Aux professeurs parents : Inscririez-vous votre enfant dans votre établissement s'il entrait au collège ?

Choix multiples

Prenez soin de répondre ce que vous feriez réellement pour votre enfant et non ce que vous souhaiteriez dans l'abstrait pour un enfant.

Il me semble que lorsque l'on parle de sa propre progéniture, on est mis face à la seule réalité de ses propres choix et actions. Ceci permettra d'avoir une photographie même très partielle de l'école actuelle chez les enfants de professeurs.

Merci pour vos avis.

non par principe, je souhaite lui éviter les "tu es le fils de...." mais j'ai encore quelques années devant moi pour décider vraiment !

J'ai répondu "oui" mais ce serait à condition que je n'y soit plus. C'est marrant, j'ai eu la conversation aujourd'hui avec une collègue, qui a mis son gosse dans le privé, et hésite à le mettre dans mon clg. Mon clg est en RAR. Mais en fait, il ne semble pas pire que le privé qui est à côté et qui souffre des mêmes problèmes que nous.
A mon sens, un élève qui veut réussir peut le faire n'importe où, si il n'est pas influençable et suivi. Mais je peux me tromper.

Moi j'ai coché le premier oui : mon collège est bien, de bons profs et un niveau satisfaisant selon les classes(même s'il est en zep). Tant qu'on a des classes de niveau, ça va. Mais ce n'est pas son secteur.
Et j'ai aussi coché non parce que je n'aimerais pas avoir mon fils dans mon collège!
Cela dit, mon fils est dans le privé (en primaire).

dans celui où je suis actuellement oui, dans d'autres, non.

J'ai mis oui car le niveau est satisfaisant mais ça c'est si on garde la classe bilangue/euro et que mon collège de secteur arrête le russe LV1 ou qu'elle est pas prise en euro.

Oui car établissement mixte.

Non car je ne veux pas enseigner dans le collège de ma fille si elle n'est pas dans LA classe bilangue (où il y a pas mal d'enfants de profs )

Et non car mon collège est trop loin.

Ce n'est pas très cohérent vu comme ça mais ça dépend de plusieurs facteurs.

OUI ils viendront dans le collège où j'enseigne mais je ne veux pas les avoir en cours...
J'ai donc coché la 1ère et la 4ème proposition car tous (ou presque) ses copains iront forcément dans ce collège et je ne vois pas pourquoi je devrais le séparer d'eux simplement parce que j'y suis prof.

Non par principe. Fiston a 2 ans d'avance, et être en plus de ça le fils de Mme Jane, ça fait beaucoup. Fille grande entre en 6° à la rentrée, et même si elle n'a pas 2 ans d'avance, je me refuse:
1) d'avoir à la maison mes élèves potentiels
2) d'avoir ma fille en cours
3) qu'elle soit montrée du doigt par les autres.
Au fait je suis dans un très bon collège (enfin, pour quelques mois encore... )

Ca me gênerait d'être enseignante dans la même école que mes enfants.
De toute façon, la question ne se pose pas pour le moment (enfants de 6 et 3 ans) et mon établissement est éloigné de mon domicile.

Moi non pour l'aînée car le collège de mon institution est trop élitiste et serait incapable de gérer ma fille qui est en difficulté.
Sans problème pour les autres...mais elles sont encore petites!!

Franchement non! Chacun a le droit à sa vie d'élève et de prof. J'ai fait le nécessaire pour ne pas obtenir le poste fixe dans le collège à deux pas de chez moi! Et puis je suis tellement attachée à une réelle distance vie professionnelle, vie privée... Cela m'aurait dérangée d'avoir des voisins pour élèves également.

J'ai coché "non" car mon collège est trop éloigné de mon domicile mais sinon ça ne me dérangerait pas du tout que mes enfants soient élèves dans mon bahut. C'est un gros établissement et je demanderais à ne pas être leur prof, c'est tout.
Les gamins sont sympas et il n'y a que rarement des problèmes de violence.

En revanche, dans mon précédent bahut, je n'aurais JAMAIS voulu que mes enfants mettent un pied !

Je suis en lycée mais je réponds quand même : je ne voudrais pas que ma fille aille dans ce lycée car même si ce n'est pas un lycée "difficile", le niveau n'est pas terrible, il n'y a aucune émulation et beaucoup de classes qui posent des problèmes de discipline. Je veux faire comme les hommes politiques : mettre mes enfants dans des établissements privilégiés et protégés, la différence avec eux, c'est que je me bats pour que mes élèves puissent avoir ce que je veux pour mes enfants.

J'ai mis non par principe, car je ne veux surtout pas que mes enfants soient dans le même établissement que moi. Même si les relations sont bonnes, je trouve que se retrouver avec son parent prof dans son collège à l'âge où les enfants sont très critiques vis-à-vis de leurs profs ne favoriseraient pas la bonne entente entre mes enfants et moi.

Et puis, plus prosaïquement, les profs qui ont leurs enfants dans mon collège ont un emploi du temps pourri pour pouvoir amener leur progéniture à l'heure au collège, et la ramener le soir, et tous les jours, même le mercredi.

Maintenant, de toute façon, il est trop loin de chez moi.

moi, je suis en lycée donc le pb ne se pose pas car le lycée est à 3 quarts d'heure de chez moi mais s'il était proche, ce serait niet. On a le ramassis des gamins dont on ne veut pas ailleurs, c'est-à-dire dans les grands bahuts privés quotés (il y a bcp de privé dans mon coin), il n'y a pas d'émulation, peu d'incitation à travailler et bcp de gosses peu fréquentables bourrés de fric et livrés à eux mêmes car les parents mènent une grande carrière internationale ou politique et nous demandent de tout assumer.
Pour ma fille (au risque de choquer bcp de neos, ce sera classe euro dans un petit collège privé à côté de chez moi), le public ne propose pas d'espagnol en euro dans mon coin et je ne tiens pas à l'envoyer à Balzac, c'est le b... en ce moment.

