style, une particularité ; on se forme une idée de plus en plus précise de ce que l'on veut donner, transmettre.
Étonnant, non ?
Ayant hésité à opter pour la musique, j'ai erré dans les milieux musicaux longtemps. Eh bien, il y a des parallèles étonnants entre un musicien et un prof...
Au début, c'est enivrant. La sensibilité est poussée au paroxysme. Tout touche, le bon et le mauvais.
Et puis il y a les "anciens", pour qui tout semble normal. Chacun a ses idées, sa philosophie, ses craintes et ses bases.
Le temps passe et des mutations viennent. On se crée un style, une particularité ; on se forme une idée de plus en plus précise de ce que l'on veut donner, transmettre.
Étonnant, non ?
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Parlons éducation... il me vient encore quelques élèves normaux... certes!... jamais vous pouvez vous vanter d'être absolument sans normaux!... non! un de temps à autre... bon!... je les instruis... pas plus mal que les autres professeurs... pas mieux... pédagogue, je suis! oh! très pédagogue! et très scrupuleux!... jamais une séance de chic!... jamais un cours fantaisiste!... depuis trente et cinq années, jamais une pédagogie drôlette!... pas que je me tienne pas au courant!... que si! que si!... je lis à fond tous les cahiers pédagogiques, les sciences de l'éducation... deux, trois kilos par semaine!... au feu! au feu le tout! c'est pas moi qui serai inquiété pour "instruction à la légère"!...
- pyramideNiveau 4
Pseudo a écrit:pyramide a écrit:Exactement pareil, quand un cours a bien marché, je suis sur un nuage, quand j'ai eu du bruit ou de l'insolence, je me sens une merde. Et ça fait quelques temps que j'enseigne.
Je ne vois pas cela comme du narcissisme ou la réparation d'une blessure mais comme une vision du temps fragmentée et instable.
Après tout, quand un cours s'est bien passé on devrait se dire : "ok, je pourrais le refaire à l'avenir, je suis capable d'intéresser les élèves". Or je ne vis que dans l'instant, comme si mon moi était justement en perpétuelle formation.
Il n'y a pas de secret, il faut construire du dedans. Il faut apprendre à vivre en soi, pour soi, à exister sans les autres pour mieux vivre avec eux.
c'est exactement ça, comme si j'octroyais aux autres le pouvoir de me donner une identité (et de la légitimer au passage). C'est pour ça que je passe aussi mon temps à louvoyer et à fermer ma gueule quand quelque chose m'énerve.
- InvitéInvité
Nielsen Rika Bell a écrit:Mon analyse est toute simple : je crois que l'enseignement est un art, et que nous sommes des artistes.
Ayant hésité à opter pour la musique, j'ai erré dans les milieux musicaux longtemps. Eh bien, il y a des parallèles étonnants entre un musicien et un prof...
Au début, c'est enivrant. La sensibilité est poussée au paroxysme. Tout touche, le bon et le mauvais.
Et puis il y a les "anciens", pour qui tout semble normal. Chacun a ses idées, sa philosophie, ses craintes et ses bases.
Le temps passe et des mutations viennent. On se crée un style, une particularité ; on se forme une idée de plus en plus précise de ce que l'on veut donner, transmettre.
Étonnant, non ?
Je ne comprends rien, mais ce n'est pas grave.
- PseudoDemi-dieu
pyramide a écrit:Pseudo a écrit:pyramide a écrit:Exactement pareil, quand un cours a bien marché, je suis sur un nuage, quand j'ai eu du bruit ou de l'insolence, je me sens une merde. Et ça fait quelques temps que j'enseigne.
Je ne vois pas cela comme du narcissisme ou la réparation d'une blessure mais comme une vision du temps fragmentée et instable.
Après tout, quand un cours s'est bien passé on devrait se dire : "ok, je pourrais le refaire à l'avenir, je suis capable d'intéresser les élèves". Or je ne vis que dans l'instant, comme si mon moi était justement en perpétuelle formation.
