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- IphigénieProphète
On a tous constaté que les grèves font débat,et que le nombre de grévistes ne correspond pas au nombre des mécontents,pour un tas de bonnes et moins bonnes raisons.
Si on attend le grand soir,on risque d'attendre longtemps et même après que le métier d'enseignant aura été complètement vidé de son sens.
Ne pourrait-on pas envisager établissement par établissement et tous syndicats confondus (enfin au moins snalc et snes) un grand état des lieux des enseignants,et de faire signer par tous -établissement par établissement-une plate-forme d'exigences à faire remonter massivement au ministère et à la presse par lesdits syndicats,autour des exigences suivantes (je propose modestement de mon petit coin,les gens plus à même de rédiger pourraient le faire):
1-le métier d'enseignant est d'abord la transmission des connaissances.Il est indissociable d'un temps laissé à la réflexion et à la documentation personnelles.
2-nous refusons que les élèves,de la maternelle à l'université, soient réduits à des grilles de pseudo-"compétences" établies en fonction de leur "exploitabilité "dans le monde de l'entreprise actuelle,d'ailleurs au détriment de l'avenir (des champs entiers du savoir sont en train de passer à la trappe de la rentabilité).
3-Nous refusons que les heures de soutien soient prises au détriment des horaires disciplinaires,des heures de dédoublement et des choix d'options
4-Nous refusons que l'école publique se transforme en une garderie pour élèves délaissés.
En conséquence,le chantier de l'actuelle réforme du lycée est à remettre à plat:le temps séparant de l'élection présidentielle pourrait être utilement utilisé pour un grand mouvement de vraie réflexion sur l'école,venant de ses acteurs principaux,les professeurs,et non manipulée par Bercy ou les intérêts particuliers de quelque côté qu'ils soient.
Sans revendications catégorielles,celles-ci étant de toute façon liées à l'évolution de notre travail,elles en découlent.
Si on attend le grand soir,on risque d'attendre longtemps et même après que le métier d'enseignant aura été complètement vidé de son sens.
Ne pourrait-on pas envisager établissement par établissement et tous syndicats confondus (enfin au moins snalc et snes) un grand état des lieux des enseignants,et de faire signer par tous -établissement par établissement-une plate-forme d'exigences à faire remonter massivement au ministère et à la presse par lesdits syndicats,autour des exigences suivantes (je propose modestement de mon petit coin,les gens plus à même de rédiger pourraient le faire):
1-le métier d'enseignant est d'abord la transmission des connaissances.Il est indissociable d'un temps laissé à la réflexion et à la documentation personnelles.
2-nous refusons que les élèves,de la maternelle à l'université, soient réduits à des grilles de pseudo-"compétences" établies en fonction de leur "exploitabilité "dans le monde de l'entreprise actuelle,d'ailleurs au détriment de l'avenir (des champs entiers du savoir sont en train de passer à la trappe de la rentabilité).
3-Nous refusons que les heures de soutien soient prises au détriment des horaires disciplinaires,des heures de dédoublement et des choix d'options
4-Nous refusons que l'école publique se transforme en une garderie pour élèves délaissés.
En conséquence,le chantier de l'actuelle réforme du lycée est à remettre à plat:le temps séparant de l'élection présidentielle pourrait être utilement utilisé pour un grand mouvement de vraie réflexion sur l'école,venant de ses acteurs principaux,les professeurs,et non manipulée par Bercy ou les intérêts particuliers de quelque côté qu'ils soient.
Sans revendications catégorielles,celles-ci étant de toute façon liées à l'évolution de notre travail,elles en découlent.
- stenchMonarque
iphigénie a écrit:
et tous syndicats confondus (enfin au moins snalc et snes)
Pourquoi cette distinction?
- Marie LaetitiaBon génie
j'aime cette idée !