Mon fils est en 5e cette année, et non, il n'est pas dans mon collège : je ne veux pas avoir mon fils dans mon établissement, pour toutes les raisons qui ont été dites plus haut.
Cela dit, il est dans le collège voisin du mien ; c'est exactement le même style d'élèves donc je ne me fais pas de soucis (surtout qu'il est en bilangue, et sera certainement en classe euro l'année prochaine).

j'ai mis oui, parce que c'est ce qui va arriver l'année prochaine.
mon fils était dans une école où il souffrait, avec des problèmes assez graves avec ses camarades.
ne pouvant être présente car je n'enseigne pas dans le secteur de mon domicile, j'en souffrais aussi de ne pas savoir, et l'instit était peu dispo.
donc j'ai décidé de le changer, de le mettre en face du collège à l'école.
il a un trouvé un équilibre, est nettement mieux dans sa peau, et travaille très bien.
donc il ira au collège, mais ce que j'ai surtout peur, c'est que des petits caids de 4eme viennent l'emmerder...mais ça ce sera pareil dans les autres collèges, alors je me dis "autant que je sois là".

Oui, ça arrivera à la rentrée 2012. Bon collège, bon niveau, calme, sans violence, à 300m de la maison ... Quel confort pour lui !
En plus je ne souhaite pas le séparer de son groupe de copains, des gars vraiment sympas avec qui il a des liens forts.
Mais je ne souhaite pas l'avoir en cours et je m'arrangerai avec mes collègues pour ne pas enseigner dans le niveau dans lequel il sera élève. C'est la "tradition" au collège.

Non, par principe. En plus, étant la seule dans ma discipline, elle serait forcément mon élève pendant 3 ans, sans échappatoire possible.

Mais ça ne risque pas d'arriver : je ne travaille pas dans le collège de mon secteur, et je ne le souhaite pas.

Oui, en casse bilangue ou euro.
Mais avec un gros regret : un bon élève ne peut pas faire latin en classe bilangue ou euro.

Toujours est-il que dans deux classes par niveau, dans mon collège, le niveau est bon, voire très bon.
Dans le reste des classes : hum, hum...

Non pour ne pas être dans le même établissement qu'eux pour toutes les raisons qui ont été données.
Et c'est mon mari qui allait (mes enfants sont étudiants maintenant) aux réunions parents profs car certains de leurs profs me connaissaient ou avaient été mes collègues et je ne voulais pas fausser le rapport.
De même que j'apprécie quand j'ai un enfant de collègue dans ma classe que ce soit le conjoint qui vienne à la réunion plutôt que le collègue.

Non, parce que je ne souhaite pas qu'il ait la même scolarité que mes élèves: trop de branleurs, aucune émulation, aucun respect pour les qualités intellectuelles, trop de violences (les violences graves sont rares: 2/3 par trimestre mais c'est à croire qu'ils n'ont jamais entendu parler de la politesse la plus élémentaire). Les élèves en eux mêmes sont clairement de gentils petits, mais qui poussent n'importe comment.
Et très sincèrement, la misère sociale est si dure, si présente que cela en est douloureux au quotidien, j'aimerai vraiment l'épargner, stt parce que j'ai été scolarisée dans des établissements de ce genre, sans vraiment le réaliser à l'époque, et que l'air de rien, ça marque tout le parcours scolaire; l'excellence connait pas là-bas.

Surtout pas, uniquement parce qu'il y a beaucoup de violence, d'insultes et un niveau pas terrible. J'ai été élève de mon père pendant 2 ans au collège, et franchement, ça ne m'a pas dérangée. Le seul truc drôle, c'est que si j'avais une bonne note les copains me disaient que mon père grugeait pour m'aider, et quand j'avais une mauvaise note, c'est parce qu'il me saquait.
Mon père était un prof très apprécié par les élèves, j'imagine que ça m'a aidée : Personne n'est jamais venu me voir pour régler des comptes.

Pour moi le problème se pose à la rentrée prochaine. Mon collège est zep mais bien tenu dans les quartiers nord de Marseille, où j'habite. Mon fils ne dépend pas de mon collège mais d'un autre qui comment dire ... a une réputation de m.... et je sais que c'est vrai. Le problème, en fait il y en a deux :
- les autres collèges sont hyper déconseillés, donc soit il vient dans mon bahut où les équipes sont solides, soit, et là 2ème pb :
- il va dans le privé, et ça, ça me met dans tous mes états.
Pourtant, il faut se rendre à l'évidence : dans les quartiers nord de Marseille, où j'ai grandi et habite encore, je n'arrive plus à avoir confiance. Les "élèves" sont certes au fond très attachants, mais pour mon fils, ça me fait peur. Quand je les entends parler, les vois se battre, répondre et n'avoir envie de rien, oui ça me fait peur.

Mais à la rentrée, il semblerait que l'on ne prenne plus de dérogataires dans mon bahut. Alors pour mon fils ... Le principal m'a bien dit qu'il ferait son possible, mais j'appréhende énormément.

Floflo a écrit:- il va dans le privé, et ça, ça me met dans tous mes états.

Pourquoi ? Ma mère, qui était prof, a foutu en l'air la scolarité de mon frère aîné à cause d'états d'âme de ce genre. Les suivants ont bénéficié de la leçon (public privilégié ou privé suivant le profil de chacun).