Il n'y a pas de secret, il faut construire du dedans. Il faut apprendre à vivre en soi, pour soi, à exister sans les autres pour mieux vivre avec eux.
c'est exactement ça, comme si j'octroyais aux autres le pouvoir de me donner une identité (et de la légitimer au passage). C'est pour ça que je passe aussi mon temps à louvoyer et à fermer ma gueule quand quelque chose m'énerve.
Et bien il faut t'affirmer. Apprendre qui tu es, sans attendre des autres qu'ils te le disent. Et l'assumer.
- Invité14Expert
nuages a écrit:En ce qui me concerne il est dans la vie que j'ai en dehors du lycée .chanig a écrit:moi je rêve qu'on trouve un jour un médicament qui "enlève cette sensibilté et ces ruminations".
J'ai aussi des loisirs que j'aime mais cela n'empeche pas ce métier d'envahir mon esprit.
Quand une classe est pénible, je me dis que c'est de ma faute car je n'ai pas su instaurer un climat de travail.
cela m' a pourri des soirées pendant des années . Maintenant cela va un peu mieux.
je sors de mon conseil de ES et le prof de français(démago) a dit que TOUS les élèves travaillaient, étaient attentifs ( sous entendu, nou les profs qui avont du mal sommes des nuls).
comment fait il?
Lui, a un égo surdimensionné et adooooore son métier, adooooore tous les élèves, ne les critique jamais.
Et bien, j'aimerai être comme lui
- kensingtonEsprit éclairé
chanig a écrit:nuages a écrit:En ce qui me concerne il est dans la vie que j'ai en dehors du lycée .chanig a écrit:moi je rêve qu'on trouve un jour un médicament qui "enlève cette sensibilté et ces ruminations".
J'ai aussi des loisirs que j'aime mais cela n'empeche pas ce métier d'envahir mon esprit.
Quand une classe est pénible, je me dis que c'est de ma faute car je n'ai pas su instaurer un climat de travail.
cela m' a pourri des soirées pendant des années . Maintenant cela va un peu mieux.
je sors de mon conseil de ES et le prof de français(démago) a dit que TOUS les élèves travaillaient, étaient attentifs ( sous entendu, nou les profs qui avont du mal sommes des nuls).
comment fait il?
Lui, a un égo surdimensionné et adooooore son métier, adooooore tous les élèves, ne les critique jamais.
Et bien, j'aimerai être comme lui
Surtout pas!
- Invité14Expert
de toutes façons, il n'aime que ses élèves ( ils ont tous amis avec lui sur fesse bouc).
Il ne parle pas à ses collègues.
Mais pendant ses cours, il n' y a jamais de chahut.
Il ne parle pas à ses collègues.
Mais pendant ses cours, il n' y a jamais de chahut.
- kensingtonEsprit éclairé
Eh bien, espérons au moins qu'il leur apprend quelque chose!
- nuagesGrand sage
chanig a écrit:de toutes façons, il n'aime que ses élèves
- CarabasVénérable
C'est bien mon problème.Lornet a écrit:Mais pour faire quoi ?
Enfin, un de mes problèmes.
Si j'avais réussi ma reconversion, ma foi, ça irait mieux.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- WilliamNiveau 4
Carabas a écrit:C'est bien mon problème.Lornet a écrit:Mais pour faire quoi ?
Enfin, un de mes problèmes.
Si j'avais réussi ma reconversion, ma foi, ça irait mieux.
Et tu t'es reconverti dans quoi si ce n'est pas indiscret ?
- nuagesGrand sage
Lornet a écrit:Je ne me vois pas y retourner demain.
fais-toi arrêter à temps,Lornet, j'ai lu plusieurs de tes messages et tu as l'air très fragilisée par le comportement ahurissant de certains élèves, ils n'ont pas à mettre en jeu ton équilibre personnel , c'est grave. Il faut faire comprendre à un médecin que tu n'en peux plus, que c'est au-dessus de tes forces de continuer, arrête-toi avant de craquer complètement
- CarabasVénérable
Justement, je ne me suis pas reconvertie. J'ai fait un DUT métiers du livre dans l'espoir d'être d'abord contractuelle en bibli, en attendant de passer des concours territoriaux interne. Je n'ai jamais été prise en bibli.Encore un diplôme pour rien.William a écrit:Carabas a écrit:C'est bien mon problème.Lornet a écrit:Mais pour faire quoi ?