J'aimerais bien que l'on n'utilise plus cette formule d'"élèves défavorisés" (ce n'est absolument pas contre toi Iphigénie) parce que l'échec n'a pas nécessairement à voir avec le fait d'appartenir à un bon niveau social et/ou économique. Ne devrait-on pas utiliser le mot d'"élèves délaissés" ? Délaissés par leurs parents, dépassés, qui n'ont jamais su jouer vraiment leur rôle de parents.
Je viens d'un milieu pauvre, appelons un chat un chat, père facteur, sans certificat, mère avec juste le certif et il y a longtemps une formation d'auxiliaire puéricultrice. Et pourtant nous avons tous eu le bac, parce que la culture et l'école étaient très valorisés à la maison par notre mère et l'ordre, l'obéissance et le travail par notre père.
J'aimerais bien que l'on n'utilise plus cette formule d'"élèves défavorisés" (ce n'est absolument pas contre toi Iphigénie) parce que l'échec n'a pas nécessairement à voir avec le fait d'appartenir à un bon niveau social et/ou économique. Ne devrait-on pas utiliser le mot d'"élèves délaissés" ? Délaissés par leurs parents, dépassés, qui n'ont jamais su jouer vraiment leur rôle de parents.
Je viens d'un milieu pauvre, appelons un chat un chat, père facteur, sans certificat, mère avec juste le certif et il y a longtemps une formation d'auxiliaire puéricultrice. Et pourtant nous avons tous eu le bac, parce que la culture et l'école étaient très valorisés à la maison par notre mère et l'ordre, l'obéissance et le travail par notre père.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- IphigénieProphète
parce que ce sont les deux principaux auxquels je pense et les seuls par rapport à mon bahut,mais tous ceux qui veulent évidemment:mon idée est qu'il faut un grand front uni justement,en laissant de côté les divergences pour une fois pour trouver ce sur quoi on est vraiment tous d'accord.
Marie Laetitia,tu as raison.
Marie Laetitia,tu as raison.
- JeanNiveau 8
iphigénie a écrit:parce que ce sont les deux principaux auxquels je pense et les seuls par rapport à mon bahut,mais tous ceux qui veulent évidemment:mon idée est qu'il faut un grand front uni justement,en laissant de côté les divergences pour une fois pour trouver ce sur quoi on est vraiment tous d'accord.
Marie Laetitia,tu as raison.
Ton idée est excellente et généreuse, mais elle est - excuse-moi - complètement utopique. Comment veux-tu former un "grand front uni" quand les professeurs, entre eux, ne sont pas d'accord? Tu sais ce qu'on dit : "Deux professeurs, trois avis!" ? Rien qu'en français, il y a ceux qui ne jurent que par les "séquences" et détestent la grammaire, ceux qui ne tiennent pas compte de l'orthograhe et ceux qui y sont attachés, ceux qui veulent de la créativité tous azimuts et ceux qui estiment que c'est en imitant qu'on apprend, etc.etc. Et ceux qui sont partisans d'une discipline ferme, et ceux qui sont plutôt "cools", ceux qui maintiennent la distance avec les élèves et ceux qui font copain-copain, ceux qui sont pour le latin et le grec et ceux qui jugent que ce sont vieilleries inutiles. On n'en finirait pas. Il y a ceux qui veulent que le service soit uniquement fait d'heures d'enseignement (c'est le Snalc), et ceux qui demandent que trois heures de concertation obligatoire soient inscrites d'office dans le service de façon à bien obliger les collègues qui , pour mille raisons, ne peuvent pas se piffer, à se supporter trois heures par semaine (c'est le Snes). Il y a ceux qui estiment avec Meirieu que l'école doit couper la tête aux privilégiés culturels de la naissance et ceux qui pensent que l'école de la République doit au contraire amener tous les élèves au maximum de leur capacités. On n'en finirait pas...
La seule solution, c'est que ce soit la République qui définisse la mission des professeurs en fonction des valeurs qui sont les siennes. Et encore, on ne peut satisfaire tout le monde, et il y aura toujours des "désobéisseurs". La Constitution actuelle dit clairement qu' "enseigner est un devoir de l'Etat", et que "s'instruire est un droit". Il suffit de l'appliquer.
Quant à espérer marier le Snalc et le Snes, alors là, permets-moi de me marrer bruyamment: "Ouaf!Ouaf!".
- Marie LaetitiaBon génie
On peut aussi rester assis et ne jamais rien faire, Jean ou continuer comme jusqu'ici, avec les résultats que l'on sait.
Si l'on essaie en commençant par faire taire les doutes, les ricanements, peut-être que l'on échouera mais peut-être que l'on réussira. Qui ne tente rien n'a rien.
De toute façon, on n'attend rien des partisans de Mérieu, ni de ceux qui jugent que les langues anciennes sont une vieillerie...
Si l'on essaie en commençant par faire taire les doutes, les ricanements, peut-être que l'on échouera mais peut-être que l'on réussira. Qui ne tente rien n'a rien.
De toute façon, on n'attend rien des partisans de Mérieu, ni de ceux qui jugent que les langues anciennes sont une vieillerie...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- IphigénieProphète
C'est sûr que si on pense à Démosthène et Eschine,on n'a plus qu'à se suicider en attendant qu'Alexandre nous bouffe:
mais je ne peux me résoudre à cette fin,ne serait-ce que parce que j'ai des enfants:alors je crois ( encore )à l'utopie.
Après pédago-séquencistes ou profs à l'ancienne,si tu veux le fond de ma pensée,je pense que chacun fait comme il veut et comme il ressent son enseignement:le plus inefficace est celui que l'on force à une méthode qu'il ne "ressent" pas.Je ne veux pas lire tout l'enseignement par cette seule grille.
Je crois aussi que le drame des intellectuels ,c'est qu'à force de couper les cheveux en quatre ils finissent par se paralyser.Il y a des moments où il faut bouger,sans ergoter sur les détails,si importants soient-ils,et si intelligentes que soient ces nuances.
mais je ne peux me résoudre à cette fin,ne serait-ce que parce que j'ai des enfants:alors je crois ( encore )à l'utopie.
Après pédago-séquencistes ou profs à l'ancienne,si tu veux le fond de ma pensée,je pense que chacun fait comme il veut et comme il ressent son enseignement:le plus inefficace est celui que l'on force à une méthode qu'il ne "ressent" pas.Je ne veux pas lire tout l'enseignement par cette seule grille.
Je crois aussi que le drame des intellectuels ,c'est qu'à force de couper les cheveux en quatre ils finissent par se paralyser.Il y a des moments où il faut bouger,sans ergoter sur les détails,si importants soient-ils,et si intelligentes que soient ces nuances.
- JeanNiveau 8
iphigénie a écrit:C'est sûr que si on pense à Démosthène et Eschine,on n'a plus qu'à se suicider en attendant qu'Alexandre nous bouffe:
mais je ne peux me résoudre à cette fin,ne serait-ce que parce que j'ai des enfants:alors je crois ( encore )à l'utopie.
Après pédago-séquencistes ou profs à l'ancienne,si tu veux le fond de ma pensée,je pense que chacun fait comme il veut et comme il ressent son enseignement:le plus inefficace est celui que l'on force à une méthode qu'il ne "ressent" pas.Je ne veux pas lire tout l'enseignement par cette seule grille.
Je crois aussi que le drame des intellectuels ,c'est qu'à force de couper les cheveux en quatre ils finissent par se paralyser.Il y a des moments où il faut bouger,sans ergoter sur les détails,si importants soient-ils,et si intelligentes que soient ces nuances.
J'ai pourtant indiqué la solution, Marie Laetitia et Iphigénie : rappeler aux gouvernants les termes de la Constitution de la 5ème République ! Le gouvernement est lié par ce texte, que je cite de mémoire et en substance : "Enseigner est un devoir de l'Etat, s'instruire est un droit." Je crois que tout ce que vous appelez de vos voeux y figure, non?