Enfin, un de mes problèmes.
Si j'avais réussi ma reconversion, ma foi, ça irait mieux.
Et tu t'es reconverti dans quoi si ce n'est pas indiscret ?
Du coup, je donne des cours particuliers...
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- CarabasVénérable
5 ans de droit et tout le reste de travers?
Plaisanterie à part, je ne me vois vraiment pas reprendre des études, là. Je sature. 6 ans déjà pour rien, ça me fait assez mal.
Plaisanterie à part, je ne me vois vraiment pas reprendre des études, là. Je sature. 6 ans déjà pour rien, ça me fait assez mal.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- InvitéInvité
En même temps, ton expérience me fait peur parce que j'aimerais ne plus être prof et que je ne vois pas d'échappatoire.
Pourtant j'ai de bons moments en tant que prof.
Hier cours de 8h à 10 h avec la 6e que je gère : je fais réciter leurs poésies par 10 élèves, puis correction d'une interro, puis lecture d'une fable et réponses aux questions du manuel sur la fable, puis leçon sur "ce/se", et quand ça sonne, ils me disent : "Ah ! ça a duré deux heures ? On croyait que c'était la fin de la première heure..."
Ensuite, 5e : farce de Courteline. Ils riaient...et moi aussi.
Et puis 6e pénible, et là, c'est le drame. Mais ça se passe tellement bien avec mes autres classes que ça met encore en relief le chahut dans cette classe, le conflit entre eux et moi. Je ne fais plus rien. J'attends la fin de l'heure et la fin du mois de juin quand je suis avec eux.
Mais le dilemme, c'est que si je n'y vais plus, je n'ai plus mes deux autres classes, avec qui ça se passe bien, non plus. C'est l'impasse totale. En attendant, ça me démoralise trop pour que je puisse continuer ainsi, et je ne me vois pas rester prof. je prends ce boulot trop à coeur et ça me mine.
Pourtant j'ai de bons moments en tant que prof.
Hier cours de 8h à 10 h avec la 6e que je gère : je fais réciter leurs poésies par 10 élèves, puis correction d'une interro, puis lecture d'une fable et réponses aux questions du manuel sur la fable, puis leçon sur "ce/se", et quand ça sonne, ils me disent : "Ah ! ça a duré deux heures ? On croyait que c'était la fin de la première heure..."
Ensuite, 5e : farce de Courteline. Ils riaient...et moi aussi.
Et puis 6e pénible, et là, c'est le drame. Mais ça se passe tellement bien avec mes autres classes que ça met encore en relief le chahut dans cette classe, le conflit entre eux et moi. Je ne fais plus rien. J'attends la fin de l'heure et la fin du mois de juin quand je suis avec eux.
Mais le dilemme, c'est que si je n'y vais plus, je n'ai plus mes deux autres classes, avec qui ça se passe bien, non plus. C'est l'impasse totale. En attendant, ça me démoralise trop pour que je puisse continuer ainsi, et je ne me vois pas rester prof. je prends ce boulot trop à coeur et ça me mine.
- Invité14Expert
nuages a écrit:chanig a écrit:de toutes façons, il n'aime que ses élèves
oui sur fabook, ils les appelle "mes petits " , leur dit qu'ils sont mignons,à certain(e)s il leur écrit " bisous".
Je trouve que c'est assez grave .
J'espère que ce ne sont que des bisous virtuels
- nuagesGrand sage
chanig a écrit:
oui sur fabook, ils les appelle "mes petits " , leur dit qu'ils sont mignons,à certain(e)s il leur écrit " bisous".
Je trouve que c'est assez grave .
J'espère que ce ne sont que des bisous virtuels
tu parles de lycéens je crois, là ? il s'est fait une petite cour d'admirateurs et admiratrices , le joli coeur ?
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