- Marie LaetitiaBon génie
Et une fois qu'on l'aura rappelé, que se passera-t-il? Rien.
Même si c'est malheureux, une société repose sur des rapports de force, pas sur des messages envoyés "comme ça".
Et manifester son importance, son refus c'est commencer à créer un rapport de force nécessaire pour faire évoluer les choses.
Même si c'est malheureux, une société repose sur des rapports de force, pas sur des messages envoyés "comme ça".
Et manifester son importance, son refus c'est commencer à créer un rapport de force nécessaire pour faire évoluer les choses.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- stenchMonarque
Jean a écrit:
J'ai pourtant indiqué la solution, Marie Laetitia et Iphigénie : rappeler aux gouvernants les termes de la Constitution de la 5ème République !
Ah, c'est tout! Bon, je vais leur écrire alors. Bon sang, c'était si simple, que de temps perdu!
- JeanNiveau 8
Marie Laetitia a écrit:Et une fois qu'on l'aura rappelé, que se passera-t-il? Rien.
Même si c'est malheureux, une société repose sur des rapports de force, pas sur des messages envoyés "comme ça".
Et manifester son importance, son refus c'est commencer à créer un rapport de force nécessaire pour faire évoluer les choses.
Ce n'est pas sûr du tout qu'il ne se passe rien, car la Constitution est un texte qui lie le gouvernement.
Mais il est clair que ce n'est ni toi ni moi qui pouvons aller, à deux ou même à mille, brandir des calicots sous les fenêtres du Ministère. Ce serait rigoureusement sans effet. C'est aux dirigeants des syndicats et des associations représentatives de le faire. Mais si eux ne tirent pas tous dans le même sens, alors on est mal barrés... D'autant plus qu'il y a au Ministère un certain nombre de militants durs de la rénovation pédagogique , comme ce Dominique Raulin dont il a été question sur un autre fil hier, qui y est, inamovible, depuis Jospin, un fanatique des compétences. Il est clair que si le front syndical se lézarde au sujet du livret de compétences, comme cela arrivera dès la première minute de la première audience accordée à un collectif, ce sera pain béni pour le gouvernement ! Tu vois que c'est plus compliqué que tu ne crois...
- IphigénieProphète
donc tu veux dire qu'il n'y a rien à faire et qu'on n'a qu'à continuer à se lamenter chacun dans son coin?
- Reine MargotDemi-dieu
Véronique Marchais a lancé son blog avec plein de propositions (notamment la "révolte de la violette", qui suppose, grossièrement résumé, la grève du zèle: refus des heures sup, de la charge de PP...)
http://www.ecole.plumeclavier.fr/
http://www.ecole.plumeclavier.fr/
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DaphnéDemi-dieu
Oui mais tu sais bien, Marquise et tous les autres, que certains collègues se jettent sur les HS ou la fonction de PP, donc je suis assez dubitative sur ce point
- JeanNiveau 8
iphigénie a écrit:donc tu veux dire qu'il n'y a rien à faire et qu'on n'a qu'à continuer à se lamenter chacun dans son coin?
Hum ! Est-ce que tu sais lire?
Est-ce que j'ai dit qu'il ne fallait rien faire ?
J'ai dit qu'il ne sert à rien de s'agiter,
d'abord parce que tu ne réuniras jamais sur la plate-forme que tu proposes les 200 000 ou 300 000 personnes à partir desquels le gouvernement se dirait qu'il se passe quelque chose (souviens-toi que pour chasser Allègre, il avait fallu un million de gens dans la rue, mais c'était parce qu'un million de gens se sentaient humiliés par les bourdes dudit, et que Laurent Lafforgue avait lancé il y a une dizaine d'années un "Appel pour la refondation de l'école" qui était pourtant parfaitement consensuel et allait dans le sens de ce que tu demandes, et ... a réuni péniblement...., au forceps.... 15 000 signatures!!!),
deuzio parce que ce sont les partenaires sociaux qui sont les interlocuteurs désignés du gouvernement, et que c'est sur lesdits partenaires sociaux que tu dois faire pression si tu veux qu'ils relaient tes voeux auprès de leurs interlocuteurs ministériels. Facile à comprendre. Si ton syndicat ou ton association de profs te déçoivent, tu en changes...
Donc la première action consiste à mettre ta plate-forme revendicative sous les yeux de ton délégué syndical et à 'observer ses réactions. S'il rosit de plaisir, tu peux nourrir quelque espoir ; s'il blêmit, envoie-lui aussi sec ta carte de membre à la figure (je plaisante...) et change d'épicerie !
- IphigénieProphète
je n'ai pas vocation à concurrencer quiconque,je lance juste une idée,libre de droit, à récupérer et adapter par qui le veut,si ça pouvait contribuer à essayer de sortir de ces interminables querelles de chapelles (même si elles sont fondées): mais on n'en est plus aux détails,il me semble.
Après on peut continuer à se revendiquer chacun de son association,de son syndicat,etc.
Mais j'aimerais qu'on se bouge,tous.
Ou alors on coule:ça fait trente ans qu'on est inefficace en gros contre le rouleau compresseur de Bercy à mon sens plus encore que de tel ou tel ministre,alors on continue comme ça,avec une dix millième journée de grève sans lendemain et de manif inapperçue ?
Je sais bien que ce n'est pas un individu lambda qui va sortir de son chapeau la solution.Il faut les machines syndicales pour relierJe suggère juste,en voyant l'inertie du terrain (je parle de ce que je connais,mon bahut) une idée:il me semble qu'une plate-forme du type de ce que j'ai écrit réunirait une majorité de profs quand même.Par contre si on leur demande de faire grève ou d'aller à la manif,on divise les troupes par 5 ou dix:mon raisonnement part de là,en toute modestie.
Après on peut continuer à se revendiquer chacun de son association,de son syndicat,etc.
Mais j'aimerais qu'on se bouge,tous.
Ou alors on coule:ça fait trente ans qu'on est inefficace en gros contre le rouleau compresseur de Bercy à mon sens plus encore que de tel ou tel ministre,alors on continue comme ça,avec une dix millième journée de grève sans lendemain et de manif inapperçue ?
Je sais bien que ce n'est pas un individu lambda qui va sortir de son chapeau la solution.Il faut les machines syndicales pour relierJe suggère juste,en voyant l'inertie du terrain (je parle de ce que je connais,mon bahut) une idée:il me semble qu'une plate-forme du type de ce que j'ai écrit réunirait une majorité de profs quand même.Par contre si on leur demande de faire grève ou d'aller à la manif,on divise les troupes par 5 ou dix:mon raisonnement part de là,en toute modestie.
- Reine MargotDemi-dieu
Daphné a écrit:Oui mais tu sais bien, Marquise et tous les autres, que certains collègues se jettent sur les HS ou la fonction de PP, donc je suis assez dubitative sur ce point
je le sais bien...l'autre jour en assemblée plénière, un collègue se plaignait de la mauvaise répartition des heures sup, certaines disciplines n'en avaient pas assez, et les jeunes profs ne pourraient pas augmenter leur salaire...
- JeanNiveau 8
iphigénie a écrit:je n'ai pas vocation à concurrencer quiconque,je lance juste une idée,libre de droit, à récupérer et adapter par qui le veut,pour essayer de sortir de ces interminables querelles de chapelles (même si elles sont fondées): mais on n'en est plus aux détails,il me semble.
Après on peut continuer à se revendiquer chacun de son association,de son syndicat,etc.
Mais j'aimerais qu'on se bouge,tous.
Ou alors on coule:ça fait trente ans qu'on est inefficace en gros alors,on continue comme ça?
J'ai bien compris, mais je ne voudrais pas que tu sois déçue devant le peu de réactivité de tes collègues... Il est plus sûr de passer par les leviers existants - à mon avis, mais tu fais ce que tu veux...
Quant à notre "inefficacité" depuis trente ans, ce n'est pas tout à fait exact : sur un certain nombre de points, on a sacrément limité la casse . Un exemple : en 2009, Xavier Darcos a "sauvé" l'agrégation en décrétant que l'obtention du master 2 serait vérifiée au moment de l'inscription au concours, ce qui donnait une année pleine de préparation du concours. La bataille est à refaire puisque le décret Chatel du 30 mai 2010 repousse cette vérification au jour de la publication des admissibilités, ce qui revient à compromettre à terme son existence. Mais tu comprends bien que c'est une affaire de gens rodés à la négociation et à l'argumentation. Il y a pas mal de questions comme ça. Item quand la Société des agrégés a réussi à empêcher que le Conseil pédagogique de l'établissement fourre son nez dans les méthodes pédagogiques des collègues... Pas de bruit, mais efficace...
- Reine MargotDemi-dieu
peser sur les machines syndicales, franchement, je n'y crois plus trop...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JeanNiveau 8
marquisedemerteuil a écrit: peser sur les machines syndicales, franchement, je n'y crois plus trop...
C'est pourtant la seule façon de se faire entendre et de relayer au plus haut niveau ses voeux. Si son syndicat paraît mou ou carrément vendu aux pédagos, on en change. Il y a aussi les associations ..., de spécialistes ou pas.
Autrement, on risque d'être bien seul. Regardez les excellentes damoiselles Polony et Coignard ! Succès d'estime... Petite notoriété passagère... Et après ? Rien !
- DaphnéDemi-dieu
marquisedemerteuil a écrit:Daphné a écrit:Oui mais tu sais bien, Marquise et tous les autres, que certains collègues se jettent sur les HS ou la fonction de PP, donc je suis assez dubitative sur ce point
je le sais bien...l'autre jour en assemblée plénière, un collègue se plaignait de la mauvaise répartition des heures sup, certaines disciplines n'en avaient pas assez, et les jeunes profs ne pourraient pas augmenter leur salaire...
Tu vois
- DaphnéDemi-dieu
Jean a écrit:iphigénie a écrit:donc tu veux dire qu'il n'y a rien à faire et qu'on n'a qu'à continuer à se lamenter chacun dans son coin?
Hum ! Est-ce que tu sais lire?
Est-ce que j'ai dit qu'il ne fallait rien faire ?
J'ai dit qu'il ne sert à rien de s'agiter,
d'abord parce que tu ne réuniras jamais sur la plate-forme que tu proposes les 200 000 ou 300 000 personnes à partir desquels le gouvernement se dirait qu'il se passe quelque chose (souviens-toi que pour chasser Allègre, il avait fallu un million de gens dans la rue, mais c'était parce qu'un million de gens se sentaient humiliés par les bourdes dudit, et que Laurent Lafforgue avait lancé il y a une dizaine d'années un "Appel pour la refondation de l'école" qui était pourtant parfaitement consensuel et allait dans le sens de ce que tu demandes, et ... a réuni péniblement...., au forceps.... 15 000 signatures!!!),
deuzio parce que ce sont les partenaires sociaux qui sont les interlocuteurs désignés du gouvernement, et que c'est sur lesdits partenaires sociaux que tu dois faire pression si tu veux qu'ils relaient tes voeux auprès de leurs interlocuteurs ministériels. Facile à comprendre. Si ton syndicat ou ton association de profs te déçoivent, tu en changes...
Donc la première action consiste à mettre ta plate-forme revendicative sous les yeux de ton délégué syndical et à 'observer ses réactions. S'il rosit de plaisir, tu peux nourrir quelque espoir ; s'il blêmit, envoie-lui aussi sec ta carte de membre à la figure (je plaisante...) et change d'épicerie !
Et si on commençait tous pas signer la pétition intersyndicale contre la réforme du lycée hein ??
Moi c'est fait.
Il y a environ 800 000 professeurs du premier ou second dégré, ça commencerait à faire du monde.
- JeanNiveau 8
Daphné a écrit:Jean a écrit:iphigénie a écrit:donc tu veux dire qu'il n'y a rien à faire et qu'on n'a qu'à continuer à se lamenter chacun dans son coin?
Hum ! Est-ce que tu sais lire?
Est-ce que j'ai dit qu'il ne fallait rien faire ?
J'ai dit qu'il ne sert à rien de s'agiter,
d'abord parce que tu ne réuniras jamais sur la plate-forme que tu proposes les 200 000 ou 300 000 personnes à partir desquels le gouvernement se dirait qu'il se passe quelque chose (souviens-toi que pour chasser Allègre, il avait fallu un million de gens dans la rue, mais c'était parce qu'un million de gens se sentaient humiliés par les bourdes dudit, et que Laurent Lafforgue avait lancé il y a une dizaine d'années un "Appel pour la refondation de l'école" qui était pourtant parfaitement consensuel et allait dans le sens de ce que tu demandes, et ... a réuni péniblement...., au forceps.... 15 000 signatures!!!),
deuzio parce que ce sont les partenaires sociaux qui sont les interlocuteurs désignés du gouvernement, et que c'est sur lesdits partenaires sociaux que tu dois faire pression si tu veux qu'ils relaient tes voeux auprès de leurs interlocuteurs ministériels. Facile à comprendre. Si ton syndicat ou ton association de profs te déçoivent, tu en changes...
Donc la première action consiste à mettre ta plate-forme revendicative sous les yeux de ton délégué syndical et à 'observer ses réactions. S'il rosit de plaisir, tu peux nourrir quelque espoir ; s'il blêmit, envoie-lui aussi sec ta carte de membre à la figure (je plaisante...) et change d'épicerie !
Et si on commençait tous pas signer la pétition intersyndicale contre la réforme du lycée hein ??
Moi c'est fait.
Il y a environ 800 000 professeurs du premier ou second dégré, ça commencerait à faire du monde.
Les pétitions, ça n'a pas beaucoup de poids, et de plus je doute fort que tu récoltes plus de 30 ou 40 000 signatures, et encore, en y consacrant une énergie folle. Les gens répugnent encore plus à mettre leur signature quelque part qu'à agiter des calicots...
Crois-moi, la seule action efficace, c'est de passer par les relais institutionnels, même si cela paraît plus lourd à remuer...
- DaphnéDemi-dieu
Mais ça se fait !
Le problème c'est que les politiques / dirigeants ne sont pas du tout à l'écoute !
Le problème c'est que les politiques / dirigeants ne sont pas du tout à l'écoute !
- scoeursNiveau 9
Si on ne fait rien...
http://www.lemonde.fr/education/article/2011/02/14/la-france-derniere-de-l-ocde-pour-l-encadrement-des-eleves_1480128_1473685.html#xtor=AL-32280308
Mon lycée ne bouge pas ou presque d'habitude, aujourd'hui le rectorat nous reçoit en urgence mercredi parce que depuis mardi 1 février pas un jour sans une action. Je ne sais pas ce qui ressortira mais au moins je serai contente de ne pas avoir dit amen.
http://www.lemonde.fr/education/article/2011/02/14/la-france-derniere-de-l-ocde-pour-l-encadrement-des-eleves_1480128_1473685.html#xtor=AL-32280308
Mon lycée ne bouge pas ou presque d'habitude, aujourd'hui le rectorat nous reçoit en urgence mercredi parce que depuis mardi 1 février pas un jour sans une action. Je ne sais pas ce qui ressortira mais au moins je serai contente de ne pas avoir dit amen.